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dimanche, 19 février 2012

Haïku

Pluie battante

sur route trempée

aux contours imprécis.

 

domino

Haïku

Ciel étoilé

sur collines

glacées.

 

domino

Propre ou sale

Roman-théâtre

Du journal de Bêtie

Entre  les vacances de Novembre (depuis l'affaire de la sale salie par des projections d'encre bleue effaçabe), et il y a environ 2 semaines ou 3 semaines, ma classe que 'j'occupais seule était propre comme un sou neuf. Le sol brillait même beaucoup, et j'étais embêtée quand quelques chaussures avaient laissé de la terre, ou avait fait en glissant une marque noirre sur le sole (traînées des talons).

J'occupais ma salle seule avec mes élèves.

Depuis deux ou trois semaines une autre professeur m'a rejointe. Une professeure d'anglais qui voyageait de salle en salle depuis le début de l'année et en avait assez de cette situaltion. Au début pas de problème, c'est resté propre, il y avait bien deux ou trois papiers par terre quand j'arrivais mais rien de grave, mais on voyait quand même que plus de monde fréquente la salle, car les sols ne brillent plus autant.

On a même installé un ordinateur pour projeter des documents sur l'écran dans notre salle.

Je m'en suis servi lundi soir qlors que le système de prjection n'était pas encore ré-installé. L'écran (à cristaux liquides) était impeccable.

Je fais cours l'après-midi sauf le marid ou je suis seule alors que ma collègue fait cours le matin (ce qui n'est pas très pédagogique, mes cinquièmes classiques, qu'ils aient cours à 14h30, 13 h 30 ou 15h 30, sont, sauf pour quelques latinistes qui ont encore une heure après une fois par semaine, toujours en "fin de journée de cours", ce qui veut dire que l'allemand est le dernier cours de leur journée et parfois même le seul de l'après-midi, ce qui explique qu'ils sont plus énervés que si je les avais le matin. Ces heures d'allemand sont très mal placées/ Elles sont comme cela depuis le début de l'année et n'ont pas été mise à cet endroit exprès pour que "mes" élèves n'arrivent pas énervées au cours suivant.

Bon, revenons-en à la salle. Quand je suis arrivée un technicien installait le projecteur, la collègue qui était partie manger avait laissé ses affaires sur le bureau. Par contre, j'ai remarqué quelque chose de bizarre sur l'écran de l'ordinateur. Comme une tâche et des menus objets par terre, capuchon de stylo, quelques boulettes -comme j'étais en stage PAF mardi - je n'avais pas été dans cette salle depuis lundi soir et le ménage avait dû être fait 3 fois depuis. Puis je me suis installée à l'ordinateur me disant que cette "tâche" était embêtante en cas de projection - mais que je suis bête, ça ne joue pas en cas de projection, ce n'est pas un rétro-projecteur, c'est l'intérieur de l'ordinateur qui est projeté!

Quittant l'ordinateur, je vis de profil que la tâche n'était pas plate, mais très en relief, je réussis même à la prendre verticalement entre mes doigts et à l'enlever en tirant dessus, il s'agissait d'un morceau de colle blanche d'un bâtonnet de colle. J'ai réussi à l'enlever à la main sans l'étaler et on ne voit plus de trace de cette tâche. Ouf! Et j'ai dû me sauver ainsi et sauver la collègue (car on aurait bien sûr dit que ça venait de mes élèves et pas des siens, alors qu'on était environ 1/2 heure avant leur arrivée dans la classe!) , tout en sachant  qu'il restait encore quelques saletés dans la classe qui en venait pas de mes élèves, et qui sont restées jusqu'au soir à la réunion de parents.

L'autre jour la "technicienne de surface" qui faisait ma classe a trouvé de la colle pra terre à une endroit ou aucun de mes élèves n'avait été assis et en fait assez loin de l'endroit où ils étaient et j'ai encore pris, peut-être pour une autre.  Ceci avec toute l'amitié que j'ai pour cette professeure que je cnnaissais déjà d'avant.

Bêtie

 

Pour Bêtie, domino

 

Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite.

 

 

Réduire la dette publique, comment?

