jeudi, 08 juin 2006
Les 35 heures pour les profs ?
Un moment, il était question de faire venir les profs 35 heures par semaine dans les lycées et collèges. A l’époque, je n’étais pas Titulaire en Zone de Remplacement, je travaillais en poste établissement depuis toujours .J’ai 55 ans et cela fait seulement 3 ans que je suis Titulaire Remplaçante (les dénominations antérieures étaient plus compréhensibles par le commun des vivants)...
J’ai répondu, soulevant un tollé de protestation, que avec du lycée, du BTS (et durant une année encore de l’apprentissage précoce des langues en primaire, en plus de mon horaire), je travaillais 70 à 105 heures par semaine. J’avais chronométré pendant 3 mois : Janvier, Février, Mars, les 105 heures, c’était en période de conseil.
Il faut dire que j'enregistrais toutes les semaines mes 2nde année de BTS hôtellerie restauration au laboratoire de langues : ils enregistraient des exercices de prononciation, des exercices structuraux que je leur fabriquais tout spécialement pour eux avec le vocabulaire de leur programme et surtout des comptes-rendus oraux et des commentaires sur les textes des annales d'examen enregistrés (ils devaient passer un examen consistant à écouter une cassette en allemand, à en faire le compte-rendu et à dire leur avis sur le problème évoqué dans le dialogue. Quand ils avaient le temps à la fin de l’heure, il me faisaient le script écrit de ce qu’il avaient dit sur la cassette pour faciliter la correction. Quand ils n’avaient pas le temps, c’est moi qui transcrivais leur cassette avec les fautes, fautes de prononciation également transcrites, je leur mettais des codes de correction comme pour les devoirs écrits des autres classes et je leur faisais recorriger une deuxième fois.
Un jour, peut-être des anciens élèves et étudiants ont dit : « Avec Mme domino, c’était bien, elles nous donnait des corrections. Au moins avec elle, on travaillait ». Ceci dans leur langage au lieu de « Elle nous faisait faire les corrections de devoir ». Et encore des adultes de l'enseignement ont compris que je leur faisais corriger les devoirs en classe. Or, je corrigeais leur correction de devoirs chez moi ou dans une salle de travail au lycée.
Et comment les adultes de l’éducation nationale ont-ils interprété cela ainsi ? Que je leur aurais soi-disant donné des baffes. Vous comprenez, des corrections = des baffes !
Ensuite j’ai appelé cela des « réparations de devoirs ». C’étaient d’ailleurs l’expression qu’utilisait les instits de ma soeur (Ils ont peut-être eu les mêmes ennuis que moi). A l’époque, c’était encore "les bons vrais instits". Ils n'avaient pas besoin de faire une licence pour savoir enseigner ! (les professeurs des écoles vont me huer, je vois cela d'ici. Mais je pense que les parents faisaient plus confiance aux instits, par tradition).
Quant aux 35 heures par semaine :
Voici ce que j’ai répondu et qui mal compris a déclenché un tollé de protestation :
« Pour, moi, il faudrait aussi ouvrir le lycée le soir , la nuit et le dimanche », car c’est vrai que je passais toutes mes nuits et tous mes dimanches à corriger les devoirs écrits, les cassettes et les correstions des deux. Souvent je terminais mon travail à 5 heures du matin, je me couchais une heure pour reposer mes jambes, sans m’endormir la plupart du temps, car j’avais peur de ne pas me réveiller à temps et je me préparais à 6heures du matin pour repartir à 7 heures vers le lycée (beaucoup plus tôt quand il y avait de la neige, car alors je prenais le train en allant à pied jusqu’à la gare qui est à 4 km.
A la fin de cette période faste de 13 ans durant laquelle j’étais fière, sans en tirer vanité, d’être jury de BTS dans 3 académies à la fois, membre des commissions de choix de sujets, des commissions d’harmonisation...Et si j’en parle encore maintenant c’est pour compenser le complexe d’infériorité que je fais d’ être TZR, mise la plupart du temps au rancart et sans considération aucune quand j’entame une suppléance : on me prend pour une auxiliaire, car les parents ont du mal à s’imaginer que le remplaçant peut avoir plus de diplômes, de concours réussis et d’ancienneté que le professeur qu’il remplace, et même les chefs d’établissement sont dans ce cas, je me suis déjà fait mal recevoir en remplaçant une contractuelle qui travaillait depuis seulement un ou deux ans et n’avait pour tout diplôme qu’une licence et aucun concours. Pour continuer à enseigner l’allemand, je me suis faite bénévolement prof d'allemand d'associations de jumelage,car j’aurais mauvaise grâce de demander quelque chose pour les cinq heures que je donne le samedi après-midi, alors que j ‘ai maintenant moins de travail que mes collègues.
