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lundi, 28 avril 2008

Et nous? Et nous?....

Il existe deux sortes d'auteurs, de musiciens, de photographes, de cinéastes, etc...

Les amateurs et...

Les professionnels.

Un seul exemple.... : Les bloggueurs! Les i-grimoiriens!

Les bloggueurs sont par définition des auteurs. De pauvres auteurs qui soit n'ont jamais cherché d'éditeur autre que les "hébergeurs de blogs", qui leur offrent le gîte la plupart du temps gratuitement. Soit ont déjà cherché sans succès un éditeur.

[Voyez ici comme la langue française est difficile. Les phrases :

"L'auteur a cherché un éditeur sans succès."

Et

"L'auteur a cherché sans succès un éditeur",

ont un sens radicalement différent!].

Les bloggueurs  (i-grimoiriens) publient sans être payés des écrits à eux parfois dignes des plus grands auteurs.

Donc, il semblerait qu'il y ait dans la monde entier, une injustice flagrante entre la pratique amateur d'un art et la pratique profesionnelle d'un art, car certains amateurs sont parfois meilleurs que des profesionnels.

Certes les bloggueurs les plus éminents (ceux qui ont le plus de lecteurs), mais je n'en fait pas partie....  commencent à recevoir de tous petits revenus dus à la publicité (mais la publicité sert la plupart du temps à payer l'hébergement du blog ou du site, le fait que telle plate-forme de blogs soit utilisée par tant de personnes qui prennent tant de place sur la toile). La publicité sert aussi à payer les informaticiens qui s'occupent de l'entretien de la plate-forme (on se croirait sur la mer du Nord en train d'entretenir une plate-forme pétrolière).

Les bloggueurs importants reçoivent sur certaines plate-formes de l'argent pour chaque clc qui se fait par lien publicitaire. Comme la plupart des gens, lorsqu'ils lisent un blog, privilégient les liens sur d'autres blogs, plutôt que les publicités, il y a des chances pour que cela ne rapporte rien. Au rythme de quelques centimes au lien publicitaire cliqué, les plus importants bloggueurs arrivent à se faire 50 Euros par mois au maximum. Pas  ici.... rassurez-vous!

Même ceux qui s'occupent d'une plate-forme de blogs, ont souvent un autre métier, car les blogs ne leur rapportent rien.

C'est là que l'on voit que parmi les auteurs et autres artistes, il y a des privilégiés : les professionnels.

Parfois des musiciens amateurs jouent mieux que des professionnels, des chanteurs amateurs chantent mieux que des professionnels, des auteurs amateurs comme le sont les i-grimoiriens écrivent aussi bien que des professsionnels. Et pourtant pas question de leur donner des sous...

Pas question de leur donner des droits d'auteur....

On pourrait imaginer un système où le lecteur devrait payer un droit comme un péage avant d'entrer sur un blog.

J'y vois des avantages et deux gros inconvénients :

Avantages :

-  l'hébergeur pourrait  se payer sur le péage en tant qu'éditeur et payer ses informaticiens.

- le bloggueur (ou i-grimoirien) recevrait une partie du péage comme droit d'auteur.

- les lecteurs resteraient plus longtemps pour rentabiliser leur péage.

- les commentateurs indélicats et spammeurs ne viendraient plus.

Inconvénients :

- Un bloggueur débutant, ou un blog débutant ne pourrait plus se faire connaître facilement.

- Ceux qui font des recherches devraient payer pour leurs recherches et ne seraient pas sûrs de tomber sur ce dont ils ont besoin.

Mais ce serait quand même mieux que de faire payer les bloggueurs pour leur hébergement.

(N.B. Sur Haut et Fort l'hébergement de base et gratuit, il faut payer pour les fonctions supplémentaires comme la modération des commentaires).

domino

 

Droits d'éditeurs?

Il paraîtrati que pour la musique, il existe aussi des droits d'éditeur...

C'est à dire que si vous jouez Mozart, mort très pauvre paraît-il, et qui n'a rien laissé à sa veuve pour subsister, mort riche et assassiné, selon des sources nouvelles, et que vous mettez la partition sur la scène, la Sacem va payer l'éditeur dont vous utilisez la partition.

