mardi, 18 septembre 2007
Pensée du soir...
Voilà avec les deux articles, celui sur la musique (un mot clef étonnant) et celui sur la géopolitique (Un mur de l'Arctique?), j'ai essayé de renouer avec la journaliste alternative que j'aimais (je parle de mon i-grimoire), celle du début, mon petit joyau.
domino
00:15 Publié dans Pensée du soir | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pensées
lundi, 17 septembre 2007
Un mur de l'Arctique?
Vous avez connu le mur de Berlin, et le rideau de fer? Mais connaissez vous le mur de l'Arctique?
On découvre parfois des choses assez extraodinaires en survolant la planète à l'aide d'un navigateur web géographique. Mais connaissez-vous l'ancienne RSS de Chukotskyi? Qui forme l'extrèmité Nord-Est de la Sibérie?? Encore plus au Nord que la presqu'île plus connue du Kamchatka, et surtout connaissez-vous son étrange côte?
Lorsque jadis on consultait des planisphères et des cartes de l'URSS, défunte aujourd'hui, cette côte semblait très découpée, creusée de golfes. Regardez vos anciens dictionnaires, vos anciennes encyclopédies et vos anciens Atlas.
Mais aujourd'hui si l'on descend suffisamment bas avec l'avion de Google Earth, mais pas trop bas pour que l'image reste nette, suffisamment bas cependant pour se débarasser de la ligne jaune de limite d'état, on découvre une étrange côte rectiligne, bordée dans tous les endroits pas trop montagneux d'un cordon lagunaire gris, derrière lequel paressent des lacs ronds dits glaciaires dont ceux qui se trouvent derrière la ligne rectiligne de la côte sont asséchés, des baies et des estuaires qui ne laissent qu'un goulet étroit pour que leurs fleuves s'écoulent vers la mer comme si on avait fait une route à la place du pont de Normandie ou de celui de St Nazaire qui n'aurait laissé qu'un étroit passage pour l'eau de la Seine et de la Loire s'écouler, des golfes montagneux aux allures de fjords fermés par une lagune de pierre grise...
La chose commence à être régulière et bien rectiligne à l'Est du golfe dans lequel se trouve la ville de Pevek,
Voici quelques endroits que je vous conseille particulièrement, la drôle de lagune à l'Ouest de la ville de Rigol et à l'Est de Cape Schmidt Airport, avec l'ancienne côte se trouvant en arrière. L'ouverture d'un estuaire près de la ville de Vankarem, la même chose du coté de Pyngopilgym, l'archipel de Ostrova Serykh Gusey, qui cette fois semble être une vraie lagune, la lagune protégée de Ostrov Idlidlya, l'étrange digue enneigée de Inchoum, la baie protégée de Uelen.
Après le Cap Dezhnev qui forme l'extrémité Nord-Est de la Sibérie, descendons le long de la côte qui fait face à l'Alaska et découvrons des choses encore plus étranges, les fjords murés, de Leymin, de Pouten, le fjord fermé de Lorino et les deux autres fjords sans nom détectables plus au Sud, la pointe de Chaplino, qui défit Charlie Chaplin des Iles américaines qui se trouvent juste en face, le golfe muré près de Kivak, le fjord muré d'Avan, la baie fermée d'Achchen, la baie semi-fermée de Neran, au Sud de celui-ci un étrange fjord verrouillé naturellement qui s'écoule vers une baie murée vers la mer, la langue pierreuse d'Epran qui ressemble à un sillon de Talbert, et nous arrivons par une dernière digue à la baie d'Anadyr. Une échancrure ici pour pénétrer jusqu'à la ville d'Anadir et à son golfe, une région qui doit être submergée par la neige en hiver, mais très belle en été.
Après Anadir descendant vers le Sud avant d'atteindre la limite de l'Ex-RSS de Chukotsky on trouve encore quelques baies murées comme celles de Khatyrka et d'autres sans noms.
Quelle étrange oeuvre naturelle a muré les baies, les embouchures et les fjords de cet état russe et sibérien de Chukotskyi, pourquoi seulement l'état de Chukotskyi possède-t-il ces extraordianaires frontières maritimes "naturelles"?
