mercredi, 09 septembre 2009
Les voisins
Toute ressemblance de cette scène de ma pièce de théatre avec la réalité est totalement fortuite...
(Doofie poursuit son coup de téléphone à Dummie...)
Doofie : Tiens, il est 9 heures et demi du matin...
Dummie : Ah?
Doofie : Les enfants de la cité font du bruit dehors. C'est mercredi. De temps en temps on entend des petits cris stridents parce qu'ils se disputent. Ils ont sorti leurs petits vélos et leurs petites autos à pédales et ça fait : vrrmm... vrmmm.... vrmmm.... Eux, ils ont le droit de faire du bruit à 9 heures du matin, mais moi... je n'ai pas le droit, parce que je suis trop vieille.
Dummie : Ah! Toutes les dames de ton quartier sont sages, ne chantent jamais, ne parlent jamais fort, ne crient jamais...
Doofie : Si, elles crient souvent sur leurs enfants, mais moi, je n'ai pas d'enfants de cet âge, alors je n'ai pas le droit de crier, et elles parlent fort, il y en a justement deux devant ma porte qui discutent ensemble en regardant leurs enfants, l'une habite deux maison au dessus et l'autre trois maisons au dessus de l'autre côté, et elles choisissent justement le devant de ma porte, juste devant ma cuisine, pour papoter.
Dummie : Moi, je n'ai pas d'enfants, tu le sais bien. Quant à ma nièce Coolie, elle a déjà 22 ans.... Elle est gentille, mais elle a trois copines, Sweetie, Softie et Smothie qui sont des vraies chipies.
Doofie : Ah bon, elles sont arrivées tard en vacances, elles reprennent lundi, à l'IUFM, elles ont eu leur CAPES, elles sont encore là-bas en tain de farnienter près de la piscine, mais revenons-en à mes voisins... Quand ces dames discutent devant chez moi, j'ai l'impression qu'elles parlent de moi, qu'elles disent du mal de moi parce que la police est venue chez moi hier.
Dummie : C'est sûr que cela nuit à ta réputation de professeur. Ce n'est pas un parent qui a déposé plainte?
Doofie : Non, je n'ai pas de remplacement... Mais je vais avoir ta nièce et ses trois copines comme stagiaires!
Dummie : Et bien, ça promet!
Doofie : Oh, mais je ferai bien mon boulot!
Dummie : C'est pas de ton boulot que je parle, mais d'elles, tu vas en voir avec ses trois copines, elles ont toujours leur mot à dire...
Doofie : Enfin, la police, ça nuit à ma réputation de maîtresse de stage...
Dummie : C'est sûr.... Mais tu ne travailles pas dans cette ville... Bon, ils surveillaient peut-être seulement la maison pour voir s'il n'y avait pas de vol, parce que quand les enfants du quartier sont à l'école, ton quartier est désert.
Doofie : Ah oui, c'est possible... bon, je voulais dire autre chose, moi, j'ai peur de toutes ces ménagères, et je n'ose pas sortir quand elles sont dehors. Elles commèrent sur moi, j'en suis sûre, sur les carreaux que je ne peux pas farie parce qu'il y a plein d'affaires devant les fenêtres, sur les peintures qui s'écaillent (pour ceux du CIL, c'est facile, c'est le CIL qui leur refait les peintures, mais pour les propriétaires comme nous, c'est différent, il faut payer les travaux), Et en plus, je ne fais plus le jardin de derrière, parce que j'ai peur, à chaque fois que j'en fait un petit bout, la voisine va voir mon mari, et vous n'avez pas encore fait de mon côté à moi, et les branches là-bas, etc... etc... . Sans compter que j'ai attrapé des allergies la dernière fois que je l'ai fait, il y avait un produit blanc tout le long du mur de la maison et mon beau rosier qui faisait des roses en porcelaine a eu du mal à reprendre, alors que depuis 20 ans, il donne à fond, il n'y a qu'une seule branche qui a fleuri, on dirait que les autres branche sont mortes, il y avait aussi du produit blanc dessus. A chaque fois qu'on donne le petit doigt, on nous prend le bras entier. Dès que je fais un effort de rangement ou de ménage, on me reproche mon ménage, alors qu'on en parle pas d'habitude, dès que je fais un tout petit peu de jardin on dit à mon mari : "Votre femme est assez en forme pour faire le jardin, alors, qu'elle le fasse entièrement!" alors qu'à mon âge... une demi-heure, une heure de jardinage en suivant, ça suffit...