Un éditeur aurait l'exclusivité ou non de l'édition ud vivant de l'auteur, masi cela, comment le savoir? Ainsi Manuel M. Ponce a soudain eu de nouvelles éditions des ses préludes autres que celle de Schott, car apparemment le temps légal était écoulé.

Après l''expiration des droits d'auteur, 70 ans après la mort du compositeur ou de l'auteur, n'importe quel éditeur peut éditer l'oeuvre, dont vous-même sur un ordinateur ou sur papier libre, manuscrit. Vous devenez alors éditeur, utilisant votre propre édition. Même s'il n'en existe qu'un seul exemplaire, sans valeur commerciale (à moins que vous ne soyez célèbre, dans ce cas on pourra vendre votre copie aussi chère que les vêtements ayant appartenu à John Lennon).

70 ans après la mort de l'auteur ou du compositeur, si vous n'utilisez aucune partittion et que vous chantez par coeur, vous ne paierez pas de droit.

Mais si vous utilisez la partition d'un éditeur, dans ce cas là, c'est par rapport à cette partition que vous paierez enocre des droits. Souvent un petit forfait si le concert est gratuit.

domino

 

Histoire de claviers...

C'eci  une blague :

Dans un lycée un assistant ou une assistante allemande met le clavier AZERTYUIOP en frappe allemande, je ne sais pas comment s'appelle la première ligne exactement, mais voilà, il avait mis l'ordinateur en frappe allemande (je dois dire qu'un jour j'ai utilisé un ordinateur en Allemagne, j'étais très ennuyée,  car mes doigts ne se plaçaient jamais au bon endroit).

Seulement, l'assistant ou l'assistante en question, oublie de  re-paramétrer  le clavier avant de quitter l'ordinateur.

Et voici une collègue qui s'asseoit et se met à hurler "Mais qu'est-ce qu'il a cet ordinateur? Il ne met pas les bonnes lettres au bon endroit, il me tape toujours des q au lieu des a! Grr! Grr! Grr!"

Jusqu'à ce que la personne qui s'occupe des ordianteurs arrive... Pas étonnant, il n'est pas en AZERTYUIOP!

domino

 

 

Quand sont-ils morts?

Ne sachant pas si je peux ou non chanter une chanson sur le Web, je suis à la recherche des dates de décès d'un auteur et d'un compositeur, pas moyen de trouver!

La chanson a été publiée en 1914, c'est la date la plus ancienne que j'ai trouvée.

Selon les lois françaises une chanson, une musique, ou un texte littéraire ou journalistique reste sous droits d'auteur pendant 70 ans après la mort de l'auteur ou du compositeur (comme je l'ai déjà expliqué, les droits d'auteur sont versés aux descendants selon les lois régissant l'héritage ou au destinataire testamentaire qu'a désigné l'auteur ou le compositeur avant de mourir et leurs descendants). Selon les lois internationales, 60 ans. Il s'agit d'une chanson autrichienne.

Deux cas de figure sont ici possibles !

- Soit l'auteur et le compositeur sont tous les deux décédés avant 1948 pour les lois internationales, 1938 pour les lois françaises. Alors pas de problèmes : Chantons la chanson à tue-tête, et multiplions les enregistrements et leur diffusion.... Nous ne courrons aucun risque.

- Mettons qu'ils avaient 20 ans en 1914, ils seraient alors décédés, s'ils ont vécu vieux, vers l'âge de 80-90 ans et seraient décédés entre 1978 et 1988! Dans ce cas là, on ne pourra pas chanter leur chanson librement avant 2058 pour les lois françaises et 2048 pour les lois internatiales. En 2058, j'aurai, si je vis encore 107 ans, et en 2048, 97 ans.

Comme je ne suis pas sponsorisée, je ne peux pas payer de droits d'auteur, par conséquant, je ne pourrai faire entendre cette chanson publiquement que entre l'âge de 98 ans et l'âge de 108 ans...

Ma voix est encore belle, d'ici là j'aurai sûrement, à moins de miracles de la médecine, une voix chevrotante.

Ceci dit, il s'agit d'un Jodler Tyrolien, et il est probable que les auteurs étaient vieux lorsque lorsqu'ils ont composé la chanson et sont morts beaucoup plus tôt. Mais rien à faire, je n'arrive pas à trouver sur le web, même s'il existe une version moderne de cette chanson, de renseignements sur eux, même pas sur Wikipedia....

