jeudi, 31 décembre 2009
Exprès?
Doofie, TZR d'allemand, écrit dans son journal :
- C'est bizarre, mais alors que les années précédentes, je n'ai presque pas été embêtées pour les remplacements et que je pouvais aller à l'université suivre les cours d'agrégation presque comme je voulais (disons que même pendant les remplacements, j'arrivais au moins à suivre deux journées de cours), cette année, alors que j'ai été admise dans une filière sélective on me trouve des remplacements qui recouvrent exactement les jours où j'ai des séminaires, qui depuis la réforme des universités, sont devenus tellement nombreux que les profs en activité en serait pratiquement empêché de suivre des formations de bac + 5, par exemple des DEA. Or, dans un ou deux ans, un diplôme de Bac + 5 sera obligatoire pour se présenter à l'agrégation, apparemment même pour les profs certifiés.
Doofie fait le rapprochement avec ceci :
L'année où elle a terminé sa maîtrise (auparavant, elle avait au C2 (certificat de deuxième année de second cycle universitaire), brillamanet réussi dans sa jeunesse, à ne pas confondre avec le nouveau C2i un certificat d'informatique qui se passe au niveau licence - ou plus haut, si on ne l'a pas encore - est est dans les sections littéraires essentiellement axé sur la présentation des recherches, le travail collaboratif et les présentations de diapositives servant aux conférences universitaires) et que Doofie a réussi l'an dernier, à l'université, il s'appelle C2i premier niveau mettant à profit ses inter-suppléances pour ajouter quelques examens à sa formation, examens qui sont devenus obligatoires pour ceux qui passent le concours de professeur des écoles et le seront sans doute bientôt obligatoire pour ceux qui passent les concours d'enseignement comme l'agrégation.
- Donc, reprend Doofie dans son journal, quand j'était inscrite en maîtrise, dès que des collègues ont su que je préparais une maîtrise, j'ai eu un remplacement jusqu'à la fin de l'année ou presque, le remplacement s'arrâtant précisément le jour de la fin des cours de maîtrise, c'est à dire fin Mai.
Ici, c'est bizarre, mais je venais d'apprendre que j'allais entrer dans ma filière sélective de bac + 5, et alors que je n'avais pas eu de remplacement en septembre, boum, pour mettre fin à la joie de pouvoir assister à tous ces bons séminaires dans une matière de prédilection pour moi (quand quelqu'un étudie une matière qui correspond à une matière scolaire dans le secondaire, celle-ci est divisée en plusieurs matières à l'université... par exemple un étudiant de moldave étudiera la littérature moldave, la langue moldave (linguistique) la cvilisation moldave l'histoire des idées moldaves et fera de la traduction moldave-français (version) et français-moldave (thème) chacune de ces branches de sa matière, étant une matière à part entière au niveau universitaire.) donc, alors que je me réjouissais d'asssiter à tous mes séminaires et que j'avais réussi à combiner tous mes horaires universitaires sur quatre formations avec seulement un chevauchement d'heures dans la semaine, mais cours tous les jours du lundi au vendredi boum! j'apprends que j'ai un remplacement avec cours tous les jours du mardi au vendredi et le collège étant desservi que par deux autobus de retour le mercredi, le premier étant à 13 heures 30, impossibilité d'arriver avant 17 heures le mercredi....
- Le premier remplacement, prolongé deux fois, a duré précisément du premier séminaire transversal (le premier jour du remplacement était deux ou trois jours avant ce premier séminaire qui avait lieu tous les mardi durant le remplacement et était fini ensuite), au dernier jour de ce séminaire. Les deux dernières semaines il y avait deux séminaires transversaux un le mardi et un le mercredi.
- Si la collègue qui m'a amené deux ou trois fois le mercredi vers Grande Métropole m'avait prise ces deux derniers mercredis -la collègue rentrait chez elle le mercredi à midi, logeant sur place certaines nuits quans elle finissait plus tard - j'aurais pu assister à ces deux séminaires. S'il n'y avait pas eu de travaux sur la voie SNCF, j'aurais pu arriver avec une demi-heure de retard au séminaire.
- Premier de ces deux mercredis, j'attends la collègue.... elle n'apparait pas... je cours à la place du bourg d'où part le premier bus de retour vers 13 heures 30 et je réussis à l'avoir de justesse, grâce à la déviation qu'avait le bus qui était systématiquement toujours 10 minutes en retard sur son horaire! Et ceci depuis le retour des vacances de Novembre à cause de travaux sur sa route habituelle! Ensuite je prends le train qui part vers 14 heures.... Non, le train ne roule pas, il est remplacé par un bus, qui va jusqu'à la gare près de chez moi. Là, il faut attendre un autre bus qui remplace le train devant la gare, ces travaux ayant lieu dans la journées, les trains du matin et du soir n'étant pas affectés par ces travaux. Là, je reprends le train jusqu'à assez grande ville... universitaire aussi, mais ce n'est pas mon université, on ne fait pas ce niveau de matière là-bas.
Et Doofie, mon personnage de roman-théâtre, de continuer à écrire :
- Arrivée à cette gare là il faut prendre le premier train en partance pour Grande Métropole, donc attendre encore un quart d'heure dans le froid déjà vif à cette époque (début Décembre). Ensuite il y a encore un quart d'heure de métro entre cinq et dix minutes à pied juqu'à l'université où j'arrive vers 18 heures, juste pour la fin des cours, et je tombe nez à nez avec ma professeure dans l'escalier, accompagnée de l'autre étudiant de ma matière (sous-matière pour le secondaire). Juste assez pour glâner les renseignements sur le cours, ma professeur me disant "Avec la crêve que vous avez, ce n'étais pas la peine de faire tout ce chemin - ça se voyait que j'avais la crêve, à mon nez à mes yeux, à ma paleur, j'avais la crêve depuis plus d'un mois... Ce mercredi-là j'ai quand même vu la prof et je suis allée à un autre cours d'une autre formation ensuite. Cours que j'ai râté la semaine suivante, sans avoir pu prévenir le prof...
