lundi, 24 août 2009
Ma vantardise..
Bon, parlons maintenant de ma vantardise...
Certains m'ont dit que j'étais une "m'as-tu-vue", une "vantarde", parce que j'ai écrit sur mon blog que je suis bi-admissible.
Moins vantarde que d'autres...
Je me souviens à ma première rentrée dans lycée-où-j'ai-travaillé-dix-ans avoir rencontré pour la première fois Monsieur Je-sais-tout, bi-admissible alors, passé agrégé par concours cette année là.
Monsieur JeSaisTout (Certains l'appellent aussi Monsieur Supposition, car à partir d'une information, il en tire toutes sortes de conclusions parfois hâtives), m'a fait plutôt bon effet. Ce n'est pas à cause de son costard et de sa cravatte, mais avec ses cheveux coupés cours, son loden ou son anorak vert, il m'avait fait l'effet d'être le prof d'allemand parfait, bref, il ressemblait un peu au prof d'allemand que j'ai eu en seconde et en première, du moins, il était du même style (Mon prof d'alleamnd était le seul prof masculin d'une institution vénérable de jeunes filles, dans le centre ville). Bref, monsieur JeSaisTout est l'archétype du prof d'allemand.
Avec sa prononciation légèrement française, son vocabulaire littéraire très poussé, sa réputation de dictionnaire ambulant, sa culture de civilisationniste du XXème siècle, axée uniquement sur l'Allemagne, bref, le prof d'allemand azimuté sur sa matière, bref, le prof d'allemand, quoi!
Arrivé l'un des premiers dans le cinéma local où avait lieu la pré-rentrée (les pré-renttrées de lycée, quand le lycée n'a pas de salle assez grande, se passent parfois dans des endroits insolites...), il était accoudé sur le bar vide du hall du cinéma.
- Vous enseignez quelle matière, monsieur?
Je dis toujours Monsieur à mes collègues que je ne connais pas, parce que je ne sais pas d'avance, s'ils sont des adeptes du "tu" ou du "vous".
"Je suis professeur d'allemand!"
"Tiens, moi aussi!"
"Ah! Vous êtes l'une des deux nouvelles collègues qu'on attend..."
Et Monsieur JeSaisTout commence à me parler des anciens professeurs d'allemand du lycée, du lycée, des anciens proviseurs et du proviseur d'alors... bref, en un quart d'heure je savais tout et aussi sa bi-admissibilité.
Il me raconte par le menu ses trois écrits et ses deux oraux. Bref, chaque passage, dans chaque matière, parfaitement décrit. Ah! Tu prépares aussi l'agrégation? -entre temps, on était passé au "Tu", car il avait dit qu'entre collègues d'allemand, on se tutoyait. D'ailleurs, dans le collège où j'étais avant, je tutoyais ma collègue d'allemand, mais j'avais voulu faire une essai en lycée en DR (Délégation Rectorale, j'ai eu le poste ministériel deux ans plus tard après être passée par un autre lycée), pour voir, si ce n'était pas plus intéressant que le collège). "Tu prépares aussi l'agrégation, alors on va pouvoir préparer ensemble". Ce qu'on a fait, mais comme j'avais tous mes cours nouveaux à préparer, je n'ai pas été admissible (il faut dire aussi que j'étais moins bonne que maintenant), et il a été admis.
D'autres collègues sont arrivés et l'oral de l'agrégation externe étant en juin, ils ont demandé à mon collègue "Alors, cette agrégation, tu l'as eue?" Et bien non, pas encore, mais je suis bi-admissible..." Et 20 fois, j'ai entendu raconter l'oral de juin et les deux oraux, pour ceux qui n'avaient pas encore entendu le récit du premier orale. "Et bien tu sais...."
C'était en septembre 1990, j'étais arrivée avec ma nouvelle Clio flambant neuve, l'une des premières sorties des ateliers Renault, celle qui roule toujours... et dedans quelques brins de génépi, recueilli sur la lande bretonne qui recouvrait la falaise rocheuse du Nord-Finitère. Délicatement posés sur le pare-brise, ils m'ont suivi quelques années, parmi les meilleures de ma carrière avant de disparaître à l'occasion d'un passage chez le garagiste.