Doofie a toujous de bonnes idées, alors je vous donne un extrait de son journal, si Doofie se présente aux élections présidentielles de Sarpénie, qui s'appellerait dès lors la Doofinie... (rien à voir avec la Dauphine), mystèrius et boulus gommus, je dirais même plus, boulus gommus et mystérius.

Du journal de Doofie :

Je viens de lire dans une revue (le Dimanche je lis et je range et je classe les journeaux et revues de la semaine, car mine de rien, en dehors de chanteuse guitariste et de prof d'allemand, je suis aussi une politicienne) que la France avait une énorme dette nationale, alors...

On supprime des postes de profs, on les incite à partir tôt à la retraite pour leur payer une retraite plus faible et payer moins cher les plus jeunes... alors... non, il faut que les profs aient une retraite décente et que Bâtie puisse continuer à enseigner jusqu'à avoir le plus possible de retraite.

Alors, il ne faut pas faire des économies là-dessus...

Sur quoi faut-il faire des économies?

Et bien sur les locaux...

Dans les années 90, on a rénové à outrance... bon, c'était l'époque socialiste. Dans le lycée où nous enseignions alors, Dummie, Bêtie, les autres et moi, on a entendu les marteaux piqueurs et les perceuses et vu passer les grues devant les fenêtres pendant qu'on faisait cours, pendant trois ans... alors là le prof voisin de Bêtie, il peut se plaindre que ses élèves font du bruit en participant.. s'il avait eu les perçeuses dans la salle à côté pendant qu'il faisait passer les bacs blancs comme Bêtie, il aurait fait une autre tête... sans compter que le collège dans lequel enseigne maintenant Bêtie (cette année, car elle est TZR), venait de nous quitter pour s'installer dans des nouveaux locaux tout nouvellement construit, dans le village d'à côté...

Bon, dans le même temps on venait de construite non loin de là pour désengorger une cité scolaire de 4000 élèves (mais là, c'était utile..), un auttre lycée, par un architecte connu, avec un plan en croix autour d'un escalier monumental en colimaçon pour tout superviser d'un oeuil. Pas mal! Le seul qui était vraiment utile, mais il a des toits provenant des usines de constructions métalliques pas très loin, pas très solides, ça se désoudait déjà 15 ans après sa construction et avant the big tornade d'il y a trois ans.

Bon, dans le collège coûteux où est Bêtie, où l'on ne peut tout superviser d'un coup car il y a un coin dourbe au milieu du couloir du 1er étage... les sols, même ceux des couloirs sont en lino, ce qui fait pas mal de dépenses de cirage, alors qu'il aurait été plus interlligent de mettre des carrelages non glissants, qui auraient été lavables à l'eau claire ou savonneuse, économie de temps et d'argent.

Bon, ce n'est pas qu'à l'époque socialiste, on construit encore, dans la ville juste à côté de la mienne on a démoli 2 collèges et un LP, pour construire un nouveau collège et un LP. Le collège est laid au possible, de l'extérieur, le nouveau LP, ça va. Alors que le superbe collège, celui le plus à l'extérieur qui recevait les enfants de cheminots et ceux de l'usine électrique, était magnifique du temps de sa splendeur que nous avons connues Bêtie, Dummie et moi. Il y avait une magnifique salle polyvalente qui servait à la fois de restaurant, de cinéma et de salle de spectacle, et près de laquelle se trouvait les cuisines, le tout, pas Pailleron du tout, mais en brique. Le collège avait un plan clair en deux ailes, très géométrique, avec des immenses couloirs très larges dans lesquelles ont pouvait danser pour préparer les fêtes pour les clubs entre midi, et dans le couloir large du bas, les élèves pouvaient passer la récréation par temps de pluie ou par temps froid (attention alors aux collisisons, quand on empruntait les couloirs pendant la récréation, avec les élèves qui jouaient à pris-pris). Actuellement, les élèves ne connaissent même plus nos jeux d'enfants (pris-pris, cache-cache, ou la balle au prisonnier (on faisait une prison derrière notre camp pour les élèves qui rattaient le ballon), ils se disputent ou discutent dans la cour, mais on ne les voit plus jamais avec un ballon, un élastique dans lequel on sautait en faisant des figures. ou tracer de jeu de marelle à la craie par terre), mais c'est un détail,on réserve les jeux d'enfants à l'école primaire, alors que nous jourions encore au ballon ou à l'elastique en première. Ces jeux sportifs permettaient d'être sages en classe ensuite puisqu'on s'était défoulé à la récréation.