Dummie : Tu n'es pas sportive comme moi, mais tu dors moins qu'en vacances...
Doofie : Oui, j'ai beaucoup de choses à faire. Autre chose : mon mari a changé.
Dummie : Ah!
Doofie : Même physiquement, au point que je me demande quelquefois si c'est toujours lui qui est là, et pas un sosie. Certains disent que c'est l'andropause.
Dummie : Ah oui, la ménopause des hommes, le mien aussi change.
Doofie : Et oui, mais ça n'explique pas tout. Avant les vacances, il avait beaucoup grossi, je lui demande d'emmener des tartines avec du fromage ou d'autres trucs dedans pour les jours où il doit être en déplacement entre ses deux établlissements pendant le midi, mais il n"emmène toujours rien de sain à manger et préfère se payer de gros sandwichs américains plein de frites sur la route. Il se plaignait de son dos. Avec mon régime il a pedu comme moi une dizaine de kilos pendant les vacances, il était plus gentil à la fin des vacances qu'au début, il était presque redevenu comme avant, ou du moins c'était le vrai Schnelly qui était là! Mais j'avais constaté beaucoup de disparitions de livres et de disques pendant les vacances. A partir du moment où j'ai perdu mon rythme de l'année, et où au lieu de me lever à 6 ou 7 heures, j'ai commencé à me lever de plus en plus tard, des affaires disparaissient dans la matinée. Quand je réclamais après, soit j'avais mes yeux dans ma poche (je les retrouvais où j'avais déjà regardé vingt fois...) soit, il disait, Ah! Oui! Je l'ai regardé, je l'ai mis là-bas (mais cet aveu était très rare). A force de lui dire qu'il se comporte comme un gamin, il a fini par ne plus dire "Ce n'est pas moi..." et à se maîtriser, mais il lui en a fallu du temps. Il ne faisait pas cela quand nous étions plus jeunes... Parfois, je me dis qu'il a une amante, et qu'il partira avec la moitié du magot, si je touche le chèque de l'héritage. La moitié du magot, ce n'est pas beaucoup, mais ça suffit pour lui mettre du beurre dans les épinards, et pour le donner à sa copine, s'il en a une. Mais je me le demande vraiment. Depuis deux jours il a à nouveau changé, je lui ait dit que j'étais enroué parce que j'avais crié hier.Hier soir, il n'aurait rien dit... Ce matin, il m'a regardé d'un air paternaliste et de reproche comme je ne lui en ai jamais vu, j'avais vraiment l'impression que c'était quelqu'un d'autre que lui. Il a peut-être été échangé pendant la nuit.
Dummie : Oui, j'ai déjà eu cette impression là aussi avec plusieurs personnes... Il subit peut-être la mauvaise influence de collègues qui lui disent ce qu'il DOIT faire vis à vis de toi. Tu sais, les Besserwisser, ceux qui savent toujours tout mieux que les autres, et veulent donner des conseils à tout le monde. C'est eux qui le changent. Il est sous influence, sous mauvaise influence. Ce sont sûrement des collègues qui en te connaissent pas qui l'influencent en mal comme cela et provoquent des disputes conjugales, ceux qui disent "T'as qu'à faire ci, t'as qu'à faire là"... "Les femmes, je les envoie balader", etc... Ton mari n'est pas comme cela naturellement, et il n'a pas de petite amie, mais il est sous influence de collègues qui veulent bien faire et vont provoquer votre séparation.
