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mercredi, 21 juillet 2010

Deux mentions Bien

Doofie, mon personnage de roman-théâtre est assise sur son Transat, ou plutôt couchée, sur la terrasse de la piscine près de laquelle elle a atteri avec ses quatre copines et leurs maris et son mari Schnelly, bien entendu.

Au passage, elle est passé à l'aéroport de Charleroi, elle a regardé avec nostalgie la cabine de la petite pixie (bon, j'écris son nom en entier, peut-être que comme celà, son serveur sera réparé et qu'elle reviendra..) : Elles et ses copains et copines dautres blogs étaient absents, et sa cahutte de météorologue était vidé, vidé, désespérément vide. Le coeur de Doofie se serre au passage, ses amies Dummie, Sottie et Foolie regardent dans la même direction et leur coeur se serre aussi : la cahutte de la petite pixie est vide.

"Vous vous souvenez, dit Doofie, l'an dernier quand on lui a toutes fait la bise, et que j'ai posé ma main sur son épaule. Une star, la petite pixie, j'étais si heureuse de pouvoir la saluer!"

"Nous lui avons toutes fait la bise", précise Dummie.

Devant les hommes toujours pressés pressent le pas "Vite, vite, on va râter l'avion!"

"J'espère qu'elle sera là à notre retour de vacances", pense Doofie en restant encore un court instant devant la cahutte de météorologue toute vide, devant laquelle traîne un pluviomètre abandonné!

Bon, voilà, c'était sur le chemin. Non,non, l'avion n'est pas tombé, mes personnages de théâtre sont bien arrivés au bord de leur piscine. Là-bas, tout là-bas, entre les colinnes, on voit la mer qui scintille... Là où il y a la plage où Doofie est allée avec Dummie, ou Doofie l'année dernière, sans le savoir marchait vers l'Italie.

"Tiens", dit Dummie qui regarde aussi son ordinateur. Il paraît que  le dictateur italien enregistre un disque de crooner. Car il est au repos depuis l'attentat dont il a été victime en décembre 2010.

"Décembre 2010", répond Sottie, qui n'est pas aussi sotte qu'elle en a le prénom, "cela ne se peut pas! C'est un canular!"

"Un canular", dit Foolie, "pourquoi, ça se peut!"

"Mais non, grande sotte",dit gentiment Sottie, sans vexer sa copine car elles se connaissent bien, "décembre 2010! On n'y est pas encore!"

"Alors, c'est un voyant, le journaliste!" dit Foolie.

"Ou bien c'est une coquille', renchérit Dummie.

Bon, toujours est-il que Doofie les jambes repliées sur elle, à moitié couché dans son transat et emmitouflée comme toujours dans un gros sac de couchage recouvert de deux couvertures, les bras sortant par deux fentes aménagées sur les côtés du sac (procédé de fabrication breveté par domino, la  journaliste alternative!), ce qui lui permet de tapoter sur son ordinateur ou de jouer de la guitare sans quitter son sac de couchage, a son ordinateu portable sur les genoux.

"Youpi!" crie Doofie d'un seul coup, "J'ai 14,5"...

Doofie est soudain souriante, elle a enfin eu sa dernière note, celle d'une deuxième langue rare qu'elle a commencé à apprendre cette année.

"En quoi tu as 14,5?" demande Dummie.

"Dans la langue rare dont j'attendais les résultats pour m'inscrire en fac!"

"C'est quelle langue?" demande Foolie.

"Je ne peux pas le dire", dit Doofie"à cause des internautes qui lisent la pièce de théâtre dont nous sommes les personnages, dans le blog de domino!"

"Et pourquoi tu l'as eu aussi tard?" demande Sottie.

"Le professeur vient seulement de la mettre...Il a dû d'abord s'occuper de ceux qui partaient en séjour linguistique".

"Et toi, tu n'y vas pas?" demande Dummie.

"Et bien non, il y a Schnelly, et puis, je ne peux pas avoir de bourse des universités de là-bas, je suis trop vieille.. Et en plus, je n'aurai pas été ici avec vous..."

"C'est sûrement une langue germanique ou romane, telle que je te connais, Doofie..." dit Foolie.

"Non, pas du tout..."

"Alors, c'est quelle langue.."

"Je vous en révèle un bout, une langue slave... Mais j'en ai déjà trop dit... bon, et puis, j'ai réussi mon expérience d'apprentissage bilangue, j'ai un 14 et un 14,5. Deux mentions bien dans deux langues différentes des langues germaniques et romanes et pas de la même famille l'une et l'autre".

"Donc, les 6ème peuvent réussir... " s'enquérit Foolie.

"Oui, les sixièmes et les cinquièmes, parce que à l'université, on fait au moins deux années en une par rapport aux collège, avec seulement deux heures par semaine pour chaque langue."

"Et tu vas pouvoir interpréter au jumelage?"

"Pas encore, j'arrive à parler un peu, mais je ne peux pas encore faire l'interpète, j'en suis loin...Bon, et puis, j'ai un avantage sur les sixièmes, je suis linguiste, je connais déjà bien la grammaire, les cas, les fonctions, les déclinaisons. Va-t-en en sixième expliquer l'aspect des verbes..."

"Et ton autre langue rare, qu'elle est-elle?"

"Ce n'est pas une langue slave, ni germanique, ni romane..."

"Alors c'est le chinois, le japonais...?"

"Non, dit Doofie, trop compliqué, l'écriture, et puis je n'ai pas de jumelage avec ces pays-là... Mais c'est une langue agglutinante comme le japonais."

"Bon", essaient de deviner les autres,"Le quechua? Le guarani? Une langue amérindienne du groupe Na-Déné? L'arménien? Le géorgien?"

"Des langues que je rêve d'apprendre", dit Doofie "je rêve d'étudier à l'INALCO, mais Paris, c'est trop loin pour moi.. Sinon, j'aurai fait langue d' Europe de l'Est et langues de l'Eurasie" et quand je serai en retraite, je ferai "Langues scandinaves".  Et je voudrais faire aussi "Langues de Sibérie"... et aussi du géorgien, de l'arménien (je crois que c'est dans langues de l'EUrasie...), du persan, du turc, de l'hindi... j'ai déjà commencé quelques leçons toute seule... et langues baltiques, le Finnois, le Same (lapon)...

Dummie : "Paris, c'est encore plus loin maintenant que nous sommes ici.."

Sottie : "Oui, mais c'est pour les vacances seulement!"

Doofie : "Bon, et bien puisque vous y tenez tant, je ne donne que le grand groupe,  c'est une langue du groupe ouralo-altaïque.."