Bon, et bien, voilà tout cela pour vous dire que je ne suis pas la seule à avoir déclaré à tout và que je suis bi-admissible (mais moi, à l'interne seulement, ça ne vaut pas les deux admissiblités d'externe que mon collègue avait alors, bien que j'ai pu constaté que l'interne est plus difficile que l'externe, le niveau des candidats tous professeurs certifiés, est au moins dans mon académie (je ne parle pas de cette année, où tous les candidats d'externe de mon académie étaient aussi professeurs certifiés) supérieur à celui de l'externe. Je le peux le constater parce que je vais à l'université, en version et en thème oral particulièrement les certifiés sont bien meilleurs que les étudiants venant de Master.
Pour comparer la difficulté de concours, cela fait déjà deux fois qu'une collègue ayant échoué à l'écrit de l'interne soit admissible à l'externe la même année.
(Ce n'est pas parce que vous êtes bi-admissible à l'interne que vous n'avez pas le droit d'être admis à l'externe. Beaucoup de légendes courent à ce sujet, mais tout professeur bi-admissible ou non, bi-admissible à l'nterne ou à l'externe a la possibilité d'être admis aux deux agrégations.)
Pour en revenir à mon sujet, la vantardise, on n'a jamais reproché à mon collègue Monsieur JeSaisTout, d'être vantard, car il a étalé en long et en large l'histoire des ses épreuves d'admission, et la façon dont il a été admis, son 16/20 en thème écrit et son 13/20 en thème oral, un puits de science, quoi! Un fort en thème! Son agrégation fait partie des légendes vraies du lycée où il sévit (euh pardon, c'était une expression...où il enseigne) depuis le début de sa carrière, car contrairement à moi, qui ait connu maint poste de collège, deux postes de lycée, et un poste de TZR aux multiples facettes, il n'a jamais changé de poste.
Je voulais dire, que moi qui fait état de ma bi-admissibilité que si on me demande "T'es certifiée ou agrégée?" (En collège on me demande, "T'es certifiée ou PEGC?") et qui écrit ici sur mon blog que je suis bi-admissible, je suis très peu vantarde, à côté de mon collègue qui n'a jamais été considéré comme vantard, parce que à cette époque-là, il y a seulement entre quinze et vingt ans, on ne considérait pas cela comme de la vantardise.
domino
10:59 Publié dans Enseignement (1) - Vie et anecdotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bi-admissibles, vantardise, orgueuil
L'échelle
Ces jours-ci je vais passer au 11ème échelon des professeurs bi-admissibles (Ah! Je les entends déjà, mes détracteurs crier au scandale : la vantardise! La "m'as-tu-vue"? Ma vantardise fera l'objet de la note suivante!)
Bon, c'était tout simplement pour vous dire que par rapport à certifié "Hors classe" ou "agrégé", financièrement, bi-admissible, ce n'est pas grand-chose.
D'abord je postule à la hors-classe tous les ans. Alors que je n'étais pas encore bi-admissible, j'avais quelque chance de passer Hors classe. En 2003, vers la 1100ème place de l'académie (toutes matières confondues), on prenait 300/350 Hors-classe par an (toujours toutes matières confondues), donc, j'aurais dû d'après mes calculs, être promue Hors-Classe en 2006 (jétais au 10ème échelon des certifiés Classe Normale). La bi-admissibilité et la maîtrise acquises depuis, me donnaient environ 55 ou 65 points en plus.
Actuellement, j'ai reçu un papier selon lequel j'étais dans les 9000ème de l'académie (toutes matières confondues depuis le 7ème échelon). Devant moi se trouvent des certifiés classe normale 7ème échelon, puisqu'il y a environ 9000 profs dans l'académie qui sont susceptibles d'accéder à la Hors-Classe.
Consultant mon barême, je n'avais que 120 points (il faut environ 230 points pour être promu à la HC). C'est un syndicat dont je ne fais pas partie qui m'a annoncé mon barême. Consultant le barême des points donnés, je me suis rendue compte qu'on avait oublié pas mal de chose.
1) De compter ma bi-admissiblilité.
2) De compter mes échelons (un certain nombre de points par échelon depuis le septième).
etc..
J'ai demandé au syndicat en question, de recalculer mon barême, je n'arrive qu'à 160 points, et pourtant, j'ai la certitude qu'on a encore oublié pas mal de choses. J'ai calculé moi, 260 points.
Ceci dit quand on passe Hors-Classe, on passe dans l'échelon d'indice immédiatement supérieur au sien.
