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dimanche, 06 décembre 2009

Des nouvelles de Doofie....

Que devient Doofie, le personnage principale de mon roman-théâtre?

Doofie en est à la fin de son deuxième mois de remplacement. Elle a vu son remplacement déjà prolongé deux fois.... Elle a commencé le 9 octobre, jusqu'au 18 octobre. Puis on a prolongé du 19 octobre au 10 Novembre. Le 10 novembre, elle a reçu sa prolongation pour à partir du 11 (férié) jusqu'au 9 décembre inclus.... Pour la suite, elle ne sait pas.... si la collègue va revenir ou pas, on verra.

Bon, depuis qu'elle fait ce remplacement en collège, Doofie a déjà fait une chute en bas de l'escalier, spectaculaire, mais sans gravité (elle a quand même un petit bleu sur le côté d'un genou).

Puis, déjà depuis les vacances de Toussaint, elle a attrapé une laryngite (je crois même que c'est en surveillant le cross du collège qu'elle a eu froid déjà en octobre et a attrapé la rhino-pharyngite, plus la laryngite. La voix est presque revenue. Doofie l'a enregistrée en chantant sur Audacity pour voir, on n'entend plus beaucoup l'enrouement de l'extérieur, mais elle sent encore très fort l'enrouement de l'intérieur (un chat dans la gorge), ce qui l'empêche de faire ses acrobaties vocales habituelles. De temps en temps on entend aussi de l'extérieur que ça râcle, mas le timbre est revenu.

Non, Doofie n'est pas une soprano colorature, mais un alto mezzo qui a beaucoup de graves et beaucoup d'aigü, les trois octaves centrales du piano environ. Décalées d'un ton vers le bas, soit un la2-sib5.

Mais quand il lui manque ne serait-ce qu'un morceau de sa voix, Doofie est triste.

Et parler tout le temps en classe, ça n'arrange rien, mais Doofie n'a pas le droit de manquer parce qu'elle est déjà la remplaçante de la remplaçante. On a tellement crié au téléphone pour qu'elle vienne faire ce remplacement, que Doofie pense qu'ils n'avaient personne d'autre, ou personne qui veut aller s'enferrer dans un coin au bout du monde, au bout de la France tout au moins, car plus loin la route part à l'étranger.

Le car de ligne (le seul qui existe le matin et que Doofie peut prendre après s'être levée à 5 heures du matin et avoir quitté la maison à 6 heures pour attraper le train qui dessert cette gare, le premier, car si le deuxième train arrive en retard la correspondance avec le car serait râtée), le car de ligne qui sert aussi aux scolaires avait une déviation, si bien que le trajet a duré une heure au lieu de 40 minutes, à partir de la gare la plus proche du collège, jusqu'où il faut déjà aller. Alors les deux jours où Doofie a des cours en 1ère heure du matin, elle n'a même pas le temps d'aller déposer ses affaires dans la classe et elle monte avec son gros sac les deux étages avec les élèves et arrive tout essouflée en haut.

Alors elle pense à quand elle était jeune prof. Un "vieux" collègue venait parfois lui rendre visite dans son appartement pour discuter de choses et d'autres (il parlait surtout de politique). Il y avait trois étages. Ce collègue n'avait pas 55 ans puisque c'était un ancien instituteur, il était plus jeune que Doofie maintenant, je crois qu'il n'avait que 48 ans, dix ans de moins que Doofie maintenant, mais il disait : "Qu'est-ce que tu habites haut, je suis tout essouflé" et Doofie s'étonnait.  Car il y a 30 ans, elle montait les étages sans y penser.

C'était encore l'époque où les femmes pouvaient avoir des bons camarades, sans qu'on y pense à mal.

Doofie lui donnait de l'alcool, mais elle n'en buvait pas elle-même. Elle n'en a jamais bu, elle est anti-alcoolique et le proclamait déjà haut et fort, elle ne fumait pas, mais avait des cendriers pour les invités, mais maintenant,qu'elle a un jardin, elle n'a plus de cendriers et si quelqu'un s'avisait de fumer chez elle, elle l'enverrait dans le jardin ou sur le perron! Pour qu'il ou elle n'empeste pas son air et celui de son mari. Avec l'âge, elle est devenue plus intolérante vis à vis des fumeurs et de ceux qui boivent des boissons alcoolisées, elle ne leur en offre même plus.

Mais Doofie boit du café pour ne pas dormir et s'endormir n'importe où....

Quand Doofie entend des élèves lui dire qu'elle tousse parce qu'elle fumerait, elle est profondément vexée, car Doofie n'a jamais fumé, Doofie tousse depuis qu'elle a attrapé froid en surveillant le cross du collège à l'arrivée, dans la cour, avant Doofie ne toussait pas, sauf quelquefois en hiver, comme il y a quatre ou cinq ans, quand elle avait attrapé froid à la crêche vivante, dans le château de Monschau. Elle avait attrapé ce soir-là une pneumonie, Doofie victime de son devoir de germaniste.

domino

 

dimanche, 25 octobre 2009

Premier jour de vacances

Du journal de Doofie :

(Rappel : Doofie est un personnage de théâtre et toute ressemblance avec la réalité... est totalement fortuite).

