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mardi, 08 août 2006

Où serais-je à la rentrée ? TITULAIRE BI-ADMISSIBLE A L'AGREGATION, je ne sais pas....

Je répète la question que j'ai posée au mois de juin. Titulaire, certifiée depuis 30 ans , bi-admissible à l'agrégation interne récemment, je ne sais toujours pas où je serai à la rentrée. Syndiquée, mais éternelle oubliée des commissions paritaires, ancienne titulaire de poste-établissement, je suis devenue depuis 3 ans, titulaire en zone de remplacement à cause de la pléthore de profs dans ma matière. L'année dernière, 20 nouveaux TZR sont arrivés d'autres académies dans notre académie excédentaire en profs d'allemand.

Mon époux, titulaire du même poste depuis des années, connait déjà son emploi du temps pour la rentrée. Il a fait le parcours : auxiliare devenu AE, AE devenu certifié.

Lui, voudrait partir en vacances, mais moi j'attends depuis début juillet le papier sur lequel il sera écrit : rattachement tel établissement, telle ville, alors on attend, et en attendant on ne part pas, même pas en Allemagne ou en Autriche, ce qui serait nécessaire pour moi (lui, bilingue de naissance, n'en a pas besoin). Quand j'avais un poste établissement, j'avais mon emploi du temps à la rentrée, mais je savais quand même où j'allais être et enseigner toute l'année.

Moi, j'ai été plus méritante que lui, j'ai fait le parcours suivant : de l'âge de 22 ans à 25 ans auxiliaire (lui ayant 3 ans de plus que moi a fait ses études en même temps que moi : il est entré comme auxilaire dans l'enseignement à 25 ans, âge où j'avais déjà mon CAPES). CAPES à 25 ans, certifiée titulaire de poste établissement à 26 ans jusqu'à l'âge de 51 ans, où,

- alors que j'étais jury de BTS dans trois académies

- alors que l'on recevait dans les écoles d'hôtellerie fin Mai, au moment des interrogations la petite certifiée d'allemand sur poste fixe en lycée général et technologique (classique + tertiaire + hôtellerie) avec des salamalechs,

- alors que l'on me recevait au rectorat avec petit café matin et après-midi les jours de commissions de choix de sujets,

- alors que l'on me recevait un peu partout avec café et biscuits pour les interrogations orales de baccalauréat (j'ai même interrogé les TC LV1 du lycée le plus performant de mon académie et plusieurs années de suite, à l'époque où il y avait encore des TC et où ils passaient encore un oral, 

- alors que tout cela,

un inspecteur est venu dans ma classe et a dit ...(C'était la cinquième fois de ma carrière que j'étais inspectée...comme titulaire certifiée...

(deux mois plus tard, j'ai encore dirigé la commission d'harmonisation de notes en allemand pour le BTS hôtellerie dans 3 académies, le collègue chargé de la commission dirigeant la partie organisation),

- l'inspecteur m'a dit :"Vous ferez mieux de vous réorienter, il l'a écrit sur mon rapport, ajoutant : "Mme "domino", refusant une réorientation" -et on refuserait à moins, et à cette époque je n'écrivais pas de blog, j'étais toujours gentille et souriante avec tous -, "je lui fournirai une tutelle pédagogique".

Je venais d'avoir participé 5 ou 6 années de suite qux groupes Recherche-Action, réussite au lycée, je ne signais pas les travaux que j'amenais en les exposant aux autres, mais j'en ai vu repris à peu de choses près dans des manuels.

Je commence une année qui s'annonçait super bien et voilà que l'inspecteur revient en Septembre, 15 jours après la rentrée, par pour m'inspecter, mais pour faire le point sur la "tutelle pédagogique".

Un professeur titulaire ne peut légalement pas avoir de "tuteur pédagogique" (à mon époque, on disait un conseiller pédagogique, mot de loin préférable), il ne peut avoir qu'un accompagnement et ceci seulement dans les trois premières années de sa carrière. Donc, je ne le savais pas, mais légalement, je pouvais déjà attaquer mon inspecteur pour avoir écrit le mot "tutelle" sur mon rapport d'inspection. Alors que mon année s'annonçait super bien avec les élèves et les étudiants, je me retrouve brusquement, brutalement déprimée parce qu'il y mettait tant d'insistance, et me voici l'année suivante en zone de remplacement.