Comme je vais être au 11ème échelon bientôt, cela me donne un indice 688 au lieu de 658 actuellement (Attention! Par rapport aux autres fonctionnaires, le salaire correspond à 10 mois répartis sur 12 mois. Voir note ci-dessous. A un tel indice, la différence doit être de l'ordre de 400 à 500 € de moins pas moi pour les professeurs par rapport aux autres fonctionnaires.
Cet indice est entre le 4ème et le 5ème échelon de la Hors-Classe (respectivement indices 642 et 695). Il y a deux échelons encore à gravir au dessus du 5ème échelon de la Hors-Classe des certifiés, ils durent chacun. Comme je prends ma retraite dans 7 ans (à 65 ans... car si je la prenais à 60 ans, j'aurais alors une trentaine d'année d'ancienneté de fonctionnaire, plus tout ce que j'ai fait avant... je n'aurais que 1100 € par mois de retraite.)
En tant que bi-admissible 11ème échelon (grade supérieur à certifié classe normale), je n'ai plus aucun échelon à gravir, ce qui veut dire que si je ne réussis pas l'agrégation et que l'on continue à me rouler pour les barêmes de Hors-Classe, je resterai au même indice jusqu'à la fin de ma carrière.
Si je passais agrégée par liste d'aptitude, mais c'est impossible, car toutes matières confondues, il n'y a que deux places en allemand pour toutes la France, et ces places sont données à des professeurs très méritant, qui enseignent généralement en classes préparatoires, etc... j'attirirais à l'incice immédiatement supérieur des agégés, ce qui correspondrait à un indice 734 de 8ème échelon d'agrégé.
Si je passais agrégée par concours interne ou externe la différence entre certifié (même bi-admissible), et agrégé serait beaucoup plus forte. A l'époque des francs, mes collègues certifiés qui passaient agrégés par concours gagnaient soudain quelques 3000 francs en plus, et encore, sur des petits échelons de l'ordre du 5ème échelon. Ce qui correspond environ à 500 € en plus par mois. Donc, cela devrait correspondre à peu près à un 9ème échelon d'agrégé.
Tout cela pour vous expliquer que financièrement (même si universitairement parlant les bi-admissibles sont bien vus), le titre de bi-admissible, n'est pas grand-chose
Il y a juste que vous porté le titre complet de professeur certifié bi-admissible à l'agrégation, ce qui pour le rectorat donne professeur certifié bi-admissible (moins joli comme titre, on dirait que vous êtres bi-admissible au CAPES, alors qu'un bi-admissible au CAPES, ça n'existe pas... ) et ailleurs un bi-admissible est professeur bi-admissible à l'agrégation.
domino
.
n'
10:09 Publié dans enseignement (3) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : échelon, échelons, certifiés, bi-admissibles, agrégés
10 ou 12 mois?
Il y a souvent une polémique concernant les salaires des profs.
Sommes-nous payés 10 ou 12 mois?
Il semblerait qu'en la matière, il n'y ait eu aucun changement depuis les années 70 et à cette époque les professeurs n'étaient payés en realité que 10 mois répartis sur 12, ce qui donne l'impression d'être payé 12 mois.
Comme depuis cette époque, nous n'avons pas eu d'augmentation de salaire égale à 2 mois de salaire en plus par an, on est obligé de constater qu'il n'y a pas eu de changement.
Petit calcul :
Prenons le cas d'un professeur et d'un fonctionnaire d'un autre ministère qui sont au même indice et gagnent en principe 2000 € nets par mois (Je prends un chiffre rond pour plus de clarté!).
Le fonctionnaire d'un autre ministère gagne annuellement :
2000 € x 12 = 24 000 €
Le professeur gagne :
2000 € 10 = 20 000 €
Par mois le fonctionnaire d'un autre ministère gagne donc :
24 000 € : 12 = 2000 €
Le professeur a un salaire mensuel bien moindre :
20 000 € : 12 = 1666 € par mois
Au même indice le professeur qui a un salaire mensuel de 2000 € d'après son indice gagne en réalité 1666 €, donc plus de 300 € mensuels de moins que le fonctionnaire rond de cuir du même indice.
Quand on connait les risques liés au métier, les professeurs devraient en plus avoir une prime de risque! Le fonctionnaire rond de cuir riquant juste de tomber de sa chaise à roulettes, ce qui peut arriver également au professeur si la chaise de son bureau à des roulettes!