Chère Fanny,

Aujourd'hui, premier jour de vacances, j'ai *farnienté un petit peu, j'ai enfin inauguré l'Ukulélé que Schnelly m'avait offert pour mon Noël de l'année dernière, et au bout d'une heure, je joue déjà bien. Mes mélodies sont un peu hésitantes, parce que ce n'est pas le même accord que la guitare, mais les accords sur 4 cordes seulement, rentrent comme dans du beurre. 

Mon pouce droit est cependant dans un sparadrap, j'ai recoupé l'ongle très court un peu en arrière de la ligne habituelle, car à cause d'une espèce d'infection atrapée en jardinant cet été, il s'est décollé à l'avant. Vous savez que l'ongle du pouce droit est hyper précieux pour les guitaristes classiques. Entre temps, je m'étais blessée au pouce gauche la semaine dernière, un ongle qui a cassé trop court, mais l'ongle a repoussé normalement. Quand au pouce droit, il ne fait plus mal, toute la partie infectée (qui n'est plus enflammée et ne fait plus mal) est devenue blanche, alors j'ai coupé tout le blanc sans avoir mal, et j'ai enlevé un tas de peaux mortes entre l'ongle et la peau. Il paraît que c'est du psoriasis. J'espère que l'ongle va repousser normalement, maintenant que j'ai réussi à tout désinfecter.

Bon, ceci dit, j'ai fait mes premières gammes et mes premiers accord d'ukulélé et ma troisième ou quatrième leçon d'harmonica (en auto-didacte, bien sûr!) et je joue Frère Jacques sur 4 octaves différentes.

Bon, ceci dit c'était le premier jour des vacances, parce qu'hier j'ai fait cours à mes grands de 60 ans de moyenne d'âge. Pendant 6 heures en quatre groupes. C'est du bénévolat pour les jumelages et la bonne entente franco-allemande. Ils font des progrès.

Sinon, j'ai 19 heures au collège. Voilà 15 jours que le remplacement est commencé. Je vais en train  (4 km jusqu'à la gare), 15 km de train, et en bus (21 km de bus par temps normal, une trentaine grâce à une déviation routière, le bus roule à fond la caisse sur les chemins de traverse pour respecter les horaires malgré la déviation, et arrive plus à 8 h 30 qu'àux 8 h 20 prévues. C'est plein de virages sur des petites routes entre les villages, pendant 10 kilomètres il n'y a que 2 autres profs du collège qui descendent à la même gare que moi (donc, je ne suis pas la seule à faire ce trajet), et parfois quelques passagers, au bout de 10 km commencent le ramassage. Un petit élève transi de froid monte, puis à l'arrêt suivant, il y en a une vingtaine, puis encore une dizaine au village suivant, et le bus est presque plein au bout de quelques arrêts.

En ce moment à l'aller on a le droit au lever du soleil, parfois aussi aux gelées blanches. Quand le ciel est bleu, c'est joli. Le paysage est vallonné, vert clair, sorti de haies et de rangées d'arbre vert foncé, quelques croupes boisées ferment l'horizon, du bus on voit très loin, parce qu'on est asses haut. Vers le Sud-Est on voit parfois une ligne bleutée de montagnes lointaines, mais je ne sais pas si on peut voir à 300 km!

En revenant, on va direct vers l'Ouest, la lune est à ses premiers quartiers (la p.... p..... du blog de domino, celle que j'ai saluée au retour de vacances sur l'aéroport de Charleroi, instant sublime que la rencontre de la p.... p.... en chair et en os, en dit autant!), On voit que l'on descend progressivement d'une sorte de pénéplaine élevée, car l'Ouest semble renversé vers le bas, tout rouge par beau temps et au loin des nuages bleus forment des montagnes aux pics acérés. Parfois on se demande si ce ne sont pas des vraies montagnes, mais dans cette direction (l'Amérique, la prochaine haute montagne est de l'autre côté de l'océan, et c'est le Canada, à moins que ce ne soient les Pyrénnées à 1000 km? Les anciens disaient que des Alpes on voyait l'Amérique.) Ce qui est drôle, c'est que de jour en jour, les pics montagneux impossibles, sont au même endroit et ont toujours la même forme.

Bon, on va direct vers l'Ouest, au retour, quand j'ai râté le premier bus et que une fois sur deux je m'endors...