Après mes 13 années passées en lycée et avant de devenir bouche-trou, je fus convoquée à la médecine du rectorat où l’on m’a dit presque textuellement :
« Mais, ma bonne dame, 70 heures par semaine ! Si vous travaillez autant, c’est que vous ne travaillez pas assez vite, c’est une preuve d’inefficacité totale ! Dans les entreprises américaines, tout le monde finit à 15 heures, et on ne travaille pas le Vendredi. Celui qui travaille plus tard est considéré comme inefficace et est vite licencié par son patron !
Elle avait même deux dossiers sur la table :
« Celui là, c’est le vôtre et celui-là c’est celui d’une personne qui a été victime de harcèlement moral » Qui ? Mystère ! Mon patron me faisait souvent des remarques désobligeantes pour des broutilles que mes collègues appelaient « patacaisses». Exemple : me dire, alors que je faisais un entonnoir en papier pour la machine à polycopier : « vous n’étes pas douée de vos dix doigts »! et dire cela à une musicienne (seulement amateur)! Il se mettait en colère et devenait tout rouge lorsque pas de ma faute (j’avais organisé l’échange scolaire avec le collège voisin), je lui avais amené les papiers pour le voyage avant les vacances de Février parce que la date limite tombait au milieu de ces vacances. A vous dégoûter de faire des échanges scolaires. Et c’est lui qui s’est senti harcelé ! (De toute façon, il ne sera pas sanctionné parce qu’il est maintenant en retraite).
Concernant les jumelages :
Nous, on s’occupe encore d’échanges avec l’Allemagne, mais dans les comités des villes, on y jouit de plus de considération pour le travail fourni. Même si on n’est pas payé en plus. Dans l’enseignement, on n’était pas payé en plus non plus d’ailleurs et il fallait souvent recevoir les professeurs allemands chez nous (ce qui représente un travail monstre lorsqu’on organise en même temps un jumelage) et leur offrir des cadeaux quand on allait là-bas. Il fallait leur faire faire des excursions le week-end avec notre voiture, ce qui représente des dépenses supplémentaires, qui ne sont pas remboursées. Maintenant l’échange scolaire est ce qui représente pour les familles le moindre coût pour envoyer leurs enfants à l’étranger, mais le système serait efficace si les élèves n’étaient pas en groupe avec ceux qui parlent la même langue qu’eux pendant le séjour.
Concernant le travail à terminer à 15 h. si on veut être considéré comme efficace :
Quittons tous les lycées et collèges à 15 heures et laissons les élèves sans surveillance jusqu’à 17h 30, 18h et on verra bien où cela mène...
Je ne peux pas être inquiétée pour avoir écrit tout ceci, car les lecteurs de mon blog ne savent pas qui je suis et aucune indication ne peut leur permettre de m’identifier . A cette époque-là les blogs n'existaient pas, s'ils avaient existé je serais peut-être toujours professeur de lycée et pas TZR.
domino
J’ai entendu dire quelque part que lorsqu’on est convoqué ainsi on peut être enregistré et ensuite on ferait des coupures dans ce que vous avez dit pour vous faire dire autre chose : alors attention à n’employer que des phrases affirmatives qui ne peuvent pas être utilisées en supprimant les négations. A chaque fois que j’ai été convoquée ainsi, il y avait un gros fil gris qui partait de la prise de courant et aboutissait sous la table, sans ordinateur ou téléphone sur la table.Et un bureau qui ne permettait pas de voir ce qu'il y avait sous le bureau.
14:55 Publié dans Enseignement (1) - Vie et anecdotes | Lien permanent | Commentaires (4)
Dossier et dossier.
Dossier et Dossier
J’ai parlé dans ma note ci-dessus de dossier :
Ceci est votre dossier, et celui-là, celui d’une personne harcelée moralement.
