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mardi, 01 janvier 2008

Bonne année, bonne santé

Non, je ne suis pas présidente de la République, non, vous n'aurez pas un long discours :  

Bonne Année (bise à droite),

Bonne Santé (bise à gauche),

Du bonheur (bise à droite)

Pour toute l'année (bise à gauche).

Et puis smaackckc, smaackckck, smaackckck, smaackckck,

Vous l'avez comme on le disait chez moi quand j'étais petite, vouiaiaiaiais!

ça se récite aux grand-parents, aux grands oncles et aux grands tantes, aux oncles et aux tantes sur un air de comptine.

J'ai la nostalgie de ces Nouvel An où l'on allait étrenner toute la famille, d'abord les voisins de chaque coté venaient chez nous, ou on allait chez eux, puis on allait vers le début de l'après-midi chez les grands-parents maternels, où l'on rencontrait parfois des tantes, oncles, cousins et cousines, puis on passait la soirée chez mes grands-parents paternels (ma vraie grand-mère, veuve de guerre,  et mon parrain, le deuxième mari de ma grand-mère, leur fils (le demi-frère de mon père), et mon cousin qui jouait de l'accordéon musette et avait le même prénom que son père, si bien qu'il y avait le grand R. et le petit R., et sans humour parce que dans la famille on ne connaissait que le Larousse et on n'était pas assez cultivés pour utiliser le Petit Robert.)

Puis durant tout le mois de janvier, on allait tous les dimanche voir quelqu'un de la famille, la marrainne de mon père qui était une grand-tante, mes grand-tantes du coté de mon père et les grands-oncles quand ils vivaient encore .Je me souviens que toute petite, mes grands-oncles étaient malades, les soeurs de ma grand-mère paternelle ont vécu jusqu'à plus de 90 ans, malgré leur embonpoint.

On allait aussi voir la soeur de mon grand-père maternel qui avait son franc-parler, du coté de chez mon père, on parlait un bon français teinté d'accent flamand, du coté de chez mon grand-père maternel on parlait le patois de ch'Nord, du coté de chez ma grand-mère maternelle, on n'étrennait pas, mais on les voyait en été, le frère de ma grand-mère habitait en Angleterre, il parlait anglais avec sa famille et alsacien avec ma grand-mère (mais on ne comprenait rien!.

Ah! On peut dire qu'on avait l'esprit de famille! Une famille septentrionale, boréale, aux habitudes presque germaniques. Une famille dans laquelle on se réchauffait le coeur en chantant "La Madelon", "Chevaliers de la Table Ronde", et mon père entonnait indubitablement de sa belle voix qui devait être de baryton, pour ma mère "Jeannette, où sont les lilas blancs, les lilas blancs de nos vingt ans" et "Petite Fleur". Mon père connaissait tout Jean Sablon par coeur, chantait avec ses intonations et presque sa voix. On chantait sans instruments, seul mon cousin jouait des airs de musette. Et mon grand-père maternel qui avait joué de la mandoline dans sa jeunesse, entonnait "Sous les ponts de Paris". D'ailleurs, lui, ma grand-mère, et le frère et les soeurs de ma mère avaient vécu une quinzaine d'année  à Paris.

domino

jeudi, 27 décembre 2007

Joyeuses fêtes...

Ah! C'est vrai, chers ami(e)s! J'avais oublié de vous souhaiter un joyeux Noël, voilà qui est fait.... en retard. En tout cas je vous souhaite de bonnes fêtes et une bonne semaine inter-fêtes, ou comme on disait chez moi "un bon reste", ou comme on dit dans la famille allemande de mon horloge parlante (vous comprenez pourquoi c'est une horloge parlante, c'est à cause de l'exactitude allemande... et quand elle met longtemps à sortir de la maison, c'est son coté français qui reprend le dessus...), bref, dans la famille allemande de l'horloge parlante, on dit "einen guten Rutsch ins Neue Jahr". Comme c'est plus à l'Est qu'ici, il y a souvent du verglas là-bas à la Nouvelle Année à cause du climat continental, et alors c'est plus facile de glisser dans la nouvelle année, rutsch..., rutsch..., je rutsche, tu rutsches, il rutsche dans la nouvelle année. Cela se dit avant la nouvelle année, en abrégé ça donne : "Einen guten Rutsch!" Alors je vous souhaite un bon reste ou "einen guten Rutsch"! Mais n'allez surtout pas traduire "reste" par "Rutsch", ce serait faux.