Ceci dit, les élèves font des progrès, ils me paraissent maintenant savoir plus de chose qu'il y a 15 jours. Leuir prononciation et leur accentuation s'est nettement améliorée, et ils commencent à savoir plus de choses et à parler. Dans certaines classes, j'ai même commencé le manuel. Délaissé par celle qui a fait cours au début de l'année. Il y a vraisemblablement des redoublants en troisième LV2. Les troisièmes LV1 sont repassé un peu au dessus des LV2, ce qui est normal. Les 6ème sont égals à eux-mêmes mais certaines se croient encore à apprendre les comptines de primaire, qu'elles me ressassent sans cesse. Et me rabattent les oreilles de 'Ah oui,Madame, à l'école primaire on avait déjà vu ce mot là dans....  et vlan vlà la comptine récitée..."  Ou me montrent la feuille des mots transparents qu'ils ont eu au début d'année, et me disant "Madame, on va réviser cette feuille-là?" Ah non, il faut avancer quand même, on ne va pas toujours faire la même chose." LEs 4 LV2 apprennent moins vite que les 6ème. Les 4 LV1 sont très faibles, mais avancent à petits pas. Les 5ème sont devenus bons d'un seul coup. Je crois que finalement, ces élèves sont intelligents et qu'on peut en faire quelque chose. Théoriquement, je suis encore là jusqu'au 10 novembre, ou peut-être plus tard, car on a renouvellé ma première semaine, en ajoutant trois semaines, puisque j'avais eu au départ un remplacement juqu'au 19 octobre. Des élèves m'ont dit que leur prof (celle dont j'ai hérité du casier et pas celle qui figure à la suite de "en remplacement de..." sur mes papiers) reviendraient à la rentrée, le 5... alors il faudrait savoir, mais ce n'est qu'un bruit et la principale ne m'a rien dit, donc je suppose que mon remplacement continue au moins jusqu'au 10. Comme je remplace la remplaçante de la prof... La remplaçante 1 a un congé jusqu'au 10 novembre. Il faudrait que les deux malades s'accordent sur la même date pour la fin de leurs congés respectifs, pour que je puisse faire mon remplacement jusqu'au bout. Sinin, on risque de se retrouver à deux dans la classe. Finalement, ce ne serait peut-être pas plus mal. A moins que les divergences pédagogiques soient trop grandes.

Imaginez un peu que j'arrive avec des cours super-préparés le 5 novembre, et qu'on me dise : "Ah non, votre collègue est revenue, vous pouvez rentrer chez vous!" Ce serait une drôle de farce d'avoir préparé les cours et de se retrouver bec dans l'huile.

Bon, enfin, bref.... ainsi va la vie....

Merci de me lire, Fanny. Gros bisous.

Doofie

 

(pour Doofie, personnage de roman-théâtre, Domino)...

mardi, 13 octobre 2009

Vive les sixièmes... (Histoire de Doofie)

Du journal de Doofie (Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite...)

 

Chère Fanny,

Ce soir ça va mieux. La première journée est derrière moi.

En fait, je n'ai pas pu utiliser dans les 5 classes sur 6 que j'ai eu aujourd'hui, le cours que j'avais préparé! Mais j'ai dû improviser. En effet, les élèves savent si peu de choses que je n'ai même pas utilisé les manuels, et j'en ai été bonne pour par exemple en 3ème LV1, leur apprendre les différentes façons de dire bonjour, selon les moments de la journée, car ils ne le savaient même pas.

On utilisera le manuel plus tard!

Au fur et à mesure que la journée passait, au meilleur était mes élèves, car entre la 3 LV1, la 4 LV1 et la 6ème vus le matin, le niveau montait proportionellement à l'âge qui diminuait. Les meilleurs étant inconstestablement les 6ème!

Rien que pour écrire la date, dans certaines classes, s'ils connaissent le nom des jours où ils ont cours et uniquement ceux-là.... j'ai dû faire éviser, les jours, les mois et les chiffres.

Une autre constatation : Les 3 LV2 (langue vivante 2) sont meilleurs que les 3 LV1, au point que je me suis demandée un moment, si dans l'emploi du temps, je n'avais pas lu LV2 à la place de LV1 et vice-versa!

En 4ème LV1, ils n'ont apparemment jamasi entendu parler de cas, de déclinaison, de fonction des mots dans la phrase, c'est tout juste si j'ai entendu deux élèves répondre qu'ils connaissaient le nominatif, et un qui connaisait le complément de lieu.

Je leur ai dit qu'ils allaient devoir beaucoup travailler et qu'il y avait du pain sur la planche!

Les élèves se demandent si la prof que je supposais remplacer va revenir un jour et me disent qu'elle ne reviendra pas, mais en signant mon affectation, je me suis rendue compte que je remplaçais quelqu'un d'autre qui est malade et qui serait déjà la remplaçante  C'est une agrégée hors-classe, maître de stage et qui fait les cours de CAPES (épreuve professionnelle ou pédagogie) à l'IUFM, mais je n'ai pas du tout vu de cahiers de texte d'elle, si bien que je ne sais même pas, ce qu'elle a fait en septembre, si elle vient seulement de tomber malade. La principale, elle, m'avait dit que la prof absente (dont j'ai hérité du casier en salle des profs), n'était pas là depuis mi-septembre et maintenant je m'aperçois que sur ma nomination en suppléance, il n'y a pas mention de cette collègue là, mais de l'autre, celle qui travaille à l'IUFM.

