vendredi, 16 janvier 2009
I-grimoire d'écriture
Après y avoir réfléchi, j'ai pensé que certains avaient pris cet i-grimoire pour ce qu'il n'est pas, un blog d'enseignement. Or, il n'en est rien, cet i-grimoire a toujours été un i-grimoire perso.
Je compte le faire redevenir ce qu'il était à ses débuts, un i-grimoire d'écriture.
domino
13:29 Publié dans I-Grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, i-grimoire, blog
mercredi, 10 septembre 2008
Les aventures de Dummie
Prologue
(Didascalie 1 : Dummie* est dans un couloir de l'université, tout petit, qui est en haut d'un palier. à l'autre bout de ce petit couloir passe un couloir transversal qui mène d'un coté à la bibliothèque de l'UFR, de l'autre coté aux bureaux des professeurs d'études germaniques et aux salles de cours, et dans le fond, à l'ascenceur et aux toilettes).
(Didascalie 2 : Dummie est un peu épaisse, mais a maigri un peu pendant les vacances, suffisamment pour qu'on ait du mal à la reconnaître. C'est une étudiante âgée qui prépare un concours de promotion de professeurs, et est TZR).
(Didascalie 3 : Dummie regarde le panneau d'affichage (le babillard, mais on n'a pas le droit d'employer ce mot ici... ) avec les horaires, ce ne sont pas ceux de l'année dernière? Non, ce sont ceux de cette année... )
- Dummie (Comme pour elle-même) : Ah! Interessant, c'est regroupé sur trois jours... et le mardi, c'est seulement l'après-midi, peut-être que, si j'ai de la chance avec les horaires de remplacement, je pourrai venir à tous les cours...
(Didascalie 4 : Dummie veut prendre du papier pour écrire dans son sac à dos d'écolière. Tout neuf, mauve foncé avec des fleurs mauves claires imprimées dessus et des petits nounours accrochés aux fermetures éclairs. Dummie ne trouve pas de papier blanc, elle n'a pas pris d'agenda pour écrire des horaires... elle les recopiera plus tard...
- Dummie (Comme pour elle-même) : Ah! Ce journal fera bien l'affaire... Pratiques, ces petits journaux que l'on distribue à la sortie du métro... Ils servent à écrire quand on a oublié son papier, on peut au moins garnir les marges, il n'y aurait pas assez de place pour noter les cours, mais pour les horaires, ça suffit amplement. Où ai-je un stylo...
(Didascalie 5 : Dummie fouille dans son sac à dos d'écolière et dans son sac à main. Elle n'a pas encore eu le temps de transvaser ce sac à main à la bandouillète cassée, dans l'un des deux nouveaux sacs à bandouillère qu'elle s'est achetés. Elle le porte à la main, en tenant en même temps le corps du sac, pour qu'il ne tombe pas à terre.)
- Dummie (comme pour elle-même) : Ah! Voilà un stylo vert, pas assez foncé, j'aurai du mal à relire après.
(Didascalie 6: Dummie continue à fouiller dans son sac à dos d'écolière).
- Dummie (comme pour elle-même) : Ah! Voilà un bic noir. Il marche bien.. OK...
(Didascalie 7 : Dummie commence à écrire les horaires sur un coin de son journal!)
- Dummie : Mince ! Le stylo ne fonctionne déjà plus!! Ah! C'est vrai, j'avais oublié que quand on écrit sur une feuille tenue verticalement, les stylos ne fonctionnent plus... Tenons la feuille horizontalement, jadis, il y avait une table ici, on pouvait poser son papier pour recopier les renseignements, c'était plus pratique, on pouvait même s'asseoir dessus quand on était fatigué, mais ils l'ont enlevée, depuis au moins deux ans... Jadis, il y avait des petites tablettes sous les tableaux d'afffichage.... Mais, c'était le bon vieux temps...
(Didascalie 8 : Dummie frotte la pointe de son stylo en rond sur le journal pour le réamorcer. Puis Dummie écrit les horaires)
- Dummie : Zuuuut! J'ai oublié de noter les salles.
(Didascalie 9 : Dummie note la liste des salles en dessous de son horaire. La bibiothécaire pase son nez au coin du carrefour de couloirs, elle semble voir Dummie, mais ne lui dit pas bonjour...)
- Dummie : Elle m'en veut, la bibliothécaire? J'ai du écrire quelque chose sur elle dans mon blog.... Elle s'est peut-être fait réprimander, ou alors, elle n'est pas contente de me voir là. L'année dernière, elle voulait que j'abandonne mon concours de promotion...
(Didascalie 10 : Dummie note les n°s des salles sous les horaires dsséminés aux quatre coin de la page du journal. )
- Dummie : Mince, j'ai noté les numéros des salles seules, je ne sais plus à quel cours elles correspondent.
