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mercredi, 30 mars 2016

VPC : mauivaise organisation...mauvaise gestion de la clientèle..

(Roman-théâtre)

(Du journal de Dummie)

Mon père travaillait dans la vente par correspondance, il a travaillé 50 ans dans la vente par correspondance, dans la même entreprise et dans l'entreprise qui l'a précédée. Il y avait "une bonne place", chef de service dans mon enfance, il est monté en grade jusqu'à sa retraite à 66 ans. Il avait dû travailler, alors qu'il avait largement toutes ses annuités, un an de plus pour former un successeur sur son poste qui avait un côté technique indubitable, puisqu'il fallait y être spécialiste des papiers et de l'imprimerie, et oui, un catalogue, cela s'édite...

A la maison, concernant le catalogue, nous étions toujours les premiers servis, avant même la parution du catalogue, mon père étalait sur la table de la salle de séjour les in-quarto dépliés. Et on y lisait en penchant la tête dans plusieurs sens, car les pages y étaient tête-bêche la future mode e ton choisissait déjà nos habits. Je me souviens d'un ensemble avec deux blouses sans manches en tissu, sans boutons, de style débardeur, mais en tissu épais, l'une fleurie et l'autre turquoise assorties à une jupe réversible turquoise d'un côté et fleurie de l'autre, qui était dans les premières pages du catalogue et que ma mère a commandé. J'adorais cet ensemble que je pouvais varier à mon gré. Soit uni fleuri, soit uni turquoise, soit la jupe turquoise et le haut fleuri ,soit la jupe fleurie et le haut turquoise.

Mon pète n'a survécu qu'un an à son travail. Sa carrière avait juste été interrompue six ans pendant la seconde guerre mondiale. Mobilisé en 39, fils d'un soldat tué à Verdun en 1916, il avait participé à l'embarquement vers l'Angleterre à Dunkerque, avait  été débarqué en Normandie en 40, avait été fait prisonnier en Normandie, il n'a jamais tué personne, en 39-40, pendant la guerre, il travaillait dans les télécommunications et tapait des messages en alphabet morse, un alphabet qu'il nous a appris dans notre enfance. Ils envoyaient leurs messages cachés dans les champs.  Il a retrouvé son poste dans la VPC en rentrant de la guerre,après avoir été prisonnier de 40 à 45  et a rencontré ma mère qu'il a épousée.

Bon voilà, mon père était un Monsieur Catalogue, on aimait bien aussi la laine, je faisais du tricot et ma petite soeur du crochet, et tout cela, est-ce que c'est parce que je suis comme Doofie, harcelée, s'en va-t-à-l'eau à cause de moi : Je m'explique ... 2002, je suis convoquée à la médecine du réctorat qui selon le recteur précédent, fait un très bon travail (de sape, à mon avis), et que je n'ai pas à critiquer. On me met en congé (pour trois ans selon eux, mais j'ai réussi à limiter les dégâts en un an de congé, en faisant des pieds et des mains pour retrouver ma fonction de prof d'allemand. A la médecine du rectorat on m' a posé de nombreuses questions indiscrètes, que, selon la déontologie médiale, je l'ai appris ensuite, on n'avait pas le droit de me poser : des questions sur la profession qu'avait eu mon père, ma mère, sur la profession de mes frères et soeurs, les noms de jeune fille de mes grand-mères. Ce que font mes beaux parents, de quoi elles étaient mortes, etc..etc... Un médecin m'a dit ensuite qu'il est absolument interdit à un médecin de poser des questions sur la famille.

Si vous voulez savoir, il y a une certaine longévité dans ma famille;. Mis à part mon grand-père, tué en 1916, le deuxième mari de ma grand-mère qui était mon parrain est mort durant mon stage de CAPES à 85 ans, ma grand-mère est morte en décembre de la même année (alors que j'étais jeune titulaire), à 88 ans, mon autre grand-père, et mon autre grand-mère sont morts en juillet après ma première année de titulaire à respectivement 88 et 86 ans. ma mère est morte à presque 89 ans. Deux soeurs de ma grand-mère paternelle ont dépassé largement 80 ans et même presque 100 ans je crois pour l'une, et des cousines de ma grand-mère maternelle ont été jusqu'à 97 ans et plus.

1) Deux mois après la passage à la médecine du rectorat, l'entreprise dans laquelle travaillait mon frère a fermé ses portes.

2) L'entreprise dans laquelle travaillait ma soeur (filiale à l'étranger) a commencé pour la première fois à faire des licenciements économiques dont on a parlé dans le journal.

3) L'entreprise de VPC dans laquelle avait travaillé mon père qui était mort depuis 20 ans,  a commencé aussi à licencier économiquement, pour la première fois de son histoire et a fait une première restructuration, que n'a pas fait sa concurrente plus chanceuse.

Maintenant, on a dû dire quelque part où a travaillé mon père, depuis un an l'entreprise où il avait travaillé, a de nouveaux des ennuis. On parle de cette entreprise dans des termes pas très élogieux dans le journal. Qui peut croire qu'elle n'a plus que 90 salariés et qu'elle n'en aura bientôt plus que 45? Avec toute la publicité qu'il y a sur internet. Mais où le journal a raison, c'est qu'ils ont perdu leur clientèle historique en supprimant le catalogue. En effet, les fidèles clientes faisaient partie de la génération précédente, qui commence à partir au ciel, à la génération intermédiaire, et à ma génération, et je dois dire que les femmes de ma génération et même les plus jeunes, n'ont pas forcément internet chez elle. Par exemple, les élèves adultes que j'ai eu pendant dix ans, parmi lesquels il y avait quelques retraités, faisaient grise mine lorsque je leur donnais une adresse web où il y avait quelque chose d'intéressant à regarder et me disaient :" On n'a pas internet". Ou bien : "Je ne sais pas me servir d'un ordinateur". Ils n'ont jamais regardé mes vidéos en allemand sur Votre Tube Cathodique.

