samedi, 11 octobre 2008
Pas gentils...
Quand j'ai fait entrer les sixième dans le CDI, j'ai dit ici, on marche "sur la pointe des pieds", ils se sont tous mis sur la pointe des pieds car ils ne connaissent pas le sens figuré, alors je leur ai dit que non, que c'était une façon de parler, que ça voulait dire, "à pas feutrés", "à pas de loup", comme un loup qui guette une proie, il ne fait pas de bruit avec ses pieds, alors ils marchent tous "à pas de loup", une expression qu'ils ont retenue, et ne glissent plus d'un bout à l'autre du CDI, comme il y a deux ans, avec ma collègue, quand je n'étais pas maître de mon travail, car j'étais le sous-fifre d'une personne trente ans plus jeune que moi, et moins gradée que moi.
Sauf quand une collègue est arrivée avec une classe entière de sixième, en criant : "Je peux venir avec ma classe...", ils sont entrés au pas de charge, mais je ne pouvais pas dire grand chose, car les collègues se vexent quand on fait des remarques à leurs élèves.
D'ailleurs, il y a une chose que je déteste, c'est prendre des remplacements en cours d'année, car il est alors parfois impossible de donner des bonnes habitudes aux élèves. Et à chaque fois qu'un remplacement a foiré, c'est quand je l'ai commencé en cours d'année, par exemple une semaine avant une période de petites vacances.
Je leur ai appris ou rappeler ce que veut dire les mots "chuchoter" et que ce n'est pas la même chose que "parler à voix basse", parce que "parler à voix basse", çà fait du bruit, et dans une bibliothèque on a seulement le droit de chuchoter pour les travaux de groupe et de se taire quand on travaille tout seul.
Ce qui est difficle, c'est de faire comprendre à certains troisièmes et quatrièmes qui avaient l'habitude de parler tout haut, quand je n'étais pas maître du CDI, mais seulement un sous-fifre, de ne pas parler ni tout haut, ni à voix basse...
Alors je montre moi-même coment on chuchote en leur parlant à voix chuchotée, et ils finissent par comprendre.
Bon, ceci-dit ce sont mes collègues que je trouve bizarres... A la pré-rentrée j'ai été accueillie à bras ouvert par mes collègues de langue, on a mis en place ensemble le projet européen, pour la fin octobre, des affiches et portraits ont fleuri sur toutes les portes de classe et de salle, chez moi, c'est Robert Schuman, c'est drôle, c'était un panneau sur lui que j'étais en train de faire sur le fameux paperboard... On me relie ainsi à mon récent passé.
Mais depuis que je suis chargée de documentation, pour mes collègues, j'ai perdu -momentanément j'espère - mon statut de prof de langues, et plus personne ne m'adresse la parole en salle des profs, personne ne s'est inscrit sur mon tableau de réservation du CDI et je continue à prendre la plupart du temps des permanences entières, les dispensés de sport qui sont pour chaque nvieau de classe au nombre d'une dizaine, et sont en majorité des garçons, qui a dit que les filles étaient moins courageuses?
Mes collègues de langue ne me parlent plus du projet...
Alors, je suis triste, selon la matière que j'enseigne, mes collègues se comportent différemment avec moi, ils ne sont pas gentils, pour reprendre l'expression manichéenne du collège.
Les sixièmes eux, sont gentils et mignons...
domino, prof d'allemand TZR, chargée de doc pour un mois.
10:53 Publié dans Enseignement (1) - Vie et anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : professeurs, colllège, cdi
Des côtes de livre....
Quand ma principale a téléphoné et qu'elle m'a dit que le remplacement que j'avais était en documentation, j'ai pleuré, pleuré, pleuré.....
Elle m'a dit en me recevant quand je suis arrivée :
"Attention, les livres ont un code selon une classification internationale très précise, il est hors de question que vous classiez les livres autrement!"