"Ouralo-altaïque!" s'exclament nos trois amies... "Wouh! Que ça fait rêver... Les montagnes de l'Oural... Les cavaliers des steppes d'Asie centrale qui traversent les montagnes en driection de l'Europe...,  et les montagnes de l'Altaï, les sommets blancs à plus de 7000 mètres..."

"C'est pas là qu'il y avait le pic du Communisme et le pic Lénine, dans l'Altaï?"

"Je crois qu'ils ont repris leur ancien nom", dit Doofie, "mais là où est la langue dont je parle, il y avait aussi le communisme. Ils se sont révoltés, puis ont ouvert les frontières beaucoup plus tard.

"Je crois que je devine..." dit Dummie.

"Tais-to"i, dit Doofie, "les internautes qui lisent notre histoire sur le blog de domino, ne doivent pas savoir..."

"Bon, ils ne vont plus vouloir lire nos aventures, si tu fais des cachotteries..."

"Non, je ne fais pas de cachotterie, c'est pour me protéger, moi et mes profs..."

Mais laissons-là nos amies tapoter sur leur ordinateur, Doofie emmitoufflée dans son sac de couchage recouvert de deux couvertures, les bras qui sortent par les deux fentes latérales prévues à cet effet (procédé breveté domino, la journaliste alternative!), et nos trois autres amies un peu rondelettes (pour Doofie, ça ne se voit pas), assise en dégustant leur jus d'orange. Doofie a à côté d'elle un verre d'eau citronnée pour soigner sa belle voix de chanteuse moitié lyrique, moitié folk.

Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite.

domino

jeudi, 31 décembre 2009

Exprès?

Doofie, TZR d'allemand,  écrit dans son journal :

- C'est bizarre, mais alors que les années précédentes, je n'ai presque pas été embêtées pour les remplacements et que je pouvais aller à l'université suivre les cours d'agrégation presque comme je voulais (disons que même pendant les remplacements, j'arrivais au moins à suivre deux journées de cours), cette année, alors que j'ai été admise dans une filière sélective on me trouve des remplacements qui recouvrent exactement les jours où j'ai des séminaires, qui depuis la réforme des universités, sont devenus tellement nombreux que les profs en activité en serait pratiquement empêché de suivre des formations de bac + 5, par exemple des DEA.  Or, dans un ou deux ans, un diplôme de Bac + 5 sera obligatoire pour se présenter à l'agrégation, apparemment même pour les profs certifiés.

Doofie fait le rapprochement avec ceci :

L'année où elle a terminé sa maîtrise (auparavant, elle avait au C2 (certificat de deuxième année de second cycle universitaire), brillamanet réussi dans sa jeunesse, à ne pas confondre avec le nouveau C2i un certificat d'informatique qui se passe au niveau licence - ou plus haut, si on ne l'a pas encore - est est dans les sections littéraires essentiellement axé sur la présentation des recherches, le travail collaboratif et les présentations de diapositives servant aux conférences universitaires) et que Doofie a réussi l'an dernier, à l'université, il s'appelle C2i premier niveau mettant à profit ses inter-suppléances pour ajouter quelques examens à sa formation, examens qui sont devenus obligatoires pour ceux qui passent le concours de professeur des écoles et le seront sans doute bientôt obligatoire pour ceux qui passent les concours d'enseignement comme l'agrégation.

- Donc, reprend Doofie dans son journal, quand j'était inscrite en maîtrise, dès que des collègues ont su que je préparais une maîtrise, j'ai eu un remplacement jusqu'à la fin de l'année ou presque, le remplacement s'arrâtant précisément le jour de la fin des cours de maîtrise, c'est à dire fin Mai.

Ici, c'est bizarre, mais je venais d'apprendre que j'allais entrer dans ma filière sélective de bac + 5, et alors que je n'avais pas eu de remplacement en septembre, boum, pour mettre fin à la joie de pouvoir assister à tous ces bons séminaires dans une matière de prédilection pour moi (quand quelqu'un étudie une matière qui correspond à une matière scolaire dans le secondaire, celle-ci est divisée en plusieurs matières à l'université... par exemple un étudiant de moldave étudiera la littérature moldave, la langue moldave (linguistique) la cvilisation moldave l'histoire des idées moldaves et fera de la traduction moldave-français (version) et français-moldave (thème) chacune de ces branches de sa matière, étant une matière à part entière au niveau universitaire.) donc, alors que je me réjouissais d'asssiter à tous mes séminaires et que j'avais réussi à combiner tous mes horaires universitaires sur quatre formations avec seulement un chevauchement d'heures dans la semaine, mais cours tous les jours du lundi au vendredi boum! j'apprends que j'ai un remplacement avec cours tous les jours du mardi au vendredi et le collège étant desservi que par deux autobus de retour le mercredi, le premier étant à 13 heures 30, impossibilité d'arriver avant 17 heures le mercredi....

- Le premier remplacement, prolongé deux fois, a duré précisément du premier séminaire transversal (le premier jour du remplacement était deux ou trois jours avant ce premier séminaire qui avait lieu tous les mardi durant le remplacement et était fini ensuite), au dernier jour de ce séminaire. Les deux dernières semaines il y avait deux séminaires transversaux un le mardi et un le mercredi.

- Si la collègue qui m'a amené deux ou trois fois le mercredi vers Grande Métropole m'avait prise ces deux derniers mercredis -la collègue rentrait chez elle le mercredi à midi, logeant sur place certaines nuits quans elle finissait plus tard -  j'aurais pu assister à ces deux séminaires. S'il n'y avait pas eu de travaux sur la voie SNCF, j'aurais pu arriver avec une demi-heure de retard au séminaire.

- Premier de ces deux mercredis, j'attends la collègue.... elle n'apparait pas... je cours à la place du bourg d'où part le premier bus de retour vers 13 heures 30 et je réussis à l'avoir de justesse, grâce à la déviation qu'avait le bus qui était systématiquement toujours 10 minutes en retard sur son horaire! Et ceci depuis le retour des vacances de Novembre à cause de travaux sur sa route habituelle! Ensuite je prends le train qui part vers 14 heures.... Non, le train ne roule pas, il est remplacé par un bus, qui va jusqu'à la gare près de chez moi. Là, il faut attendre un autre bus qui remplace le train devant la gare, ces travaux ayant lieu dans la journées, les trains du matin et du soir n'étant pas affectés par ces travaux. Là, je reprends le train jusqu'à assez grande ville...  universitaire aussi, mais ce n'est pas mon université, on ne fait pas ce niveau de matière là-bas.