Et digne de la traduction automatique.

Tiens tout à l'heure, sans le faire exprès, j'ai traduit une page de français en français, c'était rigolo, cela donnait : "Traduire du l'anglais à le du français!". Bon, bref, on n'arrête pas le progrès! Dire qu'il y a des élèves qui prennent ces traductions là pour la Bible. Ils tapent leur texte en français dans un traducteur automatique et recopient le résultat dans leur DM. Et après vous corrigez les fautes du traducteur et pas de l'élève, et l'élève vient vous dire 'Ah! Non, Madame, j'étais sûr d'avoir bon, c'est Internet qui m'a donné la traduction!" Grrr.... Mille fois grr... Alors il faut leur expliquer comment traduit un traducteur automatique et tout, il faudrait rajouter une page de mise en garde contre les traducteurs automatiques dans les manuels, au moins, ils nous croiraient, ils croiraient enfin que tout ce qui est virtuel n'est pas vrai, je veux dire que tout n'est pas vrai dans ce qui est virtuel, ah! ah! Le/la prof non plus n'est pas virtuel. Dans les salles trop longues, le/la prof apparaît de loin tout petit à l'élève et il pourrait croire qu'il est virtuel. (Il y a même des inspecteurs qui pensent que les profs sont virtuels, mais je ne m'étendrais plus longtemps là-dessus, je l'ai trop fait par le passé, et cet inspecteur là n'est plus dans mon académie).

Bon, l'élève qui m'avait dit ça, elle ressemblait à Claire-Marie (avec ses lunettes) dans Star Académy, elle était gentille et tout, alors je ne l'ai pas punie pour ça. Elle pensait avoir vingt et n'a eu que huit ou quelque chose comme cela, c'était déjà une leçon.

Bon, ceci dit, je n'ai pas fini ma note, même si un message automatique me presse de la publier!

Quand je suis dans la rue, dans le train et tout, je vois un tas de choses que je pourrais raconter, et j'observe les gens et tout et je me dis, tiens, je vais parler de ça. Les gens, ils doivent se demander pourquoi je les regarde comme cela. Mais le soir, je n'ai pas le temps d'écrire et tout ce que j'ai enregistré sur la route dans ma petite tête s'est évaporé le lendemain pour laisser la place à ce que je dois réellement retenir. Pour mes études et mon travail. Comme quoi le sommeil paradoxal fait travailler la mémoire d'une façon sélective, nous laissant que ce dont nous avons besoin pour continuer à vivre.

Dans le train j'écris mon i-grimoire dans la tête, je ne l'écris pas sur du papier, je suis si souvent mal installée que c'est tout juste bon pour lire. Alors je le fais dans ma tête, et arrivée à la maison, je m'endors sur l'ordinateur en vérifiant le courrier, puis le lendemain, je recommence une nouvelle page de l'i-grimoire dans ma tête, et voilà, la page s'envole à nouveau.

Bon, vous voyez toutes les lectures que vous avez râté. Cela fait même au moins deux mois ou un mois que je n'ai pas regardé les statistiques. Tiens, je vais le faire. mais entre le moment où vous commentiez mon i-grimoire et le moment où j'ai fermé les commentaires, mon lectorat a diminué des deux tiers!

Allez, tchüss, et tout schuss einen guten Rutsch! C'est joli toutes ces sonorités.... Allez, va, ne m'en voulez pas, de ne pas vous avoir dévoilé ces temps derniers les tréfonds de mon âme et de mon humeur.

domino

 

samedi, 22 décembre 2007

L'horloge parlante....

