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samedi, 06 février 2010

Baîtie n'est plus...

Au restaurant, entre le matin et l'après-midi du stage de PAF, juste avant les vacances de févirer, nos quatre amies sont attablées devant un grand verre d'eau pétillante qui agrémente un joli petit repas de salades sans vinaigrette (il y a de l'alcool dans la vinaigrette!) :

Doofie : Bouh, bouh, Baîtie est morte...

Dummie : Bêtite est déjà morte depuis un mois je crois...

Sottie : Et Bettie est morte depuis 5 mois, sous un train...

Doofie : Non, il s'agit de Baîtie avec ai ou aî dans la syllabe principale.

Foolie : Ah! Et de quoi elle est morte?

Doofile : Elle est morte dans la nuit de jeudi à vendredi, elle s'est endormie et ne s'est plus réveillée, elle a laissé une lettre que son mari m'a photocopiée, c'est pour cela qu'elle est absente aujourd'hui.

Foolie : (Bouh, bouh!) Et qu'est-ce qu'elle disait, sa lettre?

Doofie : Elle disait qu'elle avait été arrêté par la maréchaussée. Attends, je lis : "Ce soir en revenant du stage, j'ai repris ma voiture à la gare, j'étais avec Presty qui m'attendait à la gare. Presty ne conduit pas mais il donne toujours des conseils : Attention à la limitation de vitesse, roule plus lentement!" Alors je ne roule jamais vite. Arrivée dans le premier village, celui où, plus loin,  je tourne à gauche pour aller vers ma ville, il y a un endroit très sinueux et qui monte..."

Smoothie : Sa voiture est vieille et ils sont lourds tous les deux, elle ne tirait peut-être pas assez...

Doofie : Tu exagères. Même avec eux deux dedans, et leurs cartables, elle ne dépassait pas le poids total autorisé.

Sweetie (Hi, hi) : Oh! Quand je prends Baîtue en voiture, je sens la différence, ma voiture penche à droite et en plus, elle est lourde, lourde à manier...

Softie : Oui, si tu prenais Presty en plus, ce serait encore pire...

Doofie : Bon, ça va, les jeunes... Toujours mauvaises langues. Bon, je continue : "J'allais mon petit bonhomme de chemin, je ne me souviens plus bien de la route avant, mais il est probable que deux ou trois voitures lancées à fond de train m'avait déjà doublées, comme d'habiture. D'un seul coup, j'ai vu dans le rétroviseur débouler de la courbe derrière moi comme une ambulance ou les pompiers. Avec des girophares. J'ai fait comme en Allemagne, je me suis garée sur le côté pour les laisser passer et d'un seul coup, j'ai vu que c'était la police et pas une ambulance ou les pompiers qui me doublaient.."

Sottie (bouh, bouh)  : Ils étaient peut-être à la poursuite d'une voiture qui a doublé Baîtie et qu'ils l'on prise pour cette voiture?

Doofie (bouh, bouh) : ça se peut... D'autant plus qu'avec les virages ils ne pouvaient pas voir qui doublait qui. Bon, je continue, arrêtez de m'interrompre...  "Je me suis garée sur le côté pour les laisser passer et d'une seul coup, j'ai vu que c'était la police et pas une ambulance ou les pompiers qui me doublaient. Ils se sont arrêtés devant moi, trois policiers sont sortis les mines courroucées. Je me demande bien ce qu'il me voulaient. J'ai gardé mon sourire et j'ai donné les papiers qu'ils attendaient, ils étaient en règle, mais comme je les range dans plein d'endroits différents, ça ne leur plaisait pas d'attendre. D'ailleurs, je me suis toujours demandé comment ils font pour me reconnaître sur une photo de plus de trente ans, où j'étais belle, jeune et mince. Je roule depuis 30 ans et j'ai fait plus de 300 000 kilomètres, je n'en suis qu'à ma deuxième voiture. La première qui n'avait pas de gargage est morte au bout de 11 ans par la rouille à 88 000 kilomètres. Ma voiture actuelle que j'ai achetée neuve à 240 000 kilomètres. Je n'ai jamais créé d'accident corporel, si tout le monde roulait comme moi, il n'y aurait jamais d'accidents corporels sur la route. "

Sweetie (ha, ha!): Normalement, si la photo est vieille, ils auraient dû lui demander sa carte d'identité.

