lundi, 02 novembre 2015
Accident d'élagage
Roman-théâtre
Dummie est chez Doofie...
Tiens, dit Doofie, j'ai reçu un mail de Foolie, il y a eu aussi un élagage devant chez elle avec un accident...
Un accident? dit Dummie toute tremblante, mais tu sais, Foolie est un peu sorcière.
Dummie lit :
"Vers une heure de l'arrès-midi, je suis rentrée chez moi, car je n'ai pas cours le lundi après-midi... J'ai regardé dans la boîte aux lettres, puis j'ai aidé Quicky à s'occuper des poubelles. Puis, j'ai regardé la rangé de six arbres dans la rue perpendiculaire à la mienne, juste en face de chez moi. Ils étaient en pleine frondaison d'automne et déjà trois arbres ne ressemblaient plus qu'à des saules sans branches et sans feuillage, alors que ce sont des platanes.
Les ouvriers sont revenus, ils étaient deux, pendant que j'étais dans la maison, ils ont fait deux arbres, puis, j'ai regardé dehors, je suis allée sur le perron. Je les ai regardé faire. Le camion benne était presque en dessous du dernier arbre. Un homme était sur une échelle à hauteur du départ des branches. Son collègue était en bas. A un moment, une branche est tombée directement dans le camion. Je me suis dit, ça alors, ils mettent les camion sous l'arbre pour que les branches tombent dedans. Mais l'autre homme a enlevé la branche du camion et s'est mis à la tronçonner pour qu'elle prenne moins de place dans le camion. Son collègue dans l'arbre poursuivait son élagage avec un outil à main qui ne faisait pas de bruit, alors que la tronçonneuse de celui au sol faisait beaucoup de bruit.
L4autre homme tournait autour du noeud de départ des branches, il n'était même plus au-dessus de son échelle, mais assis sur le noeud et penché il enlevait les branches courtes sur le pourtour avant d'enlever les grosses branches. Il est revenu sur le haut de l'échelle, et a commencé à couper les grosses branches. L'homme qui était en bas, avait changé de place et son collègue n'a pas du voir qu'il n'était plus à la même place. Au lieu de tronçonner les branches qui étaient devant le camion dans la rue devant, il est allé sur le côté près du terre plein et a commencé à tronçonner une branche que son collègue avait fait tomber sur sa droite. Une deuxième branche est tombée et j'ai entendu celui du haut qui criait 'M....!" (cinq lettres).
L'homme qui était en bas à droite avait disparu dans les branches. Il s'est relevé à moitié et était assis au milieu des branches, sa tête était pleine de sang. J'ai eu peur, je suis devenue toute froide, j'ai couru dans la maison et j'ai appelé tout de suite le 15 et une dame au bout du fil (c'était le SAMU ou SMUR de Grande Métropole Régionale à 100 km d'ici) m'a demandé des renseignements. S'il était assis ou couché, les coordonnées exactes, le n° des maisons, elle m'a demandé le nom de la rue deux fois parce que c'est une cité et je lui ai répondu que ce n'était pas une rue, mais une cité de maisons. Elle m'a dit qu'elle appelait les pompiers.
Ensuite j'ai vu que le collègue qui était descendu de son arbre, s'occupait de son collègue, un monsieur assez âgé. Il lui a épongé la figure et a fait une compresse avec un mouchoir blanc sur sa tête. Le blessé s'est mis debout, il avait l'air sonné. Il a commencé à fumer une cigarette et je leur ai dit de loin que les pompiers allait venir et le collègue qui n'avait pas compris qu'ils étaient déjà prévenus a dit : Ce n'est pas la peine, il va se faire recoudre chez un médecin. Alors comme les pompiers n'arrivaient pas (au moins dix minutes à mon avis, mais cela pouvait être plus court ou plus long, mais si la personne avait été en train de mourir, les secours seraient arrivés trop tard). Alors j'ai refait le 15 et j'ai demandé si c'était eux qui avaient appelé les pompiers ou si c'était moi qui devais les appeler et ils ont dit que non, qu'ils arrivaient, je leur ai dit aussi que le monsieur voulait se faire recoudre chez un médecin, mais on a entendu les sirènes de pompiers à ce moment là.
Quand ils sont arrivés en face de moi, je leur ai fait signe de l'index pour leur montrer où était le blessé. Il est monté dans la voiture des pompiers debout, puis la police est arrivée et moi, je suis rentrée dans la maison. Je n'avais pas envie de leur parler. Après je serais embêtée avec les témoignages et tout le tintouin.