Doofie : C'est possible, mais même chez moi, quand il est là, je ne me sens plus en sécurité, je surveille ses faits et gestes, le moment où il sort et où il rentre, les portes extérieures qu'il ouvre sans les surveiller, les moments où il descend au garage... Je suveille tout... Je passe un temps fou à le surveiller quand il est là... Il a pris les sets de table et j'ai mis mon petit déjeuner sur un torchon.
Dummie : A ta place, je mettrai mes affaires en sécurité... j'ai un plan pour cela, écoute-moi... Psst...
(Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite... )
domino
11:28 Publié dans quotidien i-grimoirien | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, pièce de théâtre, doofie, dummie, voisins
Disparitions (3)
(C'est le matin de bonne heure. Mercredi. Doofie n'a pas classe ce matin et n'est pas encore rentrée à l'université. Doofimme téléphone à Dummie, parce qu'elle a encore trouvé quelque chose de bizarre.)
- Doofie : Allô, Dummie....
- Dummie : Allô, Doofie... Quoi de neuf, ce matin? Il fait beau...
- Doofie : Il y a eu encore des choses bizzarres...
- Dummie : Quoi?
- Doofie : Quelque chose a encore disparu!!
- Dummie : Aaahh!!
- Doofie : Tiens, j'entends comme la police de loin, ils vont venir m'arrêter...
- Dummie : Qu'est-ce qui a disparu?
- Doofie : Tu sais que j'ai fait des triages hier. Je n'ai pas eu le temps hier de finir les rangements, pour les raisons que tu sais*.
- Dummie : Tu as rangé aussi, comme domino?
- Doofie : Oui, tu sais que nous avons toutes besoins d'un espace de travail en ce moment. J'avais rangé ma table avant de me mettre au travail et sous les cahiers et livres, j'avais trouvé quatre sets de table platifiés avec des photos d'une abbaye, des sets que j'avais acheté lors d'un festival. Deux avaient la photo des détails d'un clavecin. La dame qui les vendaient au fesitival m'avait fait l'éloge de ces photos. Cependant hier, elles m'ont semblées moins nettes et moins belles que le jours où je les ai achetées et que le jour où je les ai amenées à la maison.
- Dummie (se moquant légèrement de Doofie) : Qui devait être le même jour d'ailleurs.... (Sérieuse) Mais si elles ont perdu leur couleur, c'est peut-être à cause de soleil.
- Doofie : Ils n'étaient pas au soleil, puisqu'ils étaient en dessous des livres.... Hier soir, je les ai laissé par terre près de la table avec un petit stock d'affaires que je n'avais pas encore rangées. Déjà après l'arrivée de mon mari (j'aurais voulu finir mes triages avant qu'il ne vienne, parce que il semble changer les places des affaires que je suis en train de trier... Hier, c'était les nouvelles lettres qu'on a reçues qui ont été mélangées aux anciennes lettres que je rangeait et mises au milieu du paquet. Je m'en suis aperçue en les rangeant parce qu'elles dépassaient un peu. Elles étaient passées subitement du côté de mon ordinateur, aux choses en train d'être trié sur l'escalier qui me sert de trieur et de classeur momentané quand je fais les rangements. C'est très pratique, tu mets une sorte d'affaires sur une marche... et une autre sorte sur l'autre, etc...
- Dummie : C'est drôle, j'avais eu la même idée. En effet, c'est très pratique. Mais t'es encore enrouée. Où est passée ta belle voix.
- Doofie : J'ai hurlé ma chanson contre le gouvernement hier après-midi, après le départ de la police de mon trottoir, puisqu'ils s'étaient stationnés en stationnement interdit sur mon trottoir. Tu sais, que j'avais eu la moitié des torts quand le voisin a fait, sur le trottoir aussi, une marche arrière de sept mètres pour emboutir ma portière. Il y a déjà longtemps... Mais dans la cité tout le monde stationne sur les trottoirs parce qu'il n'y a pas de place ailleurs.