Là est le hic. L'entreprise de VPC où travaillait mon père a perdu sa clientèle pour avoir abandonné le catalogue et avoir tout misé sur le web.

Et moi dans tout cela. Excellente ancienne cliente de la laine (le catalogue de laine a disparu, même la filature aurait fermé, alors que les laines étaient inusables et pouvaient durer cinquante ans.) Il était très important pour moi ce catalogue de laine que j'avais consulté depuis mon enfance; sur lequel j'avais commandé de la laine par l'intermédiaire de mes parents quand j'étais adolescente et jeune adulte, puis par moi-même durant mes 25 premières années de mariage. Puis un jour ce catalogue s'est arrêté. Et ensuite, je n'ai plus reçu le catalogue. Alors qu'il existait encore, je l'achetais d'abord en kiosque, puis il a disparu des kiosques à journaux, fille de cette entreprise de VPC qui avait fait vivre mes parents, et nous, leurs enfants, je n'ai plus eu le catalogue de l'entreprise où mon père a travaillé durant cinquante ans. Depuis au moins dix ans. Pas une publicité, rien, alors que je n'ai pas déménagé. Voilà comment on perd la clientèle.

...../....

Pour Dummie

domino

Victoire

(Roman-théatre)

Du journal de Doofie

Victoire, on a réussi contre la déchéance de nationalité. Heureusement, car c'était la porte ouverte à tous les abus.

Dans un premier temps, on enlève la nationalité au coupables d'attentats terroristes ou à leurs complices qui sont dans le recrutement et l'organisation.

Dans un deuxième temps on enlève la nationalité et on envoie par conséquent à l'étranger tous ceux qui ne plaisent pas au gouvernement, pour des raisons politiques par exemple : Par exemple, moi Doofie ou ma copine Dummie, ou même Sottie ou Bêtie qui n'ont pas eu à subii la mode des prénoms étrangers. Parce que sur le web, on est des empêcheuses de tourner en rond.  Sur les forums universitaires aussi d'ailleurs. Parce qu'on trouve toujours des erreurs, des défauts, des manques d'organisation, des logiciels qui fonctionnent mal, des notes et des résultats d'examen qui disparaissent des ent, des logiciels d'inscription qui fonctionnent mal, etc... tiens, elles voulaient s'inscrire à des certifications en langue, quand elles cliquent sur "M'inscrire aux certifications en langue", elles obtiennent la page : inscription adminisirative à l'année universitaire, alors qu'elles sont inscrites depuis belle lurette.

On sait bien que Doofie et Dummie sont harcelées par les administrations, en particulier les administrations scolaires en tant que professeur et universitaires en tant qu'étudiante, alors qu'elles n'ont rien à voir avec ceux qui sème en ce moment la panique par la violence.

Elles n'ont rien à voir avec eux, mais elles sont toujours harcelées.

Du harcèlement on passerait rapidement à la déchéance de nationalité.

Un exemple de harcèlement moral : Doofie et Dummie ont été plusieurs fois admissibles à l'agrégation d'allemand : la première fois qu'elles ont été admissibles, les listes des admissibles de l'université ont été affichée sur le panneau d'affichage de l'ufr d'allemand. Doofie qui avait bonne presse cette année là, parce qu'elle déjeunait avec un délégué syndical régional, qui était en congé-formation, donc, on ne lui cherchait pas de noises et on a affiché la liste avec son nom. Deux ans plus tard, nouvelle admissibilité, mais le délégué n'était plus là et Doofie était admissible avec deux inconnus de l'université, la liste n'a pas été affichée. 2011 : première admissibilté à l'externe (avant il s'agissait de l'externe). Doofie va voir le panneau d'affichage de l'ufr, la liste des admissibles du CAPES était affiché, mais pas celle de l'agrégation. 2012, admissilble à l'externe et à l'interne : les listes d'admissibilité ne sont pas affichées, seulement celles du CAPES. Plus de féliiciatations cette année-là de la part des professeurs. Même pas de félictiations des inspecteurs, mais au contraire des inspections par trop terribles, juste à chaque fois au retour de l'écrit de l'agrégation interne. Pourtant elle était certifiée par CAPES exsterne avec le stage dont remplissait les conditions depuis 1977, selon la condition "Tout professeur certifié est réputé pouvoir passé l'agrégation". Et en plus avait une maîtrise qu'elle a terminé avant sa bi-admissibilté.

Pour Doofie

domino

 

 

Lettres postées, pas de réponses

(Roman-théâtre)

Voilà plusieurs mois que Schnelly a mis des lettres à la poste que Doofie lui avait confiées. Il s'agit d'une commande dans une vente par correspondance, qui fait encore les ventes par courrier, parce que Schnelly a interdit à Doofie de payer par carte bleue sur le web (ils ont un compte commun), et d'un devoir qu'elle a envoyé par  courrier, parce que elle n'avait pas le courage d'aller coller toutes les lettres avec des accents qui n'existent pas en français sur le traitement de texte, elle a fait le devoir à la main, bien présenté et tout, rédigé directement sur le sujet, comme demandé par la professeure.