En effet, il y a un an et demi, trouvant que les élèves étaient perdus avec cette classification, surtout les sixièmes, mais aussi les troisièmes, j'avais décidé de classer les livres un peu comme dans une bibliothèque de maison, quand ceus-ci dans une maison, sont classés....
Toute l'histoire par ordre chronologique, les rois étant dans leur époque, les guerres à leur place, les flibustiers dans l'époque où ils ont sévi le plus, ect....
Les dinosaures avec les animaux, c'est généralement là que les élèves les cherchent et pas avec les volcans et compagnie...
L'espace et l'astronomie, bien séparés de la géologie, etc...
Mon classement était impeccable, soudainement, les élèves ont fréquenté davantage le rayon des documents, savaimment où se trouvaient telles et telles choses, j'avais affiné le système des pancartes, mis des mots clefs sur le coté des étagères, etc...
Le principal-adjoint de l'époque, mon ancien collègue de Lycée où j'ai Travaillé Dix Ans, ... m'avait regardé trié mes documents sans rien dire et avec le sourire qui lui était habituel avant l'histoire du paperboard.
Seulement, voilà, ma collègue de français TZR chargée pour un an de documentation, alors que j'étais "en service de rattachement de TZR" (mais quand vous les syndicats irez vous écrire dans mes commentaires que les TZR de matières n'ont pas de service de rattachement en documetation à faire, que ce n'est que pour les auxiliaires), a appris qu'un inspecteur de la vie scolaire allait venir courant Mai, prise de panique et bien qu'ayant accepté jusque là mon classement, elle m'a dit : "Tu remettras tous les livres en place avant telle date", c'était un jeudi et je ne travaillais pas le jeudi comme elle, mais le Vedredi.
J'ai dit : "Je m'y prendrai deux jours avant, cela suffirat bien, d'ici là, les élèves trouveront encore les livres..."
Seulement l'histoire du paper-board est arrivée juste avant le jour où je devais remettre les livres en place selon la classification Dewey.
Alors, le fait que j'avais changé la classification s'est su.... car la collègue a remis les livres "en place" elle-même! Et a sûrement râlé au repas pris à la cantine en commun avec la principale.
Et c'est pour cela qu'elle m'a fait cette remarque. Alors que j'avais fait cette classification nouvelle pour que le travail des élèves soit plus efficace et qu'ils trouvent plus facilement ce qu'ils cherchent.
Mon classement commençait par des lettres : LIT FR = littérature française, HIST XIX = histoire 19ème siècle, etc...
A l'unviersité, toute la BU a changé, et on a repris la classification DEWEY à la lettre, et on n'y trouve plus rien, avant en philosophie, les auteurs étaient classés par ordre alphabétique, maintenant ils sont classés par spécialité : esthétique, métaphysique, etc... et on n'y trouve plus rien, Norbert Elias que j'ai cherché dans les philosophes juifs est en sociologie et en sociologie il y a une dizaine de rubriques différentes et ses livres se trouvent dans plusieurs rubirques différentes : à mon avis, les livres des grandes librairies sont mieux classés!
domino, TZR d'allemand, bi-admissible à l'agrégation d'allemand, chargée de documentation pour un mois.
10:24 Publié dans Colère i-grimoirienne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : documentation, cdi, tzr, documentaliste
Des côtes de livre aux Harry Potter...
J'ai lu l'histoire sans fin de Michael Ende, parce que c'est de la littérature allemande.
J'ai lu le Carnaval des Animaux de Erich Kästner parce que c'est de la littérature allemande, mais je n'ai jamais lu la Sorcière de la rue Mouffertard de je ne sais plus qui.
Dans mon CDI tous les auteurs ou presque sont français ou anglais ou américains : Rowling, Stine, Lewis, Desplechin, etc...