Vous avez expliqué sur votre fiche d’inspection que vous étudiiez aussi une matière non linguiste pour enseigner cette matière environ 3 heures par semaine en complément d’un horaire de 15 heures par exemple, pour enseigner en sections européennes :
Après l’inspection qui s’est d’après l’entretien mal passée, d’après les élèves bien passée, votre proviseur vous convoque avec devant lui deux dossiers vides sur lesquels est écrit en énormes lettres noires section européenne et vous déclare : Si vous demandez à aller en section européenne, êtes vous préte à aller dans un autre lycée ?
Vous êtes convoqué environ un an plus tard chez un médecin assermenté pour valider le congé le congé demandé par l’administration et le médecin a devant lui un dossier sur lequel est écrit en grosses lettres noires : Manie dépressive.
Devant vous, il y a une lettre sur laquelle on parle d’un malade mental qui n’a pas respecté la consigne de rester dans Ville Moyenne et est allé se promener en Belgique à plusieurs reprises. Et que l’on va le consigner à la maison s’il continue ainsi.
Vous êtes convoqué une deuxième fois pour la reprise du travail et ceci le 31 août pour être sûre que votre remplaçante puisse reprendre au premier septembre (Elle est originaire de Moyenne Ville, alors que vous êtes né et avez grandi dans Très Grande Ville et par conséquent votre remplaçante est pistonnée par les gens de Moyenne Ville et l'administration qui est originaire du coin, l’année suivante, elle a d’ailleurs réussi son stage de certifiée (de CAPES parait-il, d’après plusieurs collègues, mais je n’ai vu son nom nulle part sur les listes d’admission, donc si elle a vraiment eu son CAPES grâce au harcèlement dont vous avez été victime reste un mystère..).Et vous obtenez en septembre un nouveau poste en zone de remplacement, que vous occupez à partir d'octobre, votre reprise de fonctions ayant été prononcée.
Vous êtes convoqué cette deuxième fois :
Alors que vous aviez écrit à votre inspecteur que vous ne comprenez pas son attitude vis à vis de vous, car vous n’êtes ni pédophile, ni sujet à des toxicomanies, et que vous ne fumez pas et n’avez plus bu une seule goutte d’alcool depuis l’âge de 18 ans...
1) Le médecin assermenté fume dans son cabinet un gros cigare devant vous, vous envoyant copieusement toute sa fumée dans le nez. Et vous n’osez pas protester parce que la fois précédente, il vous a dit qu’en parlant du médecin du rectorat on ne disait pas Mme Untel, mais Mme le Docteur Untel (infantilisation complète des enseignants), car il faut respecter les docteurs –et sans s’être inquiété de savoir si vous n’avez pas un doctorat vous-même. Mais pour eux, il n’y a que les doctorats de médecine, et à la rigueur de pharmacie qui sont, alors qu’en Allemagne il y a des Herr Doktor et des Herr Professeur partout. Bon, et bien, puisque j’ai une maîtrise, vous allez m’appelez Mme le Maître domino.
2) Le médecin assermenté a devant lui 5 ou 6 photocopies de grandes lettres manuscrites portant des cachets du rectorat, écrite selon une présentation qui pourrait être la vôtre (avec des lignes assez espacées), mais une autre écriture. Et il vous déclare regardant les lettres et en les tapotant « Oui, vous avez écrit des lettres vindicatives au rectorat ! » Je n'en avais jamais écrite autant qu'il y en avait là.
Vous ne croyez pas cette histoire ? Elle est vraie, j'en ai été un témoin oculaire privilégié.
Je ne peux pas être inquiétée pour ce que j’ai écrit, car rien ne permet de m’identifier dans ce blog. Je ne connais que deux régimes politiques capables de faire de tels harcèlement que ceux que cette personne que je connais bien a subi, le nazisme et ses consorts et le le stalisnisme soviétique.
Un blog est fait pour vider son coeur de tout son mauvais sang, et de ses humeurs pourries par le harcèlement moral.
domino
14:50 Publié dans "J'accuse", Zola | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 07 juin 2006
Racisme anti-vieux ?
J'ai essayé de m'ouvrir un blog dans une marque où il y a beaucoup de jeunes. J'ai vu en effet qu'un poète qui d'après sa photo a à peu près mon âge ou est plus âgé que moi avait un tel blog.