Adieu les jurys de BTS, de bac, etc... Pendant deux ans pour me redonner de l'amour-propre, je parviens à m'intégrer aux équipes de surveillances de bac, constituées de professeurs, je fais des suppléances en collège.

 J'ai le même rattachement pendant 3 ans. Le proviseur arrivé depuis 2 ans, met des avis défavorables pour la Hors-Classe. si je l'avais demandée il y a cinq ans, je serais déjà en Hors-Classe, et de mauvaises appréciations à ma note administrative qu'il gèle.. Il se base uniquement sur les suppléances en collège et du fait que j'ai refusé de faire une suppléance de CPE (inférieure à mon statut actuel de bi-admissible à l'agrégation) . Il refuse obstinément pour la Hors-Classe de tenir des 12 meilleures années de ma carrière. Celles qui ont précédé ma mise en TZR.

C'est un proviseur qui a été jusqu'à mettre des "médiocres" à de jeunes professeurs qui allaient souvent voir les CPE pour leurs élèves. Lors de ma deuxième année d'enseignement en 1978-79, j'avais trois TB. Un changement de principal (jétais en collège à l'époque et je me payais des échanges scolaires -je veux dire j'organisais des échanges scolaires, à 30 allemands + 30 français) et la médisance d'une collègue ont fait passer mes mentions à TB, AB, AB.

Tout ce que je sais maintenant, c'est que, je n'ai toujours pas obtenu de retrouver un poste fixe, dans la zone géographique où travaille mon époux et où nous avons acheté notre maison .Lui a 58 ans, moi 55 ans, on n'a pas envie de tout recommencer à zéro  concernant l'achat d'une maison. Les banques n'assureraient même plus nos crédits.pour avoir toutes ses années pour la retraite, mon époux qui a commencé sa carrière à 25 ans doit travailler jusqu'à 65 ans.

Il y a trois ans, l'inspecteur voulait que je change de métier, alors qu'il m'avait inscrite à la formation à l'agrégation interne d'allemand.... Il y a vraiment là une contradiction... J'étais dans mon lycée, celle qui suivais le plus, parmi les profs d'allemand de formations, on m'a dit que je n'étais pas assez formée. Je n'étais pas responsable de matière non plus, donc , je ne pouvais pas comme celle qui refusait les BTS parce qu'elle était agrégée et littéraire, dire aux autres ce qu'ils devaient faire, ils me répondait "Oh ! Ce qu'on dit aux stages, cela ne sert à rien" et ils faisaiet leur petite   cuisine à l'ancienne. Donc, pas moyen de faire la vulgarisation des pédagogies modernes que j'étais sensée faire. D'ailleurs, quand je commençais à les appliquer en classe, les parents rappliquaient :"mais, nous on a pas appris  l'allemand comme ci et comme çà, on récitait tous les jours les déclinaisons, on faisait dès la deuxième année le subjonctif et le  conditionnel. Pardon, messieurs-dames; le conditionnel, linguistiquement parlant, n'a jamais existé en allemand, on dit le subjonctif I et le subjonctif II." D'ailleurs cela existait déjà à mon époque, dans les années 60, sur la grammaire Chassard et Weil en cinquante tableaux, mais quel âge ont-ils ? Ce sont les grands-parents ou j'ai des  élèves enfants de vieux ? Ou  bien, ils ont eu des profs d'allemand rétrogrades et alors, ce n'est pas de leur faute...

Il y a deux ans, je faisais une suppléance dans un collège. Ma collègue présente, certifiée par liste n'a jamais suivi de stage formation initiale, au contraire de moi; je lui ai demandé ce qu'elle a suivi comme stage... Elle m'a répondu : "Ah ! L'année  dernière on a fait un stage sur la liaison collège-lycée (je suivais le stage de préparation au concours de l'agrégation interne, j'avais fait un stage initial, suivi une vingtaine de stages de 2 ou 3 journées par an, les groupes de recherche-action, et j'ai continué depuis, etc... etc...) . Tu as fait un seul stage, lui ais-je dit ! et bien oui,  ça suffit non ? Et ayant suivi un stage moins récemment que moi, elle ne manquait pas de me prodiguer des conseils....

