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mardi, 12 juin 2007

Ceux qui jasent à ville où je travaille.

Vous souvenez-vous quand au début de l'année, j'ai dit que j'étais contente d'être rattachée dans ville où mon mari travaille, que j'allais sans doute avoir des heures en primaire, que mon collègue certifié allait partager ses heures avec son assistante bi-admissible, en l'occurence moi-même, etc...

Et bien niet, on m'a dit :

- "Allez attendre vos heures au CDI et venez au CDI 18 heures par semaine en attendant."

Et puis mon collègue a dit :

- "Je n'ai pas assez d'effectifs pour partager."

Et puis la principale a dit :

- "J'en ai parlé à l'inspectrice du primaire, elle va vous rappeler."

J'attends toujours le rappel de l'inspectrice du primaire, qui ayant peut-être considéré que pouvant être appelée pour des remplacements de secondaire en cours d'année, je pouvais lui échapper à tout moment.

J'attends toujours aussi un remplacement.

Et voilà que dans Petite Ville où je travaille....

Et voilà que dans Petite Ville où mon époux est prof d'allemand depuis belle lurette (certifié par liste, alors qu'il est bilingue de naissance, mais c'est du à son manque de persévérance pour passer les concours)...

Et voilà que dans Ville où je milite dans le Comité de Jumelage (tiens on vient encore de me trouver quelques dates d'occupation et quelques prospectus à traduire pour que les petits allemands comprennent notre région)....

Et voilà que dans Petite Ville où je donne des cours d'allemand aux passionés d'allemand de tous âges pour Comité de Jumelage....

Et voilà que...

ça commence à jaser.

On me demande (question que l'on ne se pose jamais à propos de mon époux qui est moins gradé que moi), "Vous êtes auxiliaire ?" (Pour mémoire seulement et pas par vantardise : je suis titulaire bi-admissible à l'agrégation d'allemand).

"Ah: Bon! Vous êtes vraiment titulaire d'allemand? Ah ! Alors pourquoi faites-vous de la documentation ? Vous êtes documentaliste cette année au collège là-bas? Et vous êtes vraiment titulaire d'allemand ? Ah ! C'est quand même bizarre ! "

Et on demande à mon époux :

"Ta femme a été dégradée ? Pourquoi elle est devenue documentaliste? L'inspecteur lui a enlevé son CAPES? "

En fait, c'est le contraire, depuis que je suis TZR, je suis montée en grade (par écrits de concours supplémentaires), mais personne, non vraiment personne ne veut me croire.

Tout le monde pense "Mme domino raconte des bobards, mme domino n'est pas titulaire, c'est une menteuse".

Et non Madame domino qui fait tant d'effort pour augmenter le nombre d'élèves en allemand, qui fait cours aux grand-parents pour qu'ils prêchent pour l'allemand auprès de leurs petits enfants pour que dans Petite Ville où Travaille mon époux le nombre d'élèves en allemand augmente, et bien Madame domino fait tous ces efforts pour les collègues qui viennent d'autres régions comme son collègue qui n'a pas assez d'effectifs pour elle, mais s'il m'a soufflé les heures de primaire (il fait 19 heures, plus au moins 5 heures de primaire qu'il m'a soufflées), il n'a qu'à s'y prendre qu'à lui même s'il n'a pas assez d'effectifs.

Mon collègue chante bien pour les petits avec une voix très grave (il doit être baryton).

Il prend des cours de chant dans Ecole de Musique Municipale de la Ville où  il est très aimé.

J'ai pris pendant dix ans des cours de guitare dans Ecole Municipale de la Ville. Mon prof m'a envoyée passer des concours à Paris. J'ai une troisième médaille du Moyen (bof!) de l'UFAM comme lui. J'ai préparé le supérieur de l'UFAM trois fois sans le passer, je n'avais jamais fini d"apprendre par coeur le troisième morceau au moment du concours, parce qu'à l'époque, j'étais prof en lycée. Et je sais aussi accompagner ma voix.

On m'a dit que pour les petits, la guitare était un instrument médiatique.

J'ai pris pendant dix ans des cours de chant dans la même Ecole Municipale de Musique Agréée que la prof de mon collègue, à Moyenne Ville où 'j'étais rattachée l'an dernier. Presque exactement dix ans plus agée qu'elle, j'étais sa camarade de classe en solfège (on a fait l'élémentaire 2, le moyen 1, le moyen 2 et le supérieur (7 clefs) ensemble dans cette école de musique. On se suivait dans la classe de chant.

