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lundi, 28 avril 2008

De tout un peu... avec philosophie... (2)

(suite de la note suivante : Clic, clic)

2) (suite)

 Quand j'ai entamé mes études universitaires, nous avons fait une réunion d'anciennes. Mon ancienne prof de français avait été très étonnée que je ne fasse pas français. Pour elle,  c'était évident que j'allais faire français et pourtant, je n'avais jamais eu cette intention. Cela aurait sans doute été plus facile. Pour les études, en allemand j'étais seconde langue, je n'avais commencé qu'en quatrième. Au début de l'année, on a fait 10 groupes de niveau, j'étais dans celui du milieu, le cinquième, avec beaucoup de premières langues, mais pour rattraper le niveau de première langue, j'ai du quand même faire deux premières années. Puis ensuite, ça a été tout seul jusqu'au niveau du CAPES. Que j'ai réussi au troisième essai.

Des anciennes copines de classe que je rencontrais me disait : "La prof de français a été déçue que tu n'aies pas fait français!"

Mais bref, j'avais aimé l'allemand dès que j'ai commencé ma première leçon, je ne sais pas pourquoi. Dans le livre de Bodvin et Isler, les dessins étaient en noir et blanc, mais me faisait rêver : surtout celle de la fontaine sur la place du village, à la page du Lindenbaum. On apprenait des chansons, des poèmes et la grammaire était comme des maths. Super langue, beaucoup plus logique que l'anglais! Voilà pourquoi j'ai fait allemand. Encore lors de mes études, mon copain devenu mon mari m'amenait d'Allemagne des prospectus avec des montagnes à sapin et des villages allemands et autrichiens. J'adorais!

3) Bon, continuons....

La troisième partie, c'était sur la philosophie...

Voilà, je me suis rendu compte qu'on classe actuellement parmi les philosophes un certain nombre d'auteurs français que nous classions à notre époque parmi les écrivains littéraires.

En seconde, nous avions étudié les Essaisde Montaigne qui faisaient partie du programme de littérature du XVIème siècle.

En première, nous avions étudié dans le XVIIIème siècle Bayle et Fontenelle (je me souviens qu'il y avait une histoire de Comètes). Puis Diderot, Voltaire et Rousseau. Je me souviens bien des Rêveries du promeneur solitaire. Que nous étudiions en littérature avec quelques incursions dans la philosophie. Nous avions aussi étudié Candide de Voltaire et nous savions qu'il fallait "cultiver son jardin". Ce que je fais maintenant dans mes i-grimoires..... et en réalité.

Bref, nous étions formées à la philosophie avant d'entamer cette classe. Qui se nommait encore la Philo l'année avant la création de la Terminale A. La prestigieuse classe de Philo. Tant que nous n'y étions pas, les élèves qui y étaient nous semblaient être des éminences grises. Ou plutôt blondes, châtains et brunes. Mais bref, nous les admirions.

Enfin, je tiens au moins le quart de ma Philo de la seconde et de la première!

On nous disait encore que la première était la classe de Rhétorique, celle où l'on apprend à discuter d'une opinion. La terminale la classe de Philosophie. Et la première année d'université la Propédeutique que je n'eus pas l'occasion de connaître, car elle disparut l'année de mon arrivéee à l'université.

Voilà, c'était le fin de ma note....

domino

mercredi, 11 juillet 2007

Domino a écrit...

Domino a écrit sur des notes de cours :

"Un jour j'ai étudié avec des élèves un conte. Il y avait une immense didactisation qu'on avait eu dans un stage. le conte était le suivant :

Dans une ville la vie était difficile, il y avait beaucoup de problèmes, des disputes incessantes, sans cesse des cris, des pleurs, des remords, des peurs, des angoisses. En désespoir de cause les édiles de la ville appelèrent un sage, le sage leur conseilla de mettre une très grande marmite au centre de la ville et que les habitants aillent crier tous leurs soucis dans la marmite. Ensuite, on porterait la marmite à l'extérieur de la ville.