Bon, bref, je ne vais pas m'attarder sur les récréations, mais ce béau collège de mes débuts, j'ai eu du chagrin quand j'ai vu ses murs de brique (ce n'était pas un collège Pailleron) décores  de panneaux vert olive et jaune, ^étre envahis par la végétation, avant qu'il ne soit démoli de meme que sa cantine en brique et son bâtiment administratif avec ses logements de fonction tout en brique,qui aurait pu acceuillir cinq ou six familles. Ses arbres étaient devenus très grands, il y avait parmi eux les sapins de Noël qu'on amenait pour les replanter quand on n'avait pas encore de jardin.

Bon, je ne sais si c'était une bonne chose de le reconstruire. On aurait pu mettre le deuxième collège (lui Pailleron ) vu la diminution des effectifs dans celui-là. C'est vrai que le LP était plutôt en préfabriqués et méritait une reconstrcution, mais on aurait pu par exemple garder le même terrain.

Le grand lycée qui a été construit dans les années 90 pour désengorger la cité scolaire de 4000 élèves et qui était prévu pour 2000 élèves a perdu dans la première moitié des années 2000 la moitié de ses effectifs. Certains renvois en fin d'année d'élèves qui 'n'avaient pas de carte de séjour et un certain engouement local pour le privé, ce qu fait que les bons élèves désertent les lycées publics, ont fait que vers 2006, il n'avait plus que 1100 élèves et 4 profs d'allemand en moins.

Par contre, 'lautre vieux lycée, bâti dans les années 60, n'a jamais été rénové ou presque pas, mais ça ne gêne personne... après tout, ce lycée aux sols en carrelage et au plan géométrique est plus facile à nettoyer. Un petit coup de peinture de temps en temps dans les salles et ça suffit pour le tenir à flots.

Alors, pourquoi en pas choisir cet exemple, un petit coupe de peinture dans les salles tous les 5 ou 7 ans comme on faisait avant, garder les vieux bâtiments aux hauts murs qui renforçaient l'inspiration, dans lesquels l'abasence de climatisation n'étouffait pas les élèves en hiver en les faisant dormir.

Bon, ce que je vois surtout, c'est qu'on dépense beaucoup pour les bâtiments alors qu'on en prévoit en aucune façon une hausse démogaphique importante qui justifirait de nouvelles constructions.

Et ensuite... que faudrait-il encore faire..

Faire en sorte que les élèves puisse rester le plus possible à la maison, et plutôt que de construire de nouveaux lycées et collèges ou rénover les anciens en transformant complètement les bâtiments (quand on a rénové le lycée où nous étions dans les années 90, on a commencé à faire des réunions pour la rénovation à laquelle ne tenait que le proviseur, car personne n'en voyait vraiment l'utilité. En plus, les architectes pour que l'on voit de la rue les anciens bâtiments plus vénérables voulaient démolier le bâtiement qui donne sur la rue, dans lequel on venait de faire des aménagements dans les salles en renouvellant tout le parc informatique et en installant les prises nécessaires, car c'était le bâtiment voué aux serctions tertiaires. Nous avons réussi à le sauver, Doofie en tête.  Sans compter que ce bâtiment protège la cour carrée des intempéries.

Bon, on a réussi à faire l'économie d'une démolition, dans le cas présent... dans le bâtiment A de cet établisseent, les couloirs étaient soudain devenus plus sombres, ce qui à mon avis, n'était pas un progrès.

Bon, les rénovations n'ont rien amené de bon, les grands nouveaux collèges ne sont pas forcément fonctionnel et pas toujours d'un plan clair pour qui est nouveau, Bêtie préfère largement l'architecture de son collège de rattachement, à flan de colline) à celle du collège où elle exerce actuellement. Je parle de l'architecture intérieure, très claire.

Dans le lycée rénové où j'ai travaillé l'an dernier, des couloirs, jadis droits étaient devenus courbes, si bien qu'on ne voyait même pas les élèves arriver dans le couloir.

Même certaines maisons de retraite, ont maintenant des couloirs courbes et des plans compliqués, comme cela on voit les vieux qui ont perdu le sens de l'orientation tout de suite!