Comme les professeurs ne sont pas payés en juillet et août (le salaire qu'ils perçoivent pendant ces mois étant en réalité une partie du salaire des dix autres mois, il devraient être payé en heures réelles pour toutes avtivités supplémentaires pendant juillet et août, travaux liés au baccalauréat, interoggtions, corrections de copies, etc... Or ils n'obtiennent généralement que des rémunérations forfaitaires et des remboursements de frais de déplacements pour les oraux.
Dans ce cas là racourcir l'année scolaire, c'est faire travailler les professeurs gracieusement pendant les vacances.
De plus les professeurs de langue profitent des vacances pour aller dérouiller leur langue dans les pays des langues qu'ils enseignent.
domino
02:25 Publié dans enseignement (3) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salaires, traitements, professeurs, profs
vendredi, 21 août 2009
Il y a bleu et bleu....
Il y a des expressions que l'on peut employer dans différents sens créant ainsi une ambiguité. Certaines personnes mal intentionnées se font un plaisir d'utiliser ces expressions dont un sens est négatif, pour salir quelqu'un, et emploient parfois de régionalismes au lieu de la "bonne forme" de langage pour créer une ambiguité. Même des collègues enseignants utilisent des façons erronées de s'exprimer à propos de leur collègues et on se demande parfois s'ils le font exprès ou pas.
1) Il donne des corrections aux élèves
Un collègue fait systématiquement faire des corrections de devoirs à ses élèves. Les élèves font les devoirs sur un cahier en n'utilisant que les pages de droite, puis après la correction du professeur, corrigent leurs fautes en face sur la page de gauche. A un stage d'allemand on nous a donné des codes chiffrés pour corriger les copies, Le professeur relevait toutes les copies deux fois, ce qui doublait son travail de correction. La première fois, il met un code correspondant à la faute, entre temps l'élève recherche la bonne solution, la met sur la ligne du dessous (les devoirs sont rédigés en passant des lignes), puis la professeur relève de nouveau la copie et écrit la bonne solution si elle n'a pas été trouvée, et augmente la note en fonction du sérieux et des solutions trouvés lors de la correction, ce qui incite les élèves à faire sérieusement cette correction. Peu à peu j'ai adopté le système avec des codes en lettres, plus facile à retenir pour professeurs et élèves. Les élèves s'améliorent et ceci beaucoup plus vite qu'avec le système habituel, mais le professeur passe un temps énorme à corriger : j'ai employé ce système pendant un certain temps de ma carrière! Environ le 8 dernières années avant mon inspection de 2002. Mes collègues qui refusaient d'employer ce système qui prenait trop de temps au professeur ont eu de bien meilleures inspections que moi et peu de temps après j'ai pu lire ces deux choses sur des règlements de lycée. Dans le règlement paru en septembre 2002 dans le lycée où j'ai été inspectée ill était écrit "Il est interdit de donner des tapes aux élèves." Je me suis donc doutée qu'un collègue avait fait des récriminations aurpès de l'inspecteur concernant le fait que je faisais faire des corrections de devoir aux élèves, en disant "Elle donne des corrections aux élèves!". Ou bien que des élèves se sont plaint : "Oui, elle est bien, mais elle donne beaucoup de corrections" (de devoirs à faire, mais ce n'était pas dit dans la façon élève de parler.
Sur le réglement de mon premier lycée de rattachement comme TZR en 2003, il était écrit :
"Il est interdit de faire faire des corrections de devoirs aux élèves." (sic!) Je me suis demandée si on avait distribué le même réglement aux autres professeurs et à moi, dans la mesure où ce règlement était fait pour professeurs et élèves, je me suis demandée si les professeurs n'auraient pas la révolution s'ils proposaient aux élèves de faire des corrections de devoir!
En effet "donner des corrections" peut avoir le sens de "donner une correction", c'est à dire "donner une râclée" ou quelque chose de ce genre! Et aussi "donner des corrections de devoirs (à faire)". Mais dans ce cas, il faudrait préciser pour lever d'ambiguité.
Il y a déjà des professers qui ont été mis en examen et certains qui sont morts pour avoir donné des corrections de devoirs à faire, à cause de la mauvaise façon des élèves de s'exprimer face à leurs parents.
2) Être en arrêt, être arrêté :
Certains collègues soit par leur mauvaise façon de s'exprimer, et leur négligence verbale, soit parce qu'ils sont mal intentionnés ou ont envie de s'amuser pour voir la réaction des autres collègues emploient cette expression pour des collègues qui sont malades.
Par exemple un collègue est absent depuis deux jours, on demande au collègue qui sait toujours tout: "Tu ne sais pas si M. Chose va être absent longtemps."