Doofie attend toujours :

A) La correction de son devoir (elle a payé la correction dans la somme qu'elle a payé au cours par correspondance qui est un cours universitaire, cette somme a été payée en sus des droits universitaires, alors que les étudiants en présentiel ont aussi des devoirs corrigés avec les seuls droits universitaires et quelquefois davantage de devoirs que les étudiants par correspondance.

B) Elle a choisit la formule "contre remboursement" pour la commande qui n'a pas été livrée avec livraison dans une relais-catalogue pour les raisons suivantes :

a) Une précédente commande faite à une autre firme, n'est arrivée que partiellement, avec un bordereau qui ne contenait que un article et un paquet contenant un article et la mention : Envoi en plusieurs colis. Elle n'a jamais reçu ni le ou les autres colis, ni le remboursement de ces autres colis, alors que le chèque joint à la commande a été touché. Le seul colis arrivé a été livré par la poste, alors qu'elle avait demandé une livraison au relais-catalogue, il n'y a pas eu d'avis dans la boîte aux lettres pour aller chercher le ou les paquet.

b) Concernant la firme précédente, le colis précédent avait été livré aussi en partie, les autres articles étant indiqués pour l'un "envoi sous quelques semaines", pour l'autre, "indisponible". Un avoir était sur le bordereau pour la partie de la commande indisponible, mais Doofie n'a pas recommandé dans le temps de validité de l'avoir. La marchandise qui devait être envoyée sous quelques semaines était aussi indisponible, et elle a eu aussi un avoir qu'elle n'a pas utilisé.

Comme Doofie n'a reçu aucune réponse à ces deux lettres, elle finit par douter de la probité de Schnelly. A-t-il vraiment mis les lettres à la poste? N'aurait-il pas donné le devoir à une de ses anciennes élèves devenue étudiante, en lui disant, tu n'as qu'à le recopier, tu auras une bonne note? Justement c'était un Vendredi, et il sort souvent du côté de la gare le Vendredi, jour de passage de ses anciens élèves devenus étudiants qui changent de train dans cette gare (Il faudra que la SNCF fasse des trains uniquement direct le Vendredi sur cette ligne, pour qu'il ne rencontre pas ses anciens élèves dans la gare). En s'arrêtant quand même une minute pour les gens qui doivent descendre là, mais pour que ses anciens élèves n'aient pas le temps de descendre.

Pour la commande, Doofie a donné cette lettre de commande a Blanc Bonnet, et Schnelly a insisté, c'est une commande pour Bleu Bonnet? Non, pour Blanc Bonnet a insisté Doofie, ah oui, pour Bleu Bonnet a rétorqué Schnelly au mooins deux fois, avec l'air de soit ne pas comprendre, soit de se moquer du monde. A-t-il changé l'enveloppe pour mettre la commande à Blanc Bonnet dans une enveloppe de Bleu Bonnet?

En plus, avec tous les aléas des cours par correspondance à l'université : une note au-dessus de la moyenne qui figurait à la fois à la fin du devoir fait par QCM et sur l'ent, a disparu de ses relevés de notes électroniques, cette note avait tellement tardé à être recopiée sur le bordereau de note que Doofie avait dû faire déjà deux réclamations sans succès et a passé la 2ème session par prudence, à laquelle elle a eu une encore meilleure note (elle est passée de 11 à 14,66), mais maintenant, il y a un blanc à la place de la première note.

Ma pauvre Doofie, toujours en train de se battre, d'écrire des mails et des mails, des réclamations sur les forums pour obtenir satisfaction, alors que lors de ses études initiales (ses études d'allemand), alors que l'informatique n'existait pas ou peu (il y avait un énorme ordinateur qui prenait toute la pièce à côté du labo de langue, au 4ème étage de la vieille fac et Doofie avait passé un examen de phonétique sur carte perforée pour cet ordinateur), combien de temps passe-t-elle a faire des réclamations alors que son temps pourrait être mieux utilisé.

Les centre universitaires par correspondance refusent de donner aux professeurs les devoirs en retard, un prof qui demande un devoir sur l'ent, enlève un point par journée de retard en troisième année de fac, ceci à des salariés et à des gens qui sont en triple cursus, alors que l'on a payé la correction. On nous prend vraiment pour des enfants.

Question du badaud : Comment a-t-elle fait pour être en troisième année? Réponse : Elle a réussi envers et contre tous, ses examens des années précédentes.

Pour ma pauvre Doofie et pour la défendre

domino

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Pardois, quand Doofie fait peser des lettres lourdes à la poste du côté de la gare, la personne qui est au guichet, met sa lettre sur une table de côté au lieu de la mettre dans le bac où il fait tomber toutes les lettres à côté de lui, et Doofie s'est souvent demandé pourquoi ses lettres ne sont pas mises au même endroit que celles des autres.

 

mardi, 29 mars 2016

Méthodologie ou méthode

(Roman-théâtre)

 

(Dummie et Doofie, mes petites profs d'allemand, héroïnes de mon roman-théâtre, discutent ensemble dans la salle des profs.)

Dummie : Je relis notre conversation de l'autre jour sur la journaliste alternative, Doofie, et je vois que nous avons évoqué à propos des nouveaux programmes, les parents, mais nous n'avons pas développé davantage.

Doofie : Les parents veulent quelque chose de solide... de bien fixe... de bien fixé même... ils veulent savoir où l'on va.