Dans ma maison, il y a une chose que je déteste : C'est l'horloge parlante ambulante.

Vous n'avez pas d'horloge parlante ambulante, et bien moi, j'en ai une...

Quand je dois partir à 6h30 pour prendre le train  à 7h, l'horloge parlante me secoue à 4 heures 30 du matin tapantes :

"Eh! Dans deux heures il faudra partir!"

Moi : "Hein? C'est encore l'horloge parlante? Mais j'ai le temps, il y a encore deux heures, horloge parlante, ferme la lumière, s'il te plaît, je veux encore dormir!"

"Eh! Dans une heure et demi, il faudra partir!" me crie dans l'oreille, l'horloge parlante, en me secouant.

"Hein???? Mais il reste une heure et demi, je voudrais encore dormir..."

"Et dans une heure vingt-cinq il faudra partir", me crie dans les oreilles l'horloge parlante, réallumant toutes les lumières qui m'éblouisent, me faisant irrémédiablement mettre le nez et les yeux sous la couette.

"Et dans une heure vingt, il faut partir!", hurle l'horloge parlante.

"Eteins la lumière, horloge parlante, tu vois bien qu'en étant éblouie, je ne peux pas ouvrir mes yeux!"

"Et dans une heure dix-neuf, il faut partir!", tonne l'horloge parlante.

"Oui, horloge parlante, je vais me lever".

J'attends que l'horloge parlante ait le dos tourné, car pour moi, le lever est un acte primordial, qui doit être fait en toute concentration, le pied droit en avant alors que je suis à gauche du lit. Etirements des bras. Le pied gauche dehors, le pied droit, je me roule sur le lit, pour me lever en prenant appui sur celui-ci avec mes mains, c'est moins stressant pour le dos. Et puis voilà... je suis debout.

L'horloge parlante est contente. Petit déjeuner, lecture du courrier sur l'ordinateur, pourvu qu'il n'y ait pas eu une mise à jour automatique, sinon, l'horloge parlante va encore tonner, le temps que l'ordinateur se ferme. L'horloge parlante tourne autour de moi, vérifie que je ne fais rien d'autre que vérifier le courrier, que je ne regarde pas les commentaires d'i-grimoires, etc.... (ici, pas de problème, ils sont fermés).

Salle de bain, l'horloge parlante monte de temps en temps, il ne reste que 25 minutes avant de partir, habillement, il ne reste que 15 minutes avant de partir.

Je descends : "Où sont mes lunettes", pas dans l'étui douillet sur lequel il est écrit "Qu'on est bien ici!". Où sont mes lunettes, dis-je tout haut. "Là-bas dans l'entrée, je les ai préparées!" dit l'horloge parlante.

"Mon cartable... mon cartable..." Je cherche partout en haut, dans le rez-de-chaussée mon cartable dans lequel je devais rajouter un livre et en enlever trois avant de partir. Il fallait dix secondes pour le faire. Et mon cartable était ici près de la porte d'entrée, je l'ai vu tout à l'heure.

"Je l'ai descendu dans la voiture" répond l'horloge parlante qui remonte du garage après cinq minutes infrutueuses  de recherche de mon cartable.

"Ah bon!"

Je descends,  je commence à ouvrir la porte du garage, que depuis que l'horloge parlante attend, elle n'a pas ouverte.

"Laisse ça, je vais le faire' dit l'horloge parlante, m'arrachant des mains la poutre en bois qui sécurise la porte du garage, pour la mettre de l'autre coté de la voiture (j'allais la poser en un seul geste du bon coté), puis la reposer ensuite de ce coté là (elle sert aussi à tenir la porte du garage pour qu'elle ne se referme pas sur ma voiture à cause du vent, comme c'est déjà arrivé une fois).

