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dimanche, 13 septembre 2009

Les études de Doofie... (2)

Doofie écrit :

Voilà, dans les récit de mes études j'en était presque arrivée à la fin de mon redoublement de première année.

En fait, j'ai fait traduction et toute la grammaire allemande comme en première année. Comme à cette époque là on ne donnait pas les notes quand on avait réussi, tout ce que je sais c'est que j'ai eu mention Assez Bien à mes "UV bloquées d'allemand" (cela veut drie que l'on comptait toutes les UV (unités de valeur, appelées de nos jours UE ou unité d'études), et Bien à mon UV de néerlandais débutant.

Lors de cette première année de néerlandais, j'ai étudié un livre dédié aux "Avontuuren van Laarmand, kaasvertegenwoordiger". c'était une méthode pour débutants Lors de ma première première année, j'avais eu un peu d'anglais en fin d'année, de la version. Sinon, on pouvait suivre les cours avec les spécialistes si on voulait, mais ils avaient cours en même temps que nous et étaient 1500 dans l'amphi, nous en allemand on était que 400 (Ce qui est beaucoup par rapport à aujourd'hui où dans la même université il y a rarement plus de 30 germanistes en première année!).

Pour les TD, on était répartis en 10 groupes... On faisait un test en début d'année pour nous mettre en groupes de niveau d'environ 40 personnes, mais en général au bout d'un ou deux mois, on était plus qu'une vingtaine par groupes car beaucoup abandonnnaient en cours d'année.

Lors de ma première première année, j'ai été mise dans le groupe 5. Donc, celui du milieu, les bilingues étant dans les groupes 1 ou 2. Schnelly est arrivé lors de ma deuxième première année, il avait eu le bac en même temps que moi, mais sans mention, et dans un lycée français d'Allemagne, mais son bac est d'une académie française. Là-bas, bien que de père français, il était dans la classe des germanophones. C'est vrai que au début de notre mariage qui a eu lieu 5 années plus tard, Schnelly rêvait tout haut la nuit en dialecte sarrois.

Lors de ma deuxième deuxième année, malgré mes progrès en première année, j'étais toujours dans le groupe 5 et Schnelly dans le groupe 1. Nous nous sommes rencontrés dans un couloir de la vieille fac où j'avais décidé de faire l'option néerlandais. La suite, çà ne vous regarde pas, mais il était pour moi exotique. Il avait un accent pas de chez nous et faisait des germanismes en parlant et en plus à cette époque là, il était extrêmement mignon (et moi aussi j'étais pas mal, mince, sportive et j'avais un beau petit minois avec des yeux marrons qui flamboyaient ou pétillaient). On était les amoureux de la fac, mais on travaillait beaucoup. quand vous verrez tout ce que j'ai lu en deuxième année, vous comprendrez.

Schnelly ramenait beaucoup de livres d'Allemagne, qui concernait notre programme. Moi, je continuais à aller chez ma corriespondante pendant quinze jours à 3 semaines par an, mais ces séjours étaient très profitbles, car, dans la mesure où j'étais allée pour la première fois en Allemagne en Terminale (ma correspondante était venue pendant les grandes vacances précédentes et elle a fait des études de Germanistik et Romanistik française). 

Qu'avait fait Schnelly pendant que je faisais ma première première année d'allemand? Il avait fait un an de droit français à Sarrebrück et avait réussi sa première année de droit; il avait voulu être médecin mais avait râté le bac D (sciences ex) en 1967, donc, il n'avait pas chopé le bon bac, car il a redoublé en Terminale A (littéraire), et eu son bac de justesse, enfin avec 11 de moyenne quand même. Quant à moi, j'avais eu deux points de plus de moyenne avec 3 ans et demi d'âge en moins!

Bon, j'ai encore dit du mal de Schnelly se dit Doofy, mais ceci est mon journal et personne ne le lit.

(Enfin, Doofie, tu sais bien que si tu écris sur mon blog, beaucoup de monde va le lire, soupire domino, votre serviteur).

Bon, bref, en première année, il m'expliquait Wohin treibt die Bundesrepublik et Karl Jaspers. ça parlait des Notstandgesetze (les lois d'exception).