Dans le bus au retour, je me suis endormie, mais je n'étais pas la seule. Un autre prof du même collège prenait le même bus de ramassage scolaire. s'est endormi aussi, si bien que sur les derniers kilomètes du parcours, alors que les élèves étaient descendus dans le dernier village, le chaufferur transpotaient deux profs endormis! Mon collègue attend que le dernier élève soir descendu pour s'endormir, mais moi, je n'ai pas attendu. Je me suis endormie dès les premier kilomètres, et d'un seul coup, je me suis réveillée un peu avant ville de gare. En sursaut! Mais il n'y avait plus d'élèves autour de moi, ils étaient tous descendus dans leurs villages.

Dans le bus les conversations des élèves font parfois France Profonde, le même que les exemples donnés par les élèves en français pour trouver les fonctions, la chasse, les cerisiers, les pommiers, les pruniers...  ce sont des élèves qui ont l'habitude de courir dans les patûres et dans les bois et ont parfois de la peine à tenir immobile sur leur chaise! Même en travaillant, ça gigotte sec! ça tourne les stylos dans tous les sens, il faut les faire enlever de la bouche, éviter que les stylos ne  tombent entre deux tables, etc...  Enseigner dans un collège rural est parfois plus difficile que d'enseigner en ville!

En plus il y a le sacro-saint distributeur de solution hydro-alcoolique, que les élèves doivent employer après chaque toux, chaque éternuement ou après s'être mouché, si bien que les déplacements en cours sont autorisés quand ils concernent la sacro-saite solution! Et on se demande si l'alcool ne pénètre pas dans leur peau...

Bon, alors, vive les sixième, car chez eux, l'allemand rentre tout seul dans leur tête!

Grosses bises, ma petite Fanny.

Doofie

 

Pour Doofie, personnage de théâtre, domino

 

samedi, 10 octobre 2009

Mon premier jour (2)

(Suite du journal de Doofie, personnage de roman-théâtre, toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite).

Chère Fanny,

Bon, hier, je me suis réveillée à 6 heures 30, mais il était déjà trop tard pour prendre le train de 6 heures 46, le temps de m'habiller, de me laver, de prendre le bus juqu'à la gare, s'il y avait un bus à cette heure là (il faudra que je me renseigne pour mardi matin, mais je pense que je vais devoir me lever à 5 heures du matin).

Alors, j'ai appelé le collège vers 7 heures du matin, on voulait que je vienne tout de suite, non le prochain car de Gare d'Arrivée jusqu'au collège est à midi. Je ne peux pas venir avant cet après-midi.

"Bon, alors, venez cet après-midi a dit la Principale".

Deuxième coup de téléphone... "Il dure combien de temps le remplacement?"

- "Un mois, mais ça risque de durer plus longtemps, car votre collègue est TRES malade!"

(Je sais depuis, qu'elle est malade des nerfs, c'est un secret de polichinelle dans le collège, un secret que tout le monde chshotte, elle n'a qu'à faire comme moi, s'endormier dès qu'elle est assise sur une chaise ou dans un fauteuil, de train, par exemple! ça détend! Dans le train, les contrôleurs doivent souvent me réveiller pour voir mon billet!)

Bon, après avoir pris le train vers 10 heures 40, mais il fallait d'abord que j'arrive jusque là, donc, j'ai dû partir une heure avant, après avoir pris le  train vers Ville de Lycée où j'ai travaillé dix ans, j'ai pris le car un peu après midi. Jolie campagne, bocage et encore beaucoup de fleurs pour la saison. Agréable parcours. De quarante minutes. La ville, que je connaissais déjà pour l'avoir visitée en tant que touriste, a de la gu..... . Clocher spécial, hötel de ville historique, jolie place ancienne, maisons en forme de châteaux, mélange de pierre et de brique, kiosque à musique, ... Je découvre pour aller au collège à pied depuis la place ses petites rues étroites. Et quand j'arrive au collège, surprise... Moi, qui croyais que c'était un collège moderne....  Un veiux bâtiment, entrée du bâtiment administratif en haut des marches...  Un collège rural à la ville... Bref, un collège public qui ressemble à un collège privé.

Après être entrée je découvre la cour carrée, fermée côté rue et côtés latéraux par de vielles bâtisses, dans le fond un bâtiment plus moderne au préau formant des arabesques, contient le bureau du CPE, de la principale adjonte (c'est écrit très grand, pas moyen de se tromper) et de la Vie Scolaire, et sur le côté en dehors de la cours carré, la cantine, l'infirmerie, etc... Les élèves jouent dans la cour carré, et je les vois comme à la télévision par la fenêtre qui est en face du fauteuil où l'on m'invite à m'asseoir. J'attends bien une demi-heure, trois quart d'heures, la fin de la récréation de midi, avant d'avoir mon entrevue avec la principale. C'est très net que ici, quand on rend visite à l'adminnistration, on doit souvent attendre.