Dummie : Il y a quelques années, j'avais une maman en cinquième, qui reprenait tous les exercices de grammaire avec sa fille, sans avoir jamais fait d'allemand elle-même, mais elle comprenait le systême de la langue. Sa fille avait fait de l'allemand en primaire. Je donnais des exercices du cahier de TD et ceux du livre à refaire en devoirs de vacances. Mais elle ne reprenait pas les textes, parce que les textes avec leur tournure idiomatique n'étaient pas accessibles à la maman.

Doofie : Chapeau pour la maman!

Dummie : Oui, elle était très courageuse. Mais je voulais dire par là, que la maman savait où elle allait dans les exercices de grammaire, mais pas au niveau du vocabulaire, car il n'était pas présenté de façon systématique dans le livre. Il aurait fallu donner des listes au parents, ce que je faisais un peu par le site internet des notes où l'on pouvait mettre des documents sur les cahiers de texte.

Doofie : Bien, mais revenons à cette idée de méthode. Je suis allée une fois dans un collège où j'avais commencé en janvier, la prof qui avait fait septembre à mi-novembre n'avait pratiquement fait que de la méthodologie, dans toutes les classes, quelque soit le niveau : comment on participe, comment on présente le cahier, comment on présente une copie, comment on travaille en classe, comment ... Je ne me souviens plus du reste, mais elle y a passé tout septembre et octobre. De mi-novembre à mi-décembre, elle avait été remplacée par un collègue de lycée qui avait fait Noël et des petits textes qu'il donnait habituellement à ses secondes, inabordables pour les 6ème et les 4ème LV2 qui n'avaient jamais fait d'allemand.

Dummie : Les pauvres élèves!

Doofie : J'ai dû tout recommencer à zéro avec les sixièmes et les 4ème LV2. Mais sans méthodologie! Mais avec méthode. J'ai utilisé quand même un peu la méthodologie de la prof qui les avait eu en début d'année : auto-évaluation de participation, etc...

Dummie : Quand j'avais les méthodes audio-visuelles, je passais environ une demi-heure en début d'année à expliquer comment on participait, à faire faire les présentations des deux cahiers : un pour le cours et l'autre pour les exercices. Mais en une heure le problème était réglé, avec en général un début de cours d'alemand durant le dernier quart d'heure pour ne pas les laisser repartir sur leur faim, mais faire cela pendant deux mois...

Doofie : Le tout était bien réglé. Quant tu passes cinq ans dans le même collège avec les mêmes manuels, tu  avances plus vite et tu as tout cela bien rodé.

Dummie : Voilà ce que nous voulons dire : les nouveaux programmes manquent de méthode. On nous dit : voilà, faites toutes les matières en allemand : la géographie, l'histoire, le développement durable, l'histoire de l'art et pourquoi pas les maths et la physique..

Doofie : J'ai eu une fois un livre de quatrième, où l'on parlait de chimistes et de physiciens et on pouvait faire élaborer des modes d'emploi et des choses comme cela par les élèves et leur faire faire des inventions théoriques.

Dummie : Oui, mais ce livre était trop ambitieux, pour l'utiliser, il aurait fallu que les élèves parlent déjà presque couramment l'allemand.

Doofie : Oui, mais pour qu'ils parlent couramment allemand, il faut de la méthode...

Dummie : En ce qui concerne la méthode, on peut faire ce qu'on faisait au début des méthodes audio-visuelles : réunir les parents et leur expliquer la nouvelle méthode, car beaucoup de parents, lorsqu'ils avaient été dans le secondaire, car ils n'étaient pas légion à l'époque à avoir été dans le secondaire et à avoir appris des langues étrangères. On réunissait les parents et on expliquait la méthode. Dans cette méthode les élèves ne faisaient pas d'écrit au début et il fallait le leur expliquer : les élèves acquéraient ainsi une bonne prononciation et ils étaient souvent surpris, lorsqu'ils découvraient l'orthographe.

Doofie : Dans Holderith, on faisait d'ailleurs des dictées avec des trous où l'on devait mettre la bonne lettre, chaque dictée portait sur un ou deux sons différents.

Dummie : Oui, les élève réussissaient bien avec cette méthode, qui était une méthode, plus qu'un manuel.

Doofie : Je me souviens que j'avais des élèves qui avec Die Deutschen parlaient allemand dans la cour et en arrivant dans les cours de mes collègues. Certaines se plaignaient de ne pas comprendre ce qu'ils disaient.. et en même temps, elles se plaignaient de moi, parce que j'avais appris aux élèves un langage secret...

Dummie : Toi, avec tes vieux grimoires, apprendre aux élèves un langage secret, ça ne m'étonne pas...

Doofie : Maintenant on a le contraire... des profs qui veulent absolument te parler allemand, comme cette collègue d'une section de SEGPA, qui parlait toujours allemand avec moi et apprenait l'allemand à ses élèves.

Dummie : Ah oui, c'est Segpie! On a déjà parlé d'elle ici.

Doofie : Bon, pour nous la méthode ce serait ...

Dummie : Faire un livre où l'on apprend tout par a + b. Par exemple, avec des moyens modernes, vidéos, ordinateurs, etc... mais écrire sur des cahiers et apprendre a aussi du bon, cela a bien marché avec nous.

Doofie : Oui,... on pourrait présenter les mots de base : et pas les mots qui ressemblent au français comme le font certaines profs : première leçon, la maison... la pièce...avec "Das ist.."  deuxième leçon le matériel de classe de base  avec "Das ist... ou Hier ist... Da ist..;", avec des phrases couramment dites par le professeur, mais pas trop compliquées... Troisième leçon les expressions de politesse : Bonjour, au revoir, merci, etc... ensuite la famille... et en même temps, on introduit à chaque fois une forme grammaticale de base avec "das ist..." Ich sehe", etc...