Et Doofie, mon personnage de roman-théâtre, de continuer à écrire :

- Arrivée à cette gare là il faut prendre le premier train en partance pour Grande Métropole, donc attendre encore un quart d'heure dans le froid déjà vif à cette époque (début Décembre). Ensuite il y a encore un quart d'heure de métro entre cinq et dix minutes à pied juqu'à l'université où j'arrive vers 18 heures, juste pour la fin des cours, et je tombe nez à nez avec ma professeure dans l'escalier, accompagnée de l'autre étudiant de ma matière (sous-matière pour le secondaire). Juste assez pour glâner les renseignements sur le cours, ma professeur me disant "Avec la crêve que vous avez, ce n'étais pas la peine de faire tout ce chemin - ça se voyait que j'avais la crêve, à mon nez à mes yeux, à ma paleur, j'avais la crêve depuis plus d'un mois...  Ce mercredi-là j'ai quand même vu la prof et je suis allée à un autre cours d'une autre formation ensuite. Cours que j'ai râté la semaine suivante, sans avoir pu prévenir le prof...

- Le mercredi suivant était le dernier jour de mes séminaires transversaux, les seuls dont les dates exactes sont affichés sur le tableau d'affichage des Masters. C'était aussi le dernier jour de mon remplacement. Depuis la fin de mon cours à 11 heures 30, je me susi dépêchée à tout préparer pour ma collègue qui revenait le lendemain : les cassettes, remplir les cours de la journée sur le cahire de texte, lui mettre quelques indications dans son casier, mettre les notes sur l'ordinateur, avec les coefficients spéciaux que j'ai trouvé, j'ai trouvé qui si pendant un cours je donnais une note sur 5 à un élève, celle-ci comptait pour 5/5 dans le calcul des notes et était calculé automatiquement dans la moyenne, j'espère que ma collègue n'aura pas mis des 5/20 au lieu des 5/5.... et ce faisant il était l'heure du car, le temps de chercher quelqu'un pour ouvrir la porte du collège, car je n'ai pour ces deux mois jamais eu de badge (un sésame ouvre toi qui permet d'ouvrir les portes du collège), il faut que je trouve quelqu'un pour ouvrir, il est tard, je vais râter le bus. Je cours le plus vite possblie, mon sac à dos allégé des six livres de classe que j'ai rendu à la vie scolaire! - et vlan, sur la place, il y a bien un car, mais ce n'est pas le bon, le mien est déjà passé!

Ne voulant pas retourner au collège et me faire réouvrir la porte, pour me mettre au chaud, j'atttends le suivant, sur les horaires c'est écrit 15 heures 20, j'attends donc presque deux heures tout en mangeant le pique-nique soigneusement préparé par Schnelly. 15 heures 20, 15 heures 40, 15 heures 50.... pas de car, ah! en voilà un, il va vers une autre gare...pour laquelle il n'y a je crois qu'un car par jour et encore, pas tous les jours...  La chauffeure ne sait pas si l'autre bus va passer ou est passé. Je téléphone à Schnelly qui va arriver vers 16 h 30 à gare où je prends le train. Il relit les horaires et dit :  Ce car là ne roule pas le mercredi.J'aurais dû prendre l'autre bus qui m'amenait sur la gare d'une autre ligne après 50 minutes de parcours, et j'aurai peut-être eu un train pour Grande Métropole, mais ce n'est pas sûr, mais j'aurai de toute façon eu un bus à partir de la corresponce à cause des travaux sur la voie.

Je me sens là au bout du monde, je dois donc retouner au collège et prendre le car qui s'arrête devant le collège le mercredi soir, alors qu'il n'y a que quelques sportifs à ramener chez eux. Et paradoxalement le mercredi à 17 heures, toutes les lignes parfois très locales et desservant seulement des villages et pas de gare, s'arrêtent devant le collège et tournent presque à vide, contrairement aux autres jours où elles tournent à plein. On m'a d'ailleurs interdit de prendre les bus qui sont exclusivement "Transports d'enfant" comme aux passagers de ligne régulière, alors qu'en tant que prof j'ai en principe le droit de les prendre, mais systématiquement les chauffeurs me refusent. Je ne peux donc prendre que les lignes régulières qui sont aussi pour les pasagers lamda.

Bon, j'arrive vers 18 heures à Gare de départ, plus la peine de songer à aller à Grande Métropole et à l'univesité. Le lendemain, départ pour l'université, j'arrive à assister  à un séminaire non transversal et à d'autres cours; vendredi, je fais des devoirs de traduction sur table, un séminaire de matière était prévu, mais n'a pas lieu et est reporté au Vendredi suivant (celui où il a tant neigé et où j'ai fait beaucoup de parcours en taxi...pour joindre un collège à l'autre, mais je ne le savais pas à l'avance). Le lundi, je passe un oral d'examen partiel pour une aure formation que je suis pour mes jumelages, moi-même et l'expérimantation de l'apprentissage de deux langues inconnues ensembles, les langues que j'ai choisi ne sont ni latines, ni germaniques, pour ne pas ressembler à des langues que je connais déjà! Ouf! Je l'ai réussi! (Bien sûr, on va s'arranger pour que je ne puisse pas passer les autes partiels, c'est évident! et que je râte mon année...)

Voilà, le lendemain, je consulte mon i-prof par hasard comme cela un mardi matin,  et boum... ! Vous savez la suie, je vous l'ai racontée hier... Le remplacement dans la neige, et les transports en commun... avec des cars qui s'élancent dans les montées pour ne pas patiner (quelle vie dangereuse!), et des taxis qui vous prennent après avoir fait un tête à queue et avoir été dans le fossé...

Si je n'avais pas eu cette semaine de remplacement, j'aurais été à une conférence-séminaire importante le jeudi et à un séminaire de ma deuxième matière de Bac +5 le Vendredi... je n'ai pas pu y aller.Je n'ai eu le temps que de passer le mercredi après-midi et d'assister à quelques cours, voyant quelques collègues, mon prof du mercredi soir m'avait prévenu qu'il n'était pas là. 

J'avais peut-être clamé trop fort le jeudi précédent ou le vendredi que j'avais fini mon remplacement, et que j'allais enfin pouvoir assister à des séminaires la semaine suivante Où est le collègue ou l'étudiant atteint d'espionite aigüe. Et qui téléphne au rectorat pour me faire avoir immédiatement un autre remplacement pendant mes séminaires.

On peut imaginer ausi qu'on me donne par temps de neige, des remplacements sur deux établissements distants de 65 kilomètres par les transports en commun presque impossibles à faire pour me faire destituer ou me faire convoquer à la médecine du rectorat (vous savez ce que j'en pense..), pour me mettre en congé et m'obliger à prendre une retraite très incompète à 60 ans alors que j'aurais une retraite complète à 65 ans.