- Le mercredi suivant était le dernier jour de mes séminaires transversaux, les seuls dont les dates exactes sont affichés sur le tableau d'affichage des Masters. C'était aussi le dernier jour de mon remplacement. Depuis la fin de mon cours à 11 heures 30, je me susi dépêchée à tout préparer pour ma collègue qui revenait le lendemain : les cassettes, remplir les cours de la journée sur le cahire de texte, lui mettre quelques indications dans son casier, mettre les notes sur l'ordinateur, avec les coefficients spéciaux que j'ai trouvé, j'ai trouvé qui si pendant un cours je donnais une note sur 5 à un élève, celle-ci comptait pour 5/5 dans le calcul des notes et était calculé automatiquement dans la moyenne, j'espère que ma collègue n'aura pas mis des 5/20 au lieu des 5/5.... et ce faisant il était l'heure du car, le temps de chercher quelqu'un pour ouvrir la porte du collège, car je n'ai pour ces deux mois jamais eu de badge (un sésame ouvre toi qui permet d'ouvrir les portes du collège), il faut que je trouve quelqu'un pour ouvrir, il est tard, je vais râter le bus. Je cours le plus vite possblie, mon sac à dos allégé des six livres de classe que j'ai rendu à la vie scolaire! - et vlan, sur la place, il y a bien un car, mais ce n'est pas le bon, le mien est déjà passé!
Ne voulant pas retourner au collège et me faire réouvrir la porte, pour me mettre au chaud, j'atttends le suivant, sur les horaires c'est écrit 15 heures 20, j'attends donc presque deux heures tout en mangeant le pique-nique soigneusement préparé par Schnelly. 15 heures 20, 15 heures 40, 15 heures 50.... pas de car, ah! en voilà un, il va vers une autre gare...pour laquelle il n'y a je crois qu'un car par jour et encore, pas tous les jours... La chauffeure ne sait pas si l'autre bus va passer ou est passé. Je téléphone à Schnelly qui va arriver vers 16 h 30 à gare où je prends le train. Il relit les horaires et dit : Ce car là ne roule pas le mercredi.J'aurais dû prendre l'autre bus qui m'amenait sur la gare d'une autre ligne après 50 minutes de parcours, et j'aurai peut-être eu un train pour Grande Métropole, mais ce n'est pas sûr, mais j'aurai de toute façon eu un bus à partir de la corresponce à cause des travaux sur la voie.
Je me sens là au bout du monde, je dois donc retouner au collège et prendre le car qui s'arrête devant le collège le mercredi soir, alors qu'il n'y a que quelques sportifs à ramener chez eux. Et paradoxalement le mercredi à 17 heures, toutes les lignes parfois très locales et desservant seulement des villages et pas de gare, s'arrêtent devant le collège et tournent presque à vide, contrairement aux autres jours où elles tournent à plein. On m'a d'ailleurs interdit de prendre les bus qui sont exclusivement "Transports d'enfant" comme aux passagers de ligne régulière, alors qu'en tant que prof j'ai en principe le droit de les prendre, mais systématiquement les chauffeurs me refusent. Je ne peux donc prendre que les lignes régulières qui sont aussi pour les pasagers lamda.
Bon, j'arrive vers 18 heures à Gare de départ, plus la peine de songer à aller à Grande Métropole et à l'univesité. Le lendemain, départ pour l'université, j'arrive à assister à un séminaire non transversal et à d'autres cours; vendredi, je fais des devoirs de traduction sur table, un séminaire de matière était prévu, mais n'a pas lieu et est reporté au Vendredi suivant (celui où il a tant neigé et où j'ai fait beaucoup de parcours en taxi...pour joindre un collège à l'autre, mais je ne le savais pas à l'avance). Le lundi, je passe un oral d'examen partiel pour une aure formation que je suis pour mes jumelages, moi-même et l'expérimantation de l'apprentissage de deux langues inconnues ensembles, les langues que j'ai choisi ne sont ni latines, ni germaniques, pour ne pas ressembler à des langues que je connais déjà! Ouf! Je l'ai réussi! (Bien sûr, on va s'arranger pour que je ne puisse pas passer les autes partiels, c'est évident! et que je râte mon année...)
Voilà, le lendemain, je consulte mon i-prof par hasard comme cela un mardi matin, et boum... ! Vous savez la suie, je vous l'ai racontée hier... Le remplacement dans la neige, et les transports en commun... avec des cars qui s'élancent dans les montées pour ne pas patiner (quelle vie dangereuse!), et des taxis qui vous prennent après avoir fait un tête à queue et avoir été dans le fossé...
Si je n'avais pas eu cette semaine de remplacement, j'aurais été à une conférence-séminaire importante le jeudi et à un séminaire de ma deuxième matière de Bac +5 le Vendredi... je n'ai pas pu y aller.Je n'ai eu le temps que de passer le mercredi après-midi et d'assister à quelques cours, voyant quelques collègues, mon prof du mercredi soir m'avait prévenu qu'il n'était pas là.
J'avais peut-être clamé trop fort le jeudi précédent ou le vendredi que j'avais fini mon remplacement, et que j'allais enfin pouvoir assister à des séminaires la semaine suivante Où est le collègue ou l'étudiant atteint d'espionite aigüe. Et qui téléphne au rectorat pour me faire avoir immédiatement un autre remplacement pendant mes séminaires.
On peut imaginer ausi qu'on me donne par temps de neige, des remplacements sur deux établissements distants de 65 kilomètres par les transports en commun presque impossibles à faire pour me faire destituer ou me faire convoquer à la médecine du rectorat (vous savez ce que j'en pense..), pour me mettre en congé et m'obliger à prendre une retraite très incompète à 60 ans alors que j'aurais une retraite complète à 65 ans.
Brr... brr.. quelle vie dangereuse et épique...
Doofie lève son stylo, "tiens, je n'ai pas encore pris mon petit déjeuner" se dit-elle et il est presque midi.. Schnelly en vacances écoute la radio dans la cuisine (on n'a pas la télévision), j'entends qu'on parle de 'l'éblouissement d'un pays pauvre", de "Camus".... un prof à l'accent vieille France et qui parle comme on parlait à la radio dans les années 50/60, répond à une interview.
domino
11:51 Publié dans Dummie et Cie à l'université | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : université, études, doofie, remplacements, tzr, suppléances
Des nouvelles de Doofie (2)
Vous vous inquiétez peut-être de ne pas avoir de nouvelles de Doofie, mon héroïne de théâtre. Et bien voilà :
Avec les vacances et quelques jours d'affilée passés au chaud Doofie commence à retrouver sa voix d'autant plus que même la température extérieure, bien que le taux d'humidité est encore très élevé a augmenté.