Doofie (bouh, bouh) : Mauvaise langue, elle avait sa carte d'identité, mais ils ne l'ont pas demandée. Bon, Je continue ... : "Bref, ensuite les papiers vérifiés, d'habitude lors des contrôles, ça se termine là, et ils disent. "Bonne journée, Madame, Vous pouvez y aller!" Et eux ont dit : "Vous rouliez lentement, vous n'auriez pas consimmé d'alcool par hasard". Personellement, je ne bois jamais de boissons alcoolisées, et j'ai toujours cru que les gens qui boivent roulent vite. J'étais assez étonnée. "Oui, on vous a chronométrée à 39 à l'heure (cest un village limité à 50! Peut-être qu'ils ne s'en sont pas aperçu et qu'ils ont cru que c'était une route, mais il n'y a aucun tronçon à 90 entre la gare et chez moi, c'est un enchaînement continu de villes et de villages, le panneau de sortie étant toujours à hauteur du paneau d'entrée du village suivant. Et  à l'endroit où j'étais, il y a des maisons en surplomb d'un côté et à hauteur de la rue de l'autre côté. Donc, ma vitesse "lente" pour eux, normale pour moi, était tout à fait justifiée. Avant, il y a une série de magasins supermarchés discount , avec plein de sorties de parking, c'est limité  à 50. Dans la ville d'à côté sur une route analogue, avec des supermarchés, ils ont mis plein de ralentisseurs. Alors, ils faudrait savoir ce qu'ils veulent.

Ils ont essayé de me faire souffler dans la ballon, mais il le tenait sur le côté de ma jour, j'étais obligée de touner ma tête et de me tordre el cou pour souffler dedans, je n'avais même pas le temps de prendre l'air avant, et en plus, je n'aurais jamais imaginé qu'il fallait souffler aussi fort là-dedans. Mon nez coulait et était bouché, pas moyen de prendre beaucoup d'air par le nez. Ils se sont énervés, on dit qu'à la troisième tentative infructueuse ils m'enmèneraient au poste..."

Sweetie (ha, ha!): Et bien, en tout cas, pour Baîtie, sa première tentative a été fructueuse... Elle s'est bien endormie...

Foolie (bouh, bouh) : Méchante !

Doofie (bouh, bouh) : Je continue..; Bon, la troisième fois, j'ai pris ma respiration et j'ai soufflé jusqu'au bout, ils étaient déçu, 0,0! Bon, ils ont dû repartir sans s'excuser. Ils ont dit "On ne peut vous donner qu'un seul conseil, c'est de rouler plus vite..."

Sottie "Comme cela, la prochaine fois, ils auraient pu lui donner une contravention pour excès de vitesse..."

Doofie (bouh, bouh) : "Mais il n'y aura plus de prochaine fois, bouh... bouh...." Baîtie a écrit "Devant tant d'injustice et vu toutes les injustices dont je suis victime..."

Sottie  (bouh, bouh) : "Mais ils ne lui ont pas donné de contravention..."

Doofie (bouh, bouh) : "Non, ils ne lui en ont pas donné, mais tout le truc qu'ils lui ont dit : qu'elle aurait bu, qu'elle roulait trop lentement (Baîtie a quand même 300 000 km de conduite), qu'elle faisait exprès de ne pas savoir souffler dans le ballon, quils allaient l'emmener au poste, Baîtie n'a pas supporté. "

Coolie :"Cest de la mysoginie!"

Klugy : "Oh! Les femmes au volant..."

Smothie : "On peut enlever le permis quand on roule trop lentement!"

Foolie : "Sur l'autoroute seulement!"

Doofie (bouh, bouh) : "Coolie n'a pas supporté, ce qu'ils ont dit. Elle pense que si tout le monde roulait comme elle, il n'y aurait jamais de blessés et de morts sur les route."

Foolie : "Lundi après-midi, on va à son enterrement, qu'est ce qu'on va lui offire comme fleurs?"

Smoothie, Sweetie et Softie (ha, ha!): "Nous, on ne sera pas là... on va aux sports d'hiver!"