En plus, juste avant que l'accident arrive, j'avais pensé que ce pauvre arbre auquel on enlevait toutes les branches devait bien souffrir. Je me suis donc senti un peu coupable. Aurais-je des talents de sorcière? Entre midi, j'avais appelé de ms voeux la pluie, pour qu'ils ne puissent pas continuer leur travail, il aurait mieux valu pour eux qu'il pleuve.
L'homme qui grimpe aux arbres est reparti en camion après le départ des pompiers en laissant sur place l'échelle et les branches restantes. Il est revenu ensuite, a installé des plots rouges et blancs autour du camion et a mis le restant des branches dedans. Puis après, il est revenu chercher l'échelle qu'il avait laissée là par terre. Ce soir, l'arbre auquel il manque un tiers des branches, est encore en train de dresser fièrement une partie de sa couronne boisée vers le ciel.
J'ai remarqué que l'homme qui monte aux arbres quand il est descendu du camion avait un casque route, il l'a enlevé ensuite et il avait une casquette au-dessous, celle qu'il avait auparavant quand il a fait tomber la branche sur son collègue. Mais le collègue qui travaillait au sol n'avait pas de casque, s'il en avait eu un il aurait sans doute été moins blessé.
Quand on nous a fait visiter des mines et des souterrains dans un pays d'Europe Centrale, on avait dû mettre des casques légers. Quand on se cognait dans les parois des couloirs de la mine, ça faisait boing boing. Mais ça ne faisait pas mal.
Dans les souterrains on a failli se perdre avec tout un groupe derrière moi, comme je marche moins vite que les autres et que j'étais au milieu, on a perdu la tête du groupe. Impossible de les voir à une fourche. A droite ou à gauche? J'ai vu plus de lumière à gauche (c'était juste avant la sortie) et je ne me suis pas trompée. En conduisant la moitié de la cohorte au hasard, je me suis dit "Pourvu que je ne me sois pas trompée!" mais j'étais sur le bon chemin.
Bon, ça c'est une histoire de casque... En attendant quand je suis rentrée dans la maison, je me sentais toute froide partout, la tête vidée, les membres froid comme de la glace, j'étais glacée et je me sentais patraque d'avoir vu tout ce sang sur la tête de l'élagueur. Des autres gens sont sortis quand les pompiers sont arrivés. Juste un peu avant, alors que j'avais déjà été deux fois en contact avec le Samu ou Smur de Grande Métropole Régionale, j'ai entendu une femme qui était passée devant chez moi et qui a été en voit une autre, dire "Il faudrait peut-être appeler les pompiers" alors qu'ils étaient en train d'arriver.
Les gens mettent longtemps à réagir.
Bisous à toi, Doofie.
Foolie
Dummie arrête sa lecture 'Ah et bien, ça alors... justement on parlait des élagages d'arbres ce matin ensemble, quelle coïncidence!
Doofie : Et pauvre Foolie, elle se sent toute chose et moi aussi...
Dummie : C'est vrai, rien qu'à lire son mail, je me sens mal...
Doofie : Ne tombe pas dans les pommes Dummie, tiens voilà un morceau de gâteau pour te ravigoter.
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Pour' Dummie, Doofie et Foolie! Pour les arbres estropiés et les hommes blessés de vouloir les raccourcir.
domino
21:58 Publié dans Arbres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, ville, arbres
lundi, 01 décembre 2014
Les arbres encore coupés!
Roman-théâtre
Du journal de Doofie
Je suis encore très peinée. Ce matin, en sortant de chez moi, je me suis rendue compte qu'ils avaient tondu au ras des branches tous les platanes du petit square. Il parait que c'est comme ça pour les platanes. Selon Schnelly, on les transforme en balais de WC! Ils n'ont pas encore fait ceux juste devant chez nous qui ont été décoiffés par les scies électriques il y a seulement deux ans. Au printemps, il faudra attendre plus longtemps pour avoir les feuilles que pour les autres arbres. Cela ne fait pas du bien aux arbres, à mon avis, cela doit leur faire mal. Les arbres qui ont été plantés ici vers 1962, datent de la construction des maisons, ont maintenant plus de 50 ans. On aurait pu en faire des centenaires.
Et en plus avec la vue dégagée maintenant, on verra mieux les OV....., non, il ne faut pas que je prononce le nom,, mais c'était de ce côté-là qu'elles étaient passées. Alors, on les verra mieux, on ne pourra plus se cacher sous les arbres si on rentre la nuit et qu'on les voit ariver. Il y a trois ans et trois mois... toute une armée, comme un meeting aérien silencieux au dessus des maisons qui sont de l'autre côté de ce petit square, en six ou sept passages... (je ne sais pas si cela a continué après que je sois rentrée dans la maison). Ils ont dit que c'était des lanternes thïlandaises. il prennent les O..... IS pour des lanternes.