Bon, il reste bien un petit râclement de temps en temps sur ses notes aigues, ou médium qui rappelle cette terrible extinction de voix suivie d'une enrouement qui a duré un mois et demi, des vacances de Novembre aux vacances de Noël, dû à un coup de froid contracté pendant les vacances et guéri grâce à la chaleur intérieure des vacances suivantes. Bon, on peut dire que Doofie aura souffert du froid cet automne.
Le 1er remplacement de Doofie qui est à 30 km de chez elle par la route et plus par les transports en commun (1h de car de la gare la plus proche du collège jusqu'au collège) a duré 2 mois d'aboird 10 jours, ralongés de 20 jours et ralongés d'un mois. Sa collège est revenue le 10 décembres et Doofie a terminé son remplacemen le 9 décembre.
Le 15 décembre au matin, consultant internet avant de partir à l'université, Doofie regarde malencontreusement son "dossier électronique" qui a un nom dans l'enseignement, et s'aperçoit qu'elle devrait avoir commencé un remplacement depus la veille elle n'avait même pas été prévenue du remplacement. Elle découvre en effet le nom de deux collèges dans lesquels, elle n'a jamais encore mis les pieds. Se demade : Mais qu'est-ce que c'est? Et voit qu'elle a un remplacement d'une semaine sur les deux collèges distants l'un de l'autre de 45 km en voiture et 65 km par les transports en commun. Et situés dans deux zones de remplacement différentes. D'après les renseignement qu'elle a eu ensuite dans les établsissements concernés, Doofie a su que les collèges n'avaient reçu ses coordonnées que la veille au soir et n'étaient même pas au courant la veille qu'elle aurait dû être là. De même sur l'espace électronique de Doofie, le remplacement avait dû arriver la veille au soir.nt
Voilà Doofie qui ayant déjà prévenu ses profs d'université de son retour, envoie des mails pour démentir ce qu'elle vient de leur annoncer, et téléphone aux établissements qui sont ma foi contents d'avoir une remplaçante, l'un des établissements lui expliquant qu'elle est la remplaçante du remplaçant, que la prof qui est sur le poste doit revenir en principe au milieu de la première semaine de janvier, que le collège a pris un congé jusqu'au Vendredi des vacances inclus, etc...
Voilà Doofie partie pour son premier établissement, dans sa zone, en train (32km avec le trajet de sa maison), plus 8 km d'autocar (un trajet plus court que pour son premier remplacement, mais avec deux ou trois cars par jour pour ce parcours. Donc au Sud-Est de chez elle. Là elle trouve elle-même les manuels et le matériel, le cahier de texte d'allemand, après que le principal adjoint lui ait montré la salle des profs et ses salles. Ambiance sympathique en salle des profs. Doofie n'a jamais utilisé le manuel de LV2, qui s'avère être différent de celui de l'autre établissement qui est un manuel qu'elle n'a jamais utilisé non plus, sur deux niveaux. Elle a dans ce premier établissement, des 4ème LV2 et des 3ème LV1 et de l'autre côté des 4ème et 3ème LV2. 3 nouveaux manuels donc sur les quatre, prendre connaissance de ce qu'ils ont déjà fait en une soirée pour le premier établissement mais il manque un manuel à Doofie.
Arrivé dans le deuxième établissement le lendemain, on envoie Doofie tout de suite en classe, elle doit improviser son cours de 4ème LV2, et à moitié son cours de 3ème.
Il faut dire que Doofie s'était dit que si elle devait faire cours tout de suite, elle aurait 1 heure pour consulter le cahier de textes et préparer les cours... pas moyen... elle commence par se perdre dans le bourg à la décente du bus, ayant tourné à pied une rue trop tôt et s'étant retrouvée dans la campagne. Il a bien fallu près d'une demi-heure pour trouver le collège. Ensuite en une demi-heure la principale adjointe (le principal n'est pas là) lui fait les honneurs de l'établissement, prise de connaissance de l'établissement, visite rapide, elle lui explique même les listes d'élèves puis, après un passge par la salle des profs, Doofie arrive les bras plein de livres et de cassettes devant sa salle et on lui présente sa première élève qui vient d'arriver.
Tout s'est bien passé des deux côtés au niveau des élèves de ce côté là Doofie était contente, elle était moins contente des conditions météos et des transports car le temps s'était mis de la partie. C'était surtout entre le premier établssement dont j'ai parlé et la gare que la situation était la plus délicate, dans la mesure où le Vedredi,Doofie devait faite les deux établissements le même jour, et où déjà en temps normal, il n'y avait pas de car entre le départ de Doofie du premier collège (11 heures 10) et le départ du train de la gare (12h). Donc, Doofie a dû faire appel à un taxi. Mais par neige, s'était encore pire! Aucun autocar ne circulait avant 9 heures du matin, si bien que Doofie a dû déjà prendre le taxi de la gare d'arrivée au collège où elle avait cours à 8 heures 10 du matin.
Voici les parcours :
En temps normal :
Par rapport à son domicile :
Premier collège au Sud Est (32 km par la route d'après Google Maps), mais des routes que Doofie ne prend pas, en principe,,c 'est plus long..) et 44 km par train et car.
Deuxième collège au Nord-Ouest :
22 km par la route au travers d'une forêt d'après Google Maps, ila forêt est impossible à traverser en voiture par temps de neige, il faudrait peut être deux heures en roulant au pas, mais 32 km par les transports en commun, 4 km de bus 18 km de train et 10 km de car.
Le vendredi, entre midi, il faut aller d'un établissement à l'autre. Dans l'emploi du temps il y a cours tous les jours sauf le samedi en commençant le lundi après-midi et en finissant le vendredi soir. Lundi Mercredi et Vendredi dans le deuxième établissement, Mardi Jeudi et Vendredi dans le premier.
Pour aller d'un établissement à l'autre ce qui donnerait 44 km en voiture, il faut faire 65 km de transport en commun avec trois changements.
1) Quitter le premier établissement en taxi (pas de car à cette heure là!) et arriver à l'heure à la gare (Doofie a vraiment paniqué en attendant dans la neige en face du collège le taxi était en retard, en fait la cause en était un enterrement dans le village situé entre les deux villes, dont l'ampleur bloquait la route!). Doofie est arrivée in-extrémis à son train avait sorti le billet à l'avance pour le composter, et s'apercevant qu'elle s'est trompé de billet à la seconde où elle allait mettre le billet dans le composteur, cherche fébrilement dans son sac après le bon billet, le composte et hop! saute dansl le train qui vient d'arriver! (Il faut vous dire que le matin même, Doofie qui était pressée de partir à cause de la neige, avait oublié montre et de mettre un pull sous sa veste : toute la journée elle a gelé dans les arrêts de bus et sur les quais consultant de temps en temps la montre que Schnelly lui avait généreusement prêté en chemin, car elle était trop grande pour son poignet.