Ou est-ce un mur qui a été construit de main d'homme, vu l'aspect des petites villes côtières qui ressemblent à des casernements, vu les aéroports militaires abandonnés ou non qui émaillent la côte, on se demande quel pouvait être le rôle de ce mur de pierres grises qui semble avoir été construit de main humaine?
Une oeuvre de Staline qui y aurait fait oeuvrer les prisonniers du Goulag, telle une seconde muraille "de Chine"', un travail de Titan? Pour protéger l'URSS des Américains et de leurs bases d'Alaska durant la guerre froide? Ou un mur de protection pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais dans ce cas, il aurait été fort éloigné de l'Allemagne et n'aurait pas servi à grand chose.
Des digues pour protéger les côtes de l'avancée de la mer et former en arrière des polders, mais pourquoi faire des polders dans une région aussi peu peuplée?
Des lagunes naturelles?
Ou était-ce un mur, qui tel le mur de Berlin empêchait les gens de s'enfuir vers l'Alaska et les îles américaines qui se trovaient pas très loin, en permettant de surveiller plus facilement la navigation qui s'écoulair par un étroit goulet. Une espèce de rideau de pierre de l'Est du bloc soviétique?
Personnellement, dans cette région longtemps interdite aux occidentaux, je penche plutôt pour la solution d'un mur destiné à protéger l'URSS pendant la guerre froide, de digues destinées à protéger des ports militaires, et d'un projet de route ou d'une route qui fonctionnait déjà à cette époque-là, plus court étant la ligne droite pour faire circuler les camions militaires, ou des pistes de lancement pour les avions étaient-elles prévues sur ces (faux?) cordons lagunaires?
La solution d'un rideau de pierre qui aurait eu la même fonction que le rideau de fer de l'Ouest, n'est pas forcément exclue.
Toujours est-il que pour moi, le mystère reste entier. Tapez les villes que je vous ai indiquées et constatez vous-même et donnez-moi votre solution, si vous en avez une...
domino
Autre photo : embouchure de la rivière Anana.
23:25 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géographie, géopolitique
"Tu fais tout cela pour rien".
Combien de fois dans ma carrière ai-je entendu dire : "Tu fais tout cela pour rien", "Tu n'auras jamais de remerciements de l'administration", "tout ce que tu fais en plus ne sert à rien".
C'est vrai que je n'ai jamais demandé de rétribution supplémentaire pour ce que je faisais en plus.
Même chef de projet pédagogique pendant deux ans, je n'ai reçu aucune rétribution, bien que nous devions avoir des HSE, seul M. Je-sais-tout-ce-qui-se-passe-dans-le-lycée avait été payé, et c'était lui qui avait le moins participé au projet, moi-même chef de projet, le prof de musique, la prof d'anglais et le prof d'espagnol, n'avions jamais rien reçu. Où sont allés les HSA attribuées au lycée où j'ai travaillé dix ans pour ce projet ? Mystère !!! Le jour de l'exposition lors de la "semaine de la culture", le proviseur avait vanté les mérites de mon collègue qui m'aurait "beaucoup" aidé, mais n'a pas parlé de mes autres collègues et presque pas de moi. M. Je-sais-tout-ce-qui-se-passe-dans-le-lycée qui avait fourni trois documents pour l'exposition et m'avait remplacée pour un cours une demi-heure dans l'année, alors que j'y passais, vu que les élèves n'étaient pas libres en même temps, trois heures par semaine, avait été vanté pour sa grande collaboration à deux projets. C'est vrai qu'il avait en tant que fournisseur de documents passé plus de temps à l'autre projet qu'au mien. En fait, je crois que ce sont ceux de l'autre projet, qui plaisait plus au proviseur, ancien prof de philo, parce que c'était le projet d'un prof de philo, qui ont été payés avec nos deniers.