Quand j'étais en classe dans les années 60, j'ai lu depuis la 6ème les grands auteurs de la littérature française, Corneille, Molière, en 6ème on lisait les poèmes de Théophile Gautier et de Lamartine, je me souviens bien de celui qui commençait par :
"Sur cette place, je m'ennuie, obélisque dépareillé..." que l'on traitait en parallèle avec notre programme d'histoire sur l'Egypte ancienne où l'on apprenait par coeur le nom des pyramides, Khéops, Mykérynos, et... (mince, j'ai oublié la troisième...)....
L'obélisque s'appelait l'obélisque de Louxor et avait été amené en France au retour d'une campagne d'Egypte d'un certain Napoléon.
J'avais dix ans.
En cinquième on lisait la Chanson de Roland.
En quatrième on lisait Corneille, Racine et Molière.
Mais jamais, jamais, jamais, aui grand jamais, dans les années 60, je n'ai lu Rowling, Lewis et Roald Daehl (c'est comme cela que ça s'écrit????)
En quatrième j'apprenais par coeur, lors de ma première année d'allemand :
Am Brunnen vor dem Tore,
da steht ein Lindenbaum...
...
Mit dem Pfeil, dem Bogen,
Durch Gebirg und Tal...
...
Der Mond ist aufgegangen,
Die schönsten Sternlein prangen
Am Himmel hell und klar...
......
En troisième, j'apprenais par coeur :
Ich weiß nicht was soll es bedeuten,
daß ich so traurig bin...
.......
En seconde, je faisais avec l'assistante allemande, des explications de textes de poèmes allemands, j'avais 14 ans, je lisais tout le XVIème et le XVIIème siècle français, le Lagarde et Michard, le Castex et Surer, et tous les petits classiques Larousse correspondants. Je lisais les essais de Montaigne.
J'avais 14 ans.
Entre la seconde et la première, j'ai eu une liste de lecture gigantesque, je me suis tapée :
Toutes les Mémoires d'outre tombe de Chateaubriand (j'ai même demandé à mes parents de s'arrêter à Combourg sur le chemin des vacances en Bretagne). Tout les Misérables de Victor Hugo, plus les Châtiments et les Contemplations, Atala, René, etc... Tout le théâtre de Musset, les poèmes de Verlaine et Rimbaud et Mallarmé... Et le XVIIIème siècle, Candide de Voltaire, les Lettres Persanes de Montesquieu, les Rêveries du Promeneur Solitaire de Rousseau et la Nouvelle Héloïse, Rien que le titre Rêveries du Promeneur Solitaire, me faisait rêver, je caressais le livre, le tournait et le retournait, le serrais contre mon coeur avant de le lire... tout en écoutant sur le veiil électrophone alors neuf un 33 tours de ma chanteuse préférée que je venais de découvrir par J2 magazine et qui chantait d'une voix qui montait jusqu'aux étoiles des chansons de Dylan.
Je griffonais des cahiers de mon journal et j'écrivais des poèmes rimbaldiens.
J'avais 15 ans.
Durant toute l'année nous avons potassé le 18ème et le 19ème siècle français.
On philosophait déjà en compagnie de Fontenelle, Bayle, Diderot, Voltaire, et Rousseau, une philosophie qui en classe de première, dite de "rhétorique" (c'était l'époque où l'on faisait sa rhétorique, sa philosophie, et sa propédeutique, qui a été supprimée lors de mon arrivée dans l'enseignement supérieur, malheureusement...),
Et j'ai préféré cette philosophie là, expliquée par ma chère prof de français que j'ai eu en Troisième, en Première et en Terminale, une grande blonde aux cheveux frisés, qui metait toujours trois pulls fins superposés de trois couleurs différentes, un avec une encolure en V, le deuxième avec un ras de cou et le troisième en dessous avec un col roulé, dans des couleurs jaune d'or, bleu roi, rouge bordeau, et vert bouteille qui était superposée selon les jours dans des ordres différents, et avait un gros bracelet de style chaîne dont elle martelait son bureau au rythme de sa parole pour appuyer ses dires, penchée sur le bureau, la main explicative en avant.