Comme il avait fait du droit constitutionnel et du droit international, c'était un féru de droit et je me tapais toutes les constitutions en allemand (celle du Bund et celles des Länder) , ce qui complétait ma formation en ce qui concerne la partie de programme de civilisation entre 1945 et 1968 (on était en 1969-70).

Schnelly avait changé d'orientation parce que son deuxième choix d'orientation avait été "Juge pour Enfants", mais quand il avait vu ce que recouvrait ce métier, il avait changé d'idée et comme il avait besoin de quelque chose rapidement, parce que ses parents ne pouvaient pas lui payer de grandes études, il a donc décidé de partire dans l'enseignement, et des études d'allemand en France, c'était ce qui pouvait le faire le plus vite entrer dans la vie professionnelle. Il avait une bourse de 300 francs par mois (environ 50 Euros) et avait du mal à joindre les deux bouts et il travaillait pendant les grandes vacances pour avoir un peu plus d'argent durant l'année universitaire. Je me souviens lui avoir payé un savon avec mon dimanche qui était de 3 francs par semaine et qu'il était fauché et n'avait plus de savon pour se laver!

On n'a pas passé l'IPES ni l'un ni l'autre, parce que finalement, ça nous aurait obligé à être profs et on aurait pu aussi être interprêtes. On avait beaucoup de copains et copines en seconde année qui avait 1000 francs par mois, grâce à leur IPES et dont ces années comptent dans leur ancienneté, ce qui n'est pas le cas pour nous.

Mais je complétais cette bafouille sur la deuxième première année pour cela : parmi les oeuvres lues je me souviens aussi de Tonio Kröger d(pendant la première, première année) de Thomas Mann et Prinz von Homburg de Heinrich Kleist en plus de Böll, Kafka, Jaspers et Dürrenmatt. Sinon, le programe était le même que lors de ma première première année avec le néerlandais en plus.

Bon, me voici, mentions en poche, en seconde année, où j'obiendrai tous mes examens à la première session (le redoublement de première année avait été profitable, même s'il semble qu'il était dû à une limite d'âge inférieure, car j'avais eu une année d'avance, maintenant perdue).

Schnelly, lui avait eu sa première année avec mention Bien en allemand, et en Bien ou Assez-Bien (je ne m'en souviens plus!) néerlandais. Donc, il avait une mention plus haute que moi en allemand, mais pas en néerlandais.

En seconde année, je suis déscendue à la mention tout juste en allemand, et je suis montée à la mention Très Bien en néerlandais. Schnelly était descendu à la mention Assez Bien en allemand, et a râté son néerlandais à la session de juin, je lui ai donné quelques cours et il a eu la mention Très Bien aussi à la session de septembre, soit 3 mois après ma mention Très Bien à moi. Le DEUG n'existait pas encore, mais s'appelait DUEL, DUES, DUEJ ou DUEM selon les facultés ou universités et la section de celle-ci, L signifiant littéraire, S scientifique, J juridique, etc...  Donc, nous avons eu le DUEL.

Pendant les vacances j'avais eu une lettre de mon prof de néerlandais, me demandant si je voulais faire encore l'option en 3ème année de néerlandais ou si je voulais faire carrément une licence de néerlandais (3ème année). Mais je ne pouvais pas, car pour la licence d'enseignement, qui était la meilleure licence, et la seule qui permettait de se présenter au CAPES de la même matière (actuellement, on peut passer n'importe quel CAPES avec n'importe quelle licence), pour cette licence là il fallait absolument deux UV ou certificats de littérature allemande, et la quatrième UV devait être aussi une UV d'allemand (la troisème était la traduction). Donc, il n'y avait pas moyen de faire le néerlandais, ou alors j'aurais dû le faire en plus. Mais Schnelly ne voulait pas, alors j'ai fait comme Schnelly.