-le proviseur avait été prof de philo pendant un an, seulement, puis il avait été MA de philo, puis était passé documentaliste auxiliaire, puis CPE, puis principal adjoint, principal et proviseur de ce lycée, il n'avait enseigné qu'une seule année et avait un contact assez difficile autant avec les élèves qu'avec les profs, il voulait me faire à son image (la filière documentation/CPE), mais le hic pour lui est que j'étais titulaire du CAPES, et j'ai fait mieux depuis -
et ces deux profs auraient été payés avec nos deniers, en effet le rectorat avait homologué mon projet qui était pluridisciplinaire par rapport à l'autre projet qui ne faisait pas appel à assez de matières.
Bon, bref, sur mon premier poste du public, un poste en collège (1976-1982) on me disait : "Tu crois que tu auras des remerciements pour tes jumelages ? Ne te casse pas la nénette." La cinquième année quand j'ai insisté pour passer le flambeau à la collègue, celle-ci, alors que j'avais décidé de ne pas faire plus de travail qu'elle en avait fait durant les années précédentes pour ce jumelage, venait me voir en disant : "Tu ne f.... rien, cette année !" Après m'avoir dit pendant quatre ans : "Te casses pas la nénette !" Je voulais simplement que pendant un an, elle en fasse autant que moi les années précédentes pour voir ce que c'était réellement, ensuite j'ai quitté ce collège, et le jumelage a été abandonné au bout de deux ans après mon départ et donné à un établissement où travaillait mon époux, dans une autre académie, où il avait commencé à distribuer des correspondants de cet établissement, avant de revenir par ici.
Ensuite ce fut dans Lycée-où-j'ai-Travaillé-Dix-Ans que j'ai entendu la même chanson par rapport aux projets, et par rapport aux "trop" nombreux sujets que je donnais pour les commissions d'examen de BTS (et qui étaient homologués), c'est très rare que l'on m'ait refusé un sujet, seulement un sur 5 à 7 par an a été refusé contre 3 sur 4 sujets par an ou 2 sur 3 sujets par an pour la nouvelle prof de Grand Lycée Hôtelier. Par exemple, celle-ci avait présenté un truc sur le cigare à la fin du repas, grand tollé de protestation des 3 autres membres de la commission dont je faisais partie, on a eu du mal à lui faire comprendre, que non, ce n'était d'une part pas un sujet assez vaste, et que c'était contraire aux campagnes anti-tabac que l'on fait dans les lycées.
Maintenant même en étant anti-alcoolique convaincue, en section hôtellerie on était obligé de faire des sujets sur la sommellerie ou en option art culinaire d'ajouter dans les descriptions de restaurant un petit dialogue dont la question rituelle était "Et qu'y a-t-il dans votre cave ?" Je ne divulgue rien ici dans la mesure où tous ces sujets sont dans les archives d'examen utilisées encore par mes collègues pour leurs cours. Mais pour le tabac, il y avait de l'exagération. Que l'on fasse un sujet sur les zones sans tabac dans les restaurants (elles étaient en création à l'époque) , cela aurait été normal, mais le cigare à la fin du repas, là, non!!!!! De plus pendant la commission on a dû corriger beaucoup de fautes dans ses sujets qu'elle ne dactylographiait pas. Il manquait beaucoup de terminaisons, en particulier des -n, et certaines phrases étaient mal construites.
Mon mari est à moitié germanophone (bilingue de naissance) et c'est lui qui enregistrait une partie de nos sujets (pas tout car c'était des dialogues, et on profitait du fait que les allemands du jumelage étaient là généralement début Mai, pour les faire aussi enregistrer quelques rôles). Mais le responsable de commission l'a toujours fait passer pour son "assistant allemand". Or, mon époux n'a rien d'un assistant, il est professeur certifié d'allemand.
Mon mari ne faisait pas mes sujets, mais il les relisait pour regarder s'il ne restait pas quelques fautes d'expression, il n'a jamais trouvé grand-chose à y redire. Il me fallait trente minutes pour pondre un sujet, là où certaines collègues y passaient des heures.
Il faut dire que l'administration de mon lycée ne s'occupait que peu des commissions d'hôtellerie, Ce que j'y faisais y était égal. Si ceci est entré dans ma note pédagogique de l'année jusqu'à l'inspection fatidique de 2002, c'est en 2002 la dernière fois que j'ai siégé dans ces commissions (parce que la prof de Grand Lycée Hôtelier s'était plainte que l'on avait refusé presque tous ses sujets depuis trois ans qu'elle était là ? On n'avait rien contre elle, elle était sympa, on jugeait seulement la cohérence du sujet par rapport au programme).