Au départ, j'ai commencé le chant un ou deux avant elle. A l'époque j'étais plutôt soprano (je suis devenue alto ensuite à cause de mes "beaux graves"), un jour, je me souviens encore que c'était dans le premier endroit où j'ai connu cette école de musique, car elle a changé trois fois de place, je vois encore l'endroit exact de cette salle sombre dans ce long bâtiment dont une partie appartenait à la Croix Rouge, et où nous avions des classes assez sombres au premier étage, je vois encore l'endroit, mais c'était dans une salle du salle du rez de chaussée qui s'ouvrait vers l'extérieur. Je vois encore le moment où encore lycéenne, elle a exprimé son admiration devant ma voix qui était si aigue et si pure. Et puis elle est venue dans la classe de chant, j'ai arrêté le chant quelques années, elle m'avait dépassé dans les années, elle avait une voix très aigue et très pure, mais pas très puissante à coté de maintenant, et elle faisait des nuances si suaves qu'on en avait les larmes aux yeux. Puis, j'ai repris le chant, il y avait un autre prof agé, qui avait chanté à l'opéra de Paris, (mon prof avait eu son CA de chant, et était parti dans une autre région), il ne m'aimait pas beaucoup. Il avait future prof de chant de mon collègue comme chouchou, plus une autre ancienne élève à lui, qu'il avait eu dans un autre conservatoire et qui étudiait au Conservatoire de Paris. Il l'amenait pour chanter des opérettes. Ceci dit sa femme était pianiste, et surveillait son époux.

La prof de chant de mon collègue m'a dit un jour quand on était encore jeunes, que c'était moi qui lui avait donné envie d'étudier le chant. Mais elle l'a oublié depuis.

Puis, on a eu encore un nouveau prof, jeune, qui a une très forte voix de baryton-basse, mais qui faisait aussi de la chanson pour enfant. La future prof de chant de mon collègue, avait fait une école d'animateurs musicaux pour les enfants, elle a commencé à travailler dans Ecole de Musique pour l'initiation musicale aux touts petits. Elle avait été la chouchou du vieux prof de chant. Mais...

Quand nouveau prof est arrivé, le directeur a décidé de refaire les niveaux. Il a fait quelque chose qui ne s'était jamais vu.... Il a appelé un jury qui ne savait pas dans quelle année on était, j'étais en Elémentaire 1 et future prof de chant de mon collègue en Elémentaire 2 ou en Moyen 1. Il y avait une dame très en vue dans la ville qui était en Moyen 2. On a retrouvé, en Moyen 2 un élève débutant, en Moyen 1 un ancien élève de guitare à moi, parce que j'ai été prof de guitare en plus de prof d'allemand, bénévolement, pendant 2 ou 3 ans, qui ne connaissait pas trop le solfège: on a retrouvé en Elémentaire 1 Mme domino, celle qui vous écrit maintenant, si bien que j'ai eu mon année normalement, on a retrouvé Grande Dame de la Haute Bourgeoisie de la Ville, en préparatoire 2, cette année là, elle a arrêté le chant, et future prof de chant de mon collègue en préparatoire 2. A la faveur d'un congé d'un an de mes cours de chant (de mes cours de l'école de musique, il fallait demander un congé pour reprendre dans le même niveau ensuite, sinon on recommençait tout) que j'avais pris parce que mon horaire dans le collège où j'enseignais, ne me permettait plus d'assister au cours qui était en semaine au lieu du samedi, elle m'a rattrapée. Nous avons passé notre Moyen 2 ensemble, j'ai mis deux ans à l'avoir et elle seulement un an.

Elle a eu ensuite deux fois un deuxième prix en supérieur et moi deux fois un premier accessit en supérieur aussi. Ensuite elle s'est perfectionnée dans un conservatoire en Belgique, puis a passé son premier prix dans un Conservatoire Régional français, j'avais dépassé toutes les limites d'âge pour ces conservatoires et je me suis retrouvée à me perfectionner dans une association régionale de promotion de la voix. J'ai eu un excellent prof, qui est parti. Je n'ai pas continué après son départ, ma voix était redevenue plus haute, j'avais retrouvé le La bémol (jeune je faisais le contre ut).