Je préférai cette philosophie là concrète et écrite avec une certaine légèreté, à celle de la terminale, ses grandes théories, les heures que l'on a passé sur la psychologie parce que les 3/4 de mes camarades de classe voulaient être psychologues, les réflexes de Pavlov, la théorie de l'insoncient, et tout le bataclan, que je me suis tapée à 16 ans.
Heureusement qu'à coté il y avait Camus, le Mythe de Sysiphe, L'étranger, La Peste (mais je mettais toujours la couvertre à l'envers pour ne pas voir l'homme en ombre noire), ma prof de français, et quand même Platon et Descartes, Pascal en philo, Et en français, la Condition Humaine de Malraux; je n'aimais pas trop Mauriac et Claudel, j'avais lu l'hisoire de la madeleine de Proust et tout A la Recherche du temps perdu pendant les vacances bretonnes, entre la première et la terminale (la liste de lectures estivales, donnée par la prof de français!).... et la liste de lecture estivale donnée par la prof d'anglais : Shakespeare : Hamlet, Macbeth, Midsummer's night dream, Steinbeck : Of mice and men, Grapes of Wrath de... etc...
A la fin de mon livre d'anglais de première, il y avait :
My Old Kentucky Home que chantait John William, de sa grosse voix grave sur un disque en français, avec Si toi aussi tu m'abandonnes..; et Old man river...
Et Old Black Joe, dont j'avais appris la version française à l'école primaire... en écoutant chanter la classe d'à coté... cette chanson mélancolique, si mélancolique, que je me voyais plongée dans les étendues sans fin des plaines du Midwest.
Une amie de Bretagne m'avait fait aussi découvrir Agatha Christie et en un mois on avait dévoré tout ce que la librairie locale contenait d'Agatha Christie et la librairie de la station balnéaire était bien achalandée. C'est tout en gros, ce que je connais du roman policier.
Je lisais la bibliothèque verte et la bibliothèque rose de ma soeur,huit ans plus jeune que moi, à chaque fois qu'elle lisait un livre, je le lisais aussi, et la collection Alsatia.
Avec les Contes de mon enfance, c'est tou ce que je connais de la littérature de jeunesse : le Club des Cinq, le Clan des Sept, et Alice, la détective.
En terminale, je lisais la reve Promesses et j'ai découvert Le Clézio, un homme alors grand, jeune et blond qui faisait rêver les jeunes filles de Terminale.
Et j'ai lu parfois des livres de littérature de jeunesse du Clézio, achetés dans des supermarchés.
C'est tout ce que je connais de la littérature de jeunesse.
Dans un thème d'agrégation d'allemand, il y a longtemps, j'ai dû traduire un passage de Le Clézio. A la sortie du thème,
-c'était l'époque où on était tellemnent nombreux, qu'on pouvait discuter entre étudiants sans crante que les surveillants essaient d'entendre notre propre avis sur notre réussite ou non, et à en tirer des conclusions hâtives pour une correction plus rapide des copies, et faciliter la tâche aux professeurs, et où d'autres candidats n'essayaient pas de savoir ce qu'on avait écrit pour que les profs rd'autres académies qu'ils connaissent repèrent notre copie et nous mettent une mauvaise note, actuellement, mieux vaut se taire sur le contenu de nos copies entre l'écrit et l'oral et ne pas dire aux camarades et collègues ce qu'on a écrit), -
à la sortie du thème tout le monde se demandait comment on disait la cigüe, une plante vénéneuse qui pousse sur les dunes africaines, depuis je n'ai pas oublié que c'est "...der Schierling".
Bon, Le Clézio, je le connais, j'aime bien les passages où il y a des enfants qui rêvent devant la mer, je pense à moi...
Je suis contente qu'il ait eu le Prix Nobel de Littérature, je vais pouvoir trouver ses livres facilement.