Ma collègue de première année ne faisait plus de sujets depuis quatre ans, parce que "nous n'étions plus abonnées à une revue d'hôtellerie", pour son inspiration. Le paiement de l'abonnement était toujours fait, mais n'arrivait jamais à destination, en Allemagne. On ne paie pas de facture par Internet dans l'Education Nationale.
La prof de Grand Lycée Hôtelier avait été inspectée le même jour que moi, paraît-il par une inspectrice, en BTS, ça s'était mieux passé que pour moi qui avait été inspectée en Terminale STT. J'ai réussi à sortir de cette classe pourtant trouvée faible par l'inpecteur un germaniste actuellement en Master 2 et peut-être aussi en Capes. Dont tous mes collègues disaient qu'ils ne pourraient jamais faire d'études d'allemand. Je l'ai eu en Première et en Terminale. Il aura peut-être son agrégation avant moi !!! Peut-être même qu'il va la passer dès cette année! Le jour de l'inspection, je lui avais dit de moins participer pour qu'on entende mieux les autres. L'inspecteur et le proviseur bavardaient dans le fond de la classe et n'écoutaient rien.
Pareil quand je corrigeais des cassettes enregistrées au labo par et pour mes étudiants de BTS et les élèves qui passaient des oraux. C'était plus long que de corriger des travaux écrits, mais les résultats ont sans doute été meilleurs comme cela. Cependant mes trois collègues disaient : "Tu fais tout cela pour rien!"
L'année dernière ma collègue ne disait pas vraiment "Tu fais tout cela pour rien!", elle me donnait la clef du CDI pour faire mes clubs hors horaire "entre midi", mais disait que elle, elle en faisait le moins possible, et me mettait des bâtons dans les roues pour certains travaux. Elle a remis comme au début de l'année tous les livres que j'avais classé dans un classement plus compréhensible pour les élèves, parce qu'un inspecteur de la vie scolaire venait, avait enlevé ma signalétique pour les documentaires....
Bref, "en faire le moins possible", c'est l'opposé de "faire tout cela pour rien", - et si j'étais allée à la médecine du rectorat, on m'aurait mise en congé, donc empêchée d'être active -, même si on me destitue pour ne pas être allée à la médecine du rectorat (à cause de l'affaire du paperboard, lire mes articles du mois de mai), mon avis sera toujours le suivant :
Dans l'Education Nationale, j'ai toujours fait beaucoup quand on m'a permis d'être active, pour les élèves, pas pour moi, et c'est pourquoi j'ai toujours lutté contre ceux qui en faisaient le moins possible.
Je dis : quand on m'a permis d'être active, car depuis que je suis TZR, et durant l'année pendant laquelle on m'avait mise de force en congé longue maladie, j'estime que l'on m'a empêchée de travailler, on m'a empêchée d'être active. On m'a empêché d'être utile aux autres et en particulier aux jeunes.
Et maintenant, en me convoquant à la médecine du rectorat, on veut encore m'empêcher d'être utile aux autres t en particulier aux jeunes!
J'ai pensé que tout cela, c'est une affaire de syndicats, la plupart des syndicats préconisent d'en faire le moins possible si on n'est pas dans sa matière comme pour ma collègue l'an dernier, mais le problème est que ceux qui disent cela sont des deux bords.
Alors à quel saint me vouer????
Et que va-t-il se passer s'ils me mettent en congé? Je vais rester chez moi! Et que se passera-t-il si je reste chez moi? Je serai plus sédentaire, mes pieds vont se remettre à gonfler comme à chaque fois que je ne bouge pas assez, je vais grossir encore plus parce que j'aurai le réfrigérateur à proximité et que mon époux le remplit toujours. Je vais me morfondre : "Ils m'ont mise en congé parce que je n'étais pas une bonne prof!" En fait, je sais que je suis une bonne prof.