Je mets le moteur en route, la porte commence à s'ouvrir. Merci, l'horloge parlante. Je sors la voiture du garage et j'attends. L'horloge parlante ferme la porte du garage, ça dure longtemps.

J'attends une minute, la lumière du garage se ferme enfin. Une autre minute, rien ne se passe, une autre minute, l'horloge parlante a allumé la lumière de la cuisine pour voir si tout est fermé, la lumière de la cuisine se ferme, s'allume, se ferme, s'allume, trois minutes ont passé.

Tiens? L'heure tourne... L'horloge parlante va râter son train. Je ne vois plus rien qui bouge, la lumière de l'entrée est allumée. La persienne de la porte d'entrée se soulève. L'horloge parlante pase la tête. J'entends, par dessus le jardinet : "Tu prends ton cache-nez violet?"

- Non, j'en ai un autre (c'est un châle, mélangé de mauve, de vert et d'autres couleurs).

- Et ton manteau vert?

- Tu vois bien que j'ai déjà, un manteau vert, j'ai trois manteaux verts.

La porte de referme, mais que fait donc l'horloge parlante?

Je mets le moteur, je commence à m'apprêter à quitter la rue, je mets la voiture dans le bon sens pour partir.

Dix minutes que je suis dehors. C'est parfois un quart d'heure...

L'horloge parlante ferme la porte et la persienne de la porte, ouf: l'horloge parlante descend l'escalier en courant... Pourvu qu'elle ne tombe pas! Que ferais-je sans horloge parlante?

Et alors, l'horloge parlante, entre dans la voiture, installe ses affaires, ferme, rouvre les portières, les referme, ouf! On peut y aller.

"Mon train part dans 10 minutes", tonne l'horloge parlante.

Aujourd'hui, c'est mardi, à je n'ai cours que l'après-midi. Tant mieux, je serai à l'avance, me dis-je.

"Dépêche-toi, le train est dans dix minutes, neuf minutes", gronde l'horloge parlante.

"Tiens, un vélo!"

"Double, hurle l'horloge parlante, si, tu as le temps!"

"Moi, non, jamais le temps, je reste derrière le vélo, il y a une ligne blanche, Môssieur Horloge Parlante".

"Plus que 5 minutes pour mon train", gromelle l'horloge parlante.

"Arrête-toi devant la gare!" hurle l'horloge parlante.

"Peux pas, tu vois bien que je ne peux pas stationner ici."

Je vais un peu plus loin, l'horloge parlante descend en trombe, ouvre la porte de derrière, arrache son cartable, reclaque tout.

Ouf, le tourbillon de l'horloge parlante est parti. Je rejoins le parking habituel, je change de chaussures, prends mes affaires tranquillement, vérifie les fermetures de la voiture, et hop, je vais à la gare, j'ai un train dans 30 minutes, OK, qui me fera arriver deux heures à l'avance. Merci l'horloge parlante, j'ai encore le temps d"aller au kiosque à journeaux avant le train.

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Et quand on ne doit partir que l'après-midi ou le soir, l'horloge parlante dit dès le matin :

"N'oublies pas que cet après-midi, on doit partir à 15 heures!"

Une heure plus tard :

N'oublies pas que cet après-midi on doit partir à 14 heures"

L'horloge parlante fonctionne toutes les heures.

Deux heures et demi avant l'heure, elle fonctionne toutes les demi-heures.

Une heure à l'avance, toutes les cinq minutes. Pratique, n'est-ce pas, vous aimeriez avoir une telle horloge parlante, ou elle vous stresserait ? C'est surtout la façon dont l'horloge parlante me parle : "N'oublies pas que dans trois heures.... N'oubliez pas que dans deux heures 30.... n'oublies pas que dans 2 heures 15, il faudra partir". Un vrai compte à rebours, on dirait que je vais devoir prendre une fusée pour l'espace.

Dix minutes à l'avance, toutes les 30 secondes, elle me poursuit dans mes derniers préparatifs, m'en faisant oublier la moitié.