Puis, je suis allée voir dans Petite Ville où je travaille maintenant, et où j'avais déà mes cours de guitare, je suis allée prendre des cours avec Ancienne Camarade de Solfège et de Chant, devenue prof de chant (de mon collègue) dans l'école de musique de cette ville. C'était au début que j'étais TZR (après avoir été  vingt cinq ans prof d'allemand à part entière). Un changement d'horaire (je commençais un remplacement) a voulu que j'arrête en cours d'année. Juste avant l'audition des élèves, elle a pensé que je me dégonflais. Elle m'en a voulu. Moi aussi, parce qu'elle m'avait remise en débutant 1 (c'est comme si vous mettiez un bachelier en sixième), alors que cela ne faisait qu'un an que j'avais quitté mon excellent prof. Mon prof de guitare avait mis mon heure  de guitare le même jour que le cours de chant. Il m'avait plus ou moins changé mes horaires après le dbut du remplacement que je faisais en allemand, pour que je puisse continuer à suivre les cours, mais mon heure changeait toujours et était fonction de la présence ou de l'absence d'autres élèves et parfois je n'avais pas ma guitare avec moi, mais mon prof avait toujours plusieurs guitare avec lui, donc cela n'avait pas d'importantce. Parfois j'arrivais au cours (à l'heure fixée par lui) et il avait un autre élève et ne me prenait pas. L'année suivante, le secrétariat  m'a dit qu'on ne voulait plus de moi, parce que "'j'étais venue plusieurs fois sans ma guitare". Mon prof de guitare ne s'en était jamais plaint, c'était la prof de chant qui avait fait cette constatation. Mon ancienne camarade des classes de conservatoire qui avait depuis fait son chemin dans le chant, celle à qui,  alors que jeune j'avais une voix encore aigue et pure, j'avais donné envie de faire du chant. Elle a presque le même âge que ma petite soeur et est blonde comme elle, et je l'avais toujours considérée comme une petite soeur. Mon prof de guitare n'était même pas au courant que l'on m'avait renvoyée de son cours.

C'est là qu'a commencé mon déclin dans ville où je travaille actuellement, alors que dans ville où j'ai travaillé dix ans, mon déclin était déjà consommé.

Quand j'ai commencé le chant et la guitare (parce que j'avais fait de la guitare là-bas aussi, et j'avais fait de la guitare aussi encore avant au Consevatoire de Ville où je suis née, où dans mon très jeune âge, presque en même temps que j'entrais à l'université, j'avais été troisième du concours d'entrée, première de la liste d'attente, et où autodidacte depuis un an et demi, j'étais entrée à Noël après l'abandon du copain de ma meilleure amie -décédée actuellement- qui finalement ne voulait pas faire de classique. Il n'y avait à l'époque que deux classes de guitare dans ma région, j'avais eu une chance inouïe que je n'ai pas exploitée. J'étais entrée directement en élémentaire. Qui correspond au 2ème cycle actuel).

Quand j'ai commencé le chant et recommencé la guitare dans Ville Moyenne avant même que prof de chant de mon collègue ait commencé la musique, de veilles dames me prenaient dans leurs bras après les concours en me félicitant et en vantant mes talents.

Voilà comment parce que à plus de cinquante ans, après avoir réalisé deux fois des bonnes performances en petits concours internationaux pour mon prof (j'ai été troisième nommée du M1 du concours d'Ile de france, la première fois où je l'ai passé), j'ai été éjectée de la classe de guitare par ma prof de chant, ancienne camarade de classe de solfège et de chant.

Et voilà comment mon collègue qui chante très bien du classique, enfin je pense, je ne pense pas l'avoir déjà entendu, a la préférence sur moi pour les cours de primaire dans Ville où je Suis Rattachée Actuellement et où je travaille comme documentaliste en étant bi-admissible en allemand, mais je vous ai déjà explique cent fois qu'à chaque fois que j'ai réussi un concours, à chaque fois que je suis montée en grade, j'ai exercé des fonctions moins importantes ensuite. C'est peut-être pour cela qu'on ne me fait pas réussir l'agrégation, parce que je risquerais au bout du compte d'exercer des fonctions encore moins hautes.

Si j'allais sans ma guitare au cours de guitare, savez-vous pourquoi, parce que ancien collègue Je Sais tout Ce Qui Se Passe Dans le Lycée et dans L'Académie, a dit que l'inspecteur trouvait que je faisais trop de musique et que ce n'était pas ainsi que j'aurais mon agrégation. Donc, je ne voulais pas que l'on me voit avec ma guitare. Or, tout scientifique normalement constitué sait que jouer de la musique et qui plus est jouer d'un instrument qui sollicite des actes compliqués des deux mains, stimule l'intelligence et la mémoire.