Je me suis donc dit que des personnes de mon âge (55 ans) pouvait aussi avoir un tel blog...
J'ai regardé les conditions d'utilisation : âge minimum, 12 ans, mais il n'y avait pas d'âge maximum.
Il est bien marqué dans ces conditions qu'il ne faut rien écrire de mal contre les professeurs et les personnes plus âgées... Et ne pas faire de racisme anti-vieux !
Et bien, moi, professeur et personne plus âgée, je ne suis pas acceptée parmi eux !
Et ceci en raison de mon âge : j'ai eu beau essayer de taper de toutes les façons ma date de naissance : rien n'y fait, ma date de naissance est invalide !
Invalide, ma date de naissance, si ce n'est pas du racisme anti-vieux ça!
Alors, je me suis dit que leur logiciel n'était peut-être programmé que pour les dates après 2000 !
J'ai tapé 2051 en me disant : ça marchera peut-être mieux ! Et bien non : on m'a répondu qu'il fallait être vivant pour faire un blog!
Peut-être que je suis dans les listes noires des blogs à cause de ma journaliste alternative trop acidulée !
A moins que ce soit à cause de mon journal de jeunesse tapé chez un autre éditeur ? Ils ont cru que c'était un journal de maintenant et n'ont pas voulu croire qu'il y avait des jeunes aussi sages.
En tout cas s'ils n'acceptent pas les profs dans leurs blogs de jeunes, c'est que l'on doit y dire trop de mal de nous...
Ah moins que ce soit quand même du racisme anti-femme d'un certain âge et ronde...
En tout cas, de ne pas pouvoir avoir un blog de jeune, vous me croirez si vous voulez, mais j'en ai chialé, surtout que j'ai vu un poète aux cheveux gris qui en avait un. Deux poids et deux mesures envers moi, comme d'habitude....
domino
17:00 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 06 juin 2006
Prohibition de loterie abolie
Le 31 Mars 2006 est une grande date dans l’Etat de Caroline du Nord qui était mis jusque là à l’index des Etats Unis comme étant l’état le plus puritain de l’Union., et portait le surnom d’état anti-loterie. Une nouvelle loi a été votée en 2005 créant une loterie étatique (apparemment la seule maintenant permise) et permettant aux ressortissants de Caroline du Nord et à ceux qui visitaient cet état de posséder des billets de lotterie. Jusque là, cet état en majorité de religion protestante baptiste avait interdit jusqu’à la possesion de billets de loterie des Etats voisins et en posséder était considéré comme une félonie et réprimé par la loi.
Quant à l’alcool, une prohibition partielle règne encore en Caroline du Nord.... Les détaillants n’ont le droit de vendre que de la bière et du vin (en quantité limitée, je suppose).
Paradoxe : Alors que nous luttons en France contre le tabagisme et que le trafic de cigarettes a repris (et est réprimé) entre la France et la Belgique, comme dans mon enfance et comme cela est décrit dans « La maison dans la dune » de Maxence Van der Meersch , bien que la lutte entre douaniers (il ne s’agit plus maintenant que de la douane volante) et trafiquants ne soit plus aussi acerbe concernant le tabac, la Caroline du Nord possède de grands champs de tabac qui sont dans cet état anciennement esclavagiste la principale activité agricole en même temps que la culture du coton.
Personnellement, cela ne m’aurait pas dérangé de vivre jusqu’en 2005 en Caroline du Nord : Concernant l’alcool, je ne bois plus une seule goutte de boisson alcoolisée depuis l’âge de 18 ans (et j’en ai 55). J’avais pris cette décision par opposition à mon père qui disait qu’un petit verre faisait du bien. J’ai toujours tenu ma promesse. Certains m’ont demandé si c’était pour des raisons religieuses que j’avais pris cette décision et bien non : j’ai eu beaucoup de mal à tremper mes lèvres dans le calice que me tendait le prêtre le jour de mon mariage. Et j’ai du faire ce jour là, pour des raisons familiales et religieuses une entorse à mes principes fondamentaux et à la ligne de vie que me suis fixée.