Elle me prend les affaires des mains, mets trois fois plus de temps que je l'aurais fait à emballer les affaires dans un sac.

Cinq minutes avant le départ présumé, j'attends dans la voiture. Puisque qu'il fait jour, je ne vois pas dans quelle pièce est l'horloge parlante.

Les cinq minutes sont passées.

Dix minutes sont passées, l'horloge parlante amère un sac supplémentaire dans la voiture.

Quinze minutes sont passées, l'horloge parlante amère deux sacs supplémentaires dans la voiture.

On démarre... Ah non, l'horloge parlante n'a pas fini. elle remonte, referme la porte de la maison derrière elle, ressort cinq, dix, quinze minutes plus tard avec quelques bricoles.

On peut partir. Tu vas pas emmener toute la maison avec toi?

Oui, on y va, dit l'horloge parlante, prenant son téléphone, pour prévenir qu'on sera en retard.

Je démarre, laissant l'horloge parlante faire nos excuses.

domino

vendredi, 22 juin 2007

Mon livre de lecture...

Quand j'étais petite, j'ai du avoir beaucoup de livres de lecture. Je me souviens d'un livre qui avait des lettres ou des groupes de lettres en haut de page, et je me souvient qu'un  jour, maman dans la cuisine m'apprenait les sons ge et gue, et phi... c'était au bout du livre. C'était pendant les grandes vacances entre la deuxième et la troisième année de maternelle. Je savais déjà lire. En troisième année de maternelle, je mettais le ton.

Mais le livre que j'aimais le mieux était un livre de lecture de mon frère. Il y avait des histoires en 2 ou 3 parties avec des dessins en noir et blanc relevés de teintes unies, Différentes selon les pages, par exemple je me souviens que des dessins étaient relevés de couleur violette, ou bleu turquoise, ou jaune d'or ou vert cru, ou fuschia pendant plusieurs pages d'affilée.

Je crois que le livre s'appelait "C'est la vie!" ou "C'est beau la vie!". Le livre contenait des histoires d'animaux, il y avait aussi l'histoire de quelqu'un qu'on avait sauvé et des poèmes d'Emile Verhaeren. Verhaeren et Van der Meersch sont deux noms flamands qui ont bercé mon enfance. J'aimais ce livre pour ses images, sa présentation. Un jour en classe, je devais être en CE

dimanche, 03 juin 2007

Disparition...

Je viens de constater une nouvelle disparition, mais cette fois-ci à la maison.

Je suis rentrée Jeudi soir avec des livres dont je me sers depuis le mois de septembre et des cours dans mon cartable.

Comme soi-disant je n'allais pas assez vite pour changer mon cartable vendredi matin, mon époux l'a fait pour moi. Il a troqué mes affaires d'allemand qui étaient dans mon cartable jeudi contre mes affaires de documentation qu'il a mis dans mon cartable Vendredi matin. Jusque avant cette année, je faisais mon cartable moi-même; j'ai toujours fait mon cartable moi-même, mais depuis cette année mon époux me bouscule tous les matins parce que je ne vais pas assez vite à son gré, mais une fois que la voiture est sortie (c'est moi qui conduit), il reste 10 minutes dans la maison pour vérifier s'il a bien fermé les plaques chauffantes de la cuisinière qu'il a allumé pour faire le café, et me fait poireauter dehors, l'autre jour, j'ai même eu le temps de faire tout le tour du quartier en voiture en attendant, histoire de passer le temps d'attente sans trépigner d'impatience.

Et voilà ! Ce matin, il m'a dit : On doit aller dans Comité de Jumelage traduire pour un match de foot franco-allemand. On est dimanche, je me suis levée à 7 heures du matin, il m'a dit, si on arrive à 12h, ça ira aussi, on peut n'y être que pour la remise des trophées. Puis à l'approche de 10 heures, changement de programme, monsieur y va tout seul, mais en train, parce que comme j'étais devant mon ordinateur (que j'allais fermer pour me préparer à partir), on ne serait jamais arrivés là-bas à 12 h. C'est à 40 km de routes tortueuses, on met 1h pour y aller, on avait à 9h 50 largement le temps de se préparer tout doucement et de partir.