Dummie : Oui, et ensuite on complique de plus en plus tout en continuant l'exploration du vocabulaire d'une façon thématique, on commence par l'environnement immédiat... le corps humain pour dire où on  a mal, la toilette (quand on va en Allemagne, il faut savoir s'acheter du shampoing ou une brosse à dents si on les a oublié.. ), la chambre, et pas seulement les CD qui traînent à terre (dans les méthodes actuelles on présente une chambre de jeune mal rangée et on met l'accent sur ses loisirs, sans savoir comment on nomme le mobilier, comment on dit le placard ou la penderie, il faut savoir  comment on dit l'oreiller, la couette (l'occasion de dire qu'en Allemagne le lit a toujours une couette), nous on a appris tout cela quand on était débutant, alors que maintenant on apprend généralement les meubles ou les magasins en deuxième année, alors que tout ce qui est la base devrait être fait en première année.

Doofie : Puis, après avoir fait l'extérieur de la maison et le jardin en vocabulaire bien sûr, ce qui permet d'apprendre ce qui plait aux enfants, les noms des animaux domestique et la niche du chien, le nom des insectes, des oiseaux et aussi ceux des fleurs, et des arbres de jardin. Après en faisant l'extérieur on fait la ville et en même temps les loisirs extérieurs : aller au théâtre, au cinéma, à la piscine, faire du sport au stade, etc.. Puis tu fais la campagne avec les animaux et les arbres de la campagne, les vacances, avec la mer et la montagne et les activités de mer et de montagne, la forêt et ses arbres, et là, tu peux commencer à faire un peu l'écologie et le développement durable.. et la géographie est déjà incluse dedans quand tu apprends comment on dit une colline, une montagne, etc..

Dummie : Pour l'histoire de l'art, tu peux commencer à montrer des portraits de Dürer, de Lucas Cranach der Ältere (la très aimée princesse de Clèves qui couvrait les murs et les colones Morris (Liftfasssaülen) de Weimar à l'époque de la RDA)..., les portraits plus modernes, en étudiant les différentes parties du visage, sans faire de phrases compliquées encore...

Doofie : En faisant la montagne, la mer, la campagne, tu peux faire les peintres paysagistes comme Carspar David Friedrich et Gabriele Munter..

Dummie : Oui, en fait, on peut faire beaucoup de choses et inclure le programme dans notre méthode. Mais le faire avec méthode, après au bout de trois ou quatre ans, si la méthode a été bien menée, les élèves peuvent commencer à parler et à écrire plus librement et on peut alors envisager des thèmes plus compliqués.

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Pour Doofie et Dummie

 

domino

 

dimanche, 27 mars 2016

Des us et coutumes... ("Gros bisous")

(Roman-théâtre)

Doofie : Oh là là, tu as vu sur le smartphone de Schnelly, c'est plein de "groi bisous" partout... ses collègues, ses anciens élèves, même la collègue allemande...

Dummie : Cela ne se fait pas en Allemagne...

Doofie : Il lui écrit en français "gros bisous"....

Dummie : Pourtant avant... on ne terminait pas tous ses écrits par "Grois Bisous"...

Doofie : Moi, je ne le fais pas... Sur mes mails, sur mon Trombilivre, et mon Glouglou, et ma chaîne Votre Tube Cathodique...

Dummie : Avis à nos lecteurs... Votre tube cathodique et pas votre tube catholique... ne faites pas d'erreur de lecture...

Doofie : Quoique certaines personnes s'en servent pour chanter des tubes catholiques...

Dummie : Oui, j'ai remarqué cela aussi... Mais.. revenons à nos moutons..

Doofie : C'est tout juste si Schnelly n'écrit pas "Gros Bisous" quand il fait des commandes par smartphone à la boulangère, à l'épicier, à mon libraire... ou quand il appelle un taxi ...

Dummie : Oui, il y a des limites quand même...

Doofie : Tu sais que dans la rue, il fait la bise à des collègues hommes ou à des anciens élèves garçons... Moi, je pensais que la bise, c'était seulement entre garçon et fille et entre filles.

Dummie : Moi, par écrit, je mets bises à ma famille seulement, par mail ou par lettre, car je n'écris pas sur smartphone.

Doofie : Je n'écris pas sur smartphone non plus. Sauf une fois, j'ai écrit aux amies de Schnelly sur son smartphone à lui, qu'elles devaient le respecter plus et ne pas écrire "Bises" et qu'il devait les respecter aussi.

Dummie : Quelquefois des professeurs écrivent sur le forum 'Amitiés', je trouve que c'est sympathique, et que c'est mieux que le sempiternel "'Cordialement" que l'on met maintenant sur tous les mails. Mais si j'écris à un professeur pour la première fois, même sur un e-mail, j'écris "Respectueusement" ou "Recevez mes salutations respectueuses". C'est ce que l'on faisait à notre époque ou personne ne se serait avisé d'écrire à un professeur "Bises" ou "Grosses Bises" ou même "Cordialement". D'ailleurs Cordialement ne s'écrivait même pas.

Doofie : On écrivait que par lettres... Il n'y avait pas d'e-mail. Mais on avait toujours des timbres à la maison et on pouvait mettre les lettres dans une boîte qui éatit à  200 mètres de la maison, à deux ou trois minutes à pied.