C'est de tout et de rien ici :

Une expérience a été tentée à Trêves en Allemagne, on a fait une école à fort horaire musical dans une école primaire normale (sans en changer le recrutement), en faisant faire de la musique à hautes doses à tous les élèves, en se servant des autres écoles primaires "normales" de la ville, de même recrutement, comme école-témoins; on a trouvé que les écoliers qui étudient la musique ont des performances fortement améliorées en lecture, en calcul, etc... et une meilleure mémoire que les autres écoliers.

Donc (C.Q.F.D.), si j'avais continué la musique je serais restée plus intelligente que je ne le suis maintenant, et j'aurais peut-être réussi mon agrégation*, contrairement à ce que dit Ancien Collègue qui sait tout ce qui se passe dans le lycée et dans l'académie et déforme tout ce qu'il sait.

Si j'avais continué la musique, on m'aurait peut-être donné le primaire. Parce que j'aurais eu encore la réputation d'avoir une belle voix.

Où est le temps où -alors que je ne chantais pas et je ne jouais pas si bien que maitenant, des vieilles dames de Ville Moyenne où j'ai usé mes fonds de pantalon sur les mêmes bancs que la prof de chant de mon collègue, venaient après les examens me serrer dans leurs bras, en me disant : "Ah ! Que vous jouez bien!" "Ah, que vous chantez bien!". C'est la ville d'où m'a chassée un proviseur l'an dernier, soi-disant que j'aurais été une faiseuse d'histoires parce que j'avais dit à l'interphone à la personne qui s'occupait du portail des voitures, en plaisantant "Je vous remercie d'avoir fermé le portail au nez de ma voiture!" Je ne savais même pas qui était au bout du fil et la personne s'est sentie harcelée. Qu'aurait du dire ma soeur qui a travaillé au service réclamations téléphoniques d'une entreprise de vente par correspondance. Comme elle disait, il y avait des dames mécontentes et en colère à longueur de journée au bout du fil, mais enfin, on s'y habituait.

Ce soir, j'ai fait semblant de fermer la porte de la salle des profs, alors que chose inaccoutumée 10 collègues attendaient le début d'un conseil et deux déléguées se bidonnaient assises par terre dans le couloir. Enfin je l'ai vraiment fermée pour la rouvrir ensuite, pour voir s'ils s'en apecevaient et en faisant un bruit monstre avec la clef pour attirer leur attention. Sur ce, un collègue agé est arrivé dans le couloir, il n'avait pas l'air content, soit qu'il n'a pas apprécié ma plaisanterie, soit qu'il a pensé que les autres étaient partis et qu'il était en retard au conseil qui commençait déjà en retard. Je sens que je vais être encore convoquée prochainement... au bureau de la principale. En bas, la concierge faisait les cent pas et fulminait pour fermer le collège après le conseil en cours, mais c'est grâce à moi qu'elle n'a pas fermé le collège ! Elle ne savait pas qu'on en était qu'au premier conseil et que le deuxième n'était pas encore commencé. Elle croyait que c'était le deuxième conseil qui se terminait. Mes collègues ont eu chaud....

Je dois ajouter : Comme dit ma mère, le principal est que j'ai un travail et un salaire.

domino

lundi, 11 juin 2007

Si j'avais eu l'agrégation....

Si j'avais eu l'agrégation cette année,

j'aurais eu trois heures de cours (ou de documentation) en moins l'année prochaine.

3 heures de cours en moins, cela signifie :

- 3 heures de fatigue en moins, surtout si c'est de la documentation (mais en tant qu'agrégée,  j'aurais eu sûrement de l'allemand, car j'aurais été plus gradée que comme bi-admissible d'allemand), quand on vous fourgue les elèves les plus embêtants de la permanence, parce qu'ils s'ennuient en permanence et qu'il faut les occuper. Comme ce dernier Vendredi, où alors que je venais de faire une chute mémorable de ma chaise de secrétaire à roulettes qui s'était brusquement éclipsée vers l'arrière et que j'étais encore sous le choc (chair de poule alors qu'il faisait chaud), et les surveillants le savaient, on m'a fourgué au CDI* tous les garçons de la plus terrible quatrième, qui je dois le dire, les ordinateurs aidant, on quand même été sages. Où est le temps où dans "Bon" Lycée de Sous-Préfecture on se partageait les classes à 4 profs au conseil d'enseignement de la fin de l'année. Certains faisant la moue en entendant les noms de certaines classes, les bonnes âmes comme moi disaient "Bon, je vais la prendre", en sachant que ma note adminastrive risquait de s'en ressentir.