2) A la gare Doofie prend donc le train, puis change de train dans une gare intérmédiaire à 4 km de chez elle, mais sans aller chez elle puis reprend un autre train sur 18 km, puis attend dans le froid dans un abribus un autocar qui l'emmène à travers neiges et frimas à son deuixème collège qu'elle trouve cette fois facilement fait ses deux cours, va visiter le CDI puis dit au revoir à la direction qui ne sait pas si elle devra continuer le remplacement en janvier ou non, et rentre chez elle, un peu nostalgique de ces élèves qui la changent de son premier remplacement, là où elle était resté deux mois, mais où elle avait bien apprécié ses sixièmes (et ses cinquièmes sur la fin).
3) Dans l'abribus où elle a fait deux jours avant connaissance d'une dame qui allait à un goûter de NoËl pour les retraités et qui est à peine plus âgée qu'elle, et d'autres membres de la population, constatant que dans cette partie de la région, qui commence de l'autre côté de la forêt et va jusqu'à la mer on peut discuter de tout dans les abribus, même des affaires municipales, elle fait cnnnaissance avec un cuisinier de son collège. Ici, c'est l'esprit de sa jeunesse, le temps où tous parlaient à tous (Il y a quand même quelques villes plus importantes où il y a des exceptions au délà de Grande Forêt, là où elle habite).
4) Arrivée à la gare, elle descend, prend un train dans le quel se trouve Schnelly qui revient d'un de ses collèges (situé à côté d'une gare, celui-ci, Schnelly a ses deux collèges-lycées pas loin d'une gare. Elle prend le train de Schnelly grâce aux 40 minutes de retard que le train a pris depuis grande métropole. A l'arrivé ils retournent se geler sur un arrêt des bus intercommunaux et arrivent à la maison, ouf!
Quelle équipée! Quelle épopée!
Sans compter le jeudi soir, où le car qui la ramenait de l'autre collège à la gare avait 20 minutes de retard, pour que les passagers ne gèlent pas sur pied, on les a pris sur l'aller, ce qui a valu un ballade supplémentaire par monts, par vaux et par neige, mais on avait dit aux chauffeurs de car qu'il fallait ramener tous les élèves amenés le matin dans les établissements scolaires chez eux. Alors le bus courageusement conduit par une dame (elles sont de plus en plus nombreuses à conduire taxis cars,et bus), s'élance dans les montées pour ne pas patiner, héroïque! '
A la gare d'arrivée, comme il n'y avait plus de bus à cette heure là re-taxi. La dame nous raconte qu'elle a déjà fait un tête à queue dans la journée, qu'elle est tombée aussi dans le fossé et en est ressorti elle-même avec la voiture (dans laquelle on se trouvait!) avec la voiture! Bon je tremble un peu à l'idée de ce qui pourrait arriver, surtout que notre quartier n'est jamais dégagé.
Et bien que d'aventures pour un petit remplacement d'une semaine il est sûr qu'une semaine à l'université m'aurait réservé moins de péripéties, même si c'est plus loin, et que les trains (directs) auraient eu des retards à cause de la neige.
Et bien voilà une Doofie qui sera peut-être guérie de ce qu'elle trainait depuis presque deux mois... partie vers de nouvelles aventures à la rentrée!
domino
01:01 Publié dans Enseignement (1) - Vie et anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tzr, remplacements, suppléances, postes partagés
dimanche, 06 décembre 2009
Des nouvelles de Doofie....
Que devient Doofie, le personnage principale de mon roman-théâtre?
Doofie en est à la fin de son deuxième mois de remplacement. Elle a vu son remplacement déjà prolongé deux fois.... Elle a commencé le 9 octobre, jusqu'au 18 octobre. Puis on a prolongé du 19 octobre au 10 Novembre. Le 10 novembre, elle a reçu sa prolongation pour à partir du 11 (férié) jusqu'au 9 décembre inclus.... Pour la suite, elle ne sait pas.... si la collègue va revenir ou pas, on verra.
Bon, depuis qu'elle fait ce remplacement en collège, Doofie a déjà fait une chute en bas de l'escalier, spectaculaire, mais sans gravité (elle a quand même un petit bleu sur le côté d'un genou).
Puis, déjà depuis les vacances de Toussaint, elle a attrapé une laryngite (je crois même que c'est en surveillant le cross du collège qu'elle a eu froid déjà en octobre et a attrapé la rhino-pharyngite, plus la laryngite. La voix est presque revenue. Doofie l'a enregistrée en chantant sur Audacity pour voir, on n'entend plus beaucoup l'enrouement de l'extérieur, mais elle sent encore très fort l'enrouement de l'intérieur (un chat dans la gorge), ce qui l'empêche de faire ses acrobaties vocales habituelles. De temps en temps on entend aussi de l'extérieur que ça râcle, mas le timbre est revenu.
Non, Doofie n'est pas une soprano colorature, mais un alto mezzo qui a beaucoup de graves et beaucoup d'aigü, les trois octaves centrales du piano environ. Décalées d'un ton vers le bas, soit un la2-sib5.
Mais quand il lui manque ne serait-ce qu'un morceau de sa voix, Doofie est triste.
Et parler tout le temps en classe, ça n'arrange rien, mais Doofie n'a pas le droit de manquer parce qu'elle est déjà la remplaçante de la remplaçante. On a tellement crié au téléphone pour qu'elle vienne faire ce remplacement, que Doofie pense qu'ils n'avaient personne d'autre, ou personne qui veut aller s'enferrer dans un coin au bout du monde, au bout de la France tout au moins, car plus loin la route part à l'étranger.
Le car de ligne (le seul qui existe le matin et que Doofie peut prendre après s'être levée à 5 heures du matin et avoir quitté la maison à 6 heures pour attraper le train qui dessert cette gare, le premier, car si le deuxième train arrive en retard la correspondance avec le car serait râtée), le car de ligne qui sert aussi aux scolaires avait une déviation, si bien que le trajet a duré une heure au lieu de 40 minutes, à partir de la gare la plus proche du collège, jusqu'où il faut déjà aller. Alors les deux jours où Doofie a des cours en 1ère heure du matin, elle n'a même pas le temps d'aller déposer ses affaires dans la classe et elle monte avec son gros sac les deux étages avec les élèves et arrive tout essouflée en haut.