En tout cas, moi qui ne dis jamais de gros mots, j'ai poussé une exclamation... Les c....! Ils ont encore taillé les arbres! Ils exagèrent franchement. Tout cela à cause des riverains qui réclament pour les feuilles d'automne alors que les feuilles sont déjà tombées. Ce n'est pas la peine de réclamer si elles sont déjà tombées, on aurait pu attendre encore un an avant qu'elles retombent.
On a ici des platanes qui ressemblent aux saules des bords de rivière, alors que lorsque l'on est arrivé dans le quartier, on avait de magnifiques arbres de plusieurs dizaines de mètres de haut. Ils avaient un port magnifique. Dans le quartier les fils électriques sont souterrains. Il n'y a en l'air que quelques lignes de téléphone. Les arbres ne gênaient peut-être que les lampadaires, mais pourquoi mettre les lampadaires du côté des arbres? Ils auraient pu les mettre de l'autre côté de la rue, du côté des maisons et en mettre de moins grands. Avant les lampadaires étaient même accrochés aux maisons. Ils étaient blancs. Maintenant, il y a des grands lampadaires aux lampes oranges, qui parfois se mettent à clignoter, il y a un lampadaire qui s'éteint, s'allume en blanc et reste allumé une vingtaine de secondes, et puis, il s'éteint de nouveau et recommence son cycle, quand il a commencer à faire son cinéma, j'ai cru que c'était encore un O.... I.
Bon, les grands lampadaires, ça fait que la nuit on y voit clair comme en plein jour, que la lumière orange, cela fait que les vitres sont éclairées en orange. Bref, on prend notre calme cité où presque pas un chat ne bouge la nuit (si, si, ils en profitent pour se promener, les petits matous gris, tigrés, noirs, blancs, tachetés qui vous regarde avec leurs beaux yeux lumineux quand vous rentrez tard le soir), on prend notre calme cité pour un repaire de bandits où il faut voir clair la nuit, mais il n'y a pas âme qui vive dans les rues, ici tout le monde est couché à neuf heures du soir,même Schnelly... il n'y a que les profs et les étudiantes attardées, je veux dire, intelligentes, mais âgées, qui font leurs devoirs la nuit, chez lesquels on voit encore briller quelque lumière après neuf heures du soir, sauf le week-end, quand le "nouveau" voisin qui ne vient que les week-ends vient faire son cirque avec ses motos et ses voitures qu'il stationne devant chez nous et même devant notre garage au mépris du code de la route et de tout respect d'autrui. Je me demande si quelquefois ils n'ont pas mon courrier et mes paquets qu'ils ne donnent que le samedi. Nous quand on voit un courrier qui n'est pas pour nous, on va le mettre dans la bonne boîte, mais on ne le remet pas au facteur qui va le renvoyer au destinataire pour que la personne attende encore un mois après son courrier.
Bon, les grands lampadaires, c'est comme dans un carrefour, les arbres coupés, c'est pour qu'on ait trop chaud lors des canicules d'été.
En plus, ils sont au nord de jardins de maisons, donc ils ne font pas d'ombre. ils ne gênent pas les fils électriques puisqu'il n'y en a pas.
Les lampadaires, ont des fûts creux qui emprisonnent les oiseaux.
Si on avait des petits lampadaires style becs de gaz, le quartier serait plus joli. Un jour, je me suis dit que j'allais repeindre les parties bétonnées blanches de la maison en style art nouveau. Avec plein d'entrelacs de feuillages verts pour remplacer ceux qui nous manquent.
Dans la ville où j'ai grandi, les arbres sont immenses, ils les emmailottent même en hiver. Les arbres du parc de la mairie sont emaillotés avec des tissus verts pour leur tenir chaud en hiver, il y a des arbres remarquables, des centenaires, des bicentenaires, des tricentenaires. On ne comprend pas pourquoi dans cette cité, il y a toujours des gens qui râlent parce qu'ils doivent ramaser les feuilles dans leur jardinet devant et sur leur escalier. Dans la ville où j'ai grandi, dans les rues, il y a des arbres, souvent des deux cotés de la rue, des tilleuls ou des cerisiers du Japon qui fleurissent en rose au printemps et jonchent le sol de leurs pétales roses alors qu'en automne on ne balaie les tapis mordorés des routes que juste avant le gel d'hiver. On a coupé une fois les arbres aux fleurs roses devant chez ma mère, c'était sa voisine qui venait de la campagne qui avait râlé,contre les pétales qu'elle devait balayer et depuis que ma mère n'est plus là, dans cette autre ville où j'habite, c'est ma voisine portugaise qui avait gémi à propos des incendies de forêts qu'il y avait eu autour de sa ville natale et autour de la maison de ses parents, qui râle contre les arbres d'ici et leurs feuilles. Les arbres pour elle sont beaux au Portugal, mais pas chez nous. Alors que là-bas ils ont apparemment des oliviers rabougris.