Alors que faire, attendre l'âge de 108 ans pour la publier pour être sûr de ne pas devoir d'argent à la SACEM?

Et est-ce que les convives qui chantent en choeur cette chanson dans les auberges tyroliennes, se sont posés autant de questions?

domino

 

samedi, 26 avril 2008

De la guerre froide... et de la guerre absente...

Quand j'étais jeune et jusqu'à la chute du mur, c'était la guerre froide.....

La guerre Est-Ouest....

A l'Est il y avait le "sale communiste", le bolchevique, et à l'Ouest les gentils français, les gentils anglais et les gentils Yankees.

Il y a eu Kennedy, assassiné en 1963, j'avais douze ans, je m'en souviens. On n'avait pas la télévision, seulement la radio.

Avant il y a eu la crise de Cuba, on était dans la nouvelle maison, j'avais dix ou onze ans.

Encore avant dans la veille maison, il y a eu la guerre d'Algérie, celle où un enfant de la ferme (la seule ferme de la ville) avait été tué. C'est comme cela qu'on a su, que la guerre existait encore, que ça tuait des jeunes du quartier, même si ça ne se passait pas ici.

Il y avait aussi (je n'avais pas dix ans), puisqu'on habitait encore dans la veille maison, les essais nucléaires au Sahara (avant ceux de Muruora) . On écoutait la minute de Jean Nochet qui disait que la radio-activité, ça venait jusqu'en France, par les vents du Sud, par beau temps. On  écoutait toujours la minute de Jean Nochet, c'était passionnant, il parlait des villes futures, des autoroutes qui allaient se croiser en formant des grandes boucles, des villes nouvelles, des dangers de la nouvelle civilisation qui était en train d'arriver.... et mon frère et moi, on se blottissait devant la radio, on était passionné, et on avait peur, et on se faisait peu mutuellement, ma soeur n'était pas encore née, ou était encore un bébé.

On n'écoutait pas la minute de Saint-Granier, car mon père n'écoutait pas Europe 1, c'était une radio communiste, ou socialiste, on écoutait France Inter. Qui s'appelait Radio-Ville Régionale. On écoutait  passionnément "Les Maîtres du Mystère" et "La Tribune de l'Histoire". On s'instruisait plus qu'à l'école.... Seuls dans la famille mes grands-parents maternels avaient la télévision.

Mais revenons à nos moutons.... Les essais atomiques... La guerre froide....

Les essais atomiques, c'était pas très loin... On disait que les nuages étaient radio-actifs, que la pluie était radio-active, bien avant Tschernobyl. Un jour, c'était encore dans l'ancienne maison, donc je n'avais pas dix ans, je devais en avoir huit ou neuf, ma mère m'a dit de mettre mon imperméable pour sortir. On était sur le pas de la porte et j'ai demandé à ma mère (je me souviens exactement de cette scène, il me semble que mon frère était avec nous) : "Dis maman, est-ce que tu crois que la pluie qui tombe est radio-active, est-ce que notre peau va tomber en poussière?" Ma mère qui avait vécu la grande guerre, la deuxième, a répondu "Non, ce sont des bêtises!" Mais moi, je savais que ce que disait ma mère n'était pas vrai, que cette pluie était dangereuse, parce que Jean Nochet qui était l'une de nos idoles à moi et à mon frère (on ne connaissait que sa voix), l'avait dit!

La guerre froide, on en a pris conscience lors de la crise de Cuba, on disait que ça allait être la troisième guerre mondiale, que des fusées allaient jeter des bombes atomiques partout sur l'Europe, qu'on allait tous disparaître, tous mourir. On était petits et on ne voulait pas mourir sous les bombes atomiques, on avait peur...

Et après on a assassiné John F. Kennedy, qui était notre nouvelle idole, un président des USA démocrate, on était dans la nouvelle maison, la radio, c'était le transistor, posé dans un coin de la salle de séjour, et on a eu peur, on était révoltés, on a pleuré. J'avais douze ans, un beau Missel en cuir noir avec une tranche dorée, et je faisais ma communion. On lisait "la vie catholique illustrée". Et on regardait les photos. On cherchait qui avait pu tuer John Fitzgerald Kennedy.