Mais dans mon CDI, il ya avait, il y a deux ans, des Harry Potter, que je n'ai jamais lu (je les avais acheté pour moi en anglais, mais je n'ai jamais eu le temps de les lire...), des Narnia, dont j'ai lu la deuxième partie pour faire le club de lecture d'il y a deux ans, des Eragon et des L'ainée (seulement l'affiche, le livre n'y est pas, la collection complète de Narnia n'y est pas..., Eragon est demandé mais n'y est pas, des 4 %Harry Potter d'il y a deux ans, seuls 2 sont encore là et déjà en circulation. La bilbliothèque des documents d'histoire en un an, a diminué de moitié... Où sont-ils passés? Mystère. La bibliothèque des bandes dessinées a doublé. Elles sont toutes plus ou moins affeusement dessinées, je ne connais que Tintin que ma collègue et moi avions acheté il y a deux ans, Astérix et les Stroumpfs. toutes les autres, je les regarde de loin, la plupart des dessins me dégoûtent.
Ce sont essentiellement les garçons qui viennent au CDI : "J'veux faire de l'ordinateur!".
Les filles viennent chercher des livres et quelques garçons aussi, je sais ce que les sixième aiment : Max et Lili et Walt Disney et les livres avec des chevaux. Le seul Walt Disney, je l'ai amené il y a deux ans, le Livre de la Jungle, il tourne bien, il en existe toute une collection, mais quand je demande combien il reste de crédits pour l'année civile, on me répond : "Ah! Je ne sais pas, il faut que je regarde...." déjà, depuis deux semaines, il faut que je regarde... Les sixièmes sont des enfants, ils aiment les histoires d'animaux...
Mais la littérature de jeunesse actuelle, celle des bouquins de français et des lites de lectures conseillées, je n'y connais rien...
Alors, Monsieur le Rectorat, pourquoi ne prenez vous pas pour vos postes de documentation des jeunes profs de français qui ont lu ces livres là, les sorcières de la rue Mouffetard et compagnie dans leur jeunesse récente, et qui ont étudié cette nouvelle littérature de jeunesse dans leurs études, plutôt que d'imposer des études supplémentaires sur le tas aux TZR d'allemand qui préparent l'agrégation????????
Il faudrait quand même quand on nomme quelqu'un dans un CDI de collège, tenir compte de ses connaissances en littérature de jeunesse récente, et prendre quelqu'un qui a étudié le français pusique toute la salle de lecture est dédiée à cette matière.
Les profs d'allemand sont faits pour enseigner l'allemand, les profs de français de collège, le français, en sachant que ce n'est pas du tout ce que les enfants des fifties et le baby boom dont je fais partie a étudié dans sa jeunesse, car, nous on passait directement de la littérature pour enfants, les contes et la contesse de Ségur, à Théophile Gautier et Lamartine...
Dans un CDI de lycée, un prof d'allemand quinqugénaire, qui a fait ses études secondaires dans l'enseignement long classique, la classe de rhétorique en première et peut-être la propédeutique, se sentirait mieux qu'en collège, car le programme vu par les lycéens correspond mieux à ce qu'il connait.
domino,
TZR d'allemand bi-admissible à l'agrégation , chargée pour un mois , j'espère pas plus, de documentation. dans un collège.. et qui essaie de récupérer des élèves pour l'allemand par son action dans les comités de jumelage avec l'Allemagne et en chantant le folklore allemand avec sa belle voix et sa guitare sur Internet ...
07:47 Publié dans Colère i-grimoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : documentation, cdi, tzr, documentaliste..
vendredi, 10 octobre 2008
Amertume
Alors que je suis professeur bi-admissible à l'agrégation d'allemand, ils m'ont donné de la documentation.