"Il est en arrêt" répond le collègue. Cette expression, très proche de l'expression être aux arrêts, ou de l'expression plus moderne être arrêté, que certains collègue emploient aussi pour un collègue en arrêt-maladie, est non seulement ambigue, mais aussi incorrecte sur le plan de la langue.
On doit dire : "Il est en arrêt-maladie" ou "Il a un congé maladie" ou "Il a un arrêt maladie de 8 jours", etc... Il faut préciser à chaque fois "maladie", sinon, à son retour, le collègue risque d'être regardé de travers, parce qu'on va croire qu'il a été quelques jours en prison...
Le collègue que je connais, emploie aussi cette expression au passé. Qu'est-il arrvié en 2002? "Elle a été arrêtée...", dira-t-il, au lieu de "Elle a été en congé maladie".
Les collègues répondront alors : "Mais, elle a été coupable de quoi?"
3) Etre en examens, être en examen.
L'expression, être en examen est juridique ou à la rigueur dans un français assez limite, scolaire. L'expression Etre en examens au pluriel est souvent employée par analogie avec 'être en cours". Au moment du brevet ou du bac, on dira "Le collège, le lycée est en examens", pour dire "Il est fermé pour cause d'examens". L'inspecteur téléphonant pour inspecter Madame Machin Chose en juin, le proviseur répond, pardonnez moi, mais ce jour-là, nous avons besoin de toutes nos salles, le lycée étant en examens. Ah bon? répondra l'inspecteur pince-sans-rire, quel incident s'y est-il passé?
Bon, un collègue a appris que vous passez des examens à l'université, par exemple un Master (ancien DEA). Vous êtes absente trois jours (il y a deux journées de révision, plus une journée pour la présentation du mémoire). Où est la collègue, demande un collègue, elle est malade. Un autre collègue, le seul au courant du fait que vous passez un Master, dit : "Ah non, elle est en examen" "En examen? Ah bon!" dit le collègue en quittant la salle des profs d'un air outré, sans demander plus d'explications. Puis il dit à un collègue qu'il rencontre dans le couloir : "Tu sais que Madame Machin-Chose est en examen?"
Ah oui, pourquoi? Je n'ai pas osé demander, mais le collègue JeSaisTout semble au courant.
Entrant dans la salle des profs au collègue JeSaisTout callé dans son fauteuil et mettant au point son devoir pour demain matin 8 heures.
Ah oui, j'avais complètement oublié que je devais donner un DS pour demain aux TL. Il faut vite que je le copie. Mme la CPE est passé tout à l'heure et vient de me le rappeler.
C'est vrai que Mme MAchinChose est en examen!
Oui, mais elle ne veut pas qu'on l'ébruite (sous-entendu, au cas où elle échouerait à son examen). Elle ne tient pas trop à ce que ça se sache!
Ah bon, et de quoi retourne-t-il exactement.
Ben, tu comprends, comme elle ne veut pas qu'on le sache au cas où...
Ah bon, fait le collègue intrigué, ressortant par la porte de la cour.
Il s'est passé quelque chose de grave, dit-il à la collègue TrucBidule, notre collègue MachinChose a été mise en examen, il faudra prévenir les syndicats pour qu'ils fassent quelque chose!
Le lendemain : Grand conciliabule, AG des syndicats, la collègue Machin-Chose a été mise en examen, mais nous ne savons pas de quoi il retourne. Demandons des explications au proviseur.
Le proviseur arrive : je ne sais pas de quoi il s'agit, je ne suis pas au courant, (c'est la secrétaire qui gère les congés pour examens et concours...), je vais prévenir le rectorat et essayer de me renseigner.
Le lendemain une affiche thrône dans la salle des profs : Madame MachinChose n'a pas été mise en examen, elle passe des examens universitaires.
4) Excitation :
En passant devant la classe de Me TrucBidule, j'ai ressenti une certaine excitation, dit ce principal à l'inspecteur.
Elle avait la porte ouverte, demande l'inspecteur, c'est vrai qu'elle est mignonne, Me TrucBidule.
5) "Sa classe, c'est un vrai bordel".
Ah bon, dit le proviseur, il va falloir songer à contacter le tribunal. Est-ce que les faits sont graves. Y-a-t-il eu des délits d'ordre disons, euh... dit-il d'un air embarassé...