Et voilà, puisqu'il me laisse devant mon ordinateur et se précipite dehors, je continue un peu de web et d'Internet, puis je cherche les bouquins et les classeurs de jeudi, que monsieur a échangé précipitamment avec mes classeurs du Vendredi et alors là..... Introuvables. Je lui téléphone. Si, si, ils sont dans un sachet vert, là où tu branches l'ordinateur et le modem, juste à coté. Là je trouve mon cartable de Vendredi qu'il n'a pas encore touché, mes affaires d'hier dans un sachet d'une autre couleur, mais pas les livres que je cherche, ni mes classeurs du Jeudi. Il me rappelle au téléphone tout joyeux, alors que à force de chercher, je commence à pleurer.... "Tu as trouvé?" -"Non!"

Alors je lui explique tout ce que j'ai trouvé dans cet endroit, tout sauf mes affaires du mercredi et du jeudi,j'ai cherché dans d'autres endroits, un paquet comme celui-là, ça devrait crever les yeux, et je ne trouve pas.... Je vais encore aller voir à la cave, au garage, on ne sait jamais, bien que ce ne soit pas des places pour des livres et des cours, la dernière fois que je les ai vus c'était dans le cartable le jeudi soir, comme j'étais crevée, je n'ai pas eu la force de les déballer moi-même, je dormais debout... Il dit bien les avoir sorti du cartable lui-même. Hier, quand on est partis faire nos cours du samedi, j'ai trouvé qu'il fermait plus vite la porte d'entrée que d'habitude et je me demande s'il l'avait vraiment fermée. Je lui ai demandé trois fois si la porte était bien fermée. "Tu n'as qu'à aller voir toi-même!" a-t-il hurlé. Mais il fallait que je ressorte de la voiture et que je remonte tout l'escalier ! Je n'en ai pas eu le courage...

Bon, je me dis qu'au meilleur des cas, il a mis ce sachet qui paraît-il est vert (un sachet poubelle comme ceux que donnent certains magasins comme sachet  à provisions? et qu'il aurait mis à la poubelle?), dans un autre endroit que celui où il dit l'avoir mis, mais où ????? En tout cas, ce n'est pas moi qui l'ai rangé parce que j'étais trop fatiguée le jeudi soir, et ce n'est pas moi qui est fait mon cartable Vendredi matin, donc pas moi qui l'ai vidé non plus.... Lui, est plus grand que moi, plus fort, quand nous nous promenons à deux, il marche toujours 10 à 100 mètres devant moi et ceci depuis plus de 30 ans, mon mari courait le 400 m en 48 secondes quand il était en Terminale, aussi vite que Colette Besson aux jeux olympiques de la même année, mais il n'a jamais fait de compétitions et ne s'est jamais entraîné. Moi, je mettais 1mn 28 pour faire 400 mètres. Soit presque le double de lui !

Depuis les disparitions de fils de branchement d'ordinateur quand j'ai acheté mon ordinateur l'an dernier, j'ai relâché la surveillance; j'ai relâché la surveillance des sorties d'objets de la maison, depuis le début de cette année scolaire. C'est peut-être pas bien, mais pendant 6 mois, j'ai fouillé les sacs de mon mari avant qu'il ne sorte de la maison, pour voir s'il n'emmenait pas quelque chose dont j'allais avoir besoin dans la journée, car c'était toujours les choses dont j'avais un besoin urgent qui disparaissait, hier je suis allée voir le jardin de derrière, histoire de voir ce qui se passe, parce qu'on a de nouveaux voisins. J'avais fermé les portes en partant, avec mon époux à l'intérieur. Quand je suis revenue la porte d'entrée était grande ouverte et mon époux dans la cuisine. Je lui ai signalé son imprudence et il m'a dit : "Oh ! Je viens de l'ouvrir pour te faciliter l'entrée!" Peut-être que quelqu'un est venu le temps que j'étais derrière.