Dummie : Alors qu'ici, on doit aller à la grand-poste, c'est déjà à 20 minutes à pied quand je marchais vite, maintenant il me faut le double... et en plus je risque d'avoir mal aux genoux...

Doofie : Oui, ce n'est pas pratique d'habiter à la campagne...

Dummie : A la campagne si on veut, l'agglomération a 135 000 habitants. ... Avec   des pâtures par ci par là.

Doofie : Ou mes parents avaient fait construire, il y avait des pâtures quand j'étais petite, dans une agglomération de plus d'un million d'habitants... maintenant, il faut aller loin pour trouver des pâtures, C'est uniquement la ville.

Dummie : Oui, revenons à nos moutons... Les coutumes et les conventions, cela se perd. Pär exemple là, sur ton buffet, à côté des lapins de Pâques, il y a heureusement encore une cloche et des poules...

Doofie : Oui, mais j'ai dû insister auprès de Schnelly pour qu'il m'achète une cloche et une poule en chocolat. Lui, il ne jure que  par les lapins de Pâques et à la rigueur les oeufs. Il vivait en Allemagne quand il était petit et n'avait que des oeufs et des lapins, alors que moi, je vivais en France et les lapins de Pâques n'existaient pas encore en France, ce n'est pas une coutume française, mais une couture allemande...

Dummie : Oui, der Osterhase... ce n'est d'ailleurs même pas un lapin, mais un lièvre..

Doofie : Si tu dis aux élèves de maintenant, en Allemagne il y a le Osterhase, ils vont te répondre "en France aussi". Et tu as beau leur expliquer que ce n'est pas une coutume française, ils n'en démordront pas qu'il y a des lapins de Pâques chez eux, ...

Dummie : Pareil pour les calendrier de l'Avent... on n'avait pas de calendrier de l'Avent en France quand on était petits. C'est une coutume qui est arrivée d'Allemagne aussi...

Doofie : Et Halloween n'existait pas non plus, c'est une coutume américaine qui a été implantée en France récemment...

Dummie : Quand on était petits, en France, à Pâques, on avait les cloches qui revenaient de Rome, les oeufs et les poules parce qu'elles pondent des oeufs. Le tout en chocolat. Mais pas de lapins.

Doofie : Moi, je sais que c'est Schnelly qui a amené le lapin de Pâques en France. Il parlait toujours du lapin de Pâques avec enthousiame à ses élèves, aux élèves adultes, dans les comités de jumelage et on a fini par importer des lapins de Pâques en France....

Dummie : Et ils ont été légion...

Doofie : Pareil pour les calendriers de l'Avent, on a commencé à les trouver dans un supermarché près de chez nous, dans les années 80.

Dummie : Par contre, j'ai été étonnée lorsque j'ai fait des courses dans un supermarché juste avant Noël de voir qu'il n'y avait presque pas de décorations de Noël, pas de décors de Noël à acheter, ni coquilles et absolument rien à acheter qui faisait penser à Noël.

Doofie : C'est parce qu'un jour j'ai raconté à Schnelly un truc : j'ai dit que à cause de la laicité, les élèves du public n'avaient pas le droit de passer devant une chapelle ou une église sur le chemin de l'école parce qu'il y avait des signes religieux distinctifs dessus... mais c'était une plaisanterie et il m'a prise au mot, l'a raconté à quelqu'un et ils ont enlevé toute décoration de Noël qui fait penser à la religion des supermarchés.

Dummie : Mais toute famille  a de toute façon le droit d'avoir des signes religieux chez elle... et de faire une crèche et d'avoir des cloches de Pâques en chocolat.

Doofie : Il faudra peut-être que je garde ma cloche en chocolat au cas où l'on n'en ferait plus dans les années à venir...

Dummie : Je préfère manger les cloches en chocolat, plutôt que les lapins et les poules, sinon, j'ai l'impression de commettre un crime contre un animal quand j'entame une poule en chocolat ou un sympathique lapin.

Doofie : Surtout quand ils ont servi d'acteurs de vidéos...

Dummie : Oui... peut-être que cette absence de décor de Noêl dans un supermarché était due aux évènements.

Doofie : A moins que c'est parce que l'on est dans un pays à gouvernement socialiste et qu'ils sont d'obédience chinoise ou sovétique... la laïcité complète...

Dummie : Mais en RDA, il y avait des sapins de Noël...

Doofie : Mais ils étaient pour la Nouvelle Année...

Dummie : C'est pour cela que l'on dit "Bonne fêtes de fin d'Année"

Doofie : Parce qu'on est laïcs...

Dummie : Il parait que souhaiter la bonne année à l'avance, cela porte malheur, c'est pour cela que l'on dit "De bonnes fêtes" avant la Nouvelle Année, et même si tu ne revois plus les personnes avant un an, il ne faut pas souhaiter la bonne année à l'avance.

Doofie : C'est une gaffe que fait souvent Schnelly, parce que en Allemagne, il pouvait souhaiter la bonne année à l'avance. Chez moi, on disait, avant la fin de l'année "Un bon reste".

Dummie : En France, on peut souhaiter la bonne année, durant tout le mois de janvier, en Allemagne, c'est seulement le jour de l'An ou avant par écrit.