Alors elle pense à quand elle était jeune prof. Un "vieux" collègue venait parfois lui rendre visite dans son appartement pour discuter de choses et d'autres (il parlait surtout de politique). Il y avait trois étages. Ce collègue n'avait pas 55 ans puisque c'était un ancien instituteur, il était plus jeune que Doofie maintenant, je crois qu'il n'avait que 48 ans, dix ans de moins que Doofie maintenant, mais il disait : "Qu'est-ce que tu habites haut, je suis tout essouflé" et Doofie s'étonnait. Car il y a 30 ans, elle montait les étages sans y penser.
C'était encore l'époque où les femmes pouvaient avoir des bons camarades, sans qu'on y pense à mal.
Doofie lui donnait de l'alcool, mais elle n'en buvait pas elle-même. Elle n'en a jamais bu, elle est anti-alcoolique et le proclamait déjà haut et fort, elle ne fumait pas, mais avait des cendriers pour les invités, mais maintenant,qu'elle a un jardin, elle n'a plus de cendriers et si quelqu'un s'avisait de fumer chez elle, elle l'enverrait dans le jardin ou sur le perron! Pour qu'il ou elle n'empeste pas son air et celui de son mari. Avec l'âge, elle est devenue plus intolérante vis à vis des fumeurs et de ceux qui boivent des boissons alcoolisées, elle ne leur en offre même plus.
Mais Doofie boit du café pour ne pas dormir et s'endormir n'importe où....
Quand Doofie entend des élèves lui dire qu'elle tousse parce qu'elle fumerait, elle est profondément vexée, car Doofie n'a jamais fumé, Doofie tousse depuis qu'elle a attrapé froid en surveillant le cross du collège à l'arrivée, dans la cour, avant Doofie ne toussait pas, sauf quelquefois en hiver, comme il y a quatre ou cinq ans, quand elle avait attrapé froid à la crêche vivante, dans le château de Monschau. Elle avait attrapé ce soir-là une pneumonie, Doofie victime de son devoir de germaniste.
domino
18:45 Publié dans enseignement (3) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tzr, remplacement, laryngite, enrouement
dimanche, 25 octobre 2009
Premier jour de vacances
Du journal de Doofie :
(Rappel : Doofie est un personnage de théâtre et toute ressemblance avec la réalité... est totalement fortuite).
Chère Fanny,
Aujourd'hui, premier jour de vacances, j'ai *farnienté un petit peu, j'ai enfin inauguré l'Ukulélé que Schnelly m'avait offert pour mon Noël de l'année dernière, et au bout d'une heure, je joue déjà bien. Mes mélodies sont un peu hésitantes, parce que ce n'est pas le même accord que la guitare, mais les accords sur 4 cordes seulement, rentrent comme dans du beurre.
Mon pouce droit est cependant dans un sparadrap, j'ai recoupé l'ongle très court un peu en arrière de la ligne habituelle, car à cause d'une espèce d'infection atrapée en jardinant cet été, il s'est décollé à l'avant. Vous savez que l'ongle du pouce droit est hyper précieux pour les guitaristes classiques. Entre temps, je m'étais blessée au pouce gauche la semaine dernière, un ongle qui a cassé trop court, mais l'ongle a repoussé normalement. Quand au pouce droit, il ne fait plus mal, toute la partie infectée (qui n'est plus enflammée et ne fait plus mal) est devenue blanche, alors j'ai coupé tout le blanc sans avoir mal, et j'ai enlevé un tas de peaux mortes entre l'ongle et la peau. Il paraît que c'est du psoriasis. J'espère que l'ongle va repousser normalement, maintenant que j'ai réussi à tout désinfecter.
Bon, ceci dit, j'ai fait mes premières gammes et mes premiers accord d'ukulélé et ma troisième ou quatrième leçon d'harmonica (en auto-didacte, bien sûr!) et je joue Frère Jacques sur 4 octaves différentes.
Bon, ceci dit c'était le premier jour des vacances, parce qu'hier j'ai fait cours à mes grands de 60 ans de moyenne d'âge. Pendant 6 heures en quatre groupes. C'est du bénévolat pour les jumelages et la bonne entente franco-allemande. Ils font des progrès.
Sinon, j'ai 19 heures au collège. Voilà 15 jours que le remplacement est commencé. Je vais en train (4 km jusqu'à la gare), 15 km de train, et en bus (21 km de bus par temps normal, une trentaine grâce à une déviation routière, le bus roule à fond la caisse sur les chemins de traverse pour respecter les horaires malgré la déviation, et arrive plus à 8 h 30 qu'àux 8 h 20 prévues. C'est plein de virages sur des petites routes entre les villages, pendant 10 kilomètres il n'y a que 2 autres profs du collège qui descendent à la même gare que moi (donc, je ne suis pas la seule à faire ce trajet), et parfois quelques passagers, au bout de 10 km commencent le ramassage. Un petit élève transi de froid monte, puis à l'arrêt suivant, il y en a une vingtaine, puis encore une dizaine au village suivant, et le bus est presque plein au bout de quelques arrêts.
En ce moment à l'aller on a le droit au lever du soleil, parfois aussi aux gelées blanches. Quand le ciel est bleu, c'est joli. Le paysage est vallonné, vert clair, sorti de haies et de rangées d'arbre vert foncé, quelques croupes boisées ferment l'horizon, du bus on voit très loin, parce qu'on est asses haut. Vers le Sud-Est on voit parfois une ligne bleutée de montagnes lointaines, mais je ne sais pas si on peut voir à 300 km!
En revenant, on va direct vers l'Ouest, la lune est à ses premiers quartiers (la p.... p..... du blog de domino, celle que j'ai saluée au retour de vacances sur l'aéroport de Charleroi, instant sublime que la rencontre de la p.... p.... en chair et en os, en dit autant!), On voit que l'on descend progressivement d'une sorte de pénéplaine élevée, car l'Ouest semble renversé vers le bas, tout rouge par beau temps et au loin des nuages bleus forment des montagnes aux pics acérés. Parfois on se demande si ce ne sont pas des vraies montagnes, mais dans cette direction (l'Amérique, la prochaine haute montagne est de l'autre côté de l'océan, et c'est le Canada, à moins que ce ne soient les Pyrénnées à 1000 km? Les anciens disaient que des Alpes on voyait l'Amérique.) Ce qui est drôle, c'est que de jour en jour, les pics montagneux impossibles, sont au même endroit et ont toujours la même forme.