Quant à la loterie, je dois dire que de temps en temps mon époux achète un billet. Maintenant il a le droit d’en acheter un que lorsqu’on a caressé la tête du singe en bronze qui se trouve à l’entrée de l’hôtel de ville de Mons en Belgique. C’est peut-être une superstition, mais toujours est-il que à chaque fois que mon époux qui la première fois a caressé la tête du singe sans conviction et en se moquant de moi, à chaque fois que mon époux caresse la tête du singe, il gagne une petite somme à son retour en France. La première fois, bien que nous n’avions jamais rien gagné à la loterie jusque là, il a gagné 400 francs français d'alors (= environ 60 euros) deux semaines plus tard et 1000 francs trois semaines plus tard (environ 160 euros).Puis l’effet du singe s’est tari. La deuxième fois de nouveau deux semaines après avoir caressé le singe, il a gagné de nouveau 400 francs (= environ 60 euros).
Je n’ai pas le vice de fumer. Je n’ai jamais fumé. Jusqu’à l’âge de 8 ans, j’ai vécu dans une atmosphère enfumée du moins quand mon père était là. Mon père a décidé d’arrêter de fumer à la naissance de ma petite soeur. Elle a eu plus de chance que nous et jouit aussi d’une meilleure santé que moi et mon frère, mais c’est peut-être parce qu’elle est plus jeune. Donc, pour moi les champs de tabac de Caroline du Nord sont répréhensibles, mais je me demande, si les Caroliniens du Nord (néologisme , ah, eux, ils n’habitent pas au Sud du Nord, mais au Nord du Sud, puisque leur état est un état du Sud), je me demande si les Caroliniens du Nord ont le droit de fumer.
Peu importe pour moi, mais depuis que l’on a réussi à supprimer aussi le tabac dans les Trans-Express-Régionaux du Nord- Pas de Calais, les fumeurs se réfugient en hiver dans les entrées des escaliers souterrains des gares et on est obligé (c’est un supplice quand on est enrhumé) de passer à la sortie du souterrain si on veut prendre son train.
Si en France, on lutte contre l’usage du tabac et de l’alcool, c’est pour des raisons de salubrité et de santé publique, alors que aux Etats-Unis, cela avait des sources religieuses.
En principe, les musulmans ne boivent pas d’alcool non plus ; un restaurateur turc s’est enquis de savoir pourquoi mon époux et moi ne buvions pas d’alcool et si c’était pour des raisons religieuses. Nous lui avons répondu que non. Il nous a dit que les quelques bouteilles d’alcool qu’il avait sur ses rayons étaient pour les clients non musulmans qui en faisaient la demande. Mais que lui-même ne buvait pas d’alcool. Les restaurateurs turcs aiment offrir du thé à leurs meilleurs clients.
Un collègue –d’un établissement où je n’enseigne plus actuellement - « bien » intentionné répandait le bruit que si je ne buvais pas d’alcool, c’était parce que j’aurais fait partie d’une « secte ».Ce qui est faux. Pour ce collègue catholique, qui enseigne pourtant dans le public, tout ce qui n’est pas catholique est une secte. Alors que je venais de faire un cours de civilisation allemande sur les noms français de Berlin comme Monbijou-StraBe, dus à la forte immigration française à Berlin ; ces français qui étaient de confession protestante et avaient été chassés de France par la Révocation de l’Edit de Nantes, sont appelés habituellement les Huguenots,; la question des Huuenots est au programme de civilisation au minimum des lycées ; alors que je venais de faire ce cours, ce collègue m’a dit au téléphone que le proviseur se serait insurgé parce que des Bibles d’une « secte » américaine auraient été distribuées à l’entrée du lycée, mais que le proviseur n’avait rien pu faire contre eux car cette « secte » était une religion autorisée en France. Je me suis demandée s’il n’aurait pas eu vent que j’avais parlé des huguenots en classe, et si on a pas inventé cette histoire pour me dissuader de parler des religions communément répandues en Allemagne pour me dissuader de parler des huguenots ou autres protestants tels que les luthériens pendant mes cours. C’est pourquoi la loi sur le prosélytisme religieux en France est souvent mal interprétée. On ne fait pas de prosélytisme religieux lorsque l’on parle d’une religion qui n’est pas la sienne, car le prosélytisme, c’est prêcher pour sa chapelle à soi.
Maintenant, rassurez-vous, mon puritanisme et mon combat contre l’alcool et le tabac n’a rien à voir avec du sectarisme. Il s’agit simplement d’une question de santé personnelle et publique, et non d’une question de religion.