Bref, on a fait encore un sans faute en troisième année, en obtenant tous les deux notre licence sans mention à la session de septembre, ou du moins, la mention n'avait pas été calculée. Mais javais bien la mention AB ou B en linguistique, d" UV dans laquelle j'avais obtenu des noters au delà de 12 au contrôle continue et j'avais aussi 12 en oral de traduction (c'était un thème oral, et même si on ne pouvait savoir ses notes lorqu'on avait réussi, la prof qui m'avait interrogée, m'avait dit ma note lors de mon passge. En thème oral, j'ai eu plus que Schnelly qui était pourtant bilingue de naissance et a dû repasser cet oral à la session de septembre. Moi, j'avais mes deux oraux de littérature à repasser (on était encore dans un système où il fallait réussir l'écrit pour avoir le droit de passer l'oral, comme aux concours actuellement, et on gardait le bénéfice de l'écrit pour la session de septembre, ce qui était mon cas, et le cas de Schnelly en traduction). J'ai travaillé ma littérature pendant toutes les vacances, malgré le fait que ma mère avait failli mourir d'une péritonite au mois d'août et que j'avais trimé tout août et septembre, à faire le ménage pour cinq, avec deux repas différents quand ma mère était à l'hopital (ma petite soeur, alors agée de 13 ans était difficile et ne mangeait pas comme les autres) et  en février 73 re-belotte quand ma mère, décédée il y a peu à un âge avancé, s'est fait opérer de l'estomac, ce qui l'a encore amenée un mois à l'hopital plus un mois de convalescence pendant lequel je faisais encore un troisième repas sans mets irritant pour l'estomac. Et en plus tout le ménage, et cela pendant l'année ou je passais à la fois le CAPES et la maîtrise comme Schnelly. Nous avons râté tous les deux le CAPES : Schnelly avait oublié de recopier une phrase en thème et avait eu la note mémorable de 1/20. Ce qui pour un germanophone était une note mirobolante, surtout en thème qui était sa matière forte, mais on avait compté la faute maximum pour chaque mot oublié. Par la suite, il a été 3 fois admissible au CAPES, et est devenu certifié par liste d'aptitude arprès avoir été AE.  Quant à moi, je l'ai eu au 3ème essai en 1976, une année où je préparais sans Schnelly, mais avec une agrégative qui était ma meilleure copine à l'université. La deuxième fois on préparait à quatre, avec une copine qui a eu son CAPES cette année là, je crois en 74 ou en 75. J'avais passé une année en 75,

Bon, mais revenons en 2ème année, car vous êtes sans doute curieux de savoir ce qu'était ce fameux programme digne de 3 agrégations passées la même année.

On avait

Littérature

Plusieurs questions de civilisation

Compréhension sur la question sur la Weimarer Republik, on nous passait un document lu à toute vitesse, sur un vieux magnéto dans un amphi et il fallait faire le résumé du document entendu et le commentaire. J'écrivais très vite et je prenais pratiquement tout le texte en notes, ce qui me facilitait  la tâche ensuite.

Traduction


On avait des questions qui étaient un peu hubrides entre la littérature et la civilisation comme la guerre de 30 ans (1618-1648) et le baroque.

Alors, pêle-mêle :

La République de Weimar.

Oeuvres lues :

- Friedrich Maria Remarque : Im Westen Nichts Neuses.

- Ernst von Salomon : Die Geächteten (peut-être aussi der Fragebogen).

- Joseph Roth : Radetzkymarsch.

Civilisation du 19ème siècle (1815 à 1870)

Oeuvres lues :

- Der Vormärz (RÜB) (Anthologie)

- Das Junge Deutschland (RüB) (Anthologie)

- Heinrich Heine : Deutschland, ein Wintermärchen.

- Büchner : Woyzzeck, Der Hessische Landsbote, Dantons Tod, Leonce und Lena, Lenz.

- Pour le Biedermeier : Romeo und Julia auf dem Dorf de Gottfried Keller et Aus dem Leben eines Taugenichts de Joseph Eichendorff.

- Le baroque et la guerre de 30 ans :

Oeuvres lues :

Grimmelshausen : Simplicius Simplicissimus et die Landstörzerin Courasche.

Böhme : Der schlesiche Mystiker.

et des textes de Gryphius, Opitz et d'autres auteurs baroques probablement en anthologie. Et aussi une Geschichte der Barockliteratur.

Sinon, on avait aussi dans un programme purement littéraire :

Les Buddenbrooks de Thomas Mann

et

Irrungen, Wirrungen de Fontane.

Je me souviens aussi d'un cours sur Louis II de Bavière et Lola Montès par le même professeur qui faisait le baroque.

 

Je ne sais pas si j'ai fait Brecht : Herr Puntila et son valet Matti en seconde ou en troisième année.

En troisième année, j'avais donc :

Traduction (version écrite et thème oral, mais on avait un TD de thème avec des devoirs écrits pendant l'année).