Pendant les vacances à l'âge de 12, 13 et 14 ans on est allée en vacances dans une maison du Massif Central, dans un village abandonné au fin fond d'une vallée, où on allait chercher l'eau à la source qui coulait à même la route, un pays d'élevage, avec des vaches, des copains de notre âge, un terrain de Badminton qu'on avait dessiné dans la cour de l'école primaire privée qui était en face de la maison, et où à quatre enfants, mon frère et moi, et la fille et le garçon d'à coté, on jouait au vrai badminton, avec un filet en simple et en double, avec toutes les vraies règles du jeu que j'avais trouvé dans un Marabout Flash sur les jeux de plein air. Pour tout ce qui était sport et théâtre j'étais une organisatrice de jeux née. Je savais déclencher l'enthousiasme pour un jeu, même des plus vieux. Mais ce que je voulais dire de cette mystérieuse maison où un aigle empaillé traînait dans la salle à manger, donnant à quelques journées grise et pluvieuses et aux soirées un air lugubre, qui nous faisait croire que des fantômes allaient arriver, c'est que c'était la maison de campagne d'un évêque et que des piles de Paris-Match étaient entassées dans son bureau. Mon père avait trouvé cette maison à louer par une annonce dans un journal.

Mon père passionné, lisait les piles de Paris-Match, et nous autorisait à les lire (l'évêque l'avait autorisé aussi), il regardait surtout les plus vieux, ceux qui parlaient encore de la seconde guerre mondiale pendant laquelle il avait été prisonnier, ceux de la guerre d'Algérie et de la guerre d'Indochine, ceux des premiers pas de de Gaulle comme président en 1958. Et il y avait aussi la crise de Cuba, les essais atomiques et l'assassinat de Kennedy et aussi le sport, je regardais surtout les reportages de skis, je n'en avais jamais fait, mais c'était mon rêve, et quand on montait dans les montagnes, je regardais avec envie les pistes de skis des Pierres du Jour.

J'habitais dans une grande ville industrielle qui était très grise à l'époque (elle a pris des couleurs depuis), et je dois dire qu'on en rencontrait jamais de police, ni dans les rues, ni dans les bus que je prenais régulièrement depuis l'âge de 10 ans. Le seul endroit où l'on voyait de la police, c'était sur les routes, les motards qui surveillaient la circulation, très dense et dangereuse à cette époque, surtout les retours de la mer. Ou les agents de police qui faisaient la circulation aux carrefours  dangereux où il n'y avait ni rond-.points, ni feu rouge.

On voyait rarement l'armée. On voyait les soldats rentrer seuls en uniforme au bercail après une permission. Et quand on partait en vacances, on suivait parfois des convois militaires sur les routes.

Puis il y a eu 68, lors de l'assassinat de Martin Luther King, j'étais en Allemagne, pour la première fois chez ma correspondante, son père nous a appelées et a dit "Venez vite voir la télévision, il s'est passé quelque chose." Bien, que je n'avais que quatre ans et demi d'étude scolaire de d'allemand, je ne sais pas pourquoi, je comprenais tout ce qu'il disait. Et la mère de ma correspondante aussi. C'était un réfugié de Silésie et sa mère une Westphalienne, pure souche, qui pronçait tous les "g" en "ch", disait Teklemburch et Iburch et Hamburch et durch sonnait comme durich. Bref, quand Martin Luther King a été assassiné, on était tous atterré devant le petit écran en noir et blanc (c'était vraiment un très petit écran), le père de ma correspondante pleurait, sa grand-mère aussi, je connaissais Martin Luther King par les marches auxquelles participait Joan Baez qui avait marché à ses cotés (il y a une photo sur son My Space).

En 68-69, je prenais le train pour aller à l'université. Il n'y avait pas de composteur, mais un employé qui trouait les billets à la montée dans le train et un autre qui les ramassait à la sortie de la gare. Mais il n'y avait pas de police dans la gare de Grande Métropole Régionale, pas d'armée, sauf quand les trains des troufions en permission qui sifflaient toutes les jeunes filles, arrivaient.

Pas comme aujourd'hui, avec Vigipirate, et les menaces d'attentats, c'est bourré de police, d'agents de sécurité, de soldats, mitraillettes au canon, qui pointent leur arme sur les pieds des malheureux passants qui ne leur ont rien fait.

