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mercredi, 08 mai 2013

Lutrin ou pupitre?

Roman-théâtre

Du journal de Dummie :

Un  jour où notre célébrissime Doofie, notre amie de toujours était à un stage de musique, voici ce qui lui est arrivé, elle préparait un duo avec une ressortissante de la très belle Helvétie, dans sa partie de langue francique.

Alors que les deux duettistes étaient assises devant leurs pupitres avec leur guitare bien placée en position classique, l'Helvète lui  demande "Peux-tu me passer mon pupitre?"

"Ton pupitre?", répond Doofie, s'inquiétant de la vue de sa camarade, "mais il est là devant toi!"

"Non, pas le lutrin!" répond l'Helvète, "le pupitre!"

"Le pupitre?" insiste Doofie, "Mais, il est là, devant toi!"

"Non, il est là-bas!" dit lHelvète en désignant le repose-pied qui traînait par terre, de l'autre côté de Doofie.

"Ah, ton repose-pied!" dit Doofie, "en éclatant de rire! Pour nous ceci est une repose-pied et là, c'est un pupitre!"

"Non, c'est un lutrin!"insiste l'Helvète qui avait un sacré caractère.

Dummie

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Cela me fait penser à certaines scènes d'Astérix, se dit Sottie qui lit en secret le journal de Doofie. Et elle écrit dans son journal à elle :

Moi, il m(est arrivé un autre truc hier. Alors que je fermais ma classe à Montaujeux, je demande à l'employée du ménage qui était dans le couloir en face de la classe à côté si je dois fermer les persiennes.

"Madame, faut-il que je ferme les persiennes?" Souvent, elle les ferme elle-même en faisant le ménage. Dans les collèges où je suis, on ferme toutes les persiennes, même aux étages pour des raisons de sécurité. Je me demande bien quel est le voleur qui escaladerait les murs aussi haut... mais dans ces pays de montagne, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'alpinistes!

Au lieu de me dire "Non, non, laissez, je vais le faire" comme ele dit d'habitude, l'employée dit en se rapprochant :

"Qu'est ce que vous dites? Je ne comprends pas...?"

"Dois-je aussi fermer les persiennes?" redemandai-je. .

"Fermer quoi?" s'inquiète l'agente en fronçant les sourcils avec l'air de ne pas comprendre du tout et en se rapprochant pour voir ce que je désignais du doigt.

"Les persiennes!" insistai-je.

"Ah! Les volets!" répond l'agente avec un soupir de soulagement; "Non, je vais le faire... " dit-elle. "Mais comment-vous avez dit? Je ne comprends pas le mot."

"Ah! Vous dites les volets!" dis-je. "Chez nous tout au Nord du Nord, on disait les persiennes. Les volets c'était dans le temps, les grands volets à deux battants" fis-je tout en faisant le geste d'ouvrir et de fermer des volets à deux battants. Chez nous, ce qui s'enroule, ça s'appelle des persiennes!".

"Ah!" fait l'agente, "et d'où vient ce mot?"

"Je ne sais pas..." dis'je..."ça doit venir du mot Perse. Ils avaient peut-être des volets comme cela en Perse".

"Ah!" dit l'agente, et nous nous saluons cordialement.

Après vérification sur un dictionnaire d'internet, les persiennes sont des volets constitués de fines lamelles horizontales et qui peuvent laisser entrevoir le jour, alors que les volets sont à deux battants et en bois plein.

Sottie

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"Tiens,", se dit Doofie qu lit en secret le journal de Sottie. Moi, il m'en est arrivé une autre du même genre dans les années 80, alors que je faisais un groupe de chansons avec une collègue.

"Bon, demain, je ne viendrai pas répéter," me dit la copine et collègue, car nous allons mettre du tapis sur les murs de notre bureau."

"Du tapis sur les murs?" dis-je... 'Tu tapisses avec du tapis?"

"Et bien oui!" dit la collègue et néanmoins amie. "C'est normal que l'on mette du tapis sur les murs. Toi aussi tu as du tapis sur tes murs!"