- Dummie : Tes voisins n'ont pas frappé au mur, quand tu as crié ta chanson ?
- Doofie : Ils n'étaient peut-être pas là...
- Dummie : Et ... donc, tes sets de table ont disparu.
- Doofie : J'ai fait le tour complet de la maison et j'ai regardé à tous les endroits où je suis passée hier soir, après la dernière fois que j'ai vu les sets de table près de la table, là où je les avais posés, c'était avant d'aller dormir, et ils ne sont plus nulle part.
- Dummie : Tu ne les as pas mis dans une armoire?
- Doofie : Non.... Je n'ai rien mis dans une armoire, il y a plein d'affaires devant, elles sont inaccessibles.
- Dummie : Et quand auraient-elles pu disparaître?
- Doofie : Mon mari travaille aujourd'hui. Il est parti vers 7 heures, il m'a réveillée juste avant de partir. D'habitude, à cause des disparitions, il me demandait de vérifier son caddie pour montrer que ce n'est pas lui qui avait pris les affaires. Aujourd'hui, il ne le montrait pas.Alors j'ai demandé à le regarder (sans avoir déjà constaté la disparition des sets de table). Il n'y avait rien d'anormal dedans, mais comme il n'a pas le temps que je trie feuille à feuille, s'ils emmenait un papier administratif ou une de mes copies dans ses copies d'élèves, je ne le verrais pas.
- Dummie : Oui, c'est embêtant qu'il emmène toujours beaucoup d'affaires...
- Doofie : A propos... Sur ces sets de table, il y avait des photos imprimées. Je vais te dire une chose... J'achète parfois des belles revues avec des beaux paysages. Parfois, la deuxième fois que je les lis, je trouve que les photos sont moins belles et je me demande si quelqu'un ne refait pas les revues à l'identique en floutaqnt les photos. J'avais remarqué que l'appareil de photo peut influencer la vision des choses, la profondeur du champ, etc... Je me demande si on ne floute pas les photos que je regarde pour rendre ma vue floue. Ma vue s'était nettement améliorée pendant les vacances, je pouvais me passer de lunettes. Et maintenant, j'ai déjà l'impression de voir plus flou. Ma mère travaillait dans le développement de photos, avant la naissance de mon grand frère ,et mon père vérifiait la qualité d'impression d'un catalogue. On était très visuels dans ma famille. Alors, je vois tout de suite quand quelque chose est devenu flou, parce que toute petite, ma mère me montrait les différences entre les photos floues et nettes, les différences de papier, entre les papiers durs et doux, etc.... Alors, je vois tout de suite quand un papier ou une impression a changé.
- Dummie : Et quand les objets ont pu disparaître?
- Doofie : Entre le lever de mon mari et le mien, puisque j'ai dormi à poings fermés jusqu'à ce qu'il me réveille dix minutes avant son départ. Il a peut-être fait entrer quelqu'un, ou amené quelque chose à la porte du garage. On lui demande peut-être un tribut contre mes cris... Il done peut-être des dommages et intérêts en nature. Ou il achète aux voisins une tolérance pour les arbres.. a moins que quelqu'un le raclkette quand je dors, ou se déguise en policier et dit "Donnez-moi ceci!". J'ai remarqué qu'en ce moment, ce sont toujours des choses avec des photos ou des livres de musique ou des CDs qui disparaissent.
- Dummie : Les voleurs changent peut-être les pochettes et les couvertures pour les rendre floues.
- Doofie : J'en ai retrouvé quelques uns dans des endroits où c'est impossible que je les aurais mis : et ils semblaient normal, du moins en ce qui concerne les songbooks que j'ai réclamé à mon mari à force et à cris. Mais pour les disques, ils ne sont pas revenus...