- 10 heures de travail personnel pour le collège (ou le lycée, si je suis dans un lycée l'année prochaine) en moins, soit du temps en plus pour faire de la recherche.

- 3 heures de fatigue en moins, c'est aussi : en principe, plaire à la médecine préventive du rectorat qui trouvera que je me fatigue moins (en théorie ce n'est pas le cas :  celle-ci m'avait mise à l'époque en congé pour mauvaise entente avec le chef d'établissement, et m'a envoyée chez un psy pour cela, alors que c'était le proviseur* qu'il aurait fallu soigner, il avait des rapports conflictuels avec beaucoup de professeurs, et en plus le médecin assermenté chez qui elle m'avaient envoyée etait un ami à lui. Cette médecine du rectorat qui m'avait dit, "pour vous l'agrégation d'allemand est inaccessible", j'ai prouvé le contraire en devant bi-admissible depuis).

(J'aimerais bien que l'on écrive sur la note admisnistrative de ma principale actuelle : rapports conflictuels avec ses TZR  rattachés- ou ses professeurs*).

- 1/2 journée hors de la maison en moins par semaine (au minimum, puisque 3 heures sont une demi-journée, mais avec des emplois du temps à trous que j'ai déjà eu comme certifiée, cela peut signifier deux demi-journées en moins par semaine, par exemple une heure seule le mercredi matin - cela m'est déjà arrivé - et deux heures une autre demi-journée. J'aurai pu utiliser cette demi-journée par exemple à faire de l'EILE (enseignement précoce en primaire). Ou faire du ménage et du rangement chez moi. Ou classer mes cours et mes papiers chez moi. Cela serait beaucoup de choses utiles que je pourrais faire en plus.

Avoir l'agrégation aurait signifié  :

- 400 km en moins par semaine, car je ne serais dans ce cas (à moins de faire un Master 2), peut-être plus allée à l'université, qui est à 100 km. Les professeurs essaient de me relancer par mail pour l'année prochaine. C'est vrai que si j'avais eu, les coefficients aidant,  1,25 point en plus à chacune des deux dissertations, avec la même note aux traductions, j'aurais été admissible. Comme je suis meilleure en oral qu'en écrit...

Or, certains prétendent qu'on me refuse l'admissiblité à l'agrégation pour me décourager et faire en sorte que je ne me fatigue plus à la préparer. Or, l'avoir signifierait moins de fatigue. Donc, ceux qui prétendent que me décourager de préparer l'agrégation, en faisant en sorte que je ne la prépare plus, c'était faire en sorte que je sois moins fatiguée, se trompent, puisque si j'avais eu l'agrégation, j'aurais eu trois heures en moins.

Bon, ma collègue nommée au CDI* par le recteur, qui n'était pas là mardi dernier pour stage, n'est pas là aujourd'hui pour communion. Si je ne faisais pas ce servce de rattachement, leur CDI serait fermé tous les Vendredi et auraient été fermé Mardi et ce Lundi, or, je n'étais pas obligée en tant que professeur d'allemand, qualifiée pour enseigner l'allemand, mais pas qualifiée pour faire de la documentation, de faire de la documentation et d'accepter les élèves au CDI*.

Au début de l'année, la principale ne m'avait même pas demandé si je savais me servir d'un ordinateur, car c'est indispensable au CDI*, il faudrait même avoir une formation sur les réseaux d'ordinateurs pour pouvoir enregistrer soi-même les logiciels. Beaucoup de professeurs de mon âge (la veille génération qui n'a pas grandi avec un clavier sous ses mains et un écran devant son nez), ne savent pas se servir d'un ordinateur, mon époux par exemple est complètement ignare en la matière, il écrit toujours tous ses polycopiés à la main. Toutes ces compétences supplémentaires sont des éléments qu'il faudrait prendre en compte dans notre notation, puisque cette notation existe.