J'observe les élèves, plus de petits que de grands, un taux de surpoids assez considérables, 75% des garçons en surpoids et 25% des filles. Ils portent des couleurs à la mode, des tons fondus, mauve, vieux rose, vert mousse, seuls cinq élèves ont du rouge et une de l'orange, ceci pour  les hauts, car la plupart sont en jeans. Quelques filles un peu plus coquettes portent des mini-jupes sur des leggings. Certaines ont des tuniques à la mode. Une maman arrive derrière moi, elle vient cherche sa fille courbée en deux : lumbago à 12 ans. "Le sac est trop lourd", me dit la maman, en soulevant le sac à dos de sa fille, qui n'aura rien à envier au mien quand on l'aura rempli de six manuels. Cela m'évitera de les chercher dans le fouillis familial. Quelques élèves passent : des rhumes.... sont dans l'ambiance. La secrétaire est enrouée. En rentrant le soir et ce matin, je prends vite mes plantes et mon homéopathie pour chasser les liquides qui commencent à encombrer mon nez. Les élèves, ont pour la plupart des têtes blondes ou châtains, peu de têtes brunes ou noires de cheveux. Rien qu'un ensemble blond, la ville a été fondée par une princesse thuringienne ou alamane, ou franque, ce sont des francs ici, pas de celtes  gaulois et pas du tout de romains. En tant que princesse de sang royal mérovingien, carolingien et capétien et peut-être par des branches maternelles, Habsbourg, je suis chez moi. Princesse sans bien, en tout cas.

La prnicipale est sèche : "Comment se fait-il que vous n'ayez pas entendu les messages de mardi?"

- "J'étais à l'université!"

"Tout ce que je vous demande, me dit la principale, qui m'a annoncé des effectifs assez faibles, c'est de remotiver les élèves pour l'allemand et de ne pas avoir de problèmes de disicpline".

Pourtant en consultant les cahiers de texte, je verrai que ma collègue a fait des efforts pour parler de l'utilité de l'allemand et de ses "particularités". Elle n'est peut-être pas entrée assez vite dans le vif du sujet! Les faire parler allemand.

La principale ajoute "Oui, l'allemand est une matière difficile... C'est difficile d'apprendre l'allemand et de l'enseigner..." Au moins, elle est réaliste.

Mais je lui réponds, que ça dépend, en fait, ça dépend de l'aptitude intellectuelle des élèves, certains apprennent plus vite que d'autres. Que normalement, ils doivent pouvoir apprendre quand même.

Plus tard les profs me diront qu'en fait, c'est surtout l'allemand qui pose des problèmes de discipline, que en fait, les autres matière, ça va à peu près. Une prof d'anglais a l'air de drie que ça ne va pas très vite quand même.

Je suis assez étonnée, car jadis, quand j'étais dans lycée où j'ai travaillé dix ans qui recrutait dans ce collège, les élèves d'allemand de ce collège étaient les meilleurs parmi les secondes. Donc, à mon avis, ils doivent avoir les aptitudes intellectuelles. Des anciens de ce collège, ont même fait des études d'allemand. Leur prof est maintenant directrice d'une UFR d'allemand, c'est un bon tremplin! Ce collège avait il y a dix, quinze ans, une bonne réputation. Et mes élèves me disaient : "Vous connaissez Mme Germaniste? C'est une bonne prof, vous savez!" Maintenant, je la connais mieux, c'est ma prof aussi.

Bon, bref, remotiver les élèves pour l'allemand, comment? Est-ce que cette principale à l'air austère apprécierait si on faisait des jeux ou des chants? Hmm??? Elle ne m'a pas parlé de jumelage non plus, ni d'échange scolaire. J'ai oublié de lui poser la question.

Par contre, Mme la Principale n'aime pas les stages PAF. "Vous n'irez à vos stages, que s'ils ne gênent pas le service! Ce qui compte avant tout pour moi, c'est de faire cours."

"Mais je reçois des ordres de mission pour cela..."

"Cela m'est égal, je ne vous donnerai pas l'autorisation d'absence pour les stages PAF!"

D'ici les stages PAF, on verra, la collègue sera peut-être rentrée d'ici là. Généralement, ils commencent en janvier.

C'est embêtant en cas d'inspection, car l'inspecteur nous juge aussi sur le fait que nous participons à des stages PAF. Cela nous donne, en principe, un plus en inspection, et il faudrait aussi que je m'initie aux nouvelles certifications.

Ensuite, on me fait faire le tour du propriétaire, une gentille surveillante ou aide-éducatrice s'en charge. Personne ne se moque de mon embonpoint, d'aillleurs de ce côté là, le collège est pourvu de nombreux personnels féminins qui ne doivent pas envier mon nombre de kilos, car elles en ont plus que moi...

Bon on me fait tout visiter, ma future classe aux nombreux posters fait de main d'élèves et qui me donnent à penser qu'ils ont quand même un certain niveau, ou alors ce sont de vieux posters. Le matériel est complet, magnétophone, magnétoscope, DVD, télé. Il ne manque qu'un ordinateur et une imprimante. Souvent, côté matériel, on est mieux loti dans les collèges que dans les lycées.