Coolie (bouh, bouh) : Je serai là, je prendrai le temps su ma préparation de devoir pour le Master 2.

Doofie, Sottie, et Dummie : Nous, on sera là, pour l'agrèg, les cours n'ont lieu que du mardi au jeudi.

domino

 

 

 

samedi, 26 avril 2008

De la guerre froide... et de la guerre absente...

Quand j'étais jeune et jusqu'à la chute du mur, c'était la guerre froide.....

La guerre Est-Ouest....

A l'Est il y avait le "sale communiste", le bolchevique, et à l'Ouest les gentils français, les gentils anglais et les gentils Yankees.

Il y a eu Kennedy, assassiné en 1963, j'avais douze ans, je m'en souviens. On n'avait pas la télévision, seulement la radio.

Avant il y a eu la crise de Cuba, on était dans la nouvelle maison, j'avais dix ou onze ans.

Encore avant dans la veille maison, il y a eu la guerre d'Algérie, celle où un enfant de la ferme (la seule ferme de la ville) avait été tué. C'est comme cela qu'on a su, que la guerre existait encore, que ça tuait des jeunes du quartier, même si ça ne se passait pas ici.

Il y avait aussi (je n'avais pas dix ans), puisqu'on habitait encore dans la veille maison, les essais nucléaires au Sahara (avant ceux de Muruora) . On écoutait la minute de Jean Nochet qui disait que la radio-activité, ça venait jusqu'en France, par les vents du Sud, par beau temps. On  écoutait toujours la minute de Jean Nochet, c'était passionnant, il parlait des villes futures, des autoroutes qui allaient se croiser en formant des grandes boucles, des villes nouvelles, des dangers de la nouvelle civilisation qui était en train d'arriver.... et mon frère et moi, on se blottissait devant la radio, on était passionné, et on avait peur, et on se faisait peu mutuellement, ma soeur n'était pas encore née, ou était encore un bébé.

On n'écoutait pas la minute de Saint-Granier, car mon père n'écoutait pas Europe 1, c'était une radio communiste, ou socialiste, on écoutait France Inter. Qui s'appelait Radio-Ville Régionale. On écoutait  passionnément "Les Maîtres du Mystère" et "La Tribune de l'Histoire". On s'instruisait plus qu'à l'école.... Seuls dans la famille mes grands-parents maternels avaient la télévision.

Mais revenons à nos moutons.... Les essais atomiques... La guerre froide....

Les essais atomiques, c'était pas très loin... On disait que les nuages étaient radio-actifs, que la pluie était radio-active, bien avant Tschernobyl. Un jour, c'était encore dans l'ancienne maison, donc je n'avais pas dix ans, je devais en avoir huit ou neuf, ma mère m'a dit de mettre mon imperméable pour sortir. On était sur le pas de la porte et j'ai demandé à ma mère (je me souviens exactement de cette scène, il me semble que mon frère était avec nous) : "Dis maman, est-ce que tu crois que la pluie qui tombe est radio-active, est-ce que notre peau va tomber en poussière?" Ma mère qui avait vécu la grande guerre, la deuxième, a répondu "Non, ce sont des bêtises!" Mais moi, je savais que ce que disait ma mère n'était pas vrai, que cette pluie était dangereuse, parce que Jean Nochet qui était l'une de nos idoles à moi et à mon frère (on ne connaissait que sa voix), l'avait dit!

La guerre froide, on en a pris conscience lors de la crise de Cuba, on disait que ça allait être la troisième guerre mondiale, que des fusées allaient jeter des bombes atomiques partout sur l'Europe, qu'on allait tous disparaître, tous mourir. On était petits et on ne voulait pas mourir sous les bombes atomiques, on avait peur...

Et après on a assassiné John F. Kennedy, qui était notre nouvelle idole, un président des USA démocrate, on était dans la nouvelle maison, la radio, c'était le transistor, posé dans un coin de la salle de séjour, et on a eu peur, on était révoltés, on a pleuré. J'avais douze ans, un beau Missel en cuir noir avec une tranche dorée, et je faisais ma communion. On lisait "la vie catholique illustrée". Et on regardait les photos. On cherchait qui avait pu tuer John Fitzgerald Kennedy.