Brr... brr.. quelle vie dangereuse et épique...

Doofie lève son stylo, "tiens, je n'ai pas encore pris mon petit déjeuner" se dit-elle et il est presque midi.. Schnelly en vacances écoute la radio dans la cuisine (on n'a pas la télévision), j'entends qu'on parle de 'l'éblouissement d'un pays pauvre", de "Camus".... un prof à l'accent vieille France et qui parle comme on parlait à la radio dans les années 50/60, répond à une interview.

domino

dimanche, 13 septembre 2009

Les études de Doofie... (2)

Doofie écrit :

Voilà, dans les récit de mes études j'en était presque arrivée à la fin de mon redoublement de première année.

En fait, j'ai fait traduction et toute la grammaire allemande comme en première année. Comme à cette époque là on ne donnait pas les notes quand on avait réussi, tout ce que je sais c'est que j'ai eu mention Assez Bien à mes "UV bloquées d'allemand" (cela veut drie que l'on comptait toutes les UV (unités de valeur, appelées de nos jours UE ou unité d'études), et Bien à mon UV de néerlandais débutant.

Lors de cette première année de néerlandais, j'ai étudié un livre dédié aux "Avontuuren van Laarmand, kaasvertegenwoordiger". c'était une méthode pour débutants Lors de ma première première année, j'avais eu un peu d'anglais en fin d'année, de la version. Sinon, on pouvait suivre les cours avec les spécialistes si on voulait, mais ils avaient cours en même temps que nous et étaient 1500 dans l'amphi, nous en allemand on était que 400 (Ce qui est beaucoup par rapport à aujourd'hui où dans la même université il y a rarement plus de 30 germanistes en première année!).

Pour les TD, on était répartis en 10 groupes... On faisait un test en début d'année pour nous mettre en groupes de niveau d'environ 40 personnes, mais en général au bout d'un ou deux mois, on était plus qu'une vingtaine par groupes car beaucoup abandonnnaient en cours d'année.

Lors de ma première première année, j'ai été mise dans le groupe 5. Donc, celui du milieu, les bilingues étant dans les groupes 1 ou 2. Schnelly est arrivé lors de ma deuxième première année, il avait eu le bac en même temps que moi, mais sans mention, et dans un lycée français d'Allemagne, mais son bac est d'une académie française. Là-bas, bien que de père français, il était dans la classe des germanophones. C'est vrai que au début de notre mariage qui a eu lieu 5 années plus tard, Schnelly rêvait tout haut la nuit en dialecte sarrois.

Lors de ma deuxième deuxième année, malgré mes progrès en première année, j'étais toujours dans le groupe 5 et Schnelly dans le groupe 1. Nous nous sommes rencontrés dans un couloir de la vieille fac où j'avais décidé de faire l'option néerlandais. La suite, çà ne vous regarde pas, mais il était pour moi exotique. Il avait un accent pas de chez nous et faisait des germanismes en parlant et en plus à cette époque là, il était extrêmement mignon (et moi aussi j'étais pas mal, mince, sportive et j'avais un beau petit minois avec des yeux marrons qui flamboyaient ou pétillaient). On était les amoureux de la fac, mais on travaillait beaucoup. quand vous verrez tout ce que j'ai lu en deuxième année, vous comprendrez.

Schnelly ramenait beaucoup de livres d'Allemagne, qui concernait notre programme. Moi, je continuais à aller chez ma corriespondante pendant quinze jours à 3 semaines par an, mais ces séjours étaient très profitbles, car, dans la mesure où j'étais allée pour la première fois en Allemagne en Terminale (ma correspondante était venue pendant les grandes vacances précédentes et elle a fait des études de Germanistik et Romanistik française). 

Qu'avait fait Schnelly pendant que je faisais ma première première année d'allemand? Il avait fait un an de droit français à Sarrebrück et avait réussi sa première année de droit; il avait voulu être médecin mais avait râté le bac D (sciences ex) en 1967, donc, il n'avait pas chopé le bon bac, car il a redoublé en Terminale A (littéraire), et eu son bac de justesse, enfin avec 11 de moyenne quand même. Quant à moi, j'avais eu deux points de plus de moyenne avec 3 ans et demi d'âge en moins!

Bon, j'ai encore dit du mal de Schnelly se dit Doofy, mais ceci est mon journal et personne ne le lit.

(Enfin, Doofie, tu sais bien que si tu écris sur mon blog, beaucoup de monde va le lire, soupire domino, votre serviteur).

Bon, bref, en première année, il m'expliquait Wohin treibt die Bundesrepublik et Karl Jaspers. ça parlait des Notstandgesetze (les lois d'exception).

Comme il avait fait du droit constitutionnel et du droit international, c'était un féru de droit et je me tapais toutes les constitutions en allemand (celle du Bund et celles des Länder) , ce qui complétait ma formation en ce qui concerne la partie de programme de civilisation entre 1945 et 1968 (on était en 1969-70).

Schnelly avait changé d'orientation parce que son deuxième choix d'orientation avait été "Juge pour Enfants", mais quand il avait vu ce que recouvrait ce métier, il avait changé d'idée et comme il avait besoin de quelque chose rapidement, parce que ses parents ne pouvaient pas lui payer de grandes études, il a donc décidé de partire dans l'enseignement, et des études d'allemand en France, c'était ce qui pouvait le faire le plus vite entrer dans la vie professionnelle. Il avait une bourse de 300 francs par mois (environ 50 Euros) et avait du mal à joindre les deux bouts et il travaillait pendant les grandes vacances pour avoir un peu plus d'argent durant l'année universitaire. Je me souviens lui avoir payé un savon avec mon dimanche qui était de 3 francs par semaine et qu'il était fauché et n'avait plus de savon pour se laver!

On n'a pas passé l'IPES ni l'un ni l'autre, parce que finalement, ça nous aurait obligé à être profs et on aurait pu aussi être interprêtes. On avait beaucoup de copains et copines en seconde année qui avait 1000 francs par mois, grâce à leur IPES et dont ces années comptent dans leur ancienneté, ce qui n'est pas le cas pour nous.

Mais je complétais cette bafouille sur la deuxième première année pour cela : parmi les oeuvres lues je me souviens aussi de Tonio Kröger d(pendant la première, première année) de Thomas Mann et Prinz von Homburg de Heinrich Kleist en plus de Böll, Kafka, Jaspers et Dürrenmatt. Sinon, le programe était le même que lors de ma première première année avec le néerlandais en plus.