"Moi? J'ai du tapis sur les murs? Non, c'est du papier, du papier peint, ma tapisserie!" dis-je, "pas du tissu!"

"Mais je ne mets pas de tissu" répondit la collègue, "mon tapis est en papier comme le tien!"

"Mon tapis? En papier? Mais ce n'est pas du tapis, moi, je mets les tapis par terre... c'est du papier peint".

"Du papier peint, si tu veux...." "Mais nous on dit du tapis", dit la collègue.

"Ah, moi mes parents disaient qu'ils allaient refaire la tapisserie."

"Ah non, " rétorque la collègue, "la tapisserie, c'est au point de croix, comme dans ton cadre là-bas!"

"Ah, le canevas!" dis-je. "Oui, c'est aussi de la tapisserie, mais chez nous, au Nord du Nord, le tapis, c'est uniquement par terre.

Doofie

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C'est vrai que dans cette région là-bas, ils ne parlent pas toujours bien, se dit Foolie, qui lit en secret le journal de Doofie..  tiens un jour j'étais chez ma tante, qui était depuis une quinzaine d'année dans la région... J'allais souvent chez cette tante, car c'était la personne de la famille qui habitait le plus près de chez moi. Elle me sert du café en me disant:

"Tu en veux, non plus?"

"Non plus? fis-je, en écarquillant les yeux..

"Ah!" fat ma tante, "Voilà que maintenant, je me surprends à parler comme les gens de par ici!! Comme on prend vite de mauvaises habitudes!  Ici, ils disent "non plus" à tout bout de champ. Tu sais, c'est drôle... qu'ils disent ni'mporte quoi, ils ajoutent non plus dans leur phrases. Tiens ma voisine, si elle veut que j'aille faire  les courses avec elle, elle me dit "Tu viens non plus?", au début, je me demandais s'il fallait que je vienne ou pas... ou bien "Ma fille est non plus là!" Mince alors, elle est là, ou elle n'est pas là?, se demandait ma tante. En fait, elle n'avait pas dit : Elle n'est plus là!", mais "Elle est non plus là" et pas  "elle n'est plus là, non plus".

Et si elle disait qu'elle n'était plus là, la voisine disait  : "Elle n'est  plus là, non plus!", comme quoi, dans ce régionalisme très local, le "n'" est important.

Enfin, bref, il y a de quoi se mélanger les pinceaux, avec ce "non plus" "Tu veux non plus encore de la soupe?" "Tu viens non plus avec moi te promener dans le parc?" "Tiens, tu as non plus un chat!" 'N'oublie pas de fermer la porte à clef, non plus!", "il est non  plus venu hier..." bref... avec leurs "non plus", le doute règne.

Foolie

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"Tiens" se dit- Dummie qui lit en secret le journal de Foolie, cela ressemble à mon histoire à moi... aurait-elle lu mon journal???

Mais, nous savons tous que Foolie est innocente, elle n'a pas lu le journal de Dummie, heureusement, que je suis là, moi, l'auteure, domino, pour l'innocenter.

Pour  Doofie, Sottie, Dummie et Foolie..

domino

"

 

dimanche, 15 avril 2012

Comprendre ou pas

Roman-théâtre

Du journal de Sottie

Mes amies Bêtite, Dummie et Doofie, et Cie nous parlons très bien français puisque nous sommes françaises d'origine. Seulement il y a un hic! En ce moment certaines personnes, françaises de surcroît, ou étrangères, disent qu'elles ne comprennent pas quand nous parlons. L'an dernier, même Schnelly, Rapidy et Cie, nos maris ont prétendu que nous parlions trop vite et qu'ils ne nous comprennent plus parce que nous parlons trop vite.. Ils sont à moitié d'origine allemande, mais à moitié seulement et ils ont quand même tous un père français et ont été au lycée français. Des élèves aussi (en particulier de SEGPA) prétendent ne pas nous comprendre que nous parlions français ou allemand. Quand nous parlons allemand aux SEGPA, elles disent "Qu'esche que vous disez? On y comprend rin"

C'est vraiment bizrarre parce que par exemple, un luthier d'origine espagnole et qui parle très peu le frnaçais, nous avait dit il y a une quinzaine d'année, que dans le stage nous étions les seules qui parlions bien le français et dont il comprenait le français et qu'il ne comprenait pas bien les autres (ceux qui avaient soit l'accent du midi, soit l'accent alsacien). Il avait dit que nous avions une très bonne diction.