Pendant les vacances à l'âge de 12, 13 et 14 ans on est allée en vacances dans une maison du Massif Central, dans un village abandonné au fin fond d'une vallée, où on allait chercher l'eau à la source qui coulait à même la route, un pays d'élevage, avec des vaches, des copains de notre âge, un terrain de Badminton qu'on avait dessiné dans la cour de l'école primaire privée qui était en face de la maison, et où à quatre enfants, mon frère et moi, et la fille et le garçon d'à coté, on jouait au vrai badminton, avec un filet en simple et en double, avec toutes les vraies règles du jeu que j'avais trouvé dans un Marabout Flash sur les jeux de plein air. Pour tout ce qui était sport et théâtre j'étais une organisatrice de jeux née. Je savais déclencher l'enthousiasme pour un jeu, même des plus vieux. Mais ce que je voulais dire de cette mystérieuse maison où un aigle empaillé traînait dans la salle à manger, donnant à quelques journées grise et pluvieuses et aux soirées un air lugubre, qui nous faisait croire que des fantômes allaient arriver, c'est que c'était la maison de campagne d'un évêque et que des piles de Paris-Match étaient entassées dans son bureau. Mon père avait trouvé cette maison à louer par une annonce dans un journal.

Mon père passionné, lisait les piles de Paris-Match, et nous autorisait à les lire (l'évêque l'avait autorisé aussi), il regardait surtout les plus vieux, ceux qui parlaient encore de la seconde guerre mondiale pendant laquelle il avait été prisonnier, ceux de la guerre d'Algérie et de la guerre d'Indochine, ceux des premiers pas de de Gaulle comme président en 1958. Et il y avait aussi la crise de Cuba, les essais atomiques et l'assassinat de Kennedy et aussi le sport, je regardais surtout les reportages de skis, je n'en avais jamais fait, mais c'était mon rêve, et quand on montait dans les montagnes, je regardais avec envie les pistes de skis des Pierres du Jour.

J'habitais dans une grande ville industrielle qui était très grise à l'époque (elle a pris des couleurs depuis), et je dois dire qu'on en rencontrait jamais de police, ni dans les rues, ni dans les bus que je prenais régulièrement depuis l'âge de 10 ans. Le seul endroit où l'on voyait de la police, c'était sur les routes, les motards qui surveillaient la circulation, très dense et dangereuse à cette époque, surtout les retours de la mer. Ou les agents de police qui faisaient la circulation aux carrefours  dangereux où il n'y avait ni rond-.points, ni feu rouge.

On voyait rarement l'armée. On voyait les soldats rentrer seuls en uniforme au bercail après une permission. Et quand on partait en vacances, on suivait parfois des convois militaires sur les routes.

Puis il y a eu 68, lors de l'assassinat de Martin Luther King, j'étais en Allemagne, pour la première fois chez ma correspondante, son père nous a appelées et a dit "Venez vite voir la télévision, il s'est passé quelque chose." Bien, que je n'avais que quatre ans et demi d'étude scolaire de d'allemand, je ne sais pas pourquoi, je comprenais tout ce qu'il disait. Et la mère de ma correspondante aussi. C'était un réfugié de Silésie et sa mère une Westphalienne, pure souche, qui pronçait tous les "g" en "ch", disait Teklemburch et Iburch et Hamburch et durch sonnait comme durich. Bref, quand Martin Luther King a été assassiné, on était tous atterré devant le petit écran en noir et blanc (c'était vraiment un très petit écran), le père de ma correspondante pleurait, sa grand-mère aussi, je connaissais Martin Luther King par les marches auxquelles participait Joan Baez qui avait marché à ses cotés (il y a une photo sur son My Space).

En 68-69, je prenais le train pour aller à l'université. Il n'y avait pas de composteur, mais un employé qui trouait les billets à la montée dans le train et un autre qui les ramassait à la sortie de la gare. Mais il n'y avait pas de police dans la gare de Grande Métropole Régionale, pas d'armée, sauf quand les trains des troufions en permission qui sifflaient toutes les jeunes filles, arrivaient.

Pas comme aujourd'hui, avec Vigipirate, et les menaces d'attentats, c'est bourré de police, d'agents de sécurité, de soldats, mitraillettes au canon, qui pointent leur arme sur les pieds des malheureux passants qui ne leur ont rien fait.

