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jeudi, 06 juillet 2006

Lycée Bien Pensant (2)

Lycée bien pensant (2)

Lire lycée bien pensant (1) avant de lire cette note.

La collègue qui avait la même date de naissance que moi à un an près et qui fêtions nos anniversaires en même temps, et dont nos pères avaient également la même date de naissance à 6 ans d’intervalle (1914 pour le mien, 1920 pour le sien), avait eu gain de cause avec ses analyses chimiques d’une chose jugée par l’association de parents d’élèves peu ragoûtante (voir ma note « Lycée Bien Pensant n°1 »).

 

 

Dans un ordre d’idée tout à fait différent, j’ai eu des ennuis avec le même Président de l’Association de Parents d’Elève de Petite Sous Préfecture du Nord, de son état employé à l’Inspection Pédagogique du Primaire qui se trouvait à deux pas du lycée où j’ai travaillé durant 10 années consécutives. Ce même président de Parents d’Elèves n’hésitait pas, lorsque durant une année j’ai accepté de faire de l’Enseignement Précoce de l’Allemand en Primaire, à me serrer chaleureusement la main. On a toujours besoin d’un plus petit que soi. Il est maintenant Inspecteur du Primaire (Entendons-nous bien, ils s’appellent du nom pompeux de Inspecteurs d’Académie) de Assez Grande Ville du Nord.

 

 

Dans un cadre tout à fait différent donc, j’ai eu des ennuis avec cette association de parents d’élèves, concernant la correction d’un devoir que j’avais préféré laisser de côté par rapport à deux autres devoirs plus récents. J'avais besoin d’avoir fait le corrigé de ces deux devoirs du Samedi Matin –durée 3 heures avant le corrigé du paquet incriminé. Je précise bien ici que Lycée Bien Pensant  de Petite  Sous Préfecture du Nord est un lycée public. Et ceci, car je voulais utiliser les 2 textes de ces deux devoirs  et le corrigé comme exercices de repérage dans mon cours,  avant d'aborder ces textes à l'oral. J'étais en ce qui concerne les "repérages" à l’avance sur la pédagogie prônée 5 à 7 ans plus tard  dans les formations d’agrégation interne que j’ai suivies,. Je voulais en effet utiliser les textes des deux derniers devoirs comme textes d’oral de contrôle, car ils étaient plus intéressants sur le plan du contenu et littérairement que le texte du devoir « laissé de coté ». Le fils du Président des Parents d’Elèves avait d’ailleurs été absent au devoir auquel on imputait un reatrd de correction..

 

 

Je fus convoquée dans le bureau du proviseur à propos de ce devoir que je venais du reste de rendre une journée auparavant, mais il ne le savait pas.que je les avais rendues Je fus convoquée un mardi matin, alors que j’avais le mardi comme journée de congé pour pouvoir participer 5 fois par an – en dehors de mes cours, donc - aux groupes « Recherche-action Réussite au lycée ». Heureusement, je n’avais pas de stage ce jour-là-. Convoquée donc dans le Bureau du Proviseur, sans Ordre du Jour, j’étais persuadée qu’il allait me féliciter et me remercier pour les activités que je venais de faire : Exposition dans le cadre de mon non Projet Pédagogique « Ouverture aux Littératures Européennes » et Voyage avec les BTS hôtellerie-restauration en Allemagne.

 

 

Au lieu de cela, celui-ci commença par me faire un discours ampoulé et émaillé de jargon Education Nationale de 10 minutes sur la pédagogie disciplinaire (entendez par là la pédagogie de la discipline ou de la matière, en l’occurrence l’allemand) qui est du ressort de l’Inspecteur et la pédagogie générale qui est du ressort du Proviseur.  Je me demandai pendant ces dix minutes vraiment de quoi il s’agissait. J’avais amené avec moi les doubles des photos que j’avais faites –à mes frais- de l’Exposition pour en faire un cadeau au proviseur et  je ne les lui ai jamais données. Comment faire un cadeau à quelqu’un qui vous fait pleurer (pas devant lui, mais ensuite) ?

 

 

Au bout de dix minutes, et alors que je me demandais vraiment ce que je pouvais avoir fait d’aussi mal – Un accident pendant  le voyage dont je n’aurai pas été au courant ? Des élèves qui seraient aller fumer aux toilettes sur le chemin de l’infirmerie ? -  je me posais un tas de questions. ; au bout de dix minutes donc, le Proviseur me dit qu’il s’agissait des Terminales L LV2, ils s’appelaient peut-être encore Terminales A. à cette époque,. Il s’agissait d’un paquet de copie en retard que des élèves réclamaient. Bien sûr, il ne se faisait que l’interprète de l’association de parents d’élèves, lui même pensait que mon travail était sérieux, que les parents d’élèves se réjouissait que je donnais beaucoup de travail à leurs enfants... (Ayant demandé aux élèves au cours suivant pourquoi ils ne m'en avaient pas parlé directement, les délégués m'ont dit qu'elles n'étaient pas au courant de cette demande de leurs camarades et presque tous ont protesté avec véhémence (sauf deux qui ne s'exprimaient jamais) que ce n'étaient pas eux qui avait fait cette remarque par intermédiaire des  parents d'élèves.