Encore plus bizarre pour nos maris qui auparavant nous comprenaisent très bien et de plus, ils comprennent et réagissent bien quand nous parlons allemand, bien que ce n'est pas notre langue maternelle. Alors, nous nous sommes dit que, soit ils deviennent durs de la feuille avec l'âge, mais alors pourquoi réagissent-ilsi bien  quand on leur parle allemand? 

En ce moment c'est notre prof de langue ouralo-altaïque qui est pourtant depuis bientôt deux ans en France, qui ne nous comprend pas bien, mais c'est normal puisque pour elle, le français est une langue très difficile, elle ne l'a pas parlé depuis le berceau comme nos maris.

Cependant, nous, nous comprenons tout en allemand oral, sauf parfois certains dialectes du fin fond de la campagne comme le Suisse allemand autour du lac des Quatre Cantons, un pays dont Dummie a pourtant un ancêtre du XVIIème siècle. (Il avait de la  chance d'habiter là, parce que qu'est ce que c'est beau!)

Alors, on se demande pourquoi, nous, on ne nous comprends pas!!! Que des étrangers qui apprennent le français comme langue étrangère ne comprennent pas notre français, passe encore, mais que des français ne nous comprennent pas, quand nous parlons français alors que l'on a souvent vanté notre bonne diction, nous ne nous y retrouvons plus et nous prenons cela pour du Mobbing (harcèlement moral).

C'est pareil pour les noms de naissances, beaucoup de personnes oublient que l'on a un nom de naissance et même notre famille qui lorsqu'elle parle de moi pour me différencier d'autres Sottie de ma famille me nomme par prénom + nom marital, venant jusqu'à dire (et de la part d'une belle soeur qui a épousé votre frère, c'est assez étonnant : "Tu n'es plus une Sottie Dummie, mais une Sottie Rapidy, alors que moi je fais maintenant partie de la famille Dummie". Au point que mes neveux ne savent plus de qui je suis la soeur. Et ils pensent que c'est mon mari qui est le frère  de leur mère. Ou que je suis la soeur de leur mère. Alors que c'est moi qui suis la soeur de leur père.

Ceci dit pour l'allemand, les vrais allemands et les vrais autrichiens nous comprennent. Alors.

Et pour le français, nous savons faire la différence entre les différents accents français, nous entendons mêmes de subtiles variations comme ce qu'il y a entre l'accent gouailleur de Paris (la gouaille du titi parisien) et le français des français de souche de la banlieue qui fait beaucoup plus "Vieille France", et qui même au Nord de Paris est légèrement tourné vers le midi.

Sauf quand notre fournisseur d'accès nous appelle, je ne sais pas quel accent c'est, du midi c'est sûr, Marseillais peut-être, mais en tout cas, pas le belle accent qui chante, mais une espère de mélange de banlieue chaude et d'accent du grand midi, plein de jargon informatique, que nous serions sensés comprendre s'ils parlaient un bon français, sans hâcher leurs mots.

Quant au patois de notre ancienne académie, nous avons baigné dedans étant petite (nos grand-pères le parlait) et nous avons dû faire des efforts surhumains pour parler le français standard. Mais quand nous nous écoutons sur les vidéos  nous trouvons quand même que nous avons bien réussi dans le style "accent speakerine de télé", alors, laissez nous tranquille et ne dites pas que vous ne nous comprenez pas!

Sottie

 

(Pour défende Sottie et ses amies)

domino 

___________

J'ai corrigé les fautes de frappe qui s'étaient glissées dans le texte de Sottie. Sottie est excelente en orthographe, mais il semblerait que des fautes se rajoutent après coup sur ce qu'elle tape.