Bon, me voici, mentions en poche, en seconde année, où j'obiendrai tous mes examens à la première session (le redoublement de première année avait été profitable, même s'il semble qu'il était dû à une limite d'âge inférieure, car j'avais eu une année d'avance, maintenant perdue).

Schnelly, lui avait eu sa première année avec mention Bien en allemand, et en Bien ou Assez-Bien (je ne m'en souviens plus!) néerlandais. Donc, il avait une mention plus haute que moi en allemand, mais pas en néerlandais.

En seconde année, je suis déscendue à la mention tout juste en allemand, et je suis montée à la mention Très Bien en néerlandais. Schnelly était descendu à la mention Assez Bien en allemand, et a râté son néerlandais à la session de juin, je lui ai donné quelques cours et il a eu la mention Très Bien aussi à la session de septembre, soit 3 mois après ma mention Très Bien à moi. Le DEUG n'existait pas encore, mais s'appelait DUEL, DUES, DUEJ ou DUEM selon les facultés ou universités et la section de celle-ci, L signifiant littéraire, S scientifique, J juridique, etc...  Donc, nous avons eu le DUEL.

Pendant les vacances j'avais eu une lettre de mon prof de néerlandais, me demandant si je voulais faire encore l'option en 3ème année de néerlandais ou si je voulais faire carrément une licence de néerlandais (3ème année). Mais je ne pouvais pas, car pour la licence d'enseignement, qui était la meilleure licence, et la seule qui permettait de se présenter au CAPES de la même matière (actuellement, on peut passer n'importe quel CAPES avec n'importe quelle licence), pour cette licence là il fallait absolument deux UV ou certificats de littérature allemande, et la quatrième UV devait être aussi une UV d'allemand (la troisème était la traduction). Donc, il n'y avait pas moyen de faire le néerlandais, ou alors j'aurais dû le faire en plus. Mais Schnelly ne voulait pas, alors j'ai fait comme Schnelly.

Bref, on a fait encore un sans faute en troisième année, en obtenant tous les deux notre licence sans mention à la session de septembre, ou du moins, la mention n'avait pas été calculée. Mais javais bien la mention AB ou B en linguistique, d" UV dans laquelle j'avais obtenu des noters au delà de 12 au contrôle continue et j'avais aussi 12 en oral de traduction (c'était un thème oral, et même si on ne pouvait savoir ses notes lorqu'on avait réussi, la prof qui m'avait interrogée, m'avait dit ma note lors de mon passge. En thème oral, j'ai eu plus que Schnelly qui était pourtant bilingue de naissance et a dû repasser cet oral à la session de septembre. Moi, j'avais mes deux oraux de littérature à repasser (on était encore dans un système où il fallait réussir l'écrit pour avoir le droit de passer l'oral, comme aux concours actuellement, et on gardait le bénéfice de l'écrit pour la session de septembre, ce qui était mon cas, et le cas de Schnelly en traduction). J'ai travaillé ma littérature pendant toutes les vacances, malgré le fait que ma mère avait failli mourir d'une péritonite au mois d'août et que j'avais trimé tout août et septembre, à faire le ménage pour cinq, avec deux repas différents quand ma mère était à l'hopital (ma petite soeur, alors agée de 13 ans était difficile et ne mangeait pas comme les autres) et  en février 73 re-belotte quand ma mère, décédée il y a peu à un âge avancé, s'est fait opérer de l'estomac, ce qui l'a encore amenée un mois à l'hopital plus un mois de convalescence pendant lequel je faisais encore un troisième repas sans mets irritant pour l'estomac. Et en plus tout le ménage, et cela pendant l'année ou je passais à la fois le CAPES et la maîtrise comme Schnelly. Nous avons râté tous les deux le CAPES : Schnelly avait oublié de recopier une phrase en thème et avait eu la note mémorable de 1/20. Ce qui pour un germanophone était une note mirobolante, surtout en thème qui était sa matière forte, mais on avait compté la faute maximum pour chaque mot oublié. Par la suite, il a été 3 fois admissible au CAPES, et est devenu certifié par liste d'aptitude arprès avoir été AE.  Quant à moi, je l'ai eu au 3ème essai en 1976, une année où je préparais sans Schnelly, mais avec une agrégative qui était ma meilleure copine à l'université. La deuxième fois on préparait à quatre, avec une copine qui a eu son CAPES cette année là, je crois en 74 ou en 75. J'avais passé une année en 75,

Bon, mais revenons en 2ème année, car vous êtes sans doute curieux de savoir ce qu'était ce fameux programme digne de 3 agrégations passées la même année.

On avait

Littérature

Plusieurs questions de civilisation

Compréhension sur la question sur la Weimarer Republik, on nous passait un document lu à toute vitesse, sur un vieux magnéto dans un amphi et il fallait faire le résumé du document entendu et le commentaire. J'écrivais très vite et je prenais pratiquement tout le texte en notes, ce qui me facilitait  la tâche ensuite.

Traduction


On avait des questions qui étaient un peu hubrides entre la littérature et la civilisation comme la guerre de 30 ans (1618-1648) et le baroque.

Alors, pêle-mêle :

La République de Weimar.

Oeuvres lues :

- Friedrich Maria Remarque : Im Westen Nichts Neuses.

- Ernst von Salomon : Die Geächteten (peut-être aussi der Fragebogen).

- Joseph Roth : Radetzkymarsch.

Civilisation du 19ème siècle (1815 à 1870)

Oeuvres lues :

- Der Vormärz (RÜB) (Anthologie)

- Das Junge Deutschland (RüB) (Anthologie)

- Heinrich Heine : Deutschland, ein Wintermärchen.

- Büchner : Woyzzeck, Der Hessische Landsbote, Dantons Tod, Leonce und Lena, Lenz.

- Pour le Biedermeier : Romeo und Julia auf dem Dorf de Gottfried Keller et Aus dem Leben eines Taugenichts de Joseph Eichendorff.

- Le baroque et la guerre de 30 ans :

Oeuvres lues :

Grimmelshausen : Simplicius Simplicissimus et die Landstörzerin Courasche.

Böhme : Der schlesiche Mystiker.

et des textes de Gryphius, Opitz et d'autres auteurs baroques probablement en anthologie. Et aussi une Geschichte der Barockliteratur.

Sinon, on avait aussi dans un programme purement littéraire :

Les Buddenbrooks de Thomas Mann

et

Irrungen, Wirrungen de Fontane.

Je me souviens aussi d'un cours sur Louis II de Bavière et Lola Montès par le même professeur qui faisait le baroque.