Linguistique  que j'ai prise en contrôle continu.

Littérature 1 et litérature 2.

L'une des UV étant consacrée à la littérature classique et l'autre à la littérature contemporaine (années 50/60 et XXème siècle). On était en 1971-1972.

J'avais un TD sur Don Carlos de Schiller.

Et je pense avoir lu :

Hyperion de Hölderlin.

Heinrich von Ofterdingen de Novalis.

Iphigenie de Goethe.

Die Râuber de Schiller.

Plus un tas de petites oeuvres classiques et romantiques citées dans le cours sur la littérature de la fin du XVIIIème siècle et le début du XXème siècle, comme des pièces de  théâtre, des nouvelles etc..

J'ai lu aussi Des Knaben Wunderhorn des frères Grimme entièrement (recueil de chants populaires).

Andorra de Max Frisch (on avait un TD et un cours magistral sur cette oeuvre)

Mais j'ai lu aussi tout le théâtre de Max Frisch et son journal.

Quatre volumes de poèmes de Brecht.

Je ne sais plus si c'est en licence ou en CAPES que j'ai lu :

Un gros livre avec toutes les nouvelles de Thomas Mann (Der Tod in Venedig, der kleine Herr Friedemann...).

Le Romanzero de Heinrich Heine.

Bien sûr entre temps, nos profs nous mettaient  aussi au courant d'oeuvres comme les chansons de Wolf Biermann, on parlait aussi de la RDA, etc...

Ceux qui faisait l'option civilisation avaient le Reich Wilheminien (que j'ai étudié depuis en long et en large pour l'agrégation) et le nazisme, bref le côté dur de l'Allemagne, alors qu'en faisant les options littérature 2 et linguistique, j'avais vu surtout le beau côté humaniste de l'Allemagne, tout  le plaisir en était pour moi et mon futur époux!

Pêle-mêle dans ce que j'ai vu ensuite :

En maîtrise, les poèmes de Hans Magnus Enzensberger, dont j'ai traité Landesprache en devoir de Textlinguistik.  Je devais choisir un poème dans les trois ou quatre volumes de poèmes.

Pour mon mémoire j'avais lu Berlin Alexanderplatz de Döblin dont je devais traiter le vocabulaire politique et social, mais je n'ai pas terminé ce mémoire. A la place j'ai fait un mémoire de linguistique (allemande) pure il y a quelques années. Vous savez, il y a eu l'histoire avec la maladie de ma mère.

J'avais aussi lu en français depuis la licence : Saussure, Jakobson, Fourquet, Zemb, Chomsky, Roland Bartjhes, et tenez vous bien, c'était presque du chinois Tel Quel avec Jacques Derrida et Julia kristeva.

Mon prof de lingusitique avait deux phrases clefs (pardonnez-moi, monsieur Derrida de la citer ici : "On ne se déride pas avec Derrida!" et "Il ne faut pas manger des oeufs à la coque avec des gantes de boxe", mais c'était à l'intention de Schnelly.

Dans mes années de CAPES, j'ai lu pêle-mêle et entre autres :

Bobrowsky : Levins Mühle.

Uwe Johnson : Mutmaßungen über Jakob.

Les nouvelles de Thomas Mann, je pense. 

Le Romanzero de Heine.

Campagne in Frankreich de Goethe.

Egmont de Goethe.

En civilisation, j'ai vu :

Martin Luther (réformateur en religion du XVIème siècle) en civilisation

Les allemands et la révolution française.

Et j'ai réussi mon CAPES avec Dürrenmatt : Der Besuch der alten Dame et Die Physiker en dissertation allemande (coef 2 par rapport au reste).

Et un poème de Lenau (tout le recueil était au programme) en commentaire de texte.

A l'oral, j'ai eu un poème de Rilke en explication de textes (hors programme) et les Verbes Forts en grammaire.

....

Bon, un jour, je vous servirai tous les programmes d'agrégation que j'ai déjà étudiés, a écrit Doofie à la fin de sa page de journal.

(Ce texte-ci a peut-être, en ce qui concerne les programmes étudiés, rapport avec ma réalité, l'histoire de Doofie et de Schnelly, et de leur rencontre est une invention de l'imagination de la romancière, je pense...)

domino