 

 

 

 

 

 

 

mercredi, 21 juillet 2010

Deux mentions Bien

Doofie, mon personnage de roman-théâtre est assise sur son Transat, ou plutôt couchée, sur la terrasse de la piscine près de laquelle elle a atteri avec ses quatre copines et leurs maris et son mari Schnelly, bien entendu.

Au passage, elle est passé à l'aéroport de Charleroi, elle a regardé avec nostalgie la cabine de la petite pixie (bon, j'écris son nom en entier, peut-être que comme celà, son serveur sera réparé et qu'elle reviendra..) : Elles et ses copains et copines dautres blogs étaient absents, et sa cahutte de météorologue était vidé, vidé, désespérément vide. Le coeur de Doofie se serre au passage, ses amies Dummie, Sottie et Foolie regardent dans la même direction et leur coeur se serre aussi : la cahutte de la petite pixie est vide.

"Vous vous souvenez, dit Doofie, l'an dernier quand on lui a toutes fait la bise, et que j'ai posé ma main sur son épaule. Une star, la petite pixie, j'étais si heureuse de pouvoir la saluer!"

"Nous lui avons toutes fait la bise", précise Dummie.

Devant les hommes toujours pressés pressent le pas "Vite, vite, on va râter l'avion!"

"J'espère qu'elle sera là à notre retour de vacances", pense Doofie en restant encore un court instant devant la cahutte de météorologue toute vide, devant laquelle traîne un pluviomètre abandonné!

Bon, voilà, c'était sur le chemin. Non,non, l'avion n'est pas tombé, mes personnages de théâtre sont bien arrivés au bord de leur piscine. Là-bas, tout là-bas, entre les colinnes, on voit la mer qui scintille... Là où il y a la plage où Doofie est allée avec Dummie, ou Doofie l'année dernière, sans le savoir marchait vers l'Italie.

"Tiens", dit Dummie qui regarde aussi son ordinateur. Il paraît que  le dictateur italien enregistre un disque de crooner. Car il est au repos depuis l'attentat dont il a été victime en décembre 2010.

"Décembre 2010", répond Sottie, qui n'est pas aussi sotte qu'elle en a le prénom, "cela ne se peut pas! C'est un canular!"

"Un canular", dit Foolie, "pourquoi, ça se peut!"

"Mais non, grande sotte",dit gentiment Sottie, sans vexer sa copine car elles se connaissent bien, "décembre 2010! On n'y est pas encore!"

"Alors, c'est un voyant, le journaliste!" dit Foolie.

"Ou bien c'est une coquille', renchérit Dummie.

Bon, toujours est-il que Doofie les jambes repliées sur elle, à moitié couché dans son transat et emmitouflée comme toujours dans un gros sac de couchage recouvert de deux couvertures, les bras sortant par deux fentes aménagées sur les côtés du sac (procédé de fabrication breveté par domino, la  journaliste alternative!), ce qui lui permet de tapoter sur son ordinateur ou de jouer de la guitare sans quitter son sac de couchage, a son ordinateu portable sur les genoux.

"Youpi!" crie Doofie d'un seul coup, "J'ai 14,5"...

Doofie est soudain souriante, elle a enfin eu sa dernière note, celle d'une deuxième langue rare qu'elle a commencé à apprendre cette année.

"En quoi tu as 14,5?" demande Dummie.

"Dans la langue rare dont j'attendais les résultats pour m'inscrire en fac!"

"C'est quelle langue?" demande Foolie.

"Je ne peux pas le dire", dit Doofie"à cause des internautes qui lisent la pièce de théâtre dont nous sommes les personnages, dans le blog de domino!"

"Et pourquoi tu l'as eu aussi tard?" demande Sottie.

"Le professeur vient seulement de la mettre...Il a dû d'abord s'occuper de ceux qui partaient en séjour linguistique".

"Et toi, tu n'y vas pas?" demande Dummie.

"Et bien non, il y a Schnelly, et puis, je ne peux pas avoir de bourse des universités de là-bas, je suis trop vieille.. Et en plus, je n'aurai pas été ici avec vous..."

"C'est sûrement une langue germanique ou romane, telle que je te connais, Doofie..." dit Foolie.