Quand on rentre le soir, il se précipite vers la boîte aux lettres, le courrier est au milieu des réclames et j'ai parfois l'impression qu'il cache rapidement une lettre, en se servant des réclames pour cacher la lettre qu'il fait disparaître dans son manteau.

Jeudi soir, en rentrant, on est allé acheter des chaussures à Ville Où Je Descends Du Train. Il était temps, car mes chaussures commençaient à être trouées. Il a toujours son mot à dire dans ce que j'achète, il n'a pas voulu que je prenne un modèle qui ressemblait trop à des chaussures de sport; j'étais assise le dos à la vitrine, en train d'essayer des chaussures, il était devant moi avec le marchand de chaussures, la face tournée vers la vitrine quand quelqu'un est passé devant le magasin. Quelqu'un a qui il a dit bonjour, il me semble que le marchand de chaussures, lui, n'a pas dit bonjour à cette personne. La personne avait l'air de rester debout sans bouger sur le trottoir en regardant mon époux, je me suis retournée, c'était une femme beaucoup plus sophistiquée que moi. Elle regardait mon époux et pas le marchand de chaussures. J'ai vu que mon époux lui faisait signe avec sa tête de partir, comme si elle avait été importune. C'était une femme que je ne connaissais pas. Grande et mince, avec des cheveux bruns. Entre 40 et 50 ans.

Je me suis demandée qui était cette femme, et je le lui ai demandé une fois dans la rue. Il m'a dit "Oh, c'est personne !, "Si, c'est quelqu'un ai-je dit" et j'ai insisté.... "Oh! C'est une femme que je vois parfois dans le train, je la connais de vue".... Mais, s'il la connait si peu, pourquoi l'a t'elle regardé longuement, et pourquoi lui a-t-il fait signe de partir (Comme j'étais assise derrière des boîtes de chaussures empilées, elle ne m'avait sans doute pas vue).

Voilà, mon époux n'a soi-disant rien à me cacher, mais depuis 5 ans environ, sur nos trente ans et plus de mariage, je ne le comprends plus bien, je ne comprends plus son changement de comportement.

En plus, il y a d'autres choses qui changent en lui, avant il parlait toujours très lentement en cherchant ses mots comme s'il mettait longtemps à les choisir. Maintenant il parle plus vite.

Avant il chantait faux, depuis une ou deux semaines, il chante juste, sans que personne n'y a rien fait.

Je me demande parfois, s'il a un sosie, un clône et si ce ne serait pas le clône ou le sosie qui déplace mes affaires.

Moi, je ne touche jamais à ses affaires, sauf pour nettoyer ses vêtements. Lui, regarde souvent dans mon sac à main sous prétexte de mettre de l'argent dans mon porte-monnaie, depuis cette année il fait aussi mes sacs scolaires et universitaires.....

domino

 

P.S. Il vient de rentrer, le sachet n'était pas vert, mais blanc, il était dans le coin où j'ai regardé vingt fois sans voir de sachet blanc à cet endroit là... ni vert, ni rouge, à part ceux que j'ai cité plus tôt, par quel tour de passe passe a-t-il réussi a faire passer ce sachet blanc là-bas, mystère.... Il s'est excusé de s'être trompé sur la couleur du sachet, mais si ce sachet avait été là, même blanc, je l'aurais vu....

Si, j'ai compris le tour de passe passe. Ce coin-là est près d'une porte donnant sur l'entrée. Il s'est penché un instant dans un coin de l'entrée près de cette porte en me disant "Il est là..."  Je lui ai dit : "C'est pas là que tu avais dit qu'il était..." Il est allé de l'autre coté de la porte (Vraisemblablement il a du passer son bras par l'encoignure de la porte pendant que je ne regardais pas, en posant le sachet de l'autre coté, et est allé de l'autre coté, où j'avais regardé vingt fois, en disant, il est là....

