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mardi, 13 octobre 2009

Vive les sixièmes... (Histoire de Doofie)

Du journal de Doofie (Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite...)

 

Chère Fanny,

Ce soir ça va mieux. La première journée est derrière moi.

En fait, je n'ai pas pu utiliser dans les 5 classes sur 6 que j'ai eu aujourd'hui, le cours que j'avais préparé! Mais j'ai dû improviser. En effet, les élèves savent si peu de choses que je n'ai même pas utilisé les manuels, et j'en ai été bonne pour par exemple en 3ème LV1, leur apprendre les différentes façons de dire bonjour, selon les moments de la journée, car ils ne le savaient même pas.

On utilisera le manuel plus tard!

Au fur et à mesure que la journée passait, au meilleur était mes élèves, car entre la 3 LV1, la 4 LV1 et la 6ème vus le matin, le niveau montait proportionellement à l'âge qui diminuait. Les meilleurs étant inconstestablement les 6ème!

Rien que pour écrire la date, dans certaines classes, s'ils connaissent le nom des jours où ils ont cours et uniquement ceux-là.... j'ai dû faire éviser, les jours, les mois et les chiffres.

Une autre constatation : Les 3 LV2 (langue vivante 2) sont meilleurs que les 3 LV1, au point que je me suis demandée un moment, si dans l'emploi du temps, je n'avais pas lu LV2 à la place de LV1 et vice-versa!

En 4ème LV1, ils n'ont apparemment jamasi entendu parler de cas, de déclinaison, de fonction des mots dans la phrase, c'est tout juste si j'ai entendu deux élèves répondre qu'ils connaissaient le nominatif, et un qui connaisait le complément de lieu.

Je leur ai dit qu'ils allaient devoir beaucoup travailler et qu'il y avait du pain sur la planche!

Les élèves se demandent si la prof que je supposais remplacer va revenir un jour et me disent qu'elle ne reviendra pas, mais en signant mon affectation, je me suis rendue compte que je remplaçais quelqu'un d'autre qui est malade et qui serait déjà la remplaçante  C'est une agrégée hors-classe, maître de stage et qui fait les cours de CAPES (épreuve professionnelle ou pédagogie) à l'IUFM, mais je n'ai pas du tout vu de cahiers de texte d'elle, si bien que je ne sais même pas, ce qu'elle a fait en septembre, si elle vient seulement de tomber malade. La principale, elle, m'avait dit que la prof absente (dont j'ai hérité du casier en salle des profs), n'était pas là depuis mi-septembre et maintenant je m'aperçois que sur ma nomination en suppléance, il n'y a pas mention de cette collègue là, mais de l'autre, celle qui travaille à l'IUFM.

Dans le bus au retour, je me suis endormie, mais je n'étais pas la seule. Un autre prof du même collège prenait le même bus de ramassage scolaire. s'est endormi aussi, si bien que sur les derniers kilomètes du parcours, alors que les élèves étaient descendus dans le dernier village, le chaufferur transpotaient deux profs endormis! Mon collègue attend que le dernier élève soir descendu pour s'endormir, mais moi, je n'ai pas attendu. Je me suis endormie dès les premier kilomètres, et d'un seul coup, je me suis réveillée un peu avant ville de gare. En sursaut! Mais il n'y avait plus d'élèves autour de moi, ils étaient tous descendus dans leurs villages.

Dans le bus les conversations des élèves font parfois France Profonde, le même que les exemples donnés par les élèves en français pour trouver les fonctions, la chasse, les cerisiers, les pommiers, les pruniers...  ce sont des élèves qui ont l'habitude de courir dans les patûres et dans les bois et ont parfois de la peine à tenir immobile sur leur chaise! Même en travaillant, ça gigotte sec! ça tourne les stylos dans tous les sens, il faut les faire enlever de la bouche, éviter que les stylos ne  tombent entre deux tables, etc...  Enseigner dans un collège rural est parfois plus difficile que d'enseigner en ville!

En plus il y a le sacro-saint distributeur de solution hydro-alcoolique, que les élèves doivent employer après chaque toux, chaque éternuement ou après s'être mouché, si bien que les déplacements en cours sont autorisés quand ils concernent la sacro-saite solution! Et on se demande si l'alcool ne pénètre pas dans leur peau...

Bon, alors, vive les sixième, car chez eux, l'allemand rentre tout seul dans leur tête!

Grosses bises, ma petite Fanny.

Doofie

 

Pour Doofie, personnage de théâtre, domino

 

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