"Non, pas du tout..."

"Alors, c'est quelle langue.."

"Je vous en révèle un bout, une langue slave... Mais j'en ai déjà trop dit... bon, et puis, j'ai réussi mon expérience d'apprentissage bilangue, j'ai un 14 et un 14,5. Deux mentions bien dans deux langues différentes des langues germaniques et romanes et pas de la même famille l'une et l'autre".

"Donc, les 6ème peuvent réussir... " s'enquérit Foolie.

"Oui, les sixièmes et les cinquièmes, parce que à l'université, on fait au moins deux années en une par rapport aux collège, avec seulement deux heures par semaine pour chaque langue."

"Et tu vas pouvoir interpréter au jumelage?"

"Pas encore, j'arrive à parler un peu, mais je ne peux pas encore faire l'interpète, j'en suis loin...Bon, et puis, j'ai un avantage sur les sixièmes, je suis linguiste, je connais déjà bien la grammaire, les cas, les fonctions, les déclinaisons. Va-t-en en sixième expliquer l'aspect des verbes..."

"Et ton autre langue rare, qu'elle est-elle?"

"Ce n'est pas une langue slave, ni germanique, ni romane..."

"Alors c'est le chinois, le japonais...?"

"Non, dit Doofie, trop compliqué, l'écriture, et puis je n'ai pas de jumelage avec ces pays-là... Mais c'est une langue agglutinante comme le japonais."

"Bon", essaient de deviner les autres,"Le quechua? Le guarani? Une langue amérindienne du groupe Na-Déné? L'arménien? Le géorgien?"

"Des langues que je rêve d'apprendre", dit Doofie "je rêve d'étudier à l'INALCO, mais Paris, c'est trop loin pour moi.. Sinon, j'aurai fait langue d' Europe de l'Est et langues de l'Eurasie" et quand je serai en retraite, je ferai "Langues scandinaves".  Et je voudrais faire aussi "Langues de Sibérie"... et aussi du géorgien, de l'arménien (je crois que c'est dans langues de l'EUrasie...), du persan, du turc, de l'hindi... j'ai déjà commencé quelques leçons toute seule... et langues baltiques, le Finnois, le Same (lapon)...

Dummie : "Paris, c'est encore plus loin maintenant que nous sommes ici.."

Sottie : "Oui, mais c'est pour les vacances seulement!"

Doofie : "Bon, et bien puisque vous y tenez tant, je ne donne que le grand groupe,  c'est une langue du groupe ouralo-altaïque.."

"Ouralo-altaïque!" s'exclament nos trois amies... "Wouh! Que ça fait rêver... Les montagnes de l'Oural... Les cavaliers des steppes d'Asie centrale qui traversent les montagnes en driection de l'Europe...,  et les montagnes de l'Altaï, les sommets blancs à plus de 7000 mètres..."

"C'est pas là qu'il y avait le pic du Communisme et le pic Lénine, dans l'Altaï?"

"Je crois qu'ils ont repris leur ancien nom", dit Doofie, "mais là où est la langue dont je parle, il y avait aussi le communisme. Ils se sont révoltés, puis ont ouvert les frontières beaucoup plus tard.

"Je crois que je devine..." dit Dummie.

"Tais-to"i, dit Doofie, "les internautes qui lisent notre histoire sur le blog de domino, ne doivent pas savoir..."

"Bon, ils ne vont plus vouloir lire nos aventures, si tu fais des cachotteries..."

"Non, je ne fais pas de cachotterie, c'est pour me protéger, moi et mes profs..."

Mais laissons-là nos amies tapoter sur leur ordinateur, Doofie emmitoufflée dans son sac de couchage recouvert de deux couvertures, les bras qui sortent par les deux fentes latérales prévues à cet effet (procédé breveté domino, la journaliste alternative!), et nos trois autres amies un peu rondelettes (pour Doofie, ça ne se voit pas), assise en dégustant leur jus d'orange. Doofie a à côté d'elle un verre d'eau citronnée pour soigner sa belle voix de chanteuse moitié lyrique, moitié folk.

Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite.

domino

vendredi, 21 août 2009

Il y a bleu et bleu....

Il y  a des expressions que l'on peut employer dans différents sens créant ainsi une ambiguité. Certaines personnes mal intentionnées se font un plaisir d'utiliser ces expressions dont un sens est négatif, pour salir quelqu'un,  et emploient parfois de régionalismes au lieu de la "bonne forme" de langage pour créer une ambiguité. Même des collègues enseignants utilisent des façons erronées de s'exprimer à propos de leur collègues et on se demande parfois s'ils le font exprès ou pas.

1) Il donne des corrections aux élèves

Un collègue fait systématiquement faire des corrections de devoirs à ses élèves. Les élèves font les devoirs sur un cahier en n'utilisant que les pages de droite, puis après la correction du professeur, corrigent leurs fautes en face sur la page de gauche. A un stage d'allemand on nous a donné des codes chiffrés pour corriger les copies, Le professeur relevait toutes les copies deux fois, ce qui doublait son travail de correction. La première fois, il met un code correspondant à la faute, entre temps l'élève recherche la bonne solution, la met sur la ligne du dessous (les devoirs sont rédigés en passant des lignes), puis la professeur relève de nouveau la copie et écrit la bonne solution si elle n'a pas été trouvée, et augmente la note en fonction du sérieux et des solutions trouvés lors de la correction, ce qui incite les élèves à faire sérieusement cette correction. Peu à peu j'ai adopté le système avec des codes en lettres, plus facile à retenir pour professeurs et élèves. Les élèves s'améliorent et ceci beaucoup plus vite qu'avec le système habituel, mais le professeur passe un temps énorme à corriger : j'ai employé ce système pendant un certain temps de ma carrière! Environ le 8 dernières années avant mon inspection de 2002. Mes collègues qui refusaient d'employer ce système qui prenait trop de temps au professeur ont eu de bien meilleures inspections que moi et peu de temps après j'ai pu lire ces deux choses sur des règlements de lycée. Dans le règlement paru en septembre 2002 dans le lycée où j'ai été inspectée ill était écrit "Il est interdit de donner des tapes aux élèves." Je me suis donc doutée qu'un collègue avait fait des récriminations aurpès de l'inspecteur concernant le fait que je faisais faire des corrections de devoir aux élèves, en disant "Elle donne des corrections aux élèves!". Ou bien que des élèves se sont plaint  : "Oui, elle est bien, mais elle donne beaucoup de corrections" (de devoirs à faire, mais ce n'était pas dit dans la façon élève de parler.

Sur le réglement de mon premier lycée de rattachement comme TZR en 2003, il était écrit :

"Il est interdit de faire faire des corrections de devoirs aux élèves." (sic!) Je me suis demandée si on avait distribué le même réglement aux autres professeurs et à moi, dans la mesure où ce règlement était fait pour professeurs et élèves, je me suis demandée  si les professeurs n'auraient pas la révolution s'ils proposaient aux élèves de faire des corrections de devoir!

En effet "donner des corrections" peut avoir le sens de "donner une correction", c'est à dire "donner une râclée" ou quelque chose de ce genre! Et aussi "donner des corrections de devoirs (à faire)". Mais dans ce cas, il faudrait préciser pour lever d'ambiguité.

Il y a déjà des professers qui ont été mis en examen et certains qui sont morts pour avoir donné des corrections de devoirs à faire, à cause de la mauvaise façon des élèves de s'exprimer face à leurs parents.

2) Être en arrêt, être arrêté :

Certains collègues soit par leur mauvaise façon de s'exprimer, et leur négligence verbale, soit parce qu'ils sont mal intentionnés ou ont envie de s'amuser pour voir la réaction des autres collègues emploient cette expression pour des collègues qui sont malades.

Par exemple un collègue est absent depuis deux jours, on demande au collègue qui sait toujours tout: "Tu ne sais pas si M. Chose va être absent longtemps."

"Il est en arrêt" répond le collègue. Cette expression, très proche de l'expression être aux arrêts, ou de l'expression plus moderne être arrêté, que certains collègue emploient aussi pour un collègue en arrêt-maladie, est non seulement ambigue, mais aussi incorrecte sur le plan de la langue.