Bon, soit dit en passant, la dernière expression étant très employée, il semblerait que dans l'enseignement, on comprenne le mot "bordel" sous la signification de "chahut". Mais avouez que pour les trois premières expressions, contenant les mots "arrêt" ou "arrêté", "correction" ou "être en examen", certains collègues font planer volontairement l'ambiguité, et lorsqu'il s'agit de collègues de droite qui déclarent en salle des profs voter pour De Villiers, et qu'ils font planer cette ambiguité à propos de collègues de gauche, il est certain que la mauvaise intention est manifeste! Dans la mesure où les propos racistes sont interdits dans l'enseignement, les collègues d'extrême droite ne doivent pas déclarer leurs opinions politiques dans l'enceinte d'un établissement scolaire.
Ce qu'il faut faire quand collègues, parents, ou élèves emploient des propos ambigus :
Elle est en examen!
Demander tout de suite : Pour quel délit? Dans quel tribunal?
Le collègue qui fait planer l'ambiguité devra alors répondre, il ne s'agit pas de cela, mais la collègue passe des examens universitaires.
Il est en arrêt! Il est arrêté!
Réponse à donner : Ah oui, dans quelle prison?
Réponse : Ce n'est pas cela que je veux dire, il est en maladie.
Elle a donné des corrections.
Ah oui? Et elle leur a fait mal?
Et bien, non, cela ne peut pas leur faire de mal.
Tu trouves? Mais c'est interdit!
Interdit? Non, c'est surtout long à corriger.
Ah! Oui, c'est de corrections de devoirs que tu voulais parler?
Etc...
Mais essayer toujours, que le collègue tenant des propos ambigüs, le fasse exprès ou non, de lever l'ambiguité.
Autre chose : Beaucoup d'enseignants sont musiciens.
Certains, au lieu de dire, elle prend des cours de violon, de chant, etc... disent "Elle a des cours de violon, de chant, etc..." et alors on peut comprendre : "Elle donne des cours de violon, de chant, etc..." Le proviseur ou l'inspecteur : "Ah bon, elle porte deux casquettes, pas étonnant qu'elle corrige lentement ses copies" En fait, on laisse croire ainsi que le professeur a deux activités professionnelles...
domino
23:18 Publié dans La linguistique, science i-grimoirienne, | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langage, double-sens, ambiguités
Stats en baisse...
Est-ce dû aux vacances, ou au changement de ton de la journaliste alternative qui s'est transformée en partie en dramaturge, et crée des petites scènes mi empruntées à sa vie quotidienne, mi inventées, car je ne suis pas en vacances, mais chez moi... Mais comme je suis alllée souvent en vacances jusqu'en l'an 2000,-être jusqu'en 2002 et même peut je sais comment ça se passe sur les campings avec chalets et caravanes à louer.
De 43 visiteurs et plus de 300 pages lues le 2 août, je suis passée à 17 visites par jour (même 14 hier) et 20 à 50 pages lues...
domino
11:01 Publié dans Les statistiques i-grimoiriennes. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stats, statistiques, blog, blogs
Youpi!
(Dummie se penche vers la porte d'entrée du chalet et saisit quelque chose posé légèrement vers l'interieur)
- Youpi, s'exclame Dummie, je l'ai retrouvé!
- Quoi? disent en choeur ses amies et leurs maris attablées à la table devant son chalet de camping.
- Mon disque d'Amandine Bourgeaois, je vais enfin pouvoir l'écouter. Mais.... Ce n'est pas l'édition collector!
- Ce n'est pas l'édition collector que tu as acheté Dummie, elle n'est pas encore parue, mais c'est la première édition.
- Vous croyez vraiment? On va l'écouter.
- Ah non! s'exclame le mari de Dummie, pas maintenant! Je déteste cette chanteuse! Je n'aime pas sa voix!
- Bouh! Bouh! pleurent Dummie et aussi Sottie qui adôôôôrent cette chanteuse.
- Tiens, fait Doofie en donnant au mari de Dummie la bassine de vaisselle, tu n'as qu'à aller faire la vaisselle, pendant que nous écoutons le disque!
Le mari de Dummie prend la bassinne en souriant et s'en va vers les éviers.
- Je ne sais pas pourquoi dit Dummie, il adôôôre faire la vaisselle!
- Nous on a un lave-vaisselle, dit Sottie, c'est plus pratique.
- Et moi un lave-vaisselle vivant et ambulant, s'exclame Dummie en mettant le disque sur son ordinateur portable.
domino
10:47 Publié dans Famille i-grimoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : disparitions, objets retrouvés