Et dire : "Mme domino sait ce servir d'un ordinateur, à son âge? Vous devriez en être content..., surtout que ce n'est pas quelqu'un qui enseigne une matière scientifique" En ordinateur, il y a beaucoup de choses que j'ai apprises 'sur le tas". J'ai beaucoup de collègues d'allemand qui ne savent pas se servir d'un ordinateur, il y a encore deux ans, certaines collègues du lycée où j'étais rattachée était vraiment très ennuyées lorsqu'il a fallu taper les notes sur ordinateur. Elles ne savaient même pas allumer l'ordinateur ! Elles se sont d'ailleurs tapé mutuellement la tête quand elles se sont toutes les deux en même temps penché vers la même unité centrale, placée en dessous de la table. Heureusement que j'étais dans la salle d'ordinateur de la salle des profs pour préparer mon Centre de Ressources d'Allemand, cela m'a permis d'aider bien des collègues de toute matière, surtout littéraire, qui ne savaient pas se dépatouiller pour taper leurs notes, pour aller chercher des renseignements sur Internet, consulter leur i-prof, ect... Et malgré toute cette aide que j'ai procuré aux collègues il était écrit sur ma note administrative que j'avais des rapports conflictuels avec eux, ce qui était totalement faux.

domino

 

* pour les étrangers, même francophones,  qui ne comprennent pas les sigles français, Centre de Documentation et d'Information.

* Les noms des personnes n'étant pas cités ici, et la provenance géographique de mon i-grimoire n'étant pas indiquée (il faut faire de multiples recoupements entre mes notes pour éventuellement la trouver), je reste inattaquable.

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jeudi, 07 juin 2007

Peur de la concierge...

Dans mon collège les professeurs parlent devant la fenêtre de la salle des profs, et dès qu'ils voient la concierge sortir du bâtiment administratif avec son trousseau de clefs à la main, pour fermer le collège, dix minutes après la fin des cours, ils prennent tous leurs jambes à leur cou, dévalent l'escalier quatre à quatre pour ne pas se faire houspiller....

domino

Vite... Vite....

Dans l'enseignement l'efficacité se mesure à la vitesse du travail : au moins vous restez dans l'établissement, au plus vous êtes considérés comme efficaces. Au plus vos élèves travaillent vite et ingurgitent vite les programmes, au plus vous êtes efficaces, même s'ils n'ont rien compris. Du moment que le programme est fait, en le moins de temps possible, vous même travaillant très vite, et sortant de l'établissement dans la minute qui suit votre heure de cours, dans la minute, que dis-je, dans les trente secondes, vous êtes efficaces !

C'est pas moi qui l'ai dit, mais c'est la médecine du rectorat, et mon proviseur d'il y a cinq ans.

domino

mercredi, 06 juin 2007

Comparaison.

Je voudrais tenter cette expérience, mais pour cela il faudrait que l'agrégation d'allemand ne tombe pas en même temps que l'agrégation de français (lettres modernes)  :

- passer l'agrégation de français et l'agrégation d'allemand et voir à quelle dissertation j'ai la meilleure note :

. aux dissertations de l'agrégation de français ou

-à la dissertation en français de l'agrégation d'allemand.

Je serais alors quasiment certaine d'avoir de meilleures notes en dissertation française de lettres modernes, qu'en dissertation française de l'agrégation d'allemand.

En effet j'ai demandé un jour à une candidate d'agrégation de lettres modernes si le jury privillègiait les candidats qui ne composaient que sur deux copies maximum, par rapport aux candidats qui écrivent davantage (quelque soit la taille de l'écriture), comme c'est le cas à l'agrégation d'allemand. La candidate m'a répondu que non, que deux copies c'était beaucoup trop peu, et que il valait mieux faire une dissertation de sept copies bien structurée et bien détaillée, qu'une dissertation de deux copies, certes bien structurée, mais d'un contenu trop léger. Donc, les jurys de français et les jurys d'allemand n'ont pas les mêmes critères d'évaluation.

Il paraîtrait que les jurys d'allemand ne lisent même pas les dissertations d'allemand qui dépassent deux copies, qu'il font un tas avec toutes les dissertations qui dépassent deux copies et mettent la note 1 si l'allemand ou le français sont bons et  que l'introduction semble être dans le sujet, la note O,5 si l'introduction montre qu'il s'agit d'un hors-sujet et que l'allemand ou le français sont bons, et la note 0,25 si l'allemand ou le français ne sont pas très bons.

C'est vrai qu'un bon fonctionnaire ne doit pas composer plus que ce qu'on lui demande, tout comme il ne doit pas dépasser les horaires de travail de ses collègues qui ne sont pas professeurs (voir mes notes précédentes).