 

 

La première réponse que je lui ai faite était, ce que j’ai déjà expliqué plus haut, que j’avais corrigé les deux autres paquets avant pour des raisons pédagoqiques, ce qui relevait de la pédagogie disciplinaire, et aurait donc concerné l’inspecteur et non le proviseur.

 

 

Le proviseur m’a dit que ce n’était pas la réponse qu’il attendait et la raison pour laquelle il me faisait le reproche.

 

Il y en avait une autre.

 

 

La deuxième réponse :

Je lui ai dit que lorsque l’on donne du travail pour telle hauteur  de paquet de copies (en faisant avec mes deux bras le geste montrant l’épaisseur de ce que j’avais encore à corriger),  alors que d’autres donnent cela de travail (en montrant un paquet de copie très mince avec les bouts de mon index et de mon pouce), c’est normal que l’on met plus de temps à corriger que celui qui relève un paquet de copie pendant que vous en relevez dix ou quinze. L’éducation Nationale n’a jamais fixé un nombre de devoirs à rendre par matière, par professeur et par nombre d’heure enseignées dans la classe.

 

Un professeur de philo qui relève une dissertation toutes les 3 semaines pour 6 heures par semaine d’enseignement dans la classe a moins de travail qu’un professeur de langues qui relève dans des classes qu’il a deux ou trois heures par semaine (donc chaque classe 2 à 3 fois moins de temps par semaine, donc avec deux à trois fois plus de classes à enseigner, donc, s'il donnne  autant de devoirs par classe que son collègue de philo, 2 à 3 fois plus de devoirs à corriger)  qui relève par classe une ou deux interrogations écrites par semaine, un devoir maison toutes les une semaine et demi et un DS toutes les 3 semaines.

 

Un collègue de français qui me voyait toujours crouler sous mes paquets de copies m’a dit un jour : »Tu donnes autant de travail en lycée qu’en collège, mais avec des devoirs beaucoup plus longs ».

 

 

Le proviseur m’a dit, mais ce n’est pas la réponse que j’attendais et en plus vous critiquez les collègues qui donnent moins de travail que vous.

 

 

Donc, j’ai trouvé une troisième réponse :

« Vous voulez dire que j’ai organisé beaucoup de choses cette année ».

-         En effet, j’avais organisé :

-         a) un voyage au Marché de Noël en Allemagne avec projet pédagogique pour les STT et les sections Hôtellerie Restauration : étude du commerce de Noël pour les STT et étude des spécialités de Noël pour les Hôtellerie Restauration, plus des apprentissages linguistiques sur « demander son chemin » et « faire les courses dans les grands magasins ». A un collègue dont le projet de voyage au Marché de Noël a été refusé deux ans plus tard, j’ai dit : « Si tu m’avais demandé conseil, je t’aurais indiqué le projet qu’il fallait joindre à la demande ».

-         b) un voyage de plusieurs jours en Allemagne pour les BTS HR avec visites d’hôtels et de restaurants.

-         c) un projet pédagoqique « Ouverture aux Littératures Européennes » que j’avais proposé à mes collègues de langues et de musique avec une exposition, qui venait d'avoir lieu, à la clef.

 

J’ai donc dit au proviseur :

« Vous pensez donc que je dois plus faire tout cela ».

Il me répondit :

« Si, si, d’ailleurs, j’ai eu de bons échos sur vos voyages, et votre exposition a plu également ».

Je lui ai donc dit :

« Donc, il faudrait que je donne moins de travail ? »

Il me répondit :

« Si, si, le fait que vous donnez beaucoup de travail plaît aux parents ».

 

 

Il fallait donc que je trouve une quatrième réponse.

Je lui ai donc dit :

« Je fais de la musique durant une ou deux heures par semaine ». Je dis ceci pour mes lecteurs, pas en concert, mais chez moi ou avec un professeur. A l’époque je n’allais pas encore prendre des cours de chant à Grande Métropole, mais ces cours que je pris plus tard, duraient une demi-heure et avaient lieu environ toutes les 3 semaines ! Je pense que je ne faisais pas encore partie de l’orchestre du lycée où je fus en dehors du professeur de musique –que je viens d’ailleurs de rencontrer avec sympathie il y a 2 jours- le seul professeur jouant.

Et je poursuivais pour le proviseur :

«  Je dois donc mettre ma guitare au placard ? » Ce que j’ai fait depuis environ maintenant 4/5 ans.

Il me répondit :

« Non, non, je n’ai jamais dit cela ».