 (peut-être qu'il a prété mes cours à quelqu'un ou que quelqu'un me les a changé, peut être qu'on a mis des renseignements faux dans mes cours... )

je vais vous dire une chose, la première année que j'ai repris l'université pour préparer l'agrégation une professeure m'avait écrit sur ma copie "Très grande aisance dans le maniement de la langue allemande, " J'ai retrouvé cette copie avec la même note et une appréciation beaucoup plus mitigée deux ans plus tard.... Et je sus sûre d'avoir lu cette appréciation 36 fois et de ne m'être pas trompée...

J 'ai eu aussi l'imrpession que certains de mes papiers officiels avaient été changés. Par exemple, je suis quasiment sûre que sur l'un de mes papier figurait ma profession "'professeur". Il devait s'agir de mon permis de conduire qui date des années 70. Il n'est plus écrit ma profession sur mon permis de conduire, il y a toujours la même photo, mais il a l'air neuf.

Donc, mon époux serait le complice de quelqu'un qui veut m'empêcher de réussir mon agrégation, mais de qui?

L'autre jour, lorsque mon prof de grammaire m'a dit de prendre tel texte, le texte n'était pas dans mon classeur, que j'avais pourtant bien rangé, dans l'ordre demandé. J'ai pensé qu'il ne me l'avait pas donné, mais on a trouvé cela bizarre tous les deux. Je commence à voir où peut être le malfaiteur. Quand au rouleau de paper-board, ce n'est pas possible que ce soit lui, car mon époux, lorsqu'il vient à ma rencontre le soir, n'entre pas dans le collège.

Le proviseur d'il y a cinq, six, sept ans m'avait déconseilé de faire entrer mon époux dans le lycée, bien qu'il soit prof lui-même. Il m'avait dit une fois "Votre mari est professeur, mais est-ce qu'on peut lui faire confiance?" J'avais été choquée par cette question, pour moi, à l'époque, c'était évident qu'on pouvait lui faire confiance, je n'avais pas encore constaté de disparitions à la maison. Je constate des disparitions depuis cinq ans, cela a commencé par mes vêtements, et surtout mes chaussettes. On ne reçoit plus personne, pour être sûre de ne pas accuser de tierces personnes.

J'ai déjà dit à mon époux que la kleptomanie est une maladie qui se soigne, mais je n'ai pas obtenu de réponse. Ses chaussettes à lui ne disparaissent jamais et elle vont pourtant dans la même machine à laver, c'est cela qui est drôle. Il a prétendu que mes chaussettes pouvaient sortir du tambour pendant la lessive, mais ma machine s'ouvre par le haut, et le tambour est fermé. Ce sont les machines allemandes qui ont des tambours ouverts et s'ouvrent par devant.

domino

lundi, 23 avril 2007

Lendemain d'élections...

Les élections sont passées, du moins le premier tour, et bien, le fait que la future dictature a perdu des points, ça m'a requinquée d'un coup.

Avant je me voyais déjà passer la frontière avec armes et bagages, pas que je serais étrangère, non, je suis de cette région, de ce pays, mais parce que vous comprenez avec tout ce que j'écris... je me voyais déjà passer la frontière. Avec mes guitares, mon épinette, mon canari, et mon ordinateur. Mes nounours et mes poupées. Quelques livres, quelques disques, bref, tout ce qu'on emmenerait sur une île déserte. J'étais prête à m'exiler. Avec mon mari sous le bras, s'il avait voulu.

Vous comprenez, nous les germanistes, on parle toujours des Brecht, et même des Thomas Mann exilés, des Hans et Sophie Scholl.

Tout à coup, je me sens mieux, beaucoup plus légère, je sens enfin que le printemps est arrivé. Puisse ce printemps arriver vraiment sur notre beau pays... Et que je retrouve toutes mes heures d'allemand.

domino