Bon, on va direct vers l'Ouest, au retour, quand j'ai râté le premier bus et que une fois sur deux je m'endors...
Ceci dit, les élèves font des progrès, ils me paraissent maintenant savoir plus de chose qu'il y a 15 jours. Leuir prononciation et leur accentuation s'est nettement améliorée, et ils commencent à savoir plus de choses et à parler. Dans certaines classes, j'ai même commencé le manuel. Délaissé par celle qui a fait cours au début de l'année. Il y a vraisemblablement des redoublants en troisième LV2. Les troisièmes LV1 sont repassé un peu au dessus des LV2, ce qui est normal. Les 6ème sont égals à eux-mêmes mais certaines se croient encore à apprendre les comptines de primaire, qu'elles me ressassent sans cesse. Et me rabattent les oreilles de 'Ah oui,Madame, à l'école primaire on avait déjà vu ce mot là dans.... et vlan vlà la comptine récitée..." Ou me montrent la feuille des mots transparents qu'ils ont eu au début d'année, et me disant "Madame, on va réviser cette feuille-là?" Ah non, il faut avancer quand même, on ne va pas toujours faire la même chose." LEs 4 LV2 apprennent moins vite que les 6ème. Les 4 LV1 sont très faibles, mais avancent à petits pas. Les 5ème sont devenus bons d'un seul coup. Je crois que finalement, ces élèves sont intelligents et qu'on peut en faire quelque chose. Théoriquement, je suis encore là jusqu'au 10 novembre, ou peut-être plus tard, car on a renouvellé ma première semaine, en ajoutant trois semaines, puisque j'avais eu au départ un remplacement juqu'au 19 octobre. Des élèves m'ont dit que leur prof (celle dont j'ai hérité du casier et pas celle qui figure à la suite de "en remplacement de..." sur mes papiers) reviendraient à la rentrée, le 5... alors il faudrait savoir, mais ce n'est qu'un bruit et la principale ne m'a rien dit, donc je suppose que mon remplacement continue au moins jusqu'au 10. Comme je remplace la remplaçante de la prof... La remplaçante 1 a un congé jusqu'au 10 novembre. Il faudrait que les deux malades s'accordent sur la même date pour la fin de leurs congés respectifs, pour que je puisse faire mon remplacement jusqu'au bout. Sinin, on risque de se retrouver à deux dans la classe. Finalement, ce ne serait peut-être pas plus mal. A moins que les divergences pédagogiques soient trop grandes.
Imaginez un peu que j'arrive avec des cours super-préparés le 5 novembre, et qu'on me dise : "Ah non, votre collègue est revenue, vous pouvez rentrer chez vous!" Ce serait une drôle de farce d'avoir préparé les cours et de se retrouver bec dans l'huile.
Bon, enfin, bref.... ainsi va la vie....
Merci de me lire, Fanny. Gros bisous.
Doofie
(pour Doofie, personnage de roman-théâtre, Domino)...
20:52 Publié dans quotidien i-grimoirien | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : doofie, vacances, remplacement, tzr, enseignement, école, allemand
samedi, 10 octobre 2009
Mon premier jour (2)
(Suite du journal de Doofie, personnage de roman-théâtre, toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite).
Chère Fanny,
Bon, hier, je me suis réveillée à 6 heures 30, mais il était déjà trop tard pour prendre le train de 6 heures 46, le temps de m'habiller, de me laver, de prendre le bus juqu'à la gare, s'il y avait un bus à cette heure là (il faudra que je me renseigne pour mardi matin, mais je pense que je vais devoir me lever à 5 heures du matin).
Alors, j'ai appelé le collège vers 7 heures du matin, on voulait que je vienne tout de suite, non le prochain car de Gare d'Arrivée jusqu'au collège est à midi. Je ne peux pas venir avant cet après-midi.
"Bon, alors, venez cet après-midi a dit la Principale".
Deuxième coup de téléphone... "Il dure combien de temps le remplacement?"
- "Un mois, mais ça risque de durer plus longtemps, car votre collègue est TRES malade!"
(Je sais depuis, qu'elle est malade des nerfs, c'est un secret de polichinelle dans le collège, un secret que tout le monde chshotte, elle n'a qu'à faire comme moi, s'endormier dès qu'elle est assise sur une chaise ou dans un fauteuil, de train, par exemple! ça détend! Dans le train, les contrôleurs doivent souvent me réveiller pour voir mon billet!)
Bon, après avoir pris le train vers 10 heures 40, mais il fallait d'abord que j'arrive jusque là, donc, j'ai dû partir une heure avant, après avoir pris le train vers Ville de Lycée où j'ai travaillé dix ans, j'ai pris le car un peu après midi. Jolie campagne, bocage et encore beaucoup de fleurs pour la saison. Agréable parcours. De quarante minutes. La ville, que je connaissais déjà pour l'avoir visitée en tant que touriste, a de la gu..... . Clocher spécial, hötel de ville historique, jolie place ancienne, maisons en forme de châteaux, mélange de pierre et de brique, kiosque à musique, ... Je découvre pour aller au collège à pied depuis la place ses petites rues étroites. Et quand j'arrive au collège, surprise... Moi, qui croyais que c'était un collège moderne.... Un veiux bâtiment, entrée du bâtiment administratif en haut des marches... Un collège rural à la ville... Bref, un collège public qui ressemble à un collège privé.
Après être entrée je découvre la cour carrée, fermée côté rue et côtés latéraux par de vielles bâtisses, dans le fond un bâtiment plus moderne au préau formant des arabesques, contient le bureau du CPE, de la principale adjonte (c'est écrit très grand, pas moyen de se tromper) et de la Vie Scolaire, et sur le côté en dehors de la cours carré, la cantine, l'infirmerie, etc... Les élèves jouent dans la cour carré, et je les vois comme à la télévision par la fenêtre qui est en face du fauteuil où l'on m'invite à m'asseoir. J'attends bien une demi-heure, trois quart d'heures, la fin de la récréation de midi, avant d'avoir mon entrevue avec la principale. C'est très net que ici, quand on rend visite à l'adminnistration, on doit souvent attendre.