Et puis ici,dans ce quartier, c'est bizarre, mais on a l'impression que les maisons rétrécissent. ma maison est moins grande qu'avant, il y a moins de place. Et mo, j'ai beau maigrir, mes vêtements s'agrandir, je fais toujours le même poids!
Enfin, ma consolation, c'est le rossignol qui vient chanter tous les matins à la même heure, avant le lever du jour, quand il fait encore noir, à la fenêtre de mes toilettes, on dirait qu'il vient pour moi, l'autre jour il a poussé des trilles pendant cinq bonnes minutes. Pourvu que ma voisine ne le chasse pas. Les rossignols sont le contraire des canaris, ils chantent comme eux, mais ils chantent la nuit.
Ma voisine est toujous dans ses toilettes à écouter ce que je fais, pour le moment elle ne doit rien entendre venant de chez moi si ce n'est le souffle du chauffage d'appoint. Mais j'entends son balai dans les toilettes qui jouxtent les miennes. Elle écoute pour savoir si on dit du mal d'elle.
Inutile d'écrire sur ton journal a rugi Schnelly, inutile d'écrire sur les arbres... et pourquoi? Il n'aime plus les arbres, maintenant, il a un comportement étrange pour le moins... Il s'est un peu radouci, râle moins quand je cherche quelque chose, mais il est étrange... Il y a encore deux jours, il m'a coupé la parole au bout de deux mots alos j'ai sangloté et il s'est mis à pleurer aussi... il faudrait savoir ce qu'il veut... Par conre il n'a pas pleuré pour mes deux profs de musique morts, alors qu'il les connaissait aussi bien que moi.Schnelly ne pleure jamais pour les morts, ou alors pas devant les auttres, parfois, il rit pendant les enterrements. Si je meure avant lui, il rira à mon enterrement...
Allez, je ne sais pas, mais... tout cela est bizarre, les arbres taillés et la vie qui f... le camp. A propos pas étonant que les O... IS soeint pasé par ici, j'ai des montagnes des Corbières en photo dans le fond de mon entrée,une photo que j'ai mise là, il y a bien 15 ans et faite il y a plus de vingt ans. Une belle montagne ronde au bout d'une vallée. C'est peut-être le Pech Bugarach. Alors, pas étonnant que les O.. l'ont regardé en passant.
Allez... je retourne à mon travail.
Doofie...
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Pour Doofie,
domino
14:53 Publié dans Arbres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arbres, nature, ville, villes, quatier
mercredi, 11 juillet 2007
Domino a écrit...
Domino a écrit sur des notes de cours :
"Un jour j'ai étudié avec des élèves un conte. Il y avait une immense didactisation qu'on avait eu dans un stage. le conte était le suivant :
Dans une ville la vie était difficile, il y avait beaucoup de problèmes, des disputes incessantes, sans cesse des cris, des pleurs, des remords, des peurs, des angoisses. En désespoir de cause les édiles de la ville appelèrent un sage, le sage leur conseilla de mettre une très grande marmite au centre de la ville et que les habitants aillent crier tous leurs soucis dans la marmite. Ensuite, on porterait la marmite à l'extérieur de la ville.
C'est ce qu'on fit. Les habitants allèrent tous crier ce qu'ils avaient sur le coeur, leurs disputes avec leurs voisins pour un lopin de terre, leur jalousie, l'envie que leur voisine leur témognait souvent, la jalousie des autres, bref, tout ce qui fait les querelles d'une ville. Tous les habitants passèrent un à un devant le pot pour crier leurs soucis et leur mécontentement. Ils se penchaient au dessus du pot, et hop! Leurs soucis disparaissaient dans le pot.
Puis on alla porter le pot à l'extérieur de la ville. Et les habitants vécurent en paix très longtemps.
Jusqu'au jour où quelques siècles plus tard quelqu'un qui ne connaissait pas la légende de la ville (car c'était devenu une légende) trouva le chaudron a moitié enfoui et envahi par les herbes sauvages, le déterra, l'amena en ville et les ennuis recommencèrent, les disputes aussi.
Je n'aime pas le dernier paragraphe, il aurait mieux valu que le chaudron ne soit jamais retrouvé."
Pour domino
22:55 Publié dans La Philosophie de l'i-grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enseignement, conte, ville, disputes, ....