Travaillant à plein temps depuis le début de ma carrière à 18 heures par semaine, le recteur ne me compte que 18/36ème, et n,'ayant jamais demandé de mi-temps, et n'ayant pas prévu à l'avance d'être payée à mi-temps, je vais avoir des problèmes pour payer mes impôts ce mois-ci et alors qu'à l'âge de 57 ans, je ne voulais plus prendre de crédit (vu mon poids mes crédits ne sont plus assurés), et je vais devoir en prendre un quand même.
Une documentaliste fait 28 heures + 4 à la maison, moi, en tant que prof d'allemand, et alors que je me forme 'sur le tas' dans la matière, tout en continuant des études en allemand (donc deux formations simultanées), je devrais pour garder mon temps complet, faire 36 heures avec à chaque heures pratiquement tous les élèves de la permanence à occuper, par démission des surveillants chargés de la permanence qui ne savent pas tenir les élèves quand ils n'ont pas assez de travail.
Donc, je suis là pour cacher le manque d'autorité des surveillants.
Il faut déborder d'imagination pour trouver du travail à ces élèves qui la plupart du temps, n'ont rien à faire, et pas de projet de recherche, pas de projet dans la vie 'Ah! Oui! On va regarder les trucs sur les métiers!", etc...
La plupart ne viennent que pour les ordinateurs. Sans pupitre pour moi, il faut que je surveille de loin s'ils repectent la charte internet du collège.
Et quand je m'occupe d'eux, je ne peux pas faire la documentation, alors je reste tout l'entre-midi à faire la documentation en pique-niquant entre-deux, et alors que pour 18 heures je devrais finir à 15h 30, je finis à 17 heures 30 sinon, je n'avance pas dans les classements et les mises de douuments sur Bcdi2.
Alors je reste 3heures et demi de plus 3 fois par semaine.
Les collègues ne coopèrent pas, j'ai mis une fiche de réservation en salle des profs, personne n'est inscrit. Ou alors ils arrivent en coup de vent : "Je peux venir avec ma classe?" Envahissent le CDI, et alors que j'ai déjà les élèves de la permanence..; Je peuix mettre mes élèves aux ordinateurs?" On ne peut pas dire non... Et laissent la moitié de leur classe en plan dans le CDI et je dois aussi faire la discipline pour leur classe (car ces profs là ne font pas de discipline), et occuper leurs élèves).
Et les élèves font le siège du CDI quand je reste en plus de mon horaire, pour faire seule la documentation.... "Madame, vous pouvez nous prendre? Madame, vous pouvez nous pendre?" et aux récréations, pas de pause pour mes besoins physiques urgents "'Madame, je peux venir emprunter un livre?" Alors si j'accepte de les prendre, je dois encore me retenir pendant deux heures. Bonjour les dégâts sur le transit interstinal que j'ai essayé de soigner avec des plantes pendant les vacances!
Depuis une semaine et demi que je suis là-bas, j'ai déjà grossi de deux précieux kilos que j'avais mis huit semaines de vacances à perdre!
Et sans aller à la cantine, sinon, ce serait deux fois plus...
domino
06:42 Publié dans enseignement (3) | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 08 octobre 2008
Pensée du soir
"La constance des sages n'est que l'art de renfermer leur agitation dans le coeur."
La Rochefoucauld, Maximes, Réflexionx Morales, 20.
21:01 Publié dans Pensée du soir | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la rochefoucauld, maximes, pensées, aphorismes, pensée
mardi, 07 octobre 2008
Pensée du midi (10)
"Tout est dit, et l'on vient et l'on vient trop tard depuis plus de 7000 ans qu'il y a des hommes et qui pensent. Sur ce qui concerne les moeurs, le plus beau et meilleur est enlevé; l'on ne fait que glâner entre les anciens et les habiles d'entre les modernes."
LA BRUYèRE, Les Caractères, Des ouvrages de l'esprit, I, 1.
Cité par domino
12:41 Publié dans Pensée du jour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : la bruyère, caractères, pensées, pensée, pensées et maximes, aphorismes, pensées et aphorismes