En 1969, il y a eu l'assassinat de Robert Kennedy, j'étais en train d'étudier dans ma chambre quand on l'a annoncé. J'ai pleuré amèrement. Toutes les larmes que je pouvais.

Dans les années 70-80, je suis allée plusieurs fois en RDA avec mon mari. Quand on adhérait à l'association de jumelage France-RDA, c'était facile d'obtenir un visa. On a vu les Vopos à la frontière qui contrôlaient nos passeports, y mettaient les tampons, jetaient un coup d'oeil furtif sur nos bagages, et mettait une échelle dans le compartiment pour voir s'il n'y avait personne sur les porte-bagages, et reposaient leur échelle à la fenêtre pour voir si personne ne s'enfuyait. Quand il était passé, on regardait par la fenêtre. Il y avait un Vopo au loin qui surveillait sur le quai, si personne ne descendait. Les armes rangées dans leur fourreau. C'était la guerre froide.....  La frontière était un long bandeau de terre qui ressemblait à un chemin de randonnée, autour duquel la terre était minée (paraît-il) et au bord duquel se trouvait de loin en loin un mirador en bois, qui ressemblait aux tours d'observation que l'on trouve dans les forêts. Et sur lesquels il n'y avait personne.

Le train s'ébranlait lentement au travers des montagnes de Thuringe avant d'atteindre un endroit où tous les passagers criaient 'la Wartburg!!". Le fameux château où Luther avait traduit la Bible, avec la tâche d'encre qui était toujours volée et repeinte. Puis on arrivait à Eisenach, les retraités qui revenait d'un voyage à l'Ouest embrassaient leur famille et les passagers habituels du train, une foule bigarrée de couleurs en été quand il faisait une chaleur caniculaire, montaient dans les wagons. On parlait, on parlait, avec l'accent de Thuringe. La dame du haut parleur débitait sa litanie monotone  "Achtung! Bahn zwei! Der Zug nach Berlin fährt weiter über Gotha, Erfurt, Eisenach, Weimar, Apolda...." avec l'accent de Thuringe.  On descendait à Erfurt ou à Apolda. Dans la gare d'Erfurt il n' y avait tout au plus qu'un seul Vopo. C'était  la guerre froide..... Mais on était loin de la frontière. République Démocratique Allemande? Une république et une démocratie en même temps?

Parfois, si on se baladait à minuit, on rencontrait un Vopo qui vérifiait notre passeport, parce qu'ils connaissaient les étrangers, à Erfur seulement, à Apolda il ne s'occupaient que du stationnement de voitures. Pour avoir les tampons des visas, il fallait aller chez eux, avant de partir aussi; ils avaient beaucoup de bonhomie. Rien à voir avec les mines crispées des soldats en arme que l'on rendontre la mine crispée dans la gare et dans la station de métro de Grande Métropole Régionale.

Bien sûr vous vous faisiez un peu sermonner si vous aviez oublié votre roue de secours dans la rue, posée sur le coté la voiture, mais c'était le sermon du Hausmeister, les Vopos ne restaient pas, c'était une voiture de l'Ouest, ceux de l'Ouest étaient là, dans cette résidence d'étudiant, ils savaient où remettre la roue, ils avaient juste peur qu'on nous la vole et s'inquiétaient de savoir si ce n'était pas du vandalisme perpétré par leurs citoyens à eux (la petite délinquance consistait à voler les insignes et les essuie-glaces des voitures de l'Ouest : Klaus démontait mes essuies-glaces tous les soirs de peur qu'on me les vole. Je suis allées deux fois là-bas en voiture, en hiver...  je prenais le train.

Voilà, c'était cela un soi-disant état policier.... c'était la guerre froide, potentiellement plus dangereuse que le gué-guerre actuelle. alors, ici, à Grande Métropole Régionale quand ils pointent leurs mitraillettes sur vos pied à cause de vigipirate, vous vous dites : "Je rêve ou quoi? Il n'y avait même pas cela en RDA, ni en RFA pendant la guerre froide. La frontière de la guerre froide semblait si calme, à Berlin ils vivaient à coté, à quelques mètres.... Mais je ne suis pas allée à Berlin.

domino

(Moi, on veut me virer de l'enseignement de l'allemand, j'ai plein de choses à raconter sur l'Allemagne...)

jeudi, 18 janvier 2007

Scepticisme

Pour en finir, mon époux est allé ce matin avant de prendre le train (quelle aventure! 3 heures de train pour aller à l'université. Le train est resté deux heures en rade pour un arbre tombé sur la voie).