Doofie :Quand j'étais petite on allait étrenner tous les gens plus âgés que mes parents : étrenner, cela veut dire, rendre une visite de bonne année. Les grands-parents donnaient un peu d'argent. Les grand-oncles et grand-tantes, non... On allait d'abord chez les grands-parents, le 1er janvier. Ensuite les autres dimanches, on allait chez deux grand-tantes du côté de mon père, dont une était sa marraine, On allait aussi chez une grand-tante du côté de mon grand-père maternel, les frères de mon autre grand-mère habitaient trop loin, elle avait un frère en Angleterre.

Dummie : Oui, on devait faire la tounée des voeux pendant tout le mois de janvier. Mon père était à cheval sur  les principes familiaux.

Doofie : En Allemagne, il y a une autre tradition, on dit oncle et tante pour tous les grands amis des parents. Si bien que avec ma correspondante, avec les autres amis faits à l'âge adulte et avec tous les collègues des échanges scolaires, j'ai eu beaucoup de neveux et de nièces allemands... j'avais même un "neveu" et une "nièce" en RDA.

Dummie : Oui, c'est très bien tout cela... Moi aussi j'ai beaucoup de neveux et nièces allemands... Je crois que tous les profs d'allemand en ont.

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Pour Doofie et Dummie

domino

 

Des programmes ..

(Roman-théâtre)

(Doofie et Dummie ont assisté à un stage sur les nouveaux programmes d'allemand, voilà qu'elles en discutent)

Dummie : Tu crois que quelque chose a changé...

Doofie : Oui, regarde, on va pouvoir utiliser nos autres compétences et faire d'autres matières en allemand..

Dummie : On l'a plus ou moins toujours fait... Littérature, civilisation...

Doofie :Qui en fait est de l'histoire...

Dummie : Oui, c'est de l'histoire, imagine un peu...Que nous qui étions jeunes dans les années 60, on considérait la seconde guerre mondiale comme de l'histoire, la civilisation en tant que matière commençait après la guerre, ou même après notre naissance...

Doofie : Ce qui veut dire que, un élève actuellement âgé de 18 ans est né en 1997, il n'a pas vécu le rideau de fer, la division de l'Europe, la partage de Berlin, les missiles massés sur la frontière inter-allemande, ni même la réunification et les années qui ont suivis...

Dummie : Les élèves de 12 ans qui sont nés en 2003 n'ont même pas vécu le franc et le D-Mark.... Ils ont toujours compté en Euros.

Doofie : Mais nous on est déjà passé aux Euros, je calcule tout en Euros et plus rien en francs. Je ne fais plus de comparaisins avec les francs, et si j'en faisais je trouverais que nous dépensons des sommes astronomiques.

Dummie : Bon passons... on fera aussi de la géographie de l'histoire de l'art, de l'histoire de la musique, du développement durable...

Doofie : C'est bien beau tout cela, mais ils vont dire tout cela en allemand et quand est-ce qu'ils vont apprendre à acheter des tickets de bus ou à demander de la nourriture en allemand????

Dummie : C'est le grand problème on tombe sur des élèves qui savent dire des choses très compliquées et ne connaissent pas le vocabulaire de base, par exemple cet étudiant d'agrégation qui dans un cours devait traduire un texte sur un marché et ne savait pas comment on disait une guêpe en allemand.

Doofie : Eine Wespe, une keine Biene...

Dummie : Pour reternir c'est pourtant facile, il suffit de penser à la Vespa qui fait du bruit comme une guêpe. D'ailleurs pour ma mère, dès qu'elle voyait passer une moblylette, une moto, ou une vespa, elle disait "Ah Vlà les guêptes! Peut-être que le nom de la marque Vespa vient de Wespe.

Doofie : C'est pourquoi, moi, je ferais des méthodes beaucoup plus pratiques, bien qu'on me prête un caractère éhéré, à côté de toi, Dummie qui a les pieds sur terre.

Dummie : Oui, toi et tes vieux grimoires

Doofie : Mes i-grimoires, Dummie, mes archives sont électroniques...

Dummie : Oui, bon, revenons à nos moutons, nous ferions des méthodes beaucoup plus pratiques...

Doofie : Tiens, tu me fais penser à quelque chose, avec les grimoires, hier je suis descendue à la cave et une boîte me barrait le chemin... en revenant du garage, j'ai regardé la boite, elle était tout poussiéreuse et contenait de vieux classeurs à élastique. Je suis redescendue ouvrir la porte du garage à Schnelly qui rentrait ses courses, j'ai buté dans la boîte en passant dans la cave, car j'avais beau allumer la lumière, toutes les lampes restaient éteintes. J'ai dit à Schnelly "Tu devrais faire attention de ne pas mettre de boîtes dans le passage..." "Ce sont tes rames de papier que j'ai posé là, a-t-il dit... Ah! Bizarre, j'avais vu des vieux classeurs tout à l'heure. Je suis allée mettre le terreau qu'il a amené sur mes potées pour que les bulbes ne soient pas à l'air et quand je suis repassée par la cave, primo, les lumières s'allumaient, secundo, il y avait du papier neuf à la place des vieux classeurs... et je me demande toujours ce qu'il y avait dans ces vieux classeurs, ils étaient à moi ou bien à Schnelly?

Dummie : Il a dû poser une rame de papier sur les vieux classeurs pendant que tu mettais du terreau sur les fleurs, pour que tu  ne pense pas qu'il a menti en disant que c'était les nouvelles rames de papier. Mais revenons à nos moutons... Je pense qu'en langue au moins au début, il faudrait utiliser des méthodes, plutôt que  d'aller à travers tout..

Doofie : Très exactement, en tant que musiciennes, nous avons appris la guitare avec des méthodes, sans méthodes, en instrument de musique, point de salut...