- Dummie : En tout cas, voilà une bien drôle d'histoire. Il est temps que tu fasses le répertoire complet de ce qu'il y a dans ta maison.
- Doofie : Oui, il est temps, mais c'est beaucoup de travail, tu sais... Et avec tout le travail que j'ai par ailleurs...
- Dummie : C'est peut-être l'ilôtier qui fait des vérifications chez toi, et prend les choses qu'il pense que vous volez aux autres, parce que en tant que profs, vous avez beaucoup de livres, de classeurs, etc.. et lui ne sait peut-être pas que vous êtes profs et il croit que vous les volez ailleurs, et il y a peut-être aussi des jeunes qui font croire que ce que vous avez chez vous leur appartiendrait, alors que ce n'est pas vrai, et ils disent : "Il nous a pris cela ou cela" et ton mari est obligé de donner à l'ilotier des choses qui vous appartiennent et que vous avez achetée ou eue en cadeau de votre famille.
- Doofie : Il y a un ilôtier chez nous? Je ne le savais pas. C'est une toute petite ville, tu sais, de la taille d'un village, c'est pour cela que je pense qu'il n'y a pas d'ilôtier.
- Dummie : C'est peut-être ce moustachu à la mobylette, qui arrive en faisant demi-tour devant ta maison toujours 5 minutes après ta connection sur Internet. Il y a peut-être aussi des gens qui veulent s'emparer de tes recherches universitaires. D'autres étudiants qui veulent s'en servir pour eux. C'est peut-être lui qui dit à ton mari qu'il n'a pas le droit d'avoir ceci ou cela chez lui!
- Doofie : Tu crois, mais pourquoi ce serait interdit d'avoir des photos d'abbayes et de clavecin.
- Dummie : Il a peut-être trouvé que c'était interdit de photographier des abbayes et des clavecins. Les abbayes sont des bondieuseries (tu travailles dans le public!!!) et les clavecins des instruments qui appartiennent à autrui.
- Doofie : Oui, mais si c'est la clavecin de l'abbaye, et ce sont les Amis de l'Abbaye qui ont fait les photos... et me les ont vendues sous forme de sets de table. Et puis si on a plus le droit de photographier les abbayes, ça devient mortel... J'en ai assez, je m'en vais dans un pays où le monde entier est une abbaye.... J'en ai assez....
- Dummie : Je viens de me dire quelque chose, des sets de table avec une abbaye qui disparaissent, le voisin qui frappe au mur quand tu chantes "Les anges dans nos Campagnes", c'est quelqu'un qui a quelque chose contre la religion...
- Doofie : Je ne vais plus depuis longtemps à l'église, pour moi les abbayes sont de beaux monuments historiques où l'on respire le calme, et les chants de Noêl, des chats traditionnels... les chants de Vivaldi, de la musique sacrée, que les mélomanes aiment aussi.
- Dummie : On commence à cibler l'affaire...
- Doofie : J'ai moins de livres aussi sur un tas, on dirait qu'il en manque quatre ou cinq, il faut que je vérifie les titres...
(Cette pièce de théâtre n'a évidemment rien à vois avec la réalité et mon mari est honnête, Doofie et Dummie ne sont que des personnages de théâtre).
domino
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09:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vols, disparitions, relations entre époux, téléphone, théâtre, pièce de théâtre, dummie, doofie, roman-théâtre
mardi, 08 septembre 2009
Doofie ne chante plus...
(Fiction : Toute ressemblance avec la réalité ne serait que fortuite ... )
Doofie ne chante plus depuis son retour de vacances, lorsqu'elle pouvait chanter le soir au feu de camp près de la piscine du camping où nos quatre amies étaient presque seules.... Elle va rangé sa guitare dans la placard, car chez elle, Doofie n'a pas le droit de jouer et de chanter.