On doit dire : "Il est en arrêt-maladie" ou "Il a un congé maladie" ou "Il a un arrêt maladie de 8 jours", etc... Il faut préciser à chaque fois "maladie", sinon, à son retour, le collègue risque d'être regardé de travers, parce qu'on va croire qu'il a été quelques jours en prison...

Le collègue que je connais, emploie aussi cette expression au passé. Qu'est-il arrvié en 2002?  "Elle a été arrêtée...", dira-t-il, au lieu de "Elle a été en congé maladie".

Les collègues répondront alors : "Mais, elle a été coupable de quoi?"

3) Etre en examens, être en examen.

L'expression, être en examen est juridique ou à la rigueur dans un français assez limite, scolaire. L'expression Etre en examens au pluriel est souvent employée par analogie avec 'être en cours". Au moment du brevet ou du bac, on dira "Le collège, le lycée est en examens", pour dire "Il est fermé pour cause d'examens". L'inspecteur téléphonant pour inspecter Madame Machin Chose en juin, le proviseur répond, pardonnez moi, mais ce jour-là, nous avons besoin de toutes nos salles, le lycée étant en examens. Ah bon? répondra l'inspecteur pince-sans-rire, quel incident s'y est-il passé?

Bon, un collègue a appris que vous passez des examens à l'université, par exemple un Master (ancien DEA). Vous êtes absente trois jours (il y a deux journées de révision, plus une journée pour la présentation du mémoire). Où est la collègue, demande un collègue, elle est malade. Un autre collègue, le seul au courant du fait que vous passez un Master, dit : "Ah non, elle est en examen" "En examen? Ah bon!" dit le collègue en quittant la salle des profs d'un air outré, sans demander plus d'explications. Puis il dit à un collègue qu'il rencontre dans le couloir : "Tu sais que Madame Machin-Chose est en examen?"

Ah oui, pourquoi? Je n'ai pas osé demander, mais le collègue JeSaisTout semble au courant.

Entrant dans la salle des profs au collègue JeSaisTout callé dans son fauteuil et mettant au point son devoir pour demain matin 8 heures.

Ah oui, j'avais complètement oublié que je devais donner un DS pour demain aux TL. Il faut vite que je le copie. Mme la CPE est passé tout à l'heure et vient de me le rappeler.

C'est vrai que Mme MAchinChose est en examen!

Oui, mais elle ne veut pas qu'on l'ébruite (sous-entendu, au cas où elle échouerait à son examen). Elle ne tient pas trop à ce que ça se sache!

Ah bon, et de quoi retourne-t-il exactement.

Ben, tu comprends, comme elle ne veut pas qu'on le sache au cas où...

Ah bon, fait le collègue intrigué, ressortant par la porte de la cour.

Il s'est passé quelque chose de grave, dit-il à la collègue TrucBidule, notre collègue MachinChose a été mise en examen, il faudra prévenir les syndicats pour qu'ils fassent quelque chose!

Le lendemain : Grand conciliabule, AG des syndicats, la collègue Machin-Chose a été mise en examen, mais nous ne savons pas de quoi il retourne. Demandons des explications au proviseur.

Le proviseur arrive : je ne sais pas de quoi il s'agit, je ne suis pas au courant, (c'est la secrétaire qui gère les congés pour examens et concours...), je vais prévenir le rectorat et essayer de me renseigner.

Le lendemain une affiche thrône dans la salle des profs : Madame MachinChose n'a pas été mise en examen, elle passe des examens universitaires.

4) Excitation :

En passant devant la classe de Me TrucBidule, j'ai ressenti une certaine excitation, dit ce principal à l'inspecteur.

Elle avait la porte ouverte, demande l'inspecteur, c'est vrai qu'elle est mignonne, Me TrucBidule.

5) "Sa classe, c'est un vrai bordel".

Ah bon, dit le proviseur, il va falloir songer à contacter le tribunal. Est-ce que les faits sont graves. Y-a-t-il eu des délits d'ordre disons, euh... dit-il d'un air embarassé...