En 1969, il y a eu l'assassinat de Robert Kennedy, j'étais en train d'étudier dans ma chambre quand on l'a annoncé. J'ai pleuré amèrement. Toutes les larmes que je pouvais.

Dans les années 70-80, je suis allée plusieurs fois en RDA avec mon mari. Quand on adhérait à l'association de jumelage France-RDA, c'était facile d'obtenir un visa. On a vu les Vopos à la frontière qui contrôlaient nos passeports, y mettaient les tampons, jetaient un coup d'oeil furtif sur nos bagages, et mettait une échelle dans le compartiment pour voir s'il n'y avait personne sur les porte-bagages, et reposaient leur échelle à la fenêtre pour voir si personne ne s'enfuyait. Quand il était passé, on regardait par la fenêtre. Il y avait un Vopo au loin qui surveillait sur le quai, si personne ne descendait. Les armes rangées dans leur fourreau. C'était la guerre froide.....  La frontière était un long bandeau de terre qui ressemblait à un chemin de randonnée, autour duquel la terre était minée (paraît-il) et au bord duquel se trouvait de loin en loin un mirador en bois, qui ressemblait aux tours d'observation que l'on trouve dans les forêts. Et sur lesquels il n'y avait personne.

Le train s'ébranlait lentement au travers des montagnes de Thuringe avant d'atteindre un endroit où tous les passagers criaient 'la Wartburg!!". Le fameux château où Luther avait traduit la Bible, avec la tâche d'encre qui était toujours volée et repeinte. Puis on arrivait à Eisenach, les retraités qui revenait d'un voyage à l'Ouest embrassaient leur famille et les passagers habituels du train, une foule bigarrée de couleurs en été quand il faisait une chaleur caniculaire, montaient dans les wagons. On parlait, on parlait, avec l'accent de Thuringe. La dame du haut parleur débitait sa litanie monotone  "Achtung! Bahn zwei! Der Zug nach Berlin fährt weiter über Gotha, Erfurt, Eisenach, Weimar, Apolda...." avec l'accent de Thuringe.  On descendait à Erfurt ou à Apolda. Dans la gare d'Erfurt il n' y avait tout au plus qu'un seul Vopo. C'était  la guerre froide..... Mais on était loin de la frontière. République Démocratique Allemande? Une république et une démocratie en même temps?

Parfois, si on se baladait à minuit, on rencontrait un Vopo qui vérifiait notre passeport, parce qu'ils connaissaient les étrangers, à Erfur seulement, à Apolda il ne s'occupaient que du stationnement de voitures. Pour avoir les tampons des visas, il fallait aller chez eux, avant de partir aussi; ils avaient beaucoup de bonhomie. Rien à voir avec les mines crispées des soldats en arme que l'on rendontre la mine crispée dans la gare et dans la station de métro de Grande Métropole Régionale.

Bien sûr vous vous faisiez un peu sermonner si vous aviez oublié votre roue de secours dans la rue, posée sur le coté la voiture, mais c'était le sermon du Hausmeister, les Vopos ne restaient pas, c'était une voiture de l'Ouest, ceux de l'Ouest étaient là, dans cette résidence d'étudiant, ils savaient où remettre la roue, ils avaient juste peur qu'on nous la vole et s'inquiétaient de savoir si ce n'était pas du vandalisme perpétré par leurs citoyens à eux (la petite délinquance consistait à voler les insignes et les essuie-glaces des voitures de l'Ouest : Klaus démontait mes essuies-glaces tous les soirs de peur qu'on me les vole. Je suis allées deux fois là-bas en voiture, en hiver...  je prenais le train.

Voilà, c'était cela un soi-disant état policier.... c'était la guerre froide, potentiellement plus dangereuse que le gué-guerre actuelle. alors, ici, à Grande Métropole Régionale quand ils pointent leurs mitraillettes sur vos pied à cause de vigipirate, vous vous dites : "Je rêve ou quoi? Il n'y avait même pas cela en RDA, ni en RFA pendant la guerre froide. La frontière de la guerre froide semblait si calme, à Berlin ils vivaient à coté, à quelques mètres.... Mais je ne suis pas allée à Berlin.

domino

(Moi, on veut me virer de l'enseignement de l'allemand, j'ai plein de choses à raconter sur l'Allemagne...)