Enfin, bref, je veux dire que sans mettre de profs à la porte, l'éduction nationale pourrait facilement économiser la moité de son budget. Par contre ce que je verrais bien reconstruire, c'est el rectorat, car les bureaux sont extrêmement petits et les dossiers des profs traînent dans des couloirs sur des charriots (en particulier ceux des profs nés entre 48 et 52 que l'on incite à prendre leur retraite!), et ça en favorise guère l'amabilité des hatitants de ce bloc de style années 60.

En résumé : ne pas toucher au bâtiments antérieurs à 1939, plus solides que les constructions postérieures,  et rénover les autres sans en casser la géométrie droite, et sans les rendre non nettoyables à force de virages et de recoins et non supervisables, ne plus en construire de nouveaux.

Changer la forme de l'école, en mettant les élèves au travail à la maison, donner à ceux qui n'en ont pas un ordinateur et une connection internet, les profs pourraient alors fare cours de chez eux en se conenctant à certaines heures avec un groupe d'élèves ou même un élève seul pour l'aider, superviser le travail. L'élève aurait ses méthodes et ses cours sur Internet et pourrait les lire directement sur 'lécran, et éventuelkment en imprimer des éxtraits, on lui donnerait le papier nécessaire à imprimer ses polycopiés. Cela ferait aussi perdre moins de temps, car voici ce que l'on économiserait :

- le temps de trajet... des professeurs et des élèves.. et des parents qui conduisent leurs enfants à l'école.

- l'énergie nécessaire aux déplacements (essence, par exemple..).. Donc bénéfice écologique.

- la part du conseil régional voué aux transports soclaires. Les carsredevenant un moyen de transport pour la population, et ceux-ci n'étant plus rejetés quand le car est "scolaire" et "plein d'élèves".

- les papiers pour retenues dues à la discipline puiqu'il n'y aurait plus de chahut, sauf dans les familles nombreuses, mais ça ne nous regarderait plus..

- le ménage des classes.(Les réductions de personnels existant déjà).

(NDLB : Doofie va se faire mal voir des agentes de service..)

- l'énergie que le professeur dépense à parler et ses cordes vocales seraient en meilleure santé.

Et le sport, la chorale, dans tout cela...

On pourrait réaffecter les professeurs de sport dans des clubs de sport locaux travaillant à la journée et les professeurs de musique dans les écoles de musique locales, les élèves ayant alors obligation d'aleler à un cours de musique une fois par semaine et à un cours de sport deux fois par semaines aux heures où l'on prendrait les enfants et jeunes de leur âge quelque soit le type d'école dans lesquelles ils se trouvent. Ils pourraient aussi fréquenter un centre de ressources en langue vivante près de chez eux, où ils auraient la possibilité de travailler sur des enregistrements ou des vidéos, le travail sur logiciel pouvant être fait à distance à la maison.

Ceci aurait aussi pour avantage de limiter la diffustion des épidémies en hiver, ..

Et que feraient les professeurs dans tout cela?

Ils prépareraient les ressources, soit chez eux, soit dans un ancien bâtiment d'école, de lycée ou de collège situé près de chez eux... et superviseraient à distance le travail des élèves qui enverraient leurs travaux par Internet. On les regrouperait quelques heures par semaine, mettons une ou deux demi-journées pour faire les devoirs écrits utilisés pour la notation, ciontrôles surveillés ou leur faire passer des interrogations orales. Pour les controles écrits les professeurs pourraient donner les sujets seulement et faire surveiler par l'adminsitration, car cela enlèverait l'animosité que développerait les élèves sanctionnés pour attitude gênante ou tricherie. Comme cela les surveillants auraient toujours du travail.

Et pour surveiller que le tout fonctonne bien et qu'elèves et profeseurs fassent bien leur travail, il y aurait mettons par ville, groupe de villages ou quartier un conseil pédagogique qui aurait la charge de répartir les élèves par professeur et de veiller au bon fonctionnement d'internet et matériel du tout.

On aurait pu d'ailleurs faire fonctionner un tel système avant Internet avec des messagers qui auraient apporté les plannings hebdomadaires et les cours dans les familles. Ce se ferait en cas de panne d'internet.

Bon, voilà pour aujourd'hui,je vous ai montré comment on pouvait faire des économies sans dépenser de l'argent inutile..