C'est ce qu'on fit. Les habitants allèrent tous crier ce qu'ils avaient sur le coeur, leurs disputes avec leurs voisins pour un lopin de terre, leur jalousie, l'envie que leur voisine leur témognait souvent, la jalousie des autres, bref, tout ce qui fait les querelles d'une ville. Tous les habitants passèrent un à un devant le pot pour crier leurs soucis et leur mécontentement. Ils se penchaient au dessus du pot, et hop! Leurs soucis disparaissaient dans le pot.

Puis on alla porter le pot à l'extérieur de la ville. Et les habitants vécurent en paix très longtemps.

Jusqu'au jour où quelques siècles plus tard quelqu'un qui ne connaissait pas la légende de la ville (car c'était devenu une légende) trouva le chaudron a moitié enfoui et envahi par les herbes sauvages, le déterra, l'amena en ville et les ennuis recommencèrent, les disputes aussi.

Je n'aime pas le dernier paragraphe, il aurait mieux valu que le chaudron ne soit jamais retrouvé."

Pour domino

mardi, 03 juillet 2007

Dix secrets inavouables

Pour l'inspiration, cliquez ici.

J'aime le ciel bleu, mais je n'aime pas les fortes chaleurs,

J'aime le bruit de la pluie, mais je n'aime pas l'humidité,

J'aime le vert des plantes, mais je n'aime pas les orties qui me piquent,

J'aime les abeilles et le miel, mais je n'aime pas qu'elles me piquent,

J'aime la mer, mais je n'aime pas me noyer,

J'aime le soleil, mais je n'aime pas les coups de soleil,

J'aime la neige, mais je n'aime pas rouler sur les routes enneigées,

J'aime les animaux, mais je n'aime pas la viande,

J'aime les élèves, mais je n'aime pas les chefs d'établissement,

J'aime être en bonne santé, mais je n'aime pas les médecins.

domino

 

samedi, 28 avril 2007

Scandaleuses élections 2007...

Pensée du jour :

Il n'y a jamais eu de plus scandaleuses élections que ces élections à scandales !!!!

 

Up-to-date du lendemain : Cette déclaration ne m'a pas fait avoir de lecteurs en plus, j'ai eu 6 lecteurs en moins que le jour précédent ! C'est vrai qu'il fait beau.

vendredi, 24 février 2006

De l'infiniment grand....

Les enfants se posent parfois des questions philosophiques auxquelles les adultes ne répondent jamais. Je me posais ce genre de questions alors que j'étais très petite. environ six ans. Et même plus tôt... Quand je n'avais pas encore 4 ans, j'aurais du avoir une petite soeur, nommée Pascale, parce qu'elle devait naître à Pâques. Mais elle n'est pas née. On allait dans le cimetière au carré des anges, où il y avait une petite croix peinte en rose.

 -Dis maman, où est la petite soeur? Elle est au ciel ?

- Non, elle est dans les limbes?

-C'est quoi les limbes ?

-C'est un endroit où il n'y a rien.

-Et pourquoi elle n'est pas au ciel, elle n'a rien fait de mal...

-Parce qu'elle n'est pas baptisée.

-Et si elle avait été baptisée?

-Elle serait allée au paradis.

-Comment on peut être dans un endroit où il n'y a rien ?

-Avant la naissance, on n'existe pas.

-Mais maman, c'est imposssible, on a toujours existé, on ne peut pas ne pas exister. Donc, moi, avant ma naissance, je n'existais pas ?

-Non...

-Mais ce n'est pas possible. Je suis sûre que j'existais.

-Non, tu n'existais pas. Il n'y a que Dieu qui est éternel. Nous, on est immortel.

-Donc, on existera après ?

-Oui, si tu es sage, tu iras au ciel. Si tu fais la sourde oreille quand je t'appelle pour le repas, tu iras au purgatoire, et si tu es méchante, tu iras en enfer.

Et on ne posait plus de questions. Deux jours plus tard, on disait...

- Mais ma petite soeur qui est dans les limbes, elle n'existe plus?

-Non...

-Elle est où ?

-Dans le vide, dans l'espace...