Alors que si j'ai des jeunes autour de moi, je serais heureuse. Mon époux a des élèves que j'avais l'année dernière, parmi les plus agréables, les meilleurs. Il me donne des nouvelles d'eux et je l'envie un peu. Beaucoup des élèves du collège où j'étais rattachée sont partis là-bas.
(note pas terminée, en cours de relecture)
domino
12:40 Publié dans i-grimoire de l'enseignement | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : enseignement
dimanche, 16 septembre 2007
Un mot clef étonnant
Plus de 5% de mes lecteurs des quinze derniers jours sont venus par un mot clef étonnant, un mot clef qui me rappelle des personnes que je n'ai pas vues depuis des lustres :
épinette -Vosges -Baly- Dutertre.
Alors là, je suis restée pantois (pantoise, dis Max, ça se met au féminin?), sidérée. 5% de mes 1500 lecteurs des 15 derniers jours ont cherché Baly (Jean-Loup pour les intimes) et Dutertre (Jean-François pour les intimes), alors là c'est une marée de souvenirs qui me remontent dans la tête, une espèce d'immense nostalgie qui vient du temps passé, et il y avait aussi Yvon Guilcher, le prof agrégé d'allemand, qui faisant 12 heures en classe préparatoire avait le temps de consacrer la moitié de sa vie à la musique.
Et qu'est-ce que je l'enviais, moi qui avait 18 heures qu'il consacre la moitié de sa vie à la musique!
Je jouais déjà de la guitare, et de l'épinette des Vosges. Nous étions les fidèles du stage de Gérardmer où je suis allée durant trois années à la fin des années 70 et au tout début des années 80.
Je ne sais pas comment ils sont maintenant, mais je les revois jeunes, Yvon le danseur avec sa belle voix chatoyante (ils avaient tous les trois des belles voix, Mélusine), Jean-François avec sa vielle et son épinette à tête sculptée et ses cheveux tout doux et ondulés qui lui encadraient le visage, Jean-Loup avec ses cheveux brun et raides qui lui allaient jusqu'aux épaules, son accordéon diatonique et ses contes. Et toutes les blagues qu'ils racontaient entre les chants et les danses pendant les concerts.
"Mélusine est le seul groupe au monde..... " silence, la salle halète...."qui est composé de Jean-François Dutertre, Jean-Loup Baly et Yvon Guilcher", pendant la longue phrase, la salle a retenu son haleine, la salle s'esclaffe.
Et mes autres professeurs d"épinette, Anne-Françoise Turine qui connaissait Julos Beaucarne, Anne Osnowicz du Clemencic Consort, et Michel Colleu, le normand de Jolie Brise....
Et tous les stagiaires qui venaient de toute la France, de Belgique et de Suisse. Toute la francophonie européenne réunie.
Il y a eu aussi le stage de danse avec Marc Peronne et son accordéon diatonique et Dominique Paris et sa vielle à roue.
Je me souviens qu'une année je m'occupais de quelque chose au niveau des repas, mais je ne sais plus quoi, peut-être était-ce le nombre de convives que je devais demander à chaque repas pour la fois suivante.
Le concert des stagiaires en rond où chacun jouait ce qu'il voulait, même si ce n'était pas de l'épinette et où j'ai présenté l'une de mes premières oeuvres guitaristique.
C'est l'époque où j'écrivais mes premières chansons, où du moins la musique j'en écrivais la musique, car des paroles attendaient depuis mon adolescence.
Il y a eu aussi le week-end de décembre à Zuydcoote et la semaine des vacances de Pâques à Zuydcoote, où l'on dansait des rondes chantées entre les cours d'épinette et où on se promenait sur la plage balayée par le vent d'hiver.
Je me revois avec mes longs cheveux châtains clairs dorés (qui sont devenus grisonnants depuis), et mes jupes indiennes mauves, mes foulards indiens mauves noués autour du cou, mes tee-shirts roses et mauves, et mes robes indiennes recouvertes de motifs dorés. Et j'étais encore toute mince.
Et on allait chez les luthiers des Vosges, chez Louis Georgel et chez Christophe Toussaint. Je me souviens aussi avoir vu jouer Laure Gravier, la dernière joueuse d"épinette des Vosges vraiment traditionnelle qui était alors encore vivante. Le premier soir où je suis arrivée à Gérardmer.