 

 

Puis il mit fin à l’entretien en s’excusant de m’avoir convoquée un jour ou je n’avais pas cours.

 

 

Je lui ai parlé aussi des jurys de BTS que je faisais, des commissions de choix de sujets et autres activités d’examens pour les BTS HR où j’étais appréciée. Effectivement, j’étais l’une des deux qui fournissait le plus de sujets d’oraux, l’autre étant le responsable de commission.

 

 

Quelques années plus tard il m’a dit à plusieurs reprises, à chaque fois qu’il avait un petit reproche à me faire, mais il cherchait toujours la petite bête,  que la réponse que j’avais donnée à cette époque  pour le paquet en retard ne l’avait pas satisfait et ceci a certainement joué dans la note administrative  gelée pendant plusieurs années. Le fait que ma réponse ne l'avait pas satisfait est en contradiction avec ce qu'il m'avait dit le jour de l'entretien : Qu'il ne se faisait que l'interprète que des parents d'élèves.

 

 

Je n’ai jamais su la réponse que j’aurais du donner.

 

 

Durant cet entretien, il voulait aussi avoir des renseignements sur mes collègues d’allemand et alors qu’il me parlait des deux collègues femmes dont il n’avait pratiquement jamais entendu parler, je lui ai dit qu’elles avaient « beaucoup d’autorité », ceci tout en sachant que l’une d’entre elles avait régulièrement des ennuis avec ses BTS.  Il s’est fait à partir de mes paroles une opinion  définitive de mes 2 collègues et lorsque l’inspecteur est venu quelques 6 années plus tard, il a dit à l’une de ces deux collègues : « On dit que vous avez beaucoup d’autorité ! ». La collègue lui a répondu « Vous dites cela parce que j’ai un air austère ? ».Donc, mes paroles on porté jusqu'à 6 ans plus tard. Efficacité suprême !

 

(...) (A suivre)

 

(Toute ressemblance avec des évènement s'étatn produit à Petite Préfecture du Nord est totalement fortuite. Il n'y a aucun prénom ou nom de famille dans mon écrit?)

 

domino

Commentaires

Quelle histoire surprenante, et finalement bien décourageante... j'aurais eu du mal à remontre la pente moi!

Écrit par : evariste | jeudi, 06 juillet 2006

Cela a encore été pire après, car après un statu quo de quelques années, à l'occasion d'un changement d'inspecteur, ce proviseur a réussi à influencer défavorablement le nouvel inspecteur vis à vis de moi, et ensuite cela a été l'enfer : congé longue maladie, TZR, collèges où l'on me disait, vous avez enseigné longtemps en lycée (j'avais fait du primaire en même temps), vous ne vous mettez pas au niveau des collégiens, etc... un nouveau proviseur est arrivé dans mon lycée de rattachement, encore pire que celui dont je parle ici. Il a réussi à transformer un jeune agrégé de biologie qui avait un poste établissement depuis 2 ans en TZR, en lui faisant tous les ennuis possible alors qu'avec le proviseur précédent il avait bien commencé sa carrière. Etc...

Écrit par : domino | jeudi, 06 juillet 2006

Petit élève que je suis, je dois dire que j'ai été surpris par cette histoire !

Toute façon, les meilleurs profs ce sont ceux qui font beaucoup de devoirs... Cette année, mon professeur de français nous faisait faire au moins 2 commentaires par semaine et on avait les copies corrigées avec plein de détails le lendemain parfois ! A l'opposé, il y avait la prof d'anglais avec qui on ne faisait que 2 contrôles par trimestre (1 seul au troisième...) et qui les rendait après 2 voire 2 semaines et demies (des QCM en plus...!).

Pour les conseils de classes, les délégués demandent aux élèves et à leurs parents de compléter des fiches pour donner son avis. Ma mère (elle est prof de français) a donc noté que la méthode du prof de français portait ses fruits et qu'au contraire, le nombre insuffisant de devoirs proposés par la prof d'anglais ne permettait de donner un jugement objectif des capacités de l'élève.

Sauf que chez nous, il n'y a pas de suites. Pas de papa inspecteur (le mien l'étAIT avant d'avoir été viré pour des raisons très obscures...) pour mettre la pagaille dans la salle des profs !

Mais quand même détruire la carrière d'un prof qui fait tout pour que ses élèves réussissent... c'est assez écoeurant ! Ca me fait de la peine de voir ça...

Écrit par : max | dimanche, 09 juillet 2006

Merci,Max. Ton commentaire me fait chaud au coeur. Je me sens moins seule dans ma peine avec des encouragements.
domino

Écrit par : domino | dimanche, 09 juillet 2006

Ce monsieur n'avait rien du tout à te reprocher mais il fallait qu'il fasse du mal à quelqu'un... je pense que c'était cela son but : faire du mal.

Écrit par : ELISABETH | dimanche, 09 juillet 2006

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