(Didascalie 11 : Dummie note de nouveau l'ensemble des cours et des salles. Avec les noms des professeurs. La bibliohécaire habillée de noir, montre encore le bout de son nez, au delà du coin du couloir ).
- Dummie (sonore!) ! Bon..... jour.....!!!!!
- La bibliothécaire (se retournant, sans vraiment faire attention, feintant un air d'indifférence) : Bon... jour!
- Dummie (comme pour elle-même) : Elle n'a pas l'air contente de me voir....
(Didascalie 12) : Dummie continue à écrire, range les papiers dans son sac, d'écolière, le met sur le dos, prend son sac à main et s'en va... par l'escalier. )
domino
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* Dummie désigne en allemand, quelqu'un de pas très fort dans une matière, de pas très cultivé dans un domaine, la série de l'ivres "Für Dummies" coorespondant à notre collection "Pour les Nuls".
Toute ressemblance de cette scène avec des évènements ayant réellement existé est totalement fortuite.
A propos, ce serait bien que la série 'Pour les Nuls" publie un livre "Le CAPES et l'agrégation d'allemand pour LES NULS".
14:52 Publié dans Le théâtre i-grimoirien... | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : théâtre, littérature, écriture, université
jeudi, 28 août 2008
La fin de l'été
La fin de l'été
C'est la fin de l'été
Nous avons frissonné
Plusieurs mois durant
Ce n'est plus comme avant
Il y a eu des nuages
Et aussi des orages
Le vent a tout cassé
Et on est tout chamboulés
Devant mon ordinateur
J'y ai passé des heures
J'y ai travaillé
Ecrit et gribouillé
J'ai trié les journaux
Lu tout ce qu'il fallait
Et devant mon fourneau
Un peu ai cuisiné
Pour jouer de la guitare
Il était toujours trop tard
Pour chanter
On n'est pas assez gai.
Mes blogs j'ai surveillé
J'ai cherché des amis
Beaucoup j'en ai trouvé
Mais pas ici.
J'ai perdu une amie
Qui me commentait
Comme il lui convenait
Pour son ennui
J'ai pleuré le départ
De ceux qui vous accompagne
Un temps dans la campagne
De ceux qui écrivent tard
Je suis trop ennuyeuse
J'écris pour être heureuse
J'écris pour moi
Dessous mon toit
Je chanterai mes paroles
Et je jouerai un rôle
Car elles seront démodées
Et surranées
Les blogs tout hérissés
De fils d'araignées
Qui vont dans tous les sens
Et de toutes parts lancent
Des axones qui traversent
Des pages qui nous bercent
Allant de par le monde
Tels une bête immonde
Resteront inhabités
Dans les fils sous-marins
Et les serveurs obsolètes
Contenant des quatrains
Parfois pas terminés
Qui sur nos vies jettent
Une lumière d'été
Qui manque à notre vie
Dont le bleu s'est terni
Quand l'âge nous envahit
Alors nos descendants
Riront de nos écrits
Eux qui pourront aller
Sur les autres planètes
Et y installer
Comme dans un grenier
De vastes musées
Emplis de nos sornettes
Et viendront en riant
Sur un tapis volant
Gôuter aux joies terrestres
Et salueront vers l'Est
Le soleil levant
A l'envie
Humant
L'air scintillant
Des matins
D'été
Sereins
Et frais.
domino
15:30 Publié dans Poésie de août 2008 à... | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : poésie, poème, littérature, écriture, poèmes, poésies
dimanche, 16 septembre 2007
Un mot clef étonnant
Plus de 5% de mes lecteurs des quinze derniers jours sont venus par un mot clef étonnant, un mot clef qui me rappelle des personnes que je n'ai pas vues depuis des lustres :
épinette -Vosges -Baly- Dutertre.
Alors là, je suis restée pantois (pantoise, dis Max, ça se met au féminin?), sidérée. 5% de mes 1500 lecteurs des 15 derniers jours ont cherché Baly (Jean-Loup pour les intimes) et Dutertre (Jean-François pour les intimes), alors là c'est une marée de souvenirs qui me remontent dans la tête, une espèce d'immense nostalgie qui vient du temps passé, et il y avait aussi Yvon Guilcher, le prof agrégé d'allemand, qui faisant 12 heures en classe préparatoire avait le temps de consacrer la moitié de sa vie à la musique.
Et qu'est-ce que je l'enviais, moi qui avait 18 heures qu'il consacre la moitié de sa vie à la musique!
Je jouais déjà de la guitare, et de l'épinette des Vosges. Nous étions les fidèles du stage de Gérardmer où je suis allée durant trois années à la fin des années 70 et au tout début des années 80.