J'observe les élèves, plus de petits que de grands, un taux de surpoids assez considérables, 75% des garçons en surpoids et 25% des filles. Ils portent des couleurs à la mode, des tons fondus, mauve, vieux rose, vert mousse, seuls cinq élèves ont du rouge et une de l'orange, ceci pour les hauts, car la plupart sont en jeans. Quelques filles un peu plus coquettes portent des mini-jupes sur des leggings. Certaines ont des tuniques à la mode. Une maman arrive derrière moi, elle vient cherche sa fille courbée en deux : lumbago à 12 ans. "Le sac est trop lourd", me dit la maman, en soulevant le sac à dos de sa fille, qui n'aura rien à envier au mien quand on l'aura rempli de six manuels. Cela m'évitera de les chercher dans le fouillis familial. Quelques élèves passent : des rhumes.... sont dans l'ambiance. La secrétaire est enrouée. En rentrant le soir et ce matin, je prends vite mes plantes et mon homéopathie pour chasser les liquides qui commencent à encombrer mon nez. Les élèves, ont pour la plupart des têtes blondes ou châtains, peu de têtes brunes ou noires de cheveux. Rien qu'un ensemble blond, la ville a été fondée par une princesse thuringienne ou alamane, ou franque, ce sont des francs ici, pas de celtes gaulois et pas du tout de romains. En tant que princesse de sang royal mérovingien, carolingien et capétien et peut-être par des branches maternelles, Habsbourg, je suis chez moi. Princesse sans bien, en tout cas.
La prnicipale est sèche : "Comment se fait-il que vous n'ayez pas entendu les messages de mardi?"
- "J'étais à l'université!"
"Tout ce que je vous demande, me dit la principale, qui m'a annoncé des effectifs assez faibles, c'est de remotiver les élèves pour l'allemand et de ne pas avoir de problèmes de disicpline".
Pourtant en consultant les cahiers de texte, je verrai que ma collègue a fait des efforts pour parler de l'utilité de l'allemand et de ses "particularités". Elle n'est peut-être pas entrée assez vite dans le vif du sujet! Les faire parler allemand.
La principale ajoute "Oui, l'allemand est une matière difficile... C'est difficile d'apprendre l'allemand et de l'enseigner..." Au moins, elle est réaliste.
Mais je lui réponds, que ça dépend, en fait, ça dépend de l'aptitude intellectuelle des élèves, certains apprennent plus vite que d'autres. Que normalement, ils doivent pouvoir apprendre quand même.
Plus tard les profs me diront qu'en fait, c'est surtout l'allemand qui pose des problèmes de discipline, que en fait, les autres matière, ça va à peu près. Une prof d'anglais a l'air de drie que ça ne va pas très vite quand même.
Je suis assez étonnée, car jadis, quand j'étais dans lycée où j'ai travaillé dix ans qui recrutait dans ce collège, les élèves d'allemand de ce collège étaient les meilleurs parmi les secondes. Donc, à mon avis, ils doivent avoir les aptitudes intellectuelles. Des anciens de ce collège, ont même fait des études d'allemand. Leur prof est maintenant directrice d'une UFR d'allemand, c'est un bon tremplin! Ce collège avait il y a dix, quinze ans, une bonne réputation. Et mes élèves me disaient : "Vous connaissez Mme Germaniste? C'est une bonne prof, vous savez!" Maintenant, je la connais mieux, c'est ma prof aussi.
Bon, bref, remotiver les élèves pour l'allemand, comment? Est-ce que cette principale à l'air austère apprécierait si on faisait des jeux ou des chants? Hmm??? Elle ne m'a pas parlé de jumelage non plus, ni d'échange scolaire. J'ai oublié de lui poser la question.
Par contre, Mme la Principale n'aime pas les stages PAF. "Vous n'irez à vos stages, que s'ils ne gênent pas le service! Ce qui compte avant tout pour moi, c'est de faire cours."
"Mais je reçois des ordres de mission pour cela..."
"Cela m'est égal, je ne vous donnerai pas l'autorisation d'absence pour les stages PAF!"
D'ici les stages PAF, on verra, la collègue sera peut-être rentrée d'ici là. Généralement, ils commencent en janvier.
C'est embêtant en cas d'inspection, car l'inspecteur nous juge aussi sur le fait que nous participons à des stages PAF. Cela nous donne, en principe, un plus en inspection, et il faudrait aussi que je m'initie aux nouvelles certifications.
Ensuite, on me fait faire le tour du propriétaire, une gentille surveillante ou aide-éducatrice s'en charge. Personne ne se moque de mon embonpoint, d'aillleurs de ce côté là, le collège est pourvu de nombreux personnels féminins qui ne doivent pas envier mon nombre de kilos, car elles en ont plus que moi...
Bon on me fait tout visiter, ma future classe aux nombreux posters fait de main d'élèves et qui me donnent à penser qu'ils ont quand même un certain niveau, ou alors ce sont de vieux posters. Le matériel est complet, magnétophone, magnétoscope, DVD, télé. Il ne manque qu'un ordinateur et une imprimante. Souvent, côté matériel, on est mieux loti dans les collèges que dans les lycées.
Puis, la salle des profs, les salles pupitres, la surveillante m'indique même l'emplacement des toilettes des profs, à chaque étage, je visite le CDI et je parle un moment avec le documentaliste (un vrai, pour une fois, qui aime son métier!), puis on passe dans la cantine, le bureau de la vie scolaire, où j'examine les cahiers de textes je pose un tas de question : gestion des absences, etc...
Je sais que la collègue était là l'année dernière, alors je me demande pourquoi, elle est en congé maintenant, elle qui a tenu des années dans un lycée à 75% d'étranger..; c'est vrai que dans le même type de lycée, j'ai eu pendant deux ans, "donne toute satisfaction" sur ma note administrative. Elle a fait les quinze premiers jours, donc, s'il s'agit d'un problème d'élève, il vient des sixième (mais vu leur nombre, ça m'étonenrait) ou des quatrième LV2. A moins que comme moi, elle ait eu l'année dernière une inspection du genre de celle qu'a eu Bêtie (voir note précédente dans mon journal).
Bon, je continue, après ce tour du propriétaire et quelques papiers à remplir... je retourne prendre le bus à la place.. qui me ramène au collège, les élèves montent, on les dépose peu à peu dans les villages, je suis la dernière à rester dans le bus, car les élèves ne vont pas juqu'à Moyenne Ville qui a son collège aussi. Des filles se font attraper par le chauffeur, elles ont laissé des bâtons de sucettes dans le fond du bus. Bonjour l'obésité!
Je rentre après avoir pris le train jusqu'à Grand Ancien Carrefour Ferroviaire et le bus vers la maison, vers 19 heures 30, soit 2 heurs et demi de route!
Bien à toi, Fanny.