 

Je ne sais pas si j'ai fait Brecht : Herr Puntila et son valet Matti en seconde ou en troisième année.

En troisième année, j'avais donc :

Traduction (version écrite et thème oral, mais on avait un TD de thème avec des devoirs écrits pendant l'année).

Linguistique  que j'ai prise en contrôle continu.

Littérature 1 et litérature 2.

L'une des UV étant consacrée à la littérature classique et l'autre à la littérature contemporaine (années 50/60 et XXème siècle). On était en 1971-1972.

J'avais un TD sur Don Carlos de Schiller.

Et je pense avoir lu :

Hyperion de Hölderlin.

Heinrich von Ofterdingen de Novalis.

Iphigenie de Goethe.

Die Râuber de Schiller.

Plus un tas de petites oeuvres classiques et romantiques citées dans le cours sur la littérature de la fin du XVIIIème siècle et le début du XXème siècle, comme des pièces de  théâtre, des nouvelles etc..

J'ai lu aussi Des Knaben Wunderhorn des frères Grimme entièrement (recueil de chants populaires).

Andorra de Max Frisch (on avait un TD et un cours magistral sur cette oeuvre)

Mais j'ai lu aussi tout le théâtre de Max Frisch et son journal.

Quatre volumes de poèmes de Brecht.

Je ne sais plus si c'est en licence ou en CAPES que j'ai lu :

Un gros livre avec toutes les nouvelles de Thomas Mann (Der Tod in Venedig, der kleine Herr Friedemann...).

Le Romanzero de Heinrich Heine.

Bien sûr entre temps, nos profs nous mettaient  aussi au courant d'oeuvres comme les chansons de Wolf Biermann, on parlait aussi de la RDA, etc...

Ceux qui faisait l'option civilisation avaient le Reich Wilheminien (que j'ai étudié depuis en long et en large pour l'agrégation) et le nazisme, bref le côté dur de l'Allemagne, alors qu'en faisant les options littérature 2 et linguistique, j'avais vu surtout le beau côté humaniste de l'Allemagne, tout  le plaisir en était pour moi et mon futur époux!

Pêle-mêle dans ce que j'ai vu ensuite :

En maîtrise, les poèmes de Hans Magnus Enzensberger, dont j'ai traité Landesprache en devoir de Textlinguistik.  Je devais choisir un poème dans les trois ou quatre volumes de poèmes.

Pour mon mémoire j'avais lu Berlin Alexanderplatz de Döblin dont je devais traiter le vocabulaire politique et social, mais je n'ai pas terminé ce mémoire. A la place j'ai fait un mémoire de linguistique (allemande) pure il y a quelques années. Vous savez, il y a eu l'histoire avec la maladie de ma mère.

J'avais aussi lu en français depuis la licence : Saussure, Jakobson, Fourquet, Zemb, Chomsky, Roland Bartjhes, et tenez vous bien, c'était presque du chinois Tel Quel avec Jacques Derrida et Julia kristeva.

Mon prof de lingusitique avait deux phrases clefs (pardonnez-moi, monsieur Derrida de la citer ici : "On ne se déride pas avec Derrida!" et "Il ne faut pas manger des oeufs à la coque avec des gantes de boxe", mais c'était à l'intention de Schnelly.

Dans mes années de CAPES, j'ai lu pêle-mêle et entre autres :

Bobrowsky : Levins Mühle.

Uwe Johnson : Mutmaßungen über Jakob.

Les nouvelles de Thomas Mann, je pense. 

Le Romanzero de Heine.

Campagne in Frankreich de Goethe.

Egmont de Goethe.

En civilisation, j'ai vu :

Martin Luther (réformateur en religion du XVIème siècle) en civilisation

Les allemands et la révolution française.

Et j'ai réussi mon CAPES avec Dürrenmatt : Der Besuch der alten Dame et Die Physiker en dissertation allemande (coef 2 par rapport au reste).

Et un poème de Lenau (tout le recueil était au programme) en commentaire de texte.

A l'oral, j'ai eu un poème de Rilke en explication de textes (hors programme) et les Verbes Forts en grammaire.

....

Bon, un jour, je vous servirai tous les programmes d'agrégation que j'ai déjà étudiés, a écrit Doofie à la fin de sa page de journal.

(Ce texte-ci a peut-être, en ce qui concerne les programmes étudiés, rapport avec ma réalité, l'histoire de Doofie et de Schnelly, et de leur rencontre est une invention de l'imagination de la romancière, je pense...)

domino 

vendredi, 11 septembre 2009

Les études de Doofie... (1)

Doofie qui est une vieille prof-étudiante était par contre très précoce étant jeune.

1955-57 Doofie sait lire et écrire avant d'aller au jardin d'enfants. Elle savait lire à 2 ans, et écrire à 3 ans... Elle entre à l'école maternelle à 4 ans et demi, obtient le prix d'excellence et le prix d'honneur. (Le troisème grand prix était le prix de bonne camaraderie, mais Doofie ne la frôlé qu'une fois, en CM1 où elle avait une voix de moins que l'élue et c'était sa voix à elle que l'élue avait en plus!).

En 3ème année de maternelle, Doofie forme un groupe à elle toute seule. Elle lit des livres dans son coin et fait des calculs compliqués pour son âge, soustractions, multiplications, divisions sans reste.  Parfois la maîtresse l'appelle pour lire tout haut devant la classe, avec le ton.

Son frère trois ans plus vieux, a du mal à retenir ses résumés d'histoire. Doofie les sait dès que son frère les a lus tout haut une fois, alors Doofie rigole en chantant à tue-tête le résumé dans la petite salle à manger. Quand son père rentre, son frère se fait gronder. Alors? Quoi! Tu ne sais pas encore ton résumé tonne son père. Et Doofie le récite en chantant! Toi! Au coin! hurle son père sur Doofie! Qui se met à pleurer dans le coin. De quoi la décourager d'aimer l'histoire pour toujours!

Doofie pendant toute l'école primaire veut être "maîtresse d'école". Elle dit clairement "institutrice". Dès la sixième elle voudra être "prof de latin ou de maths", elle ne faisait pas encore d'allemand.

Mais revenons-en à l'école maternelle. En troisième année d'école maternelle, Doofie a le prix d'excellence.

Au premier trimestre de CP, Doofie est encore à l'âge "normal" pour la classe. Elle a 6 ans. A la fin du premier trimestre elle a 10/10 partout sauf en soin, parce que depuis qu'elle est passée du crayon à la plume Sergent-Major et au porte-plumes, elle fait des tâches sur ses cahiers, ouh!!!! Son écriture de médecin sera toujours un problème pour Doofie juqu'en sixième comprise.