Nos élèves de collègesn même en section européenne, ne sont pas des lumières, tu leur en demande de trop.

"Oui, mais je les prépare à suivre les cours des trois collègues du lycée que je connais, je sais que dès le début de la seconde, ils demandent çà et çà, en dix ans de fréquentation, je les connais par coeur. Je les prépare pour qu'ils aient le niveau requis et demandé par mes collègues et pour qu'ils aient de bonnes notes en seconde..." "Oui, mais quand même, les parents trouvent que tu leur donne  trop de choses à apprendre et d'exercices à faire, de préparations, etc.." J'avais apparemment àffaire à une bande de fieffées paresseuses (gentilles, cette qualité à elle toute seule  ne fait pas forcément le bonheur d'un/d'une prof) . Ou alors, la section européenne était trop dure pour elles.

Je me suis demandée un moment, si l'inspecteur ne m'avait pas confondue avec une MA qui était au LP du même lycée et qui devait être réinspectée l'année où les quatre agrégés et certifiés ont été inspectés, Elle avait été inspectée par un autre inspecteur l'année précédente, et son allemand teinté d'accent ch'timi,  n'avait rien à voir avec le mien.

Quand même, une de mes anciennes élèves vient de réussir son CAPES d'allemand, un autre, après avoir fait un BTS trilingue réussi brillamment, après une terminale STT où il avait eu 20/20 en allemand LV1 (il avait commencé l'allemand en 4ème) (dans la classe où j'ai été inspectée), a fait une dauxième et une troisième année de licence et va entrer en préparation de CAPES cette année. Tous mes collègues avaient prévu qu'il n'aurait jamais son agrégation d'allemand parce qu'il était en STT. C'est pour cela qu'il est allé en BTS et a perdu un an d'études. Je savais qu'il avait été mal orienté après la seconde. Avec les notes qu'il avait en allemand et en anglais, il aurait pu avoir une mention en L avec LV1 renforcée (il aurait eu un coeff. 8 en allemand et un coeff 4 en anglais). Je l'ai eu en première et en terminale.

Et moi, qui ai eu mon bac avec un an d'avance (17 ans dans l'année civile du bac et je ne suis pas née en hiver), avec mention, à une époque où comme je l'ai déjà expliqué dans un de mes articles, il y avait une sélection qui commençait déjà en primaire, et où il fallait déjà suivre un véritable parcours du combattant avant d'arriver en classe de Terminale, je n'ai toujours pas mon agrégation d'allemand.

Voilà, résumé, 3 semaines  avant la rentrée :

Mon époux : auxiliaire à 25 ans, AE à presque 40 ans, certifié vers 50 ans, = emploi du temps déjà connu.

Moi : bac la même année que lui, mais j'étais 3 ans plus jeune, études en même temps que lui, mais j'étais 3 ans plus jeune, auxiliaire de l'âge de 22 à 25 ans, CAPES à 25 ans, certifiée titulaire à 26 ans, bi-admissible à l'agrégation interne à 54 ans,  ancien jury de BTS dans 3 académies pendant 8 ans, je ne connais que ma zone de remplacement et même pas mon rattachement administratif.

On m'a dit que virtuellement, c'est le même que l'an dernier, mais, dans la pratique ?

D'habitude, j'ai le papier officiel, du rectorat, vers la mi-juillet. Le rectorat a presque un mois de retard. Je vais faire comme a fait un proviseur pour un paquet de copie. Je vais convoquer le rectorat chez moi, dans mon bureau et le contraindre à me donner le papier de rattachement dès demain et d'y travailler toute la nuit....

Mon époux a téléphoné au recotrat, on lui a dit, ne vous en faites pas, les rattachements des titulaires ne sont pas encore faits... (Peut-être que ceux des auxiliaires et des contractuels sont déjà faits...)

Je pense que la vérité est la suivante : je suis la seule titulaire à ne pas être servie. Comme pour la hors-classe, on n'a pas fait passer mon dossier de i-prof sur la partie hors-classe du dossier i-prof... (Jai fait aussi un article là-dessus, mais personne n'a réagi).