 

Bon, soit dit en passant, la dernière expression étant très employée, il semblerait que dans l'enseignement, on comprenne le mot "bordel" sous la signification de "chahut". Mais avouez que pour les trois premières expressions, contenant les mots "arrêt" ou "arrêté", "correction" ou "être en examen", certains collègues font planer volontairement l'ambiguité, et lorsqu'il s'agit de collègues de droite qui déclarent  en salle des profs voter pour De Villiers, et qu'ils font planer cette ambiguité à propos de collègues de gauche, il est certain que la mauvaise intention est manifeste! Dans la mesure où les propos racistes sont interdits dans l'enseignement, les collègues d'extrême droite ne doivent pas déclarer leurs opinions politiques dans l'enceinte d'un établissement scolaire.

 

Ce qu'il faut faire quand collègues, parents, ou élèves emploient des propos ambigus :

Elle est en examen!

Demander tout de suite : Pour quel délit? Dans quel tribunal?

Le collègue qui fait planer l'ambiguité devra alors répondre, il ne s'agit pas de cela, mais la collègue passe des examens universitaires.

 

Il est en arrêt! Il est arrêté!

Réponse à donner : Ah oui, dans quelle prison?

Réponse : Ce n'est pas cela que je veux dire, il est en maladie.

 

Elle a donné des corrections.

Ah oui? Et elle leur a fait mal?

Et bien, non, cela ne peut pas leur faire de mal.

Tu trouves? Mais c'est interdit!

Interdit? Non, c'est surtout long à corriger.

Ah! Oui, c'est de corrections de devoirs que tu voulais parler?

Etc...

 

Mais essayer toujours, que le collègue tenant des propos ambigüs, le fasse exprès ou non, de lever l'ambiguité.

 

Autre chose : Beaucoup d'enseignants sont musiciens.

Certains, au lieu de dire, elle prend des cours de violon, de chant, etc... disent "Elle a des cours de violon, de chant, etc..." et alors on peut comprendre : "Elle donne des cours de violon, de chant, etc..." Le proviseur ou l'inspecteur : "Ah bon, elle porte deux casquettes, pas étonnant qu'elle corrige lentement ses copies" En fait, on laisse croire ainsi que le professeur a deux activités professionnelles...

domino

lundi, 19 juin 2006

Langues

J'ai fait des commentaires très longs sur le courrier des lecteurs du Petit Champignacien Illustré.Et illustre. Je vous les donne en liens.

Liens ici.

mardi, 28 février 2006

Der Dom = the cathedral

Le mot allemand der Dom signifie la cathédrale : der Dom zu Aachen = la cathédrale d'Aix-la-Chapelle.

Dominique, mon vrai prénom est dérivé de Dominus, le seigneur, le  maître.

Aujourd'hui, j'ai découvert par hasard dans une liste de blogs qui défilaient sur mon écran, les blogs d'un anglais qui signe DOM. Est-ce lui qui a fait supprimer en l'espace d'une journée les 5 blogs que j'ai créé chez mon fournisseur d'accès INTERNET. Mystère... Toujours est-il que je n'ai pas apprécié la plaisanterie. D'autant plus que ces articles -là étaient signés dominique (les miens sur ces 5 blogs) et pas Dom - et qu'ils n'avaient aucun rapport avec lui. J'ai réussi à les faire revenir tout de suite.

The german word der Dom means the Cathedral : der Dom zu Aachen : the cathedral of Aachen.

Dominique, my real name is derived from Dominus, the Lord (So, I'm a Lady).

Si jamais c'était c'est lui qui avait essayé de faire supprimer mes blogs (il a peut-être cru que mes articles étaient des trucs à lui que je traduisais) :

If he ever meaned I tried to translate him :

1) I did never read his blog before to-day.

2) It's not a kind of blog I would like to translate (not a sort of writing  I like).

1) Je n'avais encore jamais vu ses blogs.

2) Ce n'est pas du tout mon genre, et ce ne seraient pas des trucs que je traduirais, ni même que j'oserais traduire.

domino