Doofie
(Pour Doofie, personnage de théâtre, domino...)
12:08 Publié dans enseignement (3) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tzr, remplacement, enseignement, suppléance
Ma première journée (1)
Du journal de Doofie :
(fiction, roman-théâtre, toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite...)
1) Concernant mon amie Bêtie (voir quelques jours avant) :
Bêty avait déjà été plusieurs fois dans sa carrière longue de 30 ans, en congé de longue maladie ou en congé de longue durée pour dépression. Jamais à cause des élèves :
- la première fois, elle était jeune prof, elle avait environ 30 ans, les deux premières années s'étaient bien passées, elle multipliait les activités pour l'allemand, jumelage, chorale en allemand, clubs... Une collègue dix ans plus âgée, mère de 3 jeunes enfants, avait pris ombrage du fait que sa jeune collègue, jeune mariée, tout frais émoulue de l'université, ait le temps de faire autant d'activités, elle a profité d'un changement de principal pour aller raconter des histoires fausses sur elle au nouveau principal, que son jumelage était un b....l (ce qui était faux!), etc... La collègue faisait sentir régulièrement sa désapprobation et son animosité à Bêtie et Bêtie qui par ailleurs venait de perdre son père, à 30 ans tout juste, en a fait une dépression. On a mis la dépression sur le compte de la mort de son père, alors que la dépression était dûe surtout à l'animosité de la collègue qui avait aux environs de 40 ans.
- la deuxième fois, elle était dans un colège zone violence, au début, elle ne s'en sortait pas trop mal, mis à part qu'elle avait été convoquée au bureau du principal parce qu'un élève de la classe faisait du bruit en se retournant souvent. Tout de suite elle a été considérée comme une prof "n'ayant pas d'autorité", et on a convoqué une inspection qui s'est bien déroulée, et on l'a convoqué au médecin assermenté, car depuis cette entrevue chez le principal, Bêtie s'était sentie en infériorité par rapport aux autres professeurs, et elle en a fait une crise de nerf. Elle passait quelquefois devant la classe d'une MA de maths où les élèves étaient montés sur les tables, et les elèves sortaient et disaitent "Venez râler sur nous, Madame, parce qu'on est pas sage". Et Bêtie se sentait obligée de râler contre les élèves de sa collègue, qui se rasseyaeint sagement et recommençaitent dès que Bêtie avait passé le bout du couloir et était montée à l'étage. Et cette prof de maths n'était pas inquiétée par le principal, parce qu'elle ne s'en faisait pas et ne piquait pas de crise de larmes et ne criait pas.
- la troisième fois, c'est après sa dernière inspection, elle était devenue un pilier de lycée, elle etait jury de BTS pour trois académies, membres des commissions, etc... (vous connaissez la chanson, si vous avez lu le début de mon journal...) et l'inspecteur avait fait un rapport d'inspection caricatural, qui disait tout le contraire de la réalité : que 3 étèves seulement auraient participé, alors que 3 élèves seulement n'avaient pas participé, et que les élèves pensaient avoir bien participé, que Bêtie était toujours restée dans le coin gauche du tableau noir, alors qu'elle avait écrit de long en large sur tout le tableau vert et qu'elle avait fait beaucoup de dessins (leçon du Taugenichts, avec le moulin, la campagne, la forêt, le Taugenichts sur le pas de sa porte, etc...,), qu'elle n'aait pas bougé du tout, alors qu'elle avait mimé, au milieu de la classe, devant le tableau, près de la porte, qu'elle n'avait pas contrôlé si les élèves écrivaient, alors qu'elles passaient dans les rangs pour voir s'ils écrivaient bien, etc... Jamais on a vu cela de mémoire de professeur inspecté, un véritble rapport de harcèlement moral. Bref, Bêtie qui avait des talents d'actrice, de chanteuse, de guitariste (elle avait fait des intermèdes de gutiare et de chant (la chanson du Taugenichts) sur la cassette dont elle avait fait lire le texte par un germanophone, et l'inspecteur avait prétendu qu'elle n'avait pas préparé son cours.... suite à cela Bêtie a fait sa troisième dépression, 13 mois de congé de longue maladie dont le dernier mois payé à demi traitement. (c'était une Terminale STT, dont le meilleur en allemand, s'en est sorti depuis avec une première année de Master d'allemand et est maintenant MA1 d'allemand dans l'enseignement privé).
L'inpecteur lui avait dit :
- "Vous avait fait une faute de débutante (elle avait plus de 20 ans d'ancienneté de professeur certifié!)"
- "Si j'étais parent dans ce lycée, je ne vous confierai jamais mes enfants!"
- "Si vous saviez ce que j'ai vu aujourd'hui, vu!" (Il venait de manger à l'hôtellerie dans ce lycée polyvalent à section hôtelière et s'il avait dit "Si vous saviez ce que j'ai bu aujourd'hui, bu!", Bêtie aurait compris. Bêtie passait à l'entretien la première après le repas. Car l'inspecteur avait inspecté quatre collègues à la file, le matin.
- Et surtout, ce qui avait plongé Bêtie dans la dépression : "Vos elèves ne vous aiment pas!", alors qu'elle était adorée par la plupart de ses élèves.
L'inspecteur est monté en grade grâce à cela, il est devenu inspecteur général (en retraite peut-être maintenant).
Bien sûr je n'attaque pas personnellement les inspecteurs, en écrivant cela, et l'inspecteur général en question n'existe pas, c'est seulement Betie qui me l'a raconté, et domino, auteur de ce blog, écrit un roman-thêtre, donc, on ne saura jamais si c'est vrai. L'auto -censure bloguesque oblige que les professeurs écrivent des roman-théâtre, mais c'est ainsi.
Et ici, alors que Bêtie est devenu par dépit suite à cette inspection, TZR, on menace Bêtie de tous les mots (retrait sur salaire, destitution, etc...), si elle ne va pas prendre immédiatement un poste, un poste où le dernier car pour rentrer est à 18 heure 25, et Bêtie ne savait pas si les jours de conseil, si les conseils vont au delà de 18h 15, car ce car là s'arrête sur la place et non devant le collège, quelqu'un la reconduira à la gare.
Alors Bêtie a fait, face à ces menaces téléphoniques, le dernier pas vers les pays de l'autre côté.
2) Je vous raconterai ma première journée après, sinon la note va être trop longue.
Doofie
(pour Doofie, personnage de roman-théâtre, domino).
10:32 Publié dans enseignement (3) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : remplacement, tzr