En attendant, mon époux, qui contrairement à moi est considéré comme professeur méritant, et a droit de partir en vacances, attend pour partir en vacances....Il attend par solidarité avec moi, tous les jours, il court à la boîte aux lettres avant même le passage du facteur voir si le papier est arrivé...

A bon entendeur, salut...

 

Comme d'ahbitude je vais relire après l'enregistrement...

 

Il paraît que les psys soignent un tas de profs en activité, les profs qu'ils soignent disent à 80%, "avec mes élèves, ça va, avec mes amis et mes collègues, aussi, avec ma famille, ça va, mais ce qui ne va pas, c'est mon administration". Supprimez l'administration de 'l'enseignement (une personne pour faire les emplois du temps au début de l'année suffirait) et des secrétaires qui feraient les absences de élèves), supprimez la notation des professeurs, et :

1) les collègues s'entendront mieux entre eux. Ils ne se tireront plus dans les pattes, pour se faire bien voir du proviseur.

2) on pourra construire sur les besoins et les progrès réels des élèves, et non sur une pédagogie décidée d'en haut et qui ne s'adapte pas forcément au terrain.

3) les professeurs seront plus heureux et détendus, et plus heureux et détendus, ils enseigneront mieux.

Car ils n'auront pas toujours cette pensée en tête : eEst-ce que ce que je fais plaira à l'inspecteur, aux parents, au proviseur, au principal", question que je me suis posée durant toute ma carrière et en plein cours, à chaque fois que j'étais vcitime d'une mauvaise appréciation en note administrative et depuis 4 ans en inspection. Questions qui gênent ma vrai progression pédagogique et mon épanouissement de professeur, puisque je suis obligée constamment de me poser non pas la question "Est-ce que cela va aider les élèves?", ce que je fais constamment dans les périodes où je suis bien notée et où je n'ai pas de reproches qui viennent d'en haut, Mais la question due à la mauvaise appréciation : "Est-ce que cette initiative va faire encore empirer ma note et mon appréciation ?".

domino

 

 

 

 

 

jeudi, 06 juillet 2006

Lycée bien pensant (1)

Lycée bien pensant. (1)

A propos de la remarque que m’a fait une internaute après un de mes commentaires dont l’article auquel il se rapporte a été mis en lien trois notes plus bas « Tu aurais pu écrire au moins quelque chose de plus sympa », je dois dire ceci :

 

ce que j’ai fait est simplement une mise en garde de ce qui pourrait arriver à la collègue si elle travaillait dans un lycée bien pensant.

 

Voici la mésaventure qui est arrivée à une de mes collègues d’histoire géographie dans un lycée public bien pensant de Petite Sous Préfecture :

 

Notre collègue avait trouvé un moyen pédagogique pour elle excellent et bien imagé, ceci dans une classe de Terminale L bien pensante et aux parents également bien pensants, le président de l’association de parents d’élèves, qui travaillait à l’inspection primaire de Petite Sous-Préfecture  étant père d’un élève de cette classe :

 

Pour comparer le niveau de vie en Inde et en Europe, notre collègue avait utilisé l’analyse chimique (teneur en oligo-éléments, vitamines, matières grasses, etc...) de ce que, lorsque nous randonnons en été dans les chemins de campagne et de montagne, nous évitons d’un saut sur le coté, quoique marcher dedans, paraît-il, porte bonheur. J’emploie des périphrases à la Précieuse Ridicule-je sens que la journaliste alternative que je suis va être surnommée maintenant par ces dames du blog  (je préfère ici écrire ce mot franglais plutôt que i-grimoire, parce que le terme de i-grimoire est d’une langage littéraire relevé qui convient mieux à mes écrits)  de Happy Deutschlehrerin la Précieuse Ridicule - pour désigner ces inexpressibles pour ne pas choquer les parents de Petite Sous Préfecture Bien Pensante. Bref, elle avait mis au tableau ou sur polycopié des analyses chimiques exhaustives de ces choses laissées sur les pâtures par les saintes vaches maigres d’Inde et les vaches grasses de notre terroir à fromages.