Un grand frisson me saisissait, j'imaginais l'espace, tout noir, et ma petite soeur qui planait dans l'espace.

-Elle est avec les étoiles, la lune et le soleil?

-Non, elle est où c'est tout noir.

-Mais elle n'existe pas ?

Je n'arrivais pas à me représenter cela. Ne pas exister. Ma naissance, c'était 4 ans avant. J'avais l'impression que c'était déjà une éternité (Il paraît que l'espace-temps se réduit avec l'âge). Et avant, je n'existais pas ? Non, ce n'était pas possible.

Les soirs d'été (et cela m'a duré jusqu'à l'âge de 12 ans), quand il y avait une brise légère, je sentais très loin dans le vent une autre existence que j'avais eu avant. C'était comme si j'avais été un brin d'herbe qui frissonait dans la brise fraîche, comme si j'avais été un roseau, un insecte, une libellule, très loin dans ma mémoire il y avait quelque chose qui me faisait frissonner et je me sentais légère, légère, et j'étais tout simplement dans ma solitude face à l'infini du temps, face à l'éternité, quand arrivait cette brise des soirs d'été, heureuse.

Je me souviens, à 10, 11 ou 12 ans, assise sur les marches de la porte-fenêtre de la nouvelle maison, avoir ressenti encore une fois, cette autre existence qui avait précédé la mienne dans l'infini de la quiétude vespérale. Et avoir été heureuse.

Puis je montais dans ma chambre et dans le noir, je sentais l'espace infini. La terre tombait dans l'espace à une vitesse vertigineuse et je sentais sa vitesse, je la sentais tourner  et partir dans un espace infini avec tout le système solaire, la voie lactée et notre galaxie. Il n'y avait plus de terre ferme. La terre qui portait les hommes voyageait dans l'espace infini. Je ne posais plus de questions aux autres. Il ne savaient pas les réponses. Je me disais : qu'est-ce l'infini? L'infini ne finit jamais. on ne parlait pas encore de limites de l'univers. Pour moi, l'univers n'avait pas de limite. Il y avait toujours quelque chose. Dans l'espace et dans le temps. Mes parents, mes institutrices, mes professeurs, les abbés, les curés disaient que c'était Dieu. Et moi, je cherchais autre chose, quelque chose de palpable, de physique, un infini espace, un infini temps meublé de présences humaines...

Il y avait aussi l'infiniment petit. Quand j'étais petite, l'infiniment petit était très proche. Je mettais mon nez dans l'herbe et je voyais les insectes, les coccinelles, à ma hauteur.  Je froissais des feuilles et des pétales de fleurs sous mes doigts ou je touchais des papillons qui se décoloraient. Dans la cour de l'école, on enlevait la chair des feuilles de marronniers pour en faire des araignées. La nature était toute proche, à hauteur d'enfant, l'infiniment petit aussi.

L'infiniment petit, petit comme nous, ne faisait pas peur Mais l'infiniment grand...L'espace infini qui ne finit jamais et que plus tard en mathématiques on a représenté simplement par un signe. La fonction qui tend vers l'infini...L'infini était devenu une abstraction mathématique et il avait perdu sa valeur sensible, sa valeur philosophique, existentielle, celle que toute petite je pouvais sentir d'un simple coup de pensée, en me transportant dans la représentation sensible de l'infini temps et de l'infini espace comme si j'y étais.

En classe de Terminale, il était trop tard pour faire de la philo. Ma philo, je l'avais faite seule toute petite en regardant une croix rose dans le carré des anges, alors qu'on me parlait des limbes. Ma classe de métaphysique, je l'avais faite entre 4 et 12 ans. En philo, on enfonçait des portes que j'avais entrouvertes dès l'âge de 4 ans.

C'est peut-être la faculté des enfants qui ont connu  le néant d'un être qui selon nos parents était mort sans avoir existé, de pouvoir se transporter dans l'infini de l'espace et du temps.

Comme toutes les petites filles, je voulais être une princesse, je ne connaissais pas le Petit Prince. Si un fennec s'était présenté sur mon chemin pour me répondre, je l'aurais aimé.

domino