De tout un peu... avec philosophie...

Ma note est tombée, au moment où une petite fenêtre est apparue :" Veuillez enregistrer votre note, j'ai cliqué pour l'enregistrer et pouf, carré vide, à terre.....  Comme j'écris directement sur le blog, vous n'aurez plus les mêmes phrases, les mêmes traits d'humour, tant pis, ces traits d'humour seront perdus à jamais pour l'humanité.... Haut et Fort devrait inventer un système qui récupère les notes qui tombent... et les remet dans les brouillons.

J'en remets le plan ici :

1) Les i-grimoires et la politique,

2) Une super-section pour les surdoués

3) La philosophie que j'ai étudié avant la terminale.

Je prends mon courage à deux mains et je recommence :

1) Les  i-grimoires et la politique et les autres i-grimoires....

J'ai écrit il n'y a pas longtemps, et je crois que c'était hier... que les i-grimoires étaient à l'origine des journaux intimes (de web et de log, journal intime), sur lesquels les gens racontaient leur vie et parlaient aussi de leurs goûts de leurs loisirs, critiquaient les livres qu'ils lisaient, etc...

Vous savez que j'ai critiqué ici les i-grimoires de politique, parce qu'ils ne sont pas assez variés.... Les i-grimoires de politique peuvent être plus variés et aborder différents thèmes et pas toujours :  les élections présidentielles, les élections municipales.... les élections de ceci... ce qu'a dit le président, etc....  Au lieu de faire de la politique partisane,

Il peut y avoir aussi des i-grimoires thématiques. J'ai écrit des i-grimoires sur ma région : dans ce cas je varie les thèmes, architectures, églises, campagne, nature, scènes de rue, météo, villes, etc....

Si vous écrivez un i-grimoire sur la musique, vous pouvez parler de la musique que vous faites, mais aussi de la musique que vous aimez, publier vos oeuvres, faire des leçons gratuites, tout cela sur le même i-grimoire.

Et ici, ceux qui regardent la première page, pensent que c'est un i-grimoire politique, ou un i-grimoire d'enseignement. Pas du tout, je suis arrivée à l'époque des communautés Haut et Fort et mon i-grimoire qui a mis au moins un mois à trouver son premier commentateur etait dans la communauté "De tout et de rien". Et j'y abordais tous les thèmes "De tout et de rien", et pas l'enseignement, honteuse de n'être plus devenue qu'une TZR. J'ai eu de bons commentateurs, gentils, auquels j'avais donné des liens,  mais je les enlevais quand leurs i-grimoires ne correspondaient plus à mon attente.

Puis, quand j'ai commencé à parler d'enseignement, j'ai commencé à avoir des critiques acerbes de collègue, puis quand un président de droite allait, puis a été élu, des injures et des choses immondes sont arrivées dans mes commentaires, alors j'ai fermé les commentaires, écivant seule comme si j'écrivais mon journal comme avant pour moi-même et coupant involontairement la communication avec les autres i-grimoiriens : je ne suis pas toujours là pour vérifier les commentaires... et finalement, je ne passe plus des heures à y répondre.

Alors, c'est quoi la journaliste alternative, un i-grimoire de journaliste?

2) Non, je ne suis pas journaliste, bien que quand j'étais en Terminale, c'était l'un de mes projets d'avenir, mon premier projet étant prof d'allemand. En primaire, je voulais être institutrice. Mon goût a changé en sixième et je voulais être prof de maths ou de latin (je ne faisais pas encore d'allemand), en quatrième je ne pouvais plus être professeur de latin, je n'étais plus bonne à cause du livre épuisé en librairie "Les mots latins" que je n'avais jamais réussi à avoir de toute l'année en cinquième, bien que je lisais parfaitement le latin d'église en suivant le texte français et le texte latin ensemble dans mon Missel, que je venais d'avoir à ma grand-mère pour ma communion... ce Missel plein d'images de communion, dont la mienne, qui était une merveille pour moi, avec sa couverture de cuir noire et ses pages très fines, et le doré de la tranche du livre, et ses rubans rouges qui serviaient de marque-pages, un livre que je lisais et relisais et retournais dans tous les sens. Donc, en quatrième, en ayant perdu mon latin classique (ah! tous les jeudis apès-midi passés sur les versions latines pour de piètres notes...), en quatrième je voulais être prof de maths ou d'allemand, j'estimais ne pas être bonne en français, mon français s'est révélé plus tard, quand on a fait de la vraie littérature et des dissertations.