Puis, la salle des profs, les salles pupitres, la surveillante m'indique même l'emplacement des toilettes des profs, à chaque étage, je visite le CDI et je parle un moment avec le documentaliste (un vrai, pour une fois, qui aime son métier!), puis on passe dans la cantine, le bureau de la vie scolaire, où j'examine les cahiers de textes je pose un tas de question : gestion des absences, etc...

Je sais que la collègue était là l'année dernière, alors je me demande pourquoi, elle est en congé maintenant, elle qui a tenu des années dans un lycée à 75% d'étranger..;  c'est vrai que dans le même type de lycée, j'ai eu pendant deux ans, "donne toute satisfaction" sur ma note administrative. Elle a fait les quinze premiers jours, donc, s'il s'agit d'un problème d'élève, il vient des sixième (mais vu leur nombre, ça m'étonenrait) ou des quatrième LV2. A moins que comme moi, elle ait eu l'année dernière une inspection du genre de celle qu'a eu Bêtie (voir note précédente dans mon journal).

Bon, je continue, après ce tour du propriétaire et quelques papiers à remplir...  je retourne prendre le bus à la place.. qui me ramène au collège, les élèves montent, on les dépose peu à peu dans les villages, je suis la dernière à rester dans le bus, car les élèves ne vont pas juqu'à Moyenne Ville qui a son collège aussi. Des filles se font attraper par le chauffeur, elles ont laissé des bâtons de sucettes dans le fond du bus. Bonjour l'obésité!

Je rentre après avoir pris le train jusqu'à Grand Ancien Carrefour Ferroviaire et le bus vers la maison, vers 19 heures 30, soit 2 heurs et demi de route!

Bien à toi, Fanny.

Doofie

 

(Pour Doofie, personnage de théâtre, domino...)

 

Ma première journée (1)

Du journal de Doofie :

(fiction, roman-théâtre, toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite...)

1) Concernant mon amie Bêtie (voir quelques jours avant) :

Bêty avait déjà été plusieurs fois dans sa carrière longue de 30 ans, en congé de longue maladie ou en congé de longue durée pour dépression. Jamais à cause des élèves :

- la première fois, elle était jeune prof, elle avait environ 30 ans, les deux premières années s'étaient bien passées, elle multipliait les activités pour l'allemand, jumelage, chorale en allemand, clubs...  Une collègue dix ans plus âgée, mère de 3 jeunes enfants, avait pris ombrage du fait que sa jeune collègue, jeune mariée, tout frais émoulue de l'université, ait le temps de faire autant d'activités, elle a profité d'un changement de principal pour aller raconter des histoires fausses sur elle au nouveau principal, que son jumelage était un b....l (ce qui était faux!), etc...  La collègue faisait sentir régulièrement sa désapprobation et son animosité à Bêtie et Bêtie qui par ailleurs venait de perdre son père, à 30 ans tout juste, en a fait une dépression. On a mis la dépression sur le compte de la mort de son père, alors que la dépression était dûe surtout à l'animosité de la collègue qui avait aux environs de 40 ans.

- la deuxième fois, elle était dans un colège zone violence, au début, elle ne s'en sortait pas trop mal, mis à part qu'elle avait été convoquée au bureau du principal parce qu'un élève de la classe faisait du bruit en se retournant souvent. Tout de suite elle a été considérée comme une prof "n'ayant pas d'autorité", et on a convoqué une inspection qui s'est bien déroulée, et on l'a convoqué au médecin assermenté, car depuis cette entrevue chez le principal, Bêtie s'était sentie en infériorité par rapport aux autres professeurs, et elle en a fait une crise de nerf. Elle passait quelquefois devant la classe d'une MA de maths où les élèves étaient montés sur les tables, et les elèves sortaient et disaitent "Venez râler sur nous, Madame, parce qu'on est pas sage". Et Bêtie se sentait obligée de râler contre les élèves de sa collègue, qui se rasseyaeint sagement et recommençaitent dès que Bêtie avait passé le bout du couloir et était montée à l'étage. Et cette prof de maths n'était pas inquiétée par le principal, parce qu'elle ne s'en faisait pas et ne piquait pas de crise de larmes et ne criait pas.