Je ne sais pas comment ils sont maintenant, mais je les revois jeunes, Yvon le danseur avec sa belle voix chatoyante (ils avaient tous les trois des belles voix, Mélusine), Jean-François avec sa vielle et son épinette à tête sculptée et ses cheveux tout doux et ondulés qui lui encadraient le visage, Jean-Loup avec ses cheveux brun et raides qui lui allaient jusqu'aux épaules, son accordéon diatonique et ses contes. Et toutes les blagues qu'ils racontaient entre les chants et les danses pendant les concerts.
"Mélusine est le seul groupe au monde..... " silence, la salle halète...."qui est composé de Jean-François Dutertre, Jean-Loup Baly et Yvon Guilcher", pendant la longue phrase, la salle a retenu son haleine, la salle s'esclaffe.
Et mes autres professeurs d"épinette, Anne-Françoise Turine qui connaissait Julos Beaucarne, Anne Osnowicz du Clemencic Consort, et Michel Colleu, le normand de Jolie Brise....
Et tous les stagiaires qui venaient de toute la France, de Belgique et de Suisse. Toute la francophonie européenne réunie.
Il y a eu aussi le stage de danse avec Marc Peronne et son accordéon diatonique et Dominique Paris et sa vielle à roue.
Je me souviens qu'une année je m'occupais de quelque chose au niveau des repas, mais je ne sais plus quoi, peut-être était-ce le nombre de convives que je devais demander à chaque repas pour la fois suivante.
Le concert des stagiaires en rond où chacun jouait ce qu'il voulait, même si ce n'était pas de l'épinette et où j'ai présenté l'une de mes premières oeuvres guitaristique.
C'est l'époque où j'écrivais mes premières chansons, où du moins la musique j'en écrivais la musique, car des paroles attendaient depuis mon adolescence.
Il y a eu aussi le week-end de décembre à Zuydcoote et la semaine des vacances de Pâques à Zuydcoote, où l'on dansait des rondes chantées entre les cours d'épinette et où on se promenait sur la plage balayée par le vent d'hiver.
Je me revois avec mes longs cheveux châtains clairs dorés (qui sont devenus grisonnants depuis), et mes jupes indiennes mauves, mes foulards indiens mauves noués autour du cou, mes tee-shirts roses et mauves, et mes robes indiennes recouvertes de motifs dorés. Et j'étais encore toute mince.
Et on allait chez les luthiers des Vosges, chez Louis Georgel et chez Christophe Toussaint. Je me souviens aussi avoir vu jouer Laure Gravier, la dernière joueuse d"épinette des Vosges vraiment traditionnelle qui était alors encore vivante. Le premier soir où je suis arrivée à Gérardmer.
Et tpus les autres stagiaires...
C'était le bon temps, on était jeunes profs, on avait toute la vie devant nous, mais cependant on avait une espèce de nostalgie qui gorgeait notre poitrine lorsque s'élevait le son de la veille de Jean-François. Je me souviens de la première fois où j'ai entendu la vielle à roue, j'étais pétrifiée par les sentiments qui arrivaient en moi, comme si j'avais entendu ce son dans une autre vie, dans un lointain passé. J'imaginais de vastes campagnes, des montagnes, des forêts tout ce qui avait fait le passé de nos ancêtres.
Je pensais être dans ce passé, et la vie qui à l'âge de presque trente ans s'ouvrait devant moi, était pleine de promesses musicales, je croyais que je vivrai plein d'aventures, que je partirai par les chemins, mes instruments de musique sur le dos, espèce de femme orchestre. Mais je n'ai pas réalisé mes rêves. Je suis venue de la grande ville et les gens de la campagne ne m'ont pas trouvée belle.
Jamais, je n'ai imaginé le web, passer l'été devant mon ordinateur...
Non, ma vie était musique, j'étais toute musique, je n'étais que musique. Les langues elle-mêmes étaient des musiques.
J'étais épinette, j'étais vielle, j'étais guitare, j'étais flûte, j'étais ma voix, j'étais tout cela, chaque instrument dont je jouais était une prolongation de mes mains.
Je vivais intensément je crois, mais le folk a vraiment été notre musique.
Un jour, ils sont venus à Etréaupont, dans l'Aisne, faire danser les gens en plein air, dans les collinnes de Thiérache. Dans les vertes patûres et les collines, fin Juin, aux feux de la Saint-Jean, c'était beau!
Is étaient aussi venus un jour faire un concert dans mon collège d'alors, et quand tout à coup, ils m'ont dit "Bonjour Dominique!" au milieu du concert, toute la salle et mes collègues qui ne savaient pas que je les connaissais étaient sidérés, et quand ils sont venus me faire la bise à la fin du concert, alors là! Toutes mes collègues étaient pâles d'envie.
domino
PS: Je remercie ceux qui ont cherché ces deux noms Baly et Dutertre sur mon i-grimoire (mais que diantre cherchiez vous ici?) pour avoir été les instigateurs de ce texte.
23:15 Publié dans L'i-grimoire du Folk | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, folk, folk français, Baly, Dutertre, épinette, accordéon diatonique