Et tpus les autres stagiaires...
C'était le bon temps, on était jeunes profs, on avait toute la vie devant nous, mais cependant on avait une espèce de nostalgie qui gorgeait notre poitrine lorsque s'élevait le son de la veille de Jean-François. Je me souviens de la première fois où j'ai entendu la vielle à roue, j'étais pétrifiée par les sentiments qui arrivaient en moi, comme si j'avais entendu ce son dans une autre vie, dans un lointain passé. J'imaginais de vastes campagnes, des montagnes, des forêts tout ce qui avait fait le passé de nos ancêtres.
Je pensais être dans ce passé, et la vie qui à l'âge de presque trente ans s'ouvrait devant moi, était pleine de promesses musicales, je croyais que je vivrai plein d'aventures, que je partirai par les chemins, mes instruments de musique sur le dos, espèce de femme orchestre. Mais je n'ai pas réalisé mes rêves. Je suis venue de la grande ville et les gens de la campagne ne m'ont pas trouvée belle.
Jamais, je n'ai imaginé le web, passer l'été devant mon ordinateur...
Non, ma vie était musique, j'étais toute musique, je n'étais que musique. Les langues elle-mêmes étaient des musiques.
J'étais épinette, j'étais vielle, j'étais guitare, j'étais flûte, j'étais ma voix, j'étais tout cela, chaque instrument dont je jouais était une prolongation de mes mains.
Je vivais intensément je crois, mais le folk a vraiment été notre musique.
Un jour, ils sont venus à Etréaupont, dans l'Aisne, faire danser les gens en plein air, dans les collinnes de Thiérache. Dans les vertes patûres et les collines, fin Juin, aux feux de la Saint-Jean, c'était beau!
Is étaient aussi venus un jour faire un concert dans mon collège d'alors, et quand tout à coup, ils m'ont dit "Bonjour Dominique!" au milieu du concert, toute la salle et mes collègues qui ne savaient pas que je les connaissais étaient sidérés, et quand ils sont venus me faire la bise à la fin du concert, alors là! Toutes mes collègues étaient pâles d'envie.
domino
PS: Je remercie ceux qui ont cherché ces deux noms Baly et Dutertre sur mon i-grimoire (mais que diantre cherchiez vous ici?) pour avoir été les instigateurs de ce texte.
23:15 Publié dans L'i-grimoire du Folk | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, folk, folk français, Baly, Dutertre, épinette, accordéon diatonique
Pensée du soir...
La vie aura été dure avec moi et qu'est-ce qu'ils ont fait de toi, ma journaliste alternative, mon joyau???
domino
22:48 Publié dans Pensée du soir | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : pensées
L'ursurpateur est revenu
L'usurpateur est revenu.
Peut-être qu'il a vu que mes commentateurs étaient de nouveau nombreux, et il a voulu me bloquer encore mes commentaires, car souvenez-vous à cause de l'usurpateur, et aussi de l'usurpatrice, j'avais du fermer mes commentaires, (je l'ai fait de ma propre initiative de février 2007 à début juillet 2007.
Il s'est absenté pendant deux mois. On a eu deux mois de répit pour communiquer entre nous, vous étiez revenus nombreux.
S'il se calme, je laisserai mes commentaires ouverts, de cette façon vous pourrez toujours commenter. Mais ne laissez pas vos blogs en liens de signature, sinon, il risque de squatter vos blogs aussi.
Son intention est simple, par sa présence il dissuade les autres commentateurs de venir, un autre type de harcèlement moral, celui de me laisser seule sur le web.
Mais ne vous laissez pas impressioner, venez nombreux, changer simplement vos pseudos s'ils sont connus et surtout par prudence ne mettez pas de blogs en lien.
Si vous recevez des commentaires signés Dom ou domino qui vous semblent ne pas émaner de moi, signaler le moi, mais ne me bannissez pas moi, la vraie domino, journaliste alternative de vos i-grimoires. Moi, je suis gentille comme la petite pixie, je fais parfois des critiques constructuves, mais je n'injurie jamais.
domino
17:19 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : blog, commentaires indésirables