 

Les parents apprenant cela ont envoyé une pétition au rectorat pour faire sanctionner, voir muter notre collègue qui, âgée alors de presque 50 ans (elle est un an jour pour jour plus jeune que moi, et c’est peut-être notre date de naissance –nos pères sont nés également à une même date deux années différentes) qui a déterminé un destin semblable cette année-là.

 

Cette histoire a fait grand bruit, la collègue défendue à la fois par l’intersyndicale et par l’inspectrice, a eu gain de cause. Mais on a parlé de cette histoire-là encore pendant 6 mois dans les chaumières éducation nationale locales.

 

(Toute resssemblance avec des évènements ayant eu lieu à Petite Sous Préfecture du Nord est totalement fortuite).

 

domino

Lycée Bien Pensant (2)

Lycée bien pensant (2)

Lire lycée bien pensant (1) avant de lire cette note.

La collègue qui avait la même date de naissance que moi à un an près et qui fêtions nos anniversaires en même temps, et dont nos pères avaient également la même date de naissance à 6 ans d’intervalle (1914 pour le mien, 1920 pour le sien), avait eu gain de cause avec ses analyses chimiques d’une chose jugée par l’association de parents d’élèves peu ragoûtante (voir ma note « Lycée Bien Pensant n°1 »).

 

 

Dans un ordre d’idée tout à fait différent, j’ai eu des ennuis avec le même Président de l’Association de Parents d’Elève de Petite Sous Préfecture du Nord, de son état employé à l’Inspection Pédagogique du Primaire qui se trouvait à deux pas du lycée où j’ai travaillé durant 10 années consécutives. Ce même président de Parents d’Elèves n’hésitait pas, lorsque durant une année j’ai accepté de faire de l’Enseignement Précoce de l’Allemand en Primaire, à me serrer chaleureusement la main. On a toujours besoin d’un plus petit que soi. Il est maintenant Inspecteur du Primaire (Entendons-nous bien, ils s’appellent du nom pompeux de Inspecteurs d’Académie) de Assez Grande Ville du Nord.

 

 

Dans un cadre tout à fait différent donc, j’ai eu des ennuis avec cette association de parents d’élèves, concernant la correction d’un devoir que j’avais préféré laisser de côté par rapport à deux autres devoirs plus récents. J'avais besoin d’avoir fait le corrigé de ces deux devoirs du Samedi Matin –durée 3 heures avant le corrigé du paquet incriminé. Je précise bien ici que Lycée Bien Pensant  de Petite  Sous Préfecture du Nord est un lycée public. Et ceci, car je voulais utiliser les 2 textes de ces deux devoirs  et le corrigé comme exercices de repérage dans mon cours,  avant d'aborder ces textes à l'oral. J'étais en ce qui concerne les "repérages" à l’avance sur la pédagogie prônée 5 à 7 ans plus tard  dans les formations d’agrégation interne que j’ai suivies,. Je voulais en effet utiliser les textes des deux derniers devoirs comme textes d’oral de contrôle, car ils étaient plus intéressants sur le plan du contenu et littérairement que le texte du devoir « laissé de coté ». Le fils du Président des Parents d’Elèves avait d’ailleurs été absent au devoir auquel on imputait un reatrd de correction..

 

 

Je fus convoquée dans le bureau du proviseur à propos de ce devoir que je venais du reste de rendre une journée auparavant, mais il ne le savait pas.que je les avais rendues Je fus convoquée un mardi matin, alors que j’avais le mardi comme journée de congé pour pouvoir participer 5 fois par an – en dehors de mes cours, donc - aux groupes « Recherche-action Réussite au lycée ». Heureusement, je n’avais pas de stage ce jour-là-. Convoquée donc dans le Bureau du Proviseur, sans Ordre du Jour, j’étais persuadée qu’il allait me féliciter et me remercier pour les activités que je venais de faire : Exposition dans le cadre de mon non Projet Pédagogique « Ouverture aux Littératures Européennes » et Voyage avec les BTS hôtellerie-restauration en Allemagne.