La police lui a dit qu'il ne s'agissait pas de moi, que s'il n'y avait pas de Christine sous notre toit, nous ne sommes pas concernés. Et que Mme domino n'est pas concernée par cette convocation.

Et on ne sait toujours pas de quoi il s'agit et on ne le saura probablement jamais.

N'empêche que pour le préjudice moral subi, plus la perte de temps, je devrais déposer plainte contre la police de Petite Ville  et demander  des dommages et intérêts pour la déstabilisation subie 15 jours avant un écrit de concours pour lequel je travaille dur depuis 6 mois.

domino

Mauvais anniversaire !

 Je vous en prie, lisez cet article entièrement, je suis dans la détresse :

Ce jour-ci aurait pu être merveilleux. Je serais rentrée à la maison ce soir, en disant, joyeux premier anniversaire mon blog. Et en vous racontant qu'après les cours à l'université, je suis allée à magasin de hi-fi et d'ordinateur de Grande Préfecture pour m"acheter la première caméra que j'ai jamais eu de ma vie, une webcam. Mon mari a cru que c'était volumineux et cher, mais quand je lui ai montré le minuscule objet qui coûte 90 Euros (le prix de 4 CD), il a accepté que l'objet entre à la maison. J'aurais voulu l'essayer ce soir, pour vous prouver que c'était bien moi qui chantait et jouait sur les podcasts de ce blog. Mais comme mon i-grimoire est anonyme, et que, selon les lois sur la confidentialité, je veux qu'il le reste, j'aurais du me filmer de dos.

Mais lorsque mon mari a jeté négligemment les réclames et les courriers qui étaient dans la boîte aux lettres sur le siège de ma voiture à coté de moi, j'ai trouvé (c'est étonnant d'ailleurs, qu'il ne l'ai pas vu, car il enlève de mon courrier tout ce qui pourrait me blesser) dans un pli qui devrait être condidentiel et collé par les bandes adhésives qu'il y a tout autour, mais ne l'était pas, une lettre adressée à mon nom marital et au prénom qui pourrait être celui de ma soeur, mais pas le mien (mais ma soeur ne porte pas mon nom marital, puisqu'elle est mariée, ni avec mon mari, ni avec son frère, et ma soeur habite depuis longtemps, depuis son mariage il y a presque 30 ans, hors les murs de France.

Cette lettre est tout simplement une lettre qui convoque cette personne qui porte mon nom marital et le prénom de ma soeur et serait sensée vivre à mon adresse au commissariat (pour affaire vous concernant).

J'ai passé en revue ma Conscience et je me suis dit que je n'ai absolument rien à me reprocher.

Il ne s'agit pas d'un problème de voiture. Les radars qui liraient éventuellement mon immatriculation, renverraient à ma carte grise qui est à mon nom de naissance ou nom patronymique ou nom de jeune fille (qui est lui, le même que celui de ma soeur). Et en plus je n'arrête pas de me faire doubler par de sauvages chauffards qui trouvent que je roule trop lentement en respectant les limitations de vitesse. Et me doublent avec force klaxons et autres appels de phares.

Professionnellement je n'ai rien à me reprocher non plus. Les élèves de la REP (nouvelle dénomination de la ZEP), sont  gentils. Je fais le travail que l'on me demande de faire, de mon mieux. Peut-être maintenant que les élèves nous en veulent pour un oui ou pour un non, et font des déclarations mensongères sur nous?