- la troisième fois, c'est après sa dernière inspection, elle était devenue un pilier de lycée, elle etait jury  de BTS pour trois académies, membres des commissions, etc... (vous connaissez la chanson, si vous avez lu le début de mon journal...) et l'inspecteur avait fait un rapport d'inspection caricatural, qui disait tout le contraire de la réalité : que 3 étèves seulement auraient participé, alors que 3 élèves seulement n'avaient pas participé, et que les élèves pensaient avoir bien participé, que Bêtie était toujours restée dans le coin gauche du tableau noir, alors qu'elle avait écrit de long en large sur tout le tableau vert et qu'elle avait fait beaucoup de dessins (leçon du Taugenichts, avec le moulin, la campagne, la forêt, le Taugenichts sur le pas de sa porte, etc...,), qu'elle n'aait pas bougé du tout, alors qu'elle avait mimé, au milieu de la classe, devant le tableau, près de la porte, qu'elle n'avait pas contrôlé si les élèves écrivaient, alors qu'elles passaient dans les rangs pour voir s'ils écrivaient bien, etc... Jamais on a vu cela de mémoire de professeur inspecté, un véritble rapport de harcèlement moral. Bref, Bêtie qui avait des talents d'actrice, de chanteuse, de guitariste (elle avait fait des intermèdes de gutiare et de chant (la chanson du Taugenichts) sur la cassette dont elle avait fait lire le texte par un germanophone, et l'inspecteur avait prétendu qu'elle n'avait pas préparé son cours.... suite à cela Bêtie a fait sa troisième dépression, 13 mois de congé de longue maladie dont le dernier mois payé à demi traitement. (c'était une Terminale STT, dont le meilleur en allemand, s'en est sorti depuis avec une première année de Master d'allemand et est maintenant MA1 d'allemand dans l'enseignement privé).

L'inpecteur lui avait dit :

- "Vous avait fait une faute de débutante  (elle avait plus de 20 ans d'ancienneté de professeur certifié!)"

- "Si j'étais parent dans ce lycée, je ne vous confierai jamais mes enfants!"

- "Si vous saviez ce que j'ai vu aujourd'hui, vu!" (Il venait de manger à l'hôtellerie dans ce lycée polyvalent à section hôtelière et s'il avait dit "Si vous saviez ce que j'ai bu aujourd'hui, bu!", Bêtie aurait compris. Bêtie passait à l'entretien la première après le repas. Car l'inspecteur avait inspecté quatre collègues à la file, le matin.

- Et surtout, ce qui avait plongé Bêtie dans la dépression : "Vos elèves ne vous aiment pas!", alors qu'elle était adorée par la plupart de ses élèves.

L'inspecteur est monté en grade grâce à cela, il est devenu inspecteur général (en retraite peut-être maintenant).

Bien sûr je n'attaque pas personnellement les inspecteurs, en écrivant cela, et l'inspecteur général en question n'existe pas, c'est seulement Betie qui me l'a raconté, et domino, auteur de ce blog, écrit un roman-thêtre, donc, on ne saura jamais si c'est vrai. L'auto -censure bloguesque oblige que les professeurs écrivent des roman-théâtre, mais c'est ainsi.

Et ici, alors que Bêtie est devenu par dépit suite à cette inspection, TZR, on menace Bêtie de tous les mots (retrait sur salaire, destitution, etc...), si elle ne va pas prendre immédiatement un poste, un poste où le dernier car pour rentrer est à 18 heure 25, et Bêtie ne savait pas si les jours de conseil, si les conseils vont au delà de 18h 15, car ce car là s'arrête sur la place et non devant le collège, quelqu'un la reconduira à la gare.

Alors Bêtie a fait, face à ces menaces téléphoniques, le dernier pas vers les pays de l'autre côté.

2) Je vous raconterai ma première journée après, sinon la note va être trop longue.

Doofie

(pour Doofie, personnage de roman-théâtre, domino).

 

 

 

vendredi, 09 octobre 2009

Bêtie est morte...

Doofie écrit dans son journal :

"Je m'étais fait une nouvelle amie, Bêtie, qui suivait comme moi des cours à l'université. Bêtie est TZR, titulaire d'une zone de remplacement éloignée de la métriopole régionale, mi-rurale, mi bassin industrialisé, bêtie est bi-admissible à l'agrégation. Bêtie aurait pu prendre sa retraite dans un an et demi,mais vu la prolongation des années de cotisations et la passage d e37,5 ans de cotisations à 41 ans et deux trimestres pour les personnes de son âge, Bêtie doit jouer les prolongations et travailler jusqu'à 65, voire 67 ans. Il y a deux jours, Bêtie a cru entendre par son mari, que quelqu'un aurait téléphoné pour l'appeler pour un remplacement... Hier plus personne n'a téléphoné... Bêtie s'est dit "Comme elle'n' était pas là (en juin, elle a reçu un papier lui disant qu'elle pouvait suivre des cours d'agrégation en fac, si elle suivait le stage PAF correspondant...), elle a pensé qui'on avait téléphoné à quelqu'un d'autre et que le remplacement était occupé. Bêtie n'a reçu aucun ordre de mission écrit, donc, elle ne pouvait pas partir sur le remplacement (sinon tout accident arrivant sur la route ne serait pas considéré comme accident du travail). Cette après-midi entre le cours de version et le cours de littérature, ou plutôt l'inverse, elle a appris qu'elle serait destituée, si elle ne rejoignait pas immédiatement son remplacement. Menace de retenue sur salaire, etc... si elle n'est demain matin devant une classe, dont elle ne connait même pas le niveau ni le manuel (le rectorat a bafoué la règle des deux jours octroyés pour préparer les cours). Normalement on accorde même une semaine pour préparer les cours...