 

 

Au lieu de cela, celui-ci commença par me faire un discours ampoulé et émaillé de jargon Education Nationale de 10 minutes sur la pédagogie disciplinaire (entendez par là la pédagogie de la discipline ou de la matière, en l’occurrence l’allemand) qui est du ressort de l’Inspecteur et la pédagogie générale qui est du ressort du Proviseur.  Je me demandai pendant ces dix minutes vraiment de quoi il s’agissait. J’avais amené avec moi les doubles des photos que j’avais faites –à mes frais- de l’Exposition pour en faire un cadeau au proviseur et  je ne les lui ai jamais données. Comment faire un cadeau à quelqu’un qui vous fait pleurer (pas devant lui, mais ensuite) ?

 

 

Au bout de dix minutes, et alors que je me demandais vraiment ce que je pouvais avoir fait d’aussi mal – Un accident pendant  le voyage dont je n’aurai pas été au courant ? Des élèves qui seraient aller fumer aux toilettes sur le chemin de l’infirmerie ? -  je me posais un tas de questions. ; au bout de dix minutes donc, le Proviseur me dit qu’il s’agissait des Terminales L LV2, ils s’appelaient peut-être encore Terminales A. à cette époque,. Il s’agissait d’un paquet de copie en retard que des élèves réclamaient. Bien sûr, il ne se faisait que l’interprète de l’association de parents d’élèves, lui même pensait que mon travail était sérieux, que les parents d’élèves se réjouissait que je donnais beaucoup de travail à leurs enfants... (Ayant demandé aux élèves au cours suivant pourquoi ils ne m'en avaient pas parlé directement, les délégués m'ont dit qu'elles n'étaient pas au courant de cette demande de leurs camarades et presque tous ont protesté avec véhémence (sauf deux qui ne s'exprimaient jamais) que ce n'étaient pas eux qui avait fait cette remarque par intermédiaire des  parents d'élèves.

 

 

La première réponse que je lui ai faite était, ce que j’ai déjà expliqué plus haut, que j’avais corrigé les deux autres paquets avant pour des raisons pédagoqiques, ce qui relevait de la pédagogie disciplinaire, et aurait donc concerné l’inspecteur et non le proviseur.

 

 

Le proviseur m’a dit que ce n’était pas la réponse qu’il attendait et la raison pour laquelle il me faisait le reproche.

 

Il y en avait une autre.

 

 

La deuxième réponse :

Je lui ai dit que lorsque l’on donne du travail pour telle hauteur  de paquet de copies (en faisant avec mes deux bras le geste montrant l’épaisseur de ce que j’avais encore à corriger),  alors que d’autres donnent cela de travail (en montrant un paquet de copie très mince avec les bouts de mon index et de mon pouce), c’est normal que l’on met plus de temps à corriger que celui qui relève un paquet de copie pendant que vous en relevez dix ou quinze. L’éducation Nationale n’a jamais fixé un nombre de devoirs à rendre par matière, par professeur et par nombre d’heure enseignées dans la classe.

 

Un professeur de philo qui relève une dissertation toutes les 3 semaines pour 6 heures par semaine d’enseignement dans la classe a moins de travail qu’un professeur de langues qui relève dans des classes qu’il a deux ou trois heures par semaine (donc chaque classe 2 à 3 fois moins de temps par semaine, donc avec deux à trois fois plus de classes à enseigner, donc, s'il donnne  autant de devoirs par classe que son collègue de philo, 2 à 3 fois plus de devoirs à corriger)  qui relève par classe une ou deux interrogations écrites par semaine, un devoir maison toutes les une semaine et demi et un DS toutes les 3 semaines.

 

Un collègue de français qui me voyait toujours crouler sous mes paquets de copies m’a dit un jour : »Tu donnes autant de travail en lycée qu’en collège, mais avec des devoirs beaucoup plus longs ».

 

 

Le proviseur m’a dit, mais ce n’est pas la réponse que j’attendais et en plus vous critiquez les collègues qui donnent moins de travail que vous.

 

 

Donc, j’ai trouvé une troisième réponse :

« Vous voulez dire que j’ai organisé beaucoup de choses cette année ».