Je sais que tout ce que j'ai écrit dans mes blogs, dans la mesure où je ne cite aucun nom de personne, sauf ceux des bloggueurs pour en dire du bien, est légal. Je ne viole pas les droits d'auteurs, puisque tous les écrits et photos qui sont dans mes blogs sont de moi, et que je n'ai publié que des musiques traditionnelles ou classiques (donc hors droit d'auteur) avec ma propre voix ou en jouant moi-même de la guitare. Pour le reste, il s'agit de liens et tant qu'il n'y a pas de podcast direct sur mon blog de ce qui est dans ces liens, je ne suis pas considérée comme la publicatrice de ces podcasts. Du moment que les liens ne sont pas sur de l'incitation à la violence, ou d'autres choses de ce genre, il n'y a aucun problème.

A ce propos, le lien que j'ai mis sur le Daily Motion où Joan Baez chante pour les mères des soldats américains tombés en Irak, n'est pas de l'incitation à la violence, puique Joan Baez est bien connue pour son action pacifiste et anti-militariste.  Si j'ai mis en lien cette vidéo avec cette chanson contre la guerre, en comparaison avec Marlene Dietrich, ce n'est pas pour vous faire voter comme à la Star-Ac (j'étais ironique, car je sais que Joan Baez, qui fut longtemps considérée comme ayant la plus belle voix du monde (on lisait cela dans les journeaux dans les années 60/70),  chante mieux que toute la Star Ac réunie), si j'ai mis ces deux chanteuses face à face, c'est parce que je me pose une question sur ces actions à double tranchant, Marlene qui chantait dans les camps militaires américains à la fin de la seconde guerre mondiale, et Joan Baez qui, tout en voulant montrer que la guerre est absurde, puisque les jeunes américains vont se faire tuer là-bas comme au Vietnam. Mais, à l'époque ils renvoyaient leurs cartes de recrutemen., Par ailleurs, en chantant pour les mères de ceux qui ont accepté de faire la guerre, elle pourrait être condidérée comme cautionnant cette guerre, ce que je m'en doute, elle ne fait pas.

Revenons-en à nos moutons :

Comme cette convocation au commissariat portait le nom de ma soeur, je me suis demandée si ce n'était pas encore une fois une de mes tantes (elles ont toutes plus de 80 ans, mais certaines sont fameuses!) qui trouvait à redire sur nous.

Maintenant, mon époux à téléphoné au commissariat devant moi :

1) Le policier au téléphone lui a répondu que si ce n'était pas le prénom de sa femme et que la dénommée du prénom de C.., n'habitant pas sous son toit, ceci ne nous concerne pas. Mais c'est pourtant notre adresse et le nom de famille de mon époux, et mon nom marital (sans être aucun de nos deux prénoms). C'est d'ailleurs lors de cet appel téléphonique que j'ai appris que mon époux a déjà eu un coup de téléphone du commissariat vers 3 h de l'après-midi qu'il a intercepté sur son portable, concernant la même chose, J'étais à ce moment là à l'université. Mais il avait effacé le message du fixe, si bien que je ne sais même pas comment il était formulé et s'il était à mon adresse ou non (Je lui en veux de l'avoir effacé, le cachottier!).

2) D'après mon époux, il était simplement dit d'appeler d'urgence le n° tant. Maintenant, je me demande comment le commissariat a pu avoir un n° qui

a) est en liste rouge  (mais je suis obligée de le donner à mon administration et au rectorat), pour l'étranger la liste rouge n'a rien à voir avec le communisme, il s'agit d'une liste secrète.

b) est pour le cas présent en rapport avec une identité qui n'est pas la nôtre.

c) et qui pour les Telecom est à mon nom de naissance, qui n'est pas mentionné dans la convocation.

Finalement le policier qui était de faction quand je suis rentrée vers 9h du soir (on termine à 6h, mais il faut le temps de faire la route pour revenir de l'université), a dit qu'il venait de prendre le poste de la nuit, et qu'il ne connait pas les dossiers de ceux qui sont en poste le jour, mais qu'il s'agissait bien d'une C. et non d'une "domino". Et que par conséquent cette personne ne vivait pas sous notre toit, et que par conséquent je ne suis pas concernée.