Ceci dit je ne dépasse jamais le temps imparti à l'écrit de l'agrégation, car je rends systématiquement ma copie une minute avant le moment où l'on va dire 'C'est terminé!" pour être sûre de ne pas avoir dépassé le temps. Maintenant à cette fameuse dissertation en français, on a dit aux autres candidats, c'est teminé, alors qu'on venait de mettre ma copie dans la pochette et quand j'ai remonté la colonne pour aller ranger mes affaires, l'une de mes camarades admissibles était encore en train d'écrire après l'heure, et à la dissertation en allemand, elle a rempli ses en-têtes après l'heure, mais elle a un avantage sur moi, elle est mince et j'ai de l'embonpoint (voir à ce sujet la Charte Européenne des droits de l'homme dont j'ai parlé le mois dernier). Ceci dit, je suis longue à ranger mes affaires et je vais aux toilettes avant de sortir, mais après avoir rendu ma copie, si bien que les surveilants me voient toujours sortir la dernière, alors que je rends ma copie la première des candidats qui vont jusqu'au bout des 7 heures. Sauf à la dissertation en allemand, j'ai posé mon stylo quand on a dit, c'est terminé. La candidate maintenant admissible placée 4 ou 5 places devant moi, il n'y avait personne entre deux, car il y avait sur la dizaine d'inscrits 7 absents, ce qui montre que beaucoup n'avaient pas réussi à ingurgiter le programme, s'est levée après moi, après avoir continué à écrire pendant quelques secondes, puis comme elle marche plus vite que moi, elle m'a dépassée, a rendu sa copie avant et j'ai du attendre derrière elle qu'elle finisse de remplir ses en-têtes. A l'agrégation interne j'ai attendu derrière une candidate admissible aussi qui n'avait pas collé son étiquette sur la bonne copie, pour que l'on me dise ensuite que je n'attendais pas à la bonne rangée (personne ne relevait les copies à ma rangée, la dame qui relevait les copies est arrivée d'une autre rangée, par contre il y avait une candidate d'une autre matière qui remplissait ses en-têtes à la table où 'aurais du rendre ma copie, le foutoir quoi !). Je précise que j'ai eu terminé avant la candidate qui s'était trompée d'étiquette parce que placée beaucoup plus près que moi de la table où il fallait rendre la copie,, elle écrivait encore quand je suis passée à coté d'elle, et elle a couru et m'a dépassée pour rendre sa copie.

domino

 

mardi, 05 juin 2007

Doublé réussi...

Vous savez que depuis le BO "Conditions de Concours" de 2003 (et non celui de 2002 qui a été abrogé par celui de 2003), on a le droit de passer l'agrégation interne et l'agrégation externe et toute autre agrégation à la même session (c'est écrit pour Tout candidat, donc les candidats de l'enseignement public aussi. Les deux agrégations internes et externes ayant un très lourd tronc commun, j'ai fait double candidature, et double échec. Mais n'allez surtout pas dire que l'agrégation interne serait plus facile que l'agrégation externe, j'ai deux fois plus de points en traduction à l'agrégation externe qu'à l'agrégation interne, et ma note a même augmenté de O,5 depuis l'an dernier. Cependant il me manque quelques points sur un gros total (pas sur 20) pour être admissible. Donc, j'ai réussi le doublé d'être médiocre à l'agrégation.

Alors, les 200 km aller retour tous les Mercredi et tous les Jeudi (400 km sur deux jours) pour aller à l'université (en plus des 70 km AR par jour pour aller travailler), cela, je l'ai fait pour rien.

Alors, les 4heures et demi de cours magistraux du mercredi matin et les quatre heures et demi de cours magistraux et de TD du mercredi après-midi, je les ai écoutées pour rien et j'y ai participé pour rien.

Les 3 heures et demi de TD du jeudi matin et les 3 heures et demi de TD et de cours magistraux du jeudi après-midi, je les ai écoutés et j'y ai participé pour rien.

Les quelques colles de littérature, de linguistique et de version orale que j'ai passées au 3ème trimestre, je les ai passées pour rien....

La semaine dernière j'ai encore passée une colle de littérature, comme je suis francophone, j'ai demandé au professeur si j'avais fait des fautes de langue, il m'a répondu : "Pas une seule!"

Il y a deux semaines, j'ai passé une autre colle de littérature, ma technique d'explication de textes était bonne.

La semaine dernière, en refaisant des sujets de grammaire donnés l'an dernier, on s'est aperçu que je découvrais de nouvelles choses jamais découvertes par les linguistes auparavant (la linguistique étant ma spécialité).