Comme Doofie a un niveau trop élevé pour sa classe, on décide de la faire monter de classe pendant les vacances de Noël. Doofie est maintenant la plus jeune de sa nouvelle classe, et sera la plus jeune jusqu'en CM2 compris. Mais elle doit rattraper les divisions avec reste et la preuve par 9 qu'elle n'avait pas vu en CP. C'est vite fait, seulement avec les filles plus agées, Doofie n'est plus première de classe, elle termine l'année aux environ de la 4ème ou de la 5ème place, ce qui n'est pas mal quand même. Elle sera de nouveau première en CM1 CM2 et aura le prix d'excellence dans l'un des deux cours.

Doofie doit changer d'école pour passer du CM2 à la sixième, et comme elle change d'école, elle doit passer un examen d'entrée en sixième. Un nouveau collège vient de se créer juste à coté de sa nouvelle maison, mais sa maman et son papa, ne veulent pas qu'elle y aille parce que le milieu est trop "mélangé". Et elle apprendrait à mal parler et à dire des gros mots. Peut-être aussi qu'elle n'aurait pas été acceptée en 6ème publique parce qu'elle était trop jeune.

Alors Doofie va dans la vénérable institution de centre-ville de la ville voisine. Doofie n'est plus la plus jeune. Une autre fille a 9 ans à l'entrée en 6ème, certaines sont du mois de septembre et n'ont pas tout à fait 10 ans, Doofie a 10 ans et 3 mois. Celle qui a 9 ans et 13 ans à l'entrée en seconde va redoubler sa seconde.

Nous sommes en 1961. On est loin d'écouter la musique des sixties. A la radio, on entend beaucoup de jazz. On n'a pas la télé chez Doofie : c'est nusiible pour les études des enfants, a dit son père. On aura la télé et le téléphone chez Doofie qu'à la fin des études de Doofie, dans les années 70. Le  téléphone n'était pas très répandu.

Dans la nouvelle maison de Doofie, il y avait une cave à charbons car le chauffage central marchait encore au charbon. On passera au gaz plus tard, à la fin des années 60.  Doofie a déménagé en septembre 61. Avant elle habitait dans la ville où elle va maintenant en classe. A l'école primaire, elle était dans la ville où elle habite maintenant. Echange de ville pour la maison, échange de ville pour l'école, qu'on appelait ni collège, ni lycée, mais "école secondaire".

Doofie bon an, mal an est arrivé en terminale, sans jamais redoubler. Il fallait 12 de moyenne pour monter de classe. Quand à une trimestre, elle avait entre 11, 75 et 11, 99, on disait : Doofie est intelligente, elle peux monter de classe, elle s'en sortira toujours.

Orientée en scientifique, 2nde C, à l'issue de la troisième, à l'âge de 14 ans, Doofie veut passer en littéraire parce qu'en littéraire il y a deux heures d'allemand en plus, et Doofie veut être prof d'allemand. Elle change de classe après les conseils juste avant les vacances de Noël, portant ses livres et cahiers dans ses bras. Elle rencontre sa prof de maths dans le couloir qui lui dit :'Mais qu'avez vous  faire en littéraire, Dominique? Regardez, vous avez encore 16/20 en maths!"

C'est vrai qu'en 4ème, Doofie trouvait les théorèmes de géométrie à l'avance. Toute contente, elle voulait dire à sa prof, regardez j'ai trouvé quatre nouveau théorème, j'ai essayer toutes les combinaisons, ça tombe toujours juste. Et vlan, pendant le cours, on a justement expliqué ces quatre théorèmes-là et déçue Doofie a vu qu'elle n'avait rien inventé!!!!

En troisième, Doofie a vu un jour son frère qui séchait avec trois ou quatre copains sur un problème de géométrie. Dans le groupe, il y avait le plus fort de sa classe, un incollable en maths qui séchait aussi. Comme son frère avait redoublé, il n'était plus qu'une classe au dessus d'elle. Doofie est arrivée et a dit : "Oh! Mais c'est facile". Elle employa une théorème que son frère et ses copains dont l'incollable en maths  ne connaisaient pas. Ils ont dit : "T'es sûre que c'est un théorème et qu'il existe". Bien sûr a dit Doofie.... Il est dans mon livre, regardez! Ah! ont-il fait incrédules. Alors Doofie s'est dit :"C'est quand même incroyable qu'ils ne me font pas confiance." Doofie se sentait vexée. Son frère et ses copains ont dit : On va quand même prendre cette solution là, et la montrer à la prof. Le lendemain, mon frère est arrivé radieux : J'ai eu un 20 en maths. J'ai été intérrogé, j'ai donné la solution de Doofie, et j'ai eu bon! C'était pas lui qui avait eu le 20, mais Doofie, mais il a gardé le 20 quand même.

Après avoir été en scientifque, Doofie avait abandonné le latin, passée en littéraire, elle a fait la section langue 2 renforcée (ou plutôt spécialité, on y étudait des poèmes, et on faisait des explications de texte en allemand) et maths.

La meilleure classe de secondaire de Doofie fut la première : elle était bonne en français, a eu le 1er accessit de français (depuis la 6ème, elle avait toujours un prix en maths, mais elle l'a râté en première à cause de sa grippe du deuxième trimestre, pendant laquelle elle avait fait la compsition de maths, elle n'avait rien écrit sur sa feuille, parce que sa tête ne tenait plus debout et avait dormi dans ses bras croisés sur sa table pendant toute la composition et avait obtenu un mémorable 0/20.

Avoir le 1er accessit de français, il fallait le faire, parce que les deux premières (la première était une fille de prof), étaient très fortes! Mais elles avaient un an de plus que Doofie!

En Terminale, Doofie ne savait pas trop si elle voulait être prof d'allemand ou journaliste. En seconde et en première, elle voulait être prof d'allemand ou écrivain. Mais on lui avait dit que ce n'était pas un métier! Qu'on ne pouvait pas en vivre.  Son père espérait secrètement qu'elle râte ses études unversitaires pour devenir sa secrétaire, dans l'entreprise où il travaillait. Mais Doofie ne voulait pas d'un travail assis, et elle ne voulait pas travailler avec son père!