En seconde, en abandonnant en cours d'année la section C (scientifique) pour la section A (littéraire) à ma demande, je ne voulais plus être prof de maths, mais seulement prof d'allemand (J'ai toujours voulu être prof d'allemand depuis le moment où j'ai commencé l'allemand en quatirème). Alors que je déménageais de seconde C en seconde A avec tous mes livres dans mes bras, ma prof de maths a posé ma dernière copie sur le tas, en me disant : "Qu'allez-vous  faire en A? Vous avez encore 16/20 à votre dernier devoir?" Quand j'ai commencé à écrire mon journal et un  roman, et des poèmes, en seconde, je voulais aussi devenir écrivaine, mais je savais que c'était un rêve impossible.

En Terminale, je voulais être prof d'allemand ou de géographie (mais sans l'histoire) ou journaliste.

Comme on était plusieurs à avoir écrit jounaliste dans nos voeux, on a fait venir une conférencière, qui nous a dit que "journaliste" n'était pas un bon métier, qu'on allait pas toutes devenir grand reporter, que la plupart du temps, journaliste, c'était cmme elle, faire des piges dans le journal local, travailler souvent la nuit, car le journal devait paraître le matin. Elle nous a dit que prof, c'était mieux, que comme prof on aurait notre jeudi pour les enfants, qu'on pourrait rentrer entre nos cours pour s'occuper des enfants, qu'on aurait beaucoup de vacances pour s'occuper des nos enfants, etc... C'est vrai que l'image de la mère au foyer était encore très présente à l'époque et que la plupart de nos mères ne travaillaient pas...  Je suis devenue prof, j'ai travaillé la nuit pour corriger mes copies et mettre la dernière main à la pâte pour les cours du lendemain....  J'ai travaillé jusqu'à 105 heures par semaine, en lycée, un peu moins en collège, beaucoup moins comme TZR,à cause des périodes où il n'y a pas de remplacements, je travaille quand même beaucoup pour mes études (à 57 ans!) quand je n'ai pas de remplacement.

Quand j'ai commencé en Terminale à jouer de la guitare, j'ai voulu  devenir aussi chanteuse de folk en anglais, et guitariste et prof de guitare.

Quand alors que j'étais à l'université, je suis entrée, presque en même temps au conservatoire, mon prof de guitare a dit à ma mère que je devrais faire plutôt du chant, que je chantais juste et que j'avais un timbre de voix rare. qu'il n'avait jamais entendu une voix comme la mienne. Depuis que j'écotais Joan Baez, je cherchais à l'imiter. On disait qu'elle avait appris la guitare et l'anglais aux français, mais elle leur a appris aussi à chanter.

Quand j'ai entamé mes études univesitaires, on a fait au bout d'un an environ une réunion d'anciennes de cette promotion-là, malgré mes piètres résultats durant l'année de Terminale, dans cette classe de 40 élèves (disons pas piètres, mais plutôt moyens), j'avais réussi à être  parmi les sept mentions de la classe à la session de Juin, dans cette classe où la moitié des élèves avaient  un an d'avance, nous n'étions que quatorze reçues en juin et autant en septembre, alors que c'était une très bonne classe d'un très bon lycée privé, qui est maintenant sous un autre nom dans la tête du hit-parade régional des lycées. Mais en 68, nous avons été défavorisées (nous n'étions que des filles, car il n'y avait encore le mixité), par le fait de passer uniquement un oral avec des profs du public, parce que les élèves du privé étaient notés plus bas que ceux du public (il faut bien compter que nous étions notées une ou deux mentions en dessous de ce que nous valions réellement). Je n'ai jamais, en tant que prof du public, pratiqué cette discrimination envers les élèves du privé, lorsque j'ai interrogé au baccalauréat ou au BTS.

 

(note pas terminée) (je  fais la pause)

Suite de la note, note  faite quelques jours plus tard : Clic, clic.

 

"Un i-grimoire sera pour plus tard, le reflet d'une époque...."