-         En effet, j’avais organisé :

-         a) un voyage au Marché de Noël en Allemagne avec projet pédagogique pour les STT et les sections Hôtellerie Restauration : étude du commerce de Noël pour les STT et étude des spécialités de Noël pour les Hôtellerie Restauration, plus des apprentissages linguistiques sur « demander son chemin » et « faire les courses dans les grands magasins ». A un collègue dont le projet de voyage au Marché de Noël a été refusé deux ans plus tard, j’ai dit : « Si tu m’avais demandé conseil, je t’aurais indiqué le projet qu’il fallait joindre à la demande ».

-         b) un voyage de plusieurs jours en Allemagne pour les BTS HR avec visites d’hôtels et de restaurants.

-         c) un projet pédagoqique « Ouverture aux Littératures Européennes » que j’avais proposé à mes collègues de langues et de musique avec une exposition, qui venait d'avoir lieu, à la clef.

 

J’ai donc dit au proviseur :

« Vous pensez donc que je dois plus faire tout cela ».

Il me répondit :

« Si, si, d’ailleurs, j’ai eu de bons échos sur vos voyages, et votre exposition a plu également ».

Je lui ai donc dit :

« Donc, il faudrait que je donne moins de travail ? »

Il me répondit :

« Si, si, le fait que vous donnez beaucoup de travail plaît aux parents ».

 

 

Il fallait donc que je trouve une quatrième réponse.

Je lui ai donc dit :

« Je fais de la musique durant une ou deux heures par semaine ». Je dis ceci pour mes lecteurs, pas en concert, mais chez moi ou avec un professeur. A l’époque je n’allais pas encore prendre des cours de chant à Grande Métropole, mais ces cours que je pris plus tard, duraient une demi-heure et avaient lieu environ toutes les 3 semaines ! Je pense que je ne faisais pas encore partie de l’orchestre du lycée où je fus en dehors du professeur de musique –que je viens d’ailleurs de rencontrer avec sympathie il y a 2 jours- le seul professeur jouant.

Et je poursuivais pour le proviseur :

«  Je dois donc mettre ma guitare au placard ? » Ce que j’ai fait depuis environ maintenant 4/5 ans.

Il me répondit :

« Non, non, je n’ai jamais dit cela ».

 

 

Puis il mit fin à l’entretien en s’excusant de m’avoir convoquée un jour ou je n’avais pas cours.

 

 

Je lui ai parlé aussi des jurys de BTS que je faisais, des commissions de choix de sujets et autres activités d’examens pour les BTS HR où j’étais appréciée. Effectivement, j’étais l’une des deux qui fournissait le plus de sujets d’oraux, l’autre étant le responsable de commission.

 

 

Quelques années plus tard il m’a dit à plusieurs reprises, à chaque fois qu’il avait un petit reproche à me faire, mais il cherchait toujours la petite bête,  que la réponse que j’avais donnée à cette époque  pour le paquet en retard ne l’avait pas satisfait et ceci a certainement joué dans la note administrative  gelée pendant plusieurs années. Le fait que ma réponse ne l'avait pas satisfait est en contradiction avec ce qu'il m'avait dit le jour de l'entretien : Qu'il ne se faisait que l'interprète que des parents d'élèves.

 

 

Je n’ai jamais su la réponse que j’aurais du donner.

 

 

Durant cet entretien, il voulait aussi avoir des renseignements sur mes collègues d’allemand et alors qu’il me parlait des deux collègues femmes dont il n’avait pratiquement jamais entendu parler, je lui ai dit qu’elles avaient « beaucoup d’autorité », ceci tout en sachant que l’une d’entre elles avait régulièrement des ennuis avec ses BTS.  Il s’est fait à partir de mes paroles une opinion  définitive de mes 2 collègues et lorsque l’inspecteur est venu quelques 6 années plus tard, il a dit à l’une de ces deux collègues : « On dit que vous avez beaucoup d’autorité ! ». La collègue lui a répondu « Vous dites cela parce que j’ai un air austère ? ».Donc, mes paroles on porté jusqu'à 6 ans plus tard. Efficacité suprême !

 

(...) (A suivre)

 

(Toute ressemblance avec des évènement s'étatn produit à Petite Préfecture du Nord est totalement fortuite. Il n'y a aucun prénom ou nom de famille dans mon écrit?)

 

domino