En Terminale, trois second cycle d'écoles secondaires ont fusionné, Doofie s'est retrouvé dans une classe de 40, plus un garçon qui venait d'une autre école pour les cours d'allemand. Au début de l'année, elle dessinait chez elle des dessins en noir et blanc, au crayon gris tout en reliel, elle faisait des portraites de Joan Baez, d'après ses photos, et elle a fait le portrait de sa soeur. Elle a aussi dessiné beaucoup de danseuses, et ses copines lui faisaient des commandes de danseuses. Qu'lelle leur donnait gratuitement. ça  a duré jusqu'en février, quand le 2 février, elle a été, avec ses économies et sa mère, acheter sa première guitare qui avait coûté 200 francs. Une Höfner de petite taille, de taille guitare romantique. Elle avait été à Préfecture pour acheter sa guitare. Bien qu'on habitait qu'à 11 kilomètres de Préfecture, on y allait rarement. Doofie alla encore à Préfecture passer son bac, qu'elle réussi avec mention AB avec un an d"avance, il faut le dire quand même.

Elle a eu :

10 en sport (elle aurait eu plus si on l'avait autorisé à prendre natation au lieu de gymnastique, car Doofie n'a jamais réussi à faire un équilibre sur la tête ou sur les deux mains, ou un pont. Mais Doofie était moyenne en athlétisme et bonne en natation).

11 en anglais.

12 en philosophie;

12 en français.

Pas de 13!

14 en maths (là où on a écouté que le 1er exercice en 5 minutes en lui disant, c'est bien! Et où on n'a pas voulu écoutre les dex autres exercices que Doofie savait faire.... cette année là l'écrit où Doofie aurait eu 20 a été supprimé!)

15 en allemand (elle avait passé deux semaines en Allemagne chez sa correspondante, chez laquelle elle avait tous les ans pendant deux à trois semaines ensutie).

17 en histoire-géo.

Avec tout cela elle était dans les places 4 à 7 de sa classe de 40 élèves , puisqu'il y avait une mention TB et deux mentions B. Et 4 mentions AB. Avec les coefs d'alors cela faisait 13 de moyenne, avec les coefs actuels cela ferait 13, 25 à 13,50 selon les année

Elle est entrée après le bac en Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, section allemand. Dans les préfabriqués du Campus Scientifique. Il n'y avait qu'une examen de fin d'année; Il fallait avoir l'écrit pour avoir le droit de passer l'oral. Doofie n'a eu que 9 ou 9,5 aux deux sessions, et elle a perdu son année d'avance, car elle avait eu une année d"avance jusqu'à sa première année d'université.

Elle a redoublé sa première année, a rencontré son futur mari avec lequel elle a fait toutes ses études. Jusqu'au premier passage du CAPES et à l'année de maîtrise. Il était bilingue de naissance, et l'aidait à déchiffrer certains passges de Karl Jaspers : Wohin treibt die Bundesrepublik? Un livre avec une couverture rouge et noire.

Au programme de sa première première année, Doofie avait :

Littérature :

Ansichten eines Clowns de Heinrich Bölle.

Der Prozess et Das Schloss de Kafka.

Die Panne de Dürrenmatt.

Civilisation :

L'Allemagne et l'Autriche depuis les Germains jusqu'à 1945.

L'Allemagne depuis 1945.

Traduction.

Grammaire

Néerlandais (langue, civilisation et littérature, niveau débutant)

Elle a eu mention AB pour les UV bloquées d'allemand et mention B pour la première année de néerlandais.

domino

 La suite au prochain numéro parce que je fais la pause.

(Doofie était un peu comme la Mathilde de Roald Dahl).

 

lundi, 28 avril 2008

De tout un peu... avec philosophie... (2)

(suite de la note suivante : Clic, clic)

2) (suite)

 Quand j'ai entamé mes études universitaires, nous avons fait une réunion d'anciennes. Mon ancienne prof de français avait été très étonnée que je ne fasse pas français. Pour elle,  c'était évident que j'allais faire français et pourtant, je n'avais jamais eu cette intention. Cela aurait sans doute été plus facile. Pour les études, en allemand j'étais seconde langue, je n'avais commencé qu'en quatrième. Au début de l'année, on a fait 10 groupes de niveau, j'étais dans celui du milieu, le cinquième, avec beaucoup de premières langues, mais pour rattraper le niveau de première langue, j'ai du quand même faire deux premières années. Puis ensuite, ça a été tout seul jusqu'au niveau du CAPES. Que j'ai réussi au troisième essai.

Des anciennes copines de classe que je rencontrais me disait : "La prof de français a été déçue que tu n'aies pas fait français!"

Mais bref, j'avais aimé l'allemand dès que j'ai commencé ma première leçon, je ne sais pas pourquoi. Dans le livre de Bodvin et Isler, les dessins étaient en noir et blanc, mais me faisait rêver : surtout celle de la fontaine sur la place du village, à la page du Lindenbaum. On apprenait des chansons, des poèmes et la grammaire était comme des maths. Super langue, beaucoup plus logique que l'anglais! Voilà pourquoi j'ai fait allemand. Encore lors de mes études, mon copain devenu mon mari m'amenait d'Allemagne des prospectus avec des montagnes à sapin et des villages allemands et autrichiens. J'adorais!

3) Bon, continuons....

La troisième partie, c'était sur la philosophie...

Voilà, je me suis rendu compte qu'on classe actuellement parmi les philosophes un certain nombre d'auteurs français que nous classions à notre époque parmi les écrivains littéraires.

En seconde, nous avions étudié les Essaisde Montaigne qui faisaient partie du programme de littérature du XVIème siècle.

En première, nous avions étudié dans le XVIIIème siècle Bayle et Fontenelle (je me souviens qu'il y avait une histoire de Comètes). Puis Diderot, Voltaire et Rousseau. Je me souviens bien des Rêveries du promeneur solitaire. Que nous étudiions en littérature avec quelques incursions dans la philosophie. Nous avions aussi étudié Candide de Voltaire et nous savions qu'il fallait "cultiver son jardin". Ce que je fais maintenant dans mes i-grimoires..... et en réalité.

Bref, nous étions formées à la philosophie avant d'entamer cette classe. Qui se nommait encore la Philo l'année avant la création de la Terminale A. La prestigieuse classe de Philo. Tant que nous n'y étions pas, les élèves qui y étaient nous semblaient être des éminences grises. Ou plutôt blondes, châtains et brunes. Mais bref, nous les admirions.

Enfin, je tiens au moins le quart de ma Philo de la seconde et de la première!

On nous disait encore que la première était la classe de Rhétorique, celle où l'on apprend à discuter d'une opinion. La terminale la classe de Philosophie. Et la première année d'université la Propédeutique que je n'eus pas l'occasion de connaître, car elle disparut l'année de mon arrivéee à l'université.

Voilà, c'était le fin de ma note....

domino