Dummie : Oui, il faut procéder avec méthode.... Quand j'étais élève en 4ème LV2, on avait un vieux livre qui s'appelait "Deutschland". Je ne le trouve d'ailleurs plus, il était dans un placard en haut et a disparu..

Doofie : On n'avait pas trop d'imagination pour les titres de manuels à l'époque...

Dummie : Mais ils étaient efficaces... La preuve, on est devenue toutes les deux profs d'allemand...

Doofie : C'était très simple : Il y avait environ 80 leçons, que étaient toutes présentées de la même façon : A gauche un texte qui contenant le vocabulaire à apprendre et des phrases utilisant le nouveau point de grammaire. A droite la page était divisée en trois... : en haut le vocabulaire avec les articles et les pluriels et les temps des verbes forts, au milieu des exercices de grammaire qui utilisaient le nouveau vocabulaire et en bas un résumé de grammaire sur le nouveau point ou la nouvelle règle à acquérir. Il y avait une règle de grammaire par leçon avec les exercices.

Dummie : La méthode audio-visuelle Die Deutschen était à peu près la même chose mis à part,que le nouveau vocabulaire n'était pas écrit et on travailait avec des images sur un écran et des enregistrements pour les exercices.

Doofie : Oui, ce n'était pas la même chose, mais ceux qui avaient une mémoire auditive, retenaient facilement les textes.

Dummie : Il fallait éviter le psittacisme, c'est à dire que les élèves soient des perroquets qui imitent les phrases...

Doofie : Ich bin der Papagei, ich bin der Papagei...

Dummie : Cette leçon là leur plaisait beaucoup... et aussi : Es schlägt zwölf. Eins, zwei, drei... Es ist Mitternacht. ..

Doofie : Et aussi : Dieter, Dieter, ich sehe zwei Damen...

Dummie : Ah oui, et quand je suis montée sur la table pour faire semblant d'accrocher une lampe au plafond...

Doofie : Et Dieter qui réparait la radio d'Urusla en tapant dessus... et ça marchait...

Dummie : Tiens si ça pouvait réparer mon gros ordinateur qui est tombé en panne en juillet avec toutes mes données...

Doofie : Tu as essayé...?

Dummie : Non, ça ne marcherait pas...

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Doofie  Et il y avait aussi Rolf et Gisela...

Dummie : Le père était un fumeur, on cherchait sa pipe pendant toute la première leçon...

Doofie : Cela n'est plus autorisé, une chose pareille...

Dummie : Oui, c'était le bon temps, lors d'un échange scolaire, un allemand est venu dans ma classe, par miracle, j'avais cette année-là une bonne classe de LV2, les 4ème 1 et le collègue allemand a cru qu'ils faisaient de l'allemand depuis longtemps et il a été étonné quand il a sur qu'ils n'avaient que six mois d'allemand, ils faisaient la Nacherzählung et il avait trouvé qu'ils parlaient couramment.

Doofie : Ils parlaient couramment avec le vocabulaire de leur niveau d'appenrtissage de l'allemand.

(Elles boivent du thé..)

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Dummie : Tu veux un petit oeuf de Pâques avec ton thé..?

Doofie : Volontiers... Joyeuses Pâques Dummie...

Dummie : Joyeuses Pâques, Doofie...

(Elles mangent chacune un oeuf en chocolat..)

Dummie : Bon, revenons-en à nos méthodes... Les manuels actuels sont très disparates et surtout les parents ne s'y retrouvent pas...

Doofie : Oui, dans mon livre d'allemand, on avait d'abord une leçon où l'on disait "das ist... " et on nommait tous les coins de la salle de classe en les montrant... Das ist die Tafel... Das ist die Decke.. Das ist das Fenster... Das ist die Tür... Ensuite on explorait dans chaque leçon un domaine différent de la vie quotidienne : les habits, les parties du corps, la vaisselle, les repas.. les animaux... les pièces en la maison... les magasins..; ensuite on passait aux champs, à la ville, à la géographie avec la montagne, les saisons, la mer... et toutes les cinq ou six leçons, il y avait un poème de la littérature allemande ou une chanson traditionnelle, c'est ainsi que j'ai appris cette année là Stille Nacht, O Tannenbaum, et Alle Vögel sind schon da... des poèmes je me souviens de "Mit dem Pfeil, dem Bogen, durch Gebirg und Tal, kommt der Schütze gezogen, früh am Morgenstrahl".

Dummie : Et en troisième, on avait appris la Lorelei.

Doofie : Les poèmes étaient écrits en lettres gothiques, mais cela ne posait pas de problème pour les lire.

Dummie : Enfin, nous on est devenue professeure d'allemand et on trouve que cette méthode qui consistait à explorer tous les champs sémantiques de base, liée à un apprentissage systématique de la grammaire était très bien... et nous n'avons jamais eu de lacune de vocabulaire de base.

Doofie : On devait apprendre le vocabulaire de la leçon tous les jours et on interrogeait soit par écrit, soit oralement. Et on avait une note. On devait refaire tous les exercices de la page de droite par écrit et la prof ramassait la moitié de la calasse (on était 40), sans prévenir laquelle. Et on avait une note.

Dummie : Oui, on avait beaucoup de notes, mais c'était bien... on apprenait bien.

Doofie : Oui, il faudrait revenir à de telles méthodes au moins pour les deux premières années, et on aurait de bien meilleurs résultats.

(Doofie et Dummie reprennent une gorgée de thé...)

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Pour Doofie et Dummie...

domino