J’ai dit récemment à ma mère qu’elle ne devrait pas boire du tout d’alcool : les personnes très agées sont souvent obligées de prendre des médicament incompatibles avec la consommation du moindre verre de boisson alcoolisée jusqu’à la fin de leur vie. On déplore actuellement beaucoup de "malades d’Alzheimer ".Est-ce que ces personnes agées ne seraient tout simplement pas victime du fait qu’elles ne lisent jamais les notices publiées avec les médicaments, notices qui déconseillent fortement la consommation d’alcool pendant le traitement. Certaines notices sont accompagnées également de l’avertissement « Troubles de la mémoire possible avec la prise de ce médicament ». Les deux conjugués : La prise d’un médicament qui peut donner des « Troubles de la mémoire », avec la prise de petits verres et d’apéros dont les personnes agées sont friandes, ne peut elle conduire à une apparence de maladie d’Alzheimer chez certaines de ces personnes. Alors que j’ai envoyé un mail à mon frère disant que au lieu d’aller en maison de retraite, ma mère ferait mieux de ne plus boire de boisson alcoolisées (elle ne pèse 42 kilos et la prise d’un seul petit verre peut agir beaucoup sur elle, car elle fait le poids d’un enfant.), mon frère m’a rétorqué dans un autre mail : »Quoi ? Tu traites notre mère d’alcoolique ? ». J’ai surtout remarqué que maman avait ses troubles de mémoire après avoir invité quelques amis à l’apéro ou avoir fait un repas de famille. Il y deux ans après avoir bu deux verres d’apéritif au mariage de ma nièce, ma mère ne savait plus qui se mariait. Ma tante –qui veut la mettre en maison de retraite- n’avait pas réalisé que vu la différence de poids corporel, un verre d’alcool pour ma mère était l’équivalent de trois verres pour elle, qui pris en plus des médicaments pouvaient causer de gros effets. Je me demande comment ses médecins n’ont jamais pensé à cela...Bon, soit, en attirant l’attention sur un problème de société, je me fais passer à la fois pour quelqu’un qui aurait traité ma mère d’alcoolique et une puritaine.
N’allez, exprès pour ma mère, faire des campagnes à la télévision sur les dangers de l’alcool pour les personnes agées qui prennent des médicaments -vous puvez le faire pour les autres- ; elle ne regarde la télé que d’un oeil et ne l’écoute que d’une oreille après avoir pris son apéro. Il vaudrait mieux que son médecin lui en parle, car elle l’écouterait mieux, ou que l’on en parle dans les journaux locaux, car elle lit les journaux. Et lui refaire des lunettes, car depuis qu’elle a été hospitalisée quelques jours, elle ne met plus ses lunettes pour lire, où sont-elles ?
Voilà, le sujet de cet article n’était pas la Caroline du Nord, mais le fait que finalement le puritanisme, même non religieux a du bon. On n’est pas forcément de droite lorsqu’on a de telles idées, dites-le vous bien, avant de m’injurier politiquement.
Et ne dites pas que je saute du coq à l’âne, tous ces problèmes sont liés, mis à part peut-être celui de la loterie, sujet dont je suis partie pour écrire cette note. Limité à quelques billets de temps en temps, la loterie n’est pas un vice. Mais concernant celui qui y fait passer tout son compte en banque, la loterie est un sacré risque.
domino
17:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (10)
lundi, 05 juin 2006
Où êtes-vous, chers lecteurs?
En week-end !
Je crois qu'en ce week-end de Pentecôte tous mes lecteurs ou presque font brunette sur la plage; en effet avec 15/16 lecteurs par jour (dont moi) j'ai atteint les taux de lecture les plus bas.
Même quand j'ai commencé mon blog, j'en avais plus. Pourtant mes derniers poèmes.... vous pourriez les lire. A moins que vous ne préfériez mon journal satirique.
Salut à tous ! Et rétroactivement, bon week-end !
23:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 juin 2006
Un i-grimoire.
Finalement
Un blog
C'est un mot qui n'est pas français,
Pour nos mémoires
Un i-grimoire
Ce serait ancien
Et musicien
Avez-vous d'autres propositions pour traduire le mot "blog"?
domino
08:35 Publié dans I-Grimoire, poésie avril à juin 06 | Lien permanent | Commentaires (11)