Maintenant, je vis dans la hantise de recevoir une convocation à mon vrai nom. Et rien que pour celle-ci qui n'est pas à mon prénom, j'ai déjà fait deux crises de larmes ce soir; dans 15 jours très exactement, je passe l'écrit de l'agrégation interne, alors -vous allez dire que je fais encore un complexe de persécution-, j'ai pensé que des gens l'avait fait exprès :

a) Pour me déstabiliser 15 jours avant les écrits.

b) Pour m'empêcher d'être bien concentrée pendant mes révisions.

c) Pour m'empêcher de finir mon exposition pour la semaine franco-allemande. On est "aux pièces". On m'a prévenue il y a une semaine (mardi) que je devais faire quelque chose pour la semaine de l'Allemagne, jusque-là mon collègue avait dit qu'il s'en ocuupait lui-même et il avait répoussé aux calendes grecques ma participation. Puis, j'ai appris il y a une semaine que c'était moi qui devait m'en occuper. Mais cette semaine là, j'étais trois jours en stage d'agrégation (les 2 jours normaux d'université, plus l'après-midi du Vendredi pour laquelle j'avais rattrapé mes cours.) Lundi, les élèves du club d'allemand ont commencé à faire des panneaux, mardi, ils ont continué pendant une heure de permanence. Mardi soir, je suis restée une heure de plus pour mettre les feuilles sur des panneaux rigides et je me suis rendue compte qu'ils avaient fait des fautes d'orthographe, si bien que j'ai du rapiécé les panneaux en recollant des morceaux de panneaux (des pièces de panneaux) avec les bonnes lettres sur les fautes d'orthographe, en imitant leur façon d'écrire pour que cela ne se voit pas de trop. Il y a encore des panneaux qui n'ont pas été rapiécés fautes de feutres adéquats et d'autres qui ne sont pas finis. Et il faut que tout soit prêt Vendredi Soir. Demain, je vais à l'université, ils le feront sur le club de Vendredi. En tant que faute d'ortographe, l'un d'entre eux a écrit flash au lieu de falsch.

d) Si on m'empêche de faire finir ou de finir mes panneaux en me convoquant Vendredi, je vais encore une fois être mal notée administrativement pour ne pas avoir mené à bien un travail que j'ai commencé. C'est bizarre, c'est au moment où je fais une activité supplémentaire pour l'allemand que l'on me met des bâtons dans les roues.

e) On essaie aussi peut-être de me faire faire des crises de nerfs en m'envoyant de telles convocation, pour me mettre en congé longue maladie, parce que si je réussis l'agrégation (25 places pour toute la France à l'interne), et que je suis en congé maladie le 1er septembre, on m'enlèvera le bénéfice de l'admission. Or, j'essaie de tout mettre de mon coté pour ne pas être mise en congé maladie.

f) On essaie aussi peut-être de noircir mon casier judiciaire vierge jusqu'ici (en 30 ans de conduite, je n'ai même jamais eu de contravention) pour m'empécher de concourir à cette sacro-sainte agrégation (être agrégée d'allemand, le rêve de ma vie). En faisant des accusations mensongères contre moi.

e) C'est peut-être un/e autre candidat/e d'agrégation qui essaie de me noircir pour gagner une place chère, car je suis potentiellement en mesure de réussir.

Il y a aussi quelqu'un qui porte le même prénom que moi et comme nom de jeune fille mon nom marital, qui habite dans mon quartier. Elle a la même adresse mis à part le n° de maison. Quand j'ai appris cela, je me suis dit que j'étais vraiment poursuivie par le sort !

ça sent aussi la dictature. D'ailleurs j'ai un médecin qui dit qu'on est dans une semi-dictature (Mon blog est lu à l'étranger!) Certes, pas la dictature du prolétariat. Et je crois fermement que l'on est dans une dictature depuis mon inspection du 22 mars 2002. Avant, même au temps de de Gaulle et de ¨Pompidou, je n'avais jamais eu l'impression d'être dans une dictature.

Bon, si je n'écris plus à partir de Vendredi, vous pourrez m'amener, pas des oranges -je ne les aime pas- mais des clémentines. Mais de toute façon, je ne ferais pas long feu dans une prison. Je ne mangerais plus et je mourrais très vite. Je n'avalerais pas un seul liquide non plus, de peur que l'on metre des substances toxiques dans mon eau. Et je ne tiendrais pas plus de huit jours. Je sortirais bien vite les pieds devant.

Si vous ne me voyez plus revenir sur le blog, vous saurez que cela est arrivé.

Quel cadeau d'anniversaire à mon blog !

domino