C'est même peut-être une farce de gens du privé en congé formation qui sont avec nous en fac, ils ne connaissent pas le statut de TZR, et téléphonent au rectorat, pour dénoncer les TZR qui suivent les cours d'agrégation entre leurs remplacements. La femme qui a téléphoné porte le même prénom que celle qui fait des langues rares et lui ressemble, bien qu'elle soient différentes, je sens que je vais haïr ce prénom. Quand Bêite a annoncé qu'elle ne viendraient plus aux cours en fac parce qu'elle avait peut-être un remplacement, que c'était loin de tout, et qu'elle ne savait pas comment y aller, la femme double qui office sous deux visages légèrement différents avec le même prénom dans la même université  a sourit triomphalement, et ses yeux ont brillé d'un air presque sadique. Bêtie a détourné le regard, sachant que le jour du concours, la femme double aura beaucoup plus de matière pour remplir sa dissertation qu'elle même.

Enfin, Bêtie a cru que c'était vrai. Elle a commencé à pleuré pendant le dernier cours parce qu'elle ne pourraient pas assister à tous ses séminaires de recherche, parce que tout comme moi, elle a été admise en recherche. D'un seul coup, elle va voir, qu'elle n'aura plus le temps escompté pour sa recherche, d'autant plus que pour le retour du collège situé dans une zone rurale, elle va devoir attendre le bus jusqu'à 18 heures 25, donc rentrer vers 19 heures 30, 20 heures chez elle... Elle qui était si heureuse d'avoir été admise en recherche... Elle ne voit plus d'issue à sa situation sinon celle de travailler toutes les nuits pour réussir ses études tout en travaillant la journée.

Bêtie, en passant en train dans la campagne, s'est soudain sentie attirée par le vide, elle a débloqué la portière et s'est laissé emporter par le vent, elle s'est sentie soudain légère, elle est montée très haut et a rejoint le paradis.

Doofie qui était dans le train suivant a dû attendre lontemps, 30 minutes de retard a affiché le train, pendant qu'on ramassait les restes de Bêtie le long de la voie, Bêtie qui aurait pu être en retraite dans un an et demi, si on n'avait pas prolongé les trimestres de cotisation. Elle aurait fêté sa retraite dans un an et demi, après avoir entendu le speech d'une principale qui aurait souligné l'apogée de sa carrière en lycée, il y 8 ans, avant qu'un inspecteur ne passe, quand elle était jury de BTS dans trois académies, membre des commissions de choix de sujets, responsable des commissions d'harmonisation, etc... Mais, aurait lu la principale Mme Du Coup (Bêtie avait passé son temps à compter combien de fois la principale a dit "du coup" le jour de la prérentrée : "Du coup pour la grippe A, on ne fermera pas le collège, parce que "du coup", le ministre a dit, que non, on ferait cours avec la moitié des élèves, s'il n'y en a que la moitié, parce que "du coup"... bon, bref, du coup, les professeurs continueront à faire cours normalement, si la pandémie atteint le collège, etc..." ça avait fait rire Bêtie, mais ce collège là était à côté de la gare ou presque, on voit d'ailleurs passer le train quand on est dans le collège, on les voit par les fenêtres, les trains régionaux et les trains de marchandise...

Mais là où l'on envoiyait Bêtie, c'était à 20 km de toute gare, et Bêtie ne pouvait pas arriver à l'heure.... à cause des bus qui ne partent pas assez tôt le matin (les chauffeurs ont besoins de sommeil...)

Bêtie ne savait pas comment faire, alors Bêtie a tiré la révérence à ce monde, d'autant plus que d'après on mari Rapidy, une personne du rectorat, lui avait envoyé des menaces pour service non fait, avant même qu'elle est signé le PV d'installation sur une suppléance (le papire de rattachement administraitf est singé depuis le 1er septembre, c'est un rattachement administratif qui ne pouvait être changé qu'à la demande expresse de Bâtie, et elle n'a pas demandé de changement, et avant même qu'elle ait trouvé dans sa boîte un ordre de mission l'envoyant en remplacement. Bêtie, dans ses larmes, a tiré la révérence à ce monde, tout doucement, sans faire de bruit, en retardant seulement deux ou trois trains d'une demi-heure.

Les gens ne sauront jamais que Bêtie, qui les a retardé d'une demi-heure, étaient bi-admissible à l'agrégation, certifiée et maître es-allemand, ils savent juste que c'est un accident de personne qui les a retardé. Ils ne sauront jamais qu'elle avait l'une des plus belles voix qui soient et jouaient du violon comme une pro virtuose. Ils ne sauront jamais que ses enfants et ses petits enfants, pleurent une maman et mamy qui les avaient rendu si heureux.

Adieu Bêtie, je te pleure de toutes mes larmes...

 

Doofie

(pour Doofie, personnage de roman-théâtre (toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite : domino)