Il y a encore 8 ans, Doofie prenait des cours de chant classique et des cours de guitare. Elle faisait partie d'une chorale. Puis de nouveaux voisins sont arrivés et à chaque fois que Doofie prenait sa guitare pour chanter, son mari faisait "Chut! Chut!" "Les voisins!" Alors Doofie a abandonné la chorale et le chant classique parce que, quand elle répétait, c'était trop fort et ça génait les voisins, et pourtant, comme elle était partie toute la semaine, ou plutôt que la maison ne lui servait que d'hôtel pour la nuit, vu qu'elle travaillait toujours, et qu'elle étudiait à 100 km, elle ne chantait et ne jouait qu'une fois par semaine, généralement le samedi ou le dimanche après-midi, mais ça émoustillait les voisins. Alors, depuis 5 ans, elle profite de la salle où elle fait cours le samedi bénévolement et où de temps en temps, elle entonne une chanson en allemand avec ses élèves, pour jouer et chanter un peu et ne pas perdre sa technique de guitare.
Et puis vlan, dès qu'elle rie un peu avec son mari et chante une phrase, vlan! on frappe au mur.
Et on contacte la police, si elle fait une manifestation anti-harcèlement de voisins.
Alors... Doofie pleure, pleure, pleure, elle voudrait que ce soit autorisé de crier comme dans les pays arabes ou juifs, au Mur des Lamentations, ou que l'on mette un grand pot à la sortie de la ville, dans un champ, dans lequel les gens peuvent aller hurler leur chagrin, comme dans un texte qu'elle avait fait avec ses élèves, à l'époque rose où l'un de ses voisins jouait de l'orgue, et l'autre, de l'accordéon, et à l'époque où Doofie enseignait encore dans Grand Lycée et où l'on aprpéciait là-bas généralement, sauf deux collègues, ses talents musicaux. Et encore là, elle ne jouait que deux fois par semaine, le Vendredi soir, elle répétait pour l'orchestre du lycée et sa chorale, et le samedi matin à son cours de guitare, parfois le samedi après-midi dans le petit quatuor monté par le prof avec ses meilleurs élèves, mais Doofie qui est devenue ensuite TZR, n'aura pas l'occasion de jouer à l'audition annuelle de l'école de musique avec le quatuor, parce que elle avait un conseil de classe ce soir là. Et justement celui de la classe où il fallait absolument qu'elle soit là!
Alors, Doofie pleure, pleure, pleure...lElle entre dans la pièce de théâtre de ma note précédente, et hop, hop, hop, on empêche de publier la note... Blocage au moment de la publication, l'interface se referme. Un copié de sécurité avait été fait avant de sortir, pas moyen de faire un collé sur aucun des trois traitements de texte.... mais heureusement, le copié réussit sur l'interface de nouveau ouverte.
Doofie pleure... pleure.. pleure.. elle ne sait pas pourquoi ce policier est venu... ce qu'il a mis dans la boîte aux lettres, elle n'ose pas aller voir. Des enfants jouent et crient dehors depuis la sortie de l'école, ils font du bruit, le voisin ne leur dit rien.... il supporte les cris d'enfants mais pas les chants et les pleurs de Doofie...
Doofie pleure... pleure... pleure.... trois ou quatre fois une mobylette a fait demi-tour devant la maison en pétaradant. Pourquoi on ne poursuite pas ces mobylettes bruyantes...?????
Doofie pleure.... pleure.... pleure.... pendant dix minutes une voiture avec des jeunes s'est arrêtée devant chez Doofie et a fait marcher son auto-radio à fond, faisant vibrer la porte et les murs. Pourquoi on autorise cela?
Mystère... mystère...
Pourquoi on s'attaque aux honnêtes gens et pas aux vrais géneurs????? Mystère!!!!!!
Doofie pense que c'est la dictature qui veut cela. Moi, je ne sais pas, mais ça m'inquiète quand même. Avec Doofie, on s'est trompé de victime.
domino
19:25 Publié dans Colère i-grimoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : doofie, théâtre, pièce de théâtre