On dit dans les chaumières locales à 135 km de villes universitaires que si on me donne de la documentation plutôt que de l'allemand, c'est parce que mes notes d'agrégation ne seraient pas assez élevée. Il s'agit d'un collège REP qui n'est pas d'un niveau mirobolant, disons que c'est un collège normal. La prof en congé est une PEGC, le prof qui la remplace a passé l'agrégation la première année où j'ai été admissible avec des notes pas très bonnes, c'était :

Agrégation interne

9/20 en traduction,

9/20 en dissertation (sur Celan, ce n'était pas rien!),

11/20 en épreuve universitaire orale (explication de textes, plus linguistique, plus thème oral),

mais seulement 4/20 en didactique orale, alors que j'enseigne l'allemand depuis 1973 (j'ai augmenté cette note d'un point et demi 2 ans plus tard!). Mais je crois qu'en didactique, je subis un jugement sur la mine à cause de mon embonpoint, mais voyez à ce propos la charte européenne des droits de l'homme (et de la femme?).

 9/20 en agrégation d'allemand n'est pas une mauvaise note. Le pire est que mes administrations ayant appris ce 4/20 en didactique (alors que j'ai mon CAPES depuis belle lurette), se basent là-dessus pour dire que je serais une mauvaise prof. En oubliant de tenir compte de tous les certifiés par liste qui n'ont jamais réussi de concours de recrutement, n'ont jamais suivi de stages de didactique de leur vie, sont parfois devenus certifiés sans inspection. C'était le cas d'une de mes anciennes collègues qui avait été titularisée AE un ou deux ans avant que je la connaisse (elle n'avait pour tout diplôme qu'une licence), elles est passée certifiée par liste alors qu'elle était dans le même lycée que moi, n'avait pas été inspectée depuis 14 ans quand l'inspecteur s'est pointée le 22 mars 2002, n'avait assisté à aucun stage de PAF et à aucune formation d'agrégation (j'avais fait partie des groupes recherche-action en didactique, pendant 5 ans), n'avait pas fait de stage de CAPES, car aucun conseiller pédagogique et aucun inspecteur n'est venu la voir pendant l'année où elle était stagiaire, et a hérité suite à cette inspection, alors qu'elle utilisait dans ses cours quotidiens une didactique très rétrograde qui consistait à faire un cours magistral (c'est ce que j'entendais au travers des murs...), de mes deuxièmes années de BTS, de mes classes de Terminales et de mon poste, puisque malade à la suite de cette inspection, j'ai perdu mon poste.

Je vous ai déjà écrit plusieurs articles s'intitulant deux poids et deux mesures et durant toute ma carrière, il y aura eu deux poids et deux mesures.

A propos de nos concours : il y a des pays où tout fonctionnant par unité de valeur, on ne comprends pas comment on peut enlever un examen qui a déjà été acquis, par exemple, comment on fait repasser trente six fois un écrit à quelqu'un qui a déjà eu cet écrit deux fois. Jadis, les étudiants ayant réussi l'IPES étaient dispensés d'écrits de CAPES pendant 2 ans (ce n'état pas mon cas, car je n'ai pas passé l'IPES, ne sachant pas que cela existait quand j'étais en première année d'université, ceci dit avec ma mention AB à ma première année, j'aurais pu l'avoir, et si je l'avais eu, j'aurais maintenant 4 ans d'ancienneté en plus pour la retraite et en plus j'aurais gagné 1000 francs par mois durant mes études universitaires. Donc, j'ai bien passé l'écrit (et l'oral réussi) du CAPES avec quatre épreuves d'écrit (contre 3 maintenant au CAPES et à l'agrégation, car tout est révisé à la baisse) et un coefficient deux en dissertation en allemand par rapport aux autres matières, actuellement la dissertation du CAPES est en français ce qui est aberrant.

Ce que je regrette, c'est qu'il n'y ait pas de linguistique à l'écrit comme en anglais, parce que si c'était le cas, je pourrais devancer les autres dans cette matière là.

Et ma proposition serait que quelqu'un qui aurait réussi deux fois l'écrit soit dispensé d'écrit.

Bon, maintenant Michel Tournier n'a jamais eu son agrégation. Jean-Paul Sartre a toujours échoué à l'agrégation de philosophie, sans doute parce que ses idées étaient trop originales.

Une prof de thème a un jour poussé le sadisme jusqu'à nous faire traduire un texte de Michel Tournier sur son échec à l'agrégation. Prémonitoire. Cette année là nous n'étions que trois admissibles à l'agrégation interne, plus un au CAER-PA, mais il n'y a pas eu d'admis dans l'académie. La seule admise de l'agrégation externe avait peut-être été absente à ce thème de concours blanc.

domino