Et puis..

Que ferions-nous des bâtiements soclaires inutilisés... surtout ne pas les laisser envahir par la végétation, en faire des muséses et des médiathèques par exemple ou des centres d'enseignement pour adultes désireux d'apprendre et de ratraper ce qu'il n'ont pas fait ou mal fait dans leur jeunesse.

(Bon, ce sont les élucubrations à Doofie, ma chère personnage de roman-théâtre, moi, je ne dis rien... je ne prends ni parti ni contre elle, ni pour elle, devoir de réserve oblige..)

domino

vendredi, 17 février 2012

Ne pas se fier à la mine...

Roman-théâtre

Bon, j'ai déjà dit que mes sympathiques petites profs d'allemand, Doofie, Dummie Sottie, Foolie et compagnie étaient un peu rondelettes... Elles ont été jusq'à 141 kg pour ne rien vous cacher, et sont aujorud'hui vers 137- 138 kg, donc elles ont maigri, mais oui, elles font toutes le même poids, car elles sont tellement amies entre elles qu'elles finissent par se ressembler au point de faire toutes le même poids.

Tout à l'heure, j'ai vu dans une revue allemande, l'histoire d'un type qui faisait 215 kg et qui a maigri de 150 km, maintenant à 65kg, il serait trop maigre... Il a fait du sport pour maigrir, dans une salle de fitness. Mais enfin, tout espoir n'est pas perdu..

Les mairis de mes amies, Schnelly, Rapidy1 et Rapidy2, Quicky, etc.. ont maigri, ils sont passés d'environ 115 kg à 85 kg, mais cet hiver, ils ont déjà repris un peu. Qu'ont-ils fait pour maigrir? Rien! Ils ont juste mangé un peu moins, car leurs femmes qui dit en passant ne mangent pas grand chose, ont mis le holà sur les dépenses en nourriture, côté finance, cela va de soi, mais elles-mêmes qui sont grosses sans rien manger et font du sport (de la marche, de la marche, beaucoup de marche..) ne maigrissent pas, c'est peut-être parce que leur corps s'est adapté à porter lourd. Elles ont des cartables sac à dos qui font entre 7 et 13 kilos.

Un peu âgées, elles ont la tête un peu enfoncée dans leurs épaules et toujours un grand foulard autour du cou pour qu'on ne voit pas leur double menton... et quand on les voit paser de l'autre côté de la rue, on se dit : "Ce sont sûrement des trisomiques", et pourtant, eles sont bardées de diplômes et de concours...  et quand on les voit de près, on voit leurs jolis visages rayonnants et leurs yeux noisette pétillants de malice, et elles vous font un beau sourire, alors on se dit "Non, tout à l'heure, en les voyant de loin, je me suis trompé".

Et quand elles parlent, elles n'ont pas ces voix éraillées des femmes des rues, mais de jolies voix bien timbrées et qui chantent.

Comme quoi, il ne faut pas juger sur la mine.  ce n'est pas parce qu'elles sont grosses, qu'elles seraient de ces filles vulgaires qui parlent dru et rude et ont l'intelligence limitée par des oeuillères.

Les sympathiques petites profs d'allemand de mon roman sont rondelettes, mais intelligentes et belles de coeur et d'esprit.

domino

 

 

 

 

 

T'es trisomique ou pas, toi?

Roman-théâtre

Du journal de Doofie :

L'autre jour j'étais dans la sortie de ma gare locale, là où l'on passe du hall où l'on achète les billets, qui fait aussi office de salle d'attente, aux quais. Et il y avait là quatre ou cinq jeunes qui discutaient entre eux. Facile à voir : ils n'étaient pas tout à fait normaux et ça se voyait contrairement aux élèves faibles qui n'ont pas de symtômes physiques de leurs carences. Mais ils parlaient mieux que la fille trisomique que j'ai bien connue dans ma jeunesse, et qui n'arrivait pratiquement qu'à articuler des mots presque incompréhensibles, mais que l'on comprenait parce qu'on avait l'habitude d'elle depuis notre enfance (elle était deux ans plus âgé que moi et je la connaissais donc depuis ma naissance), ils parlaient même, malgré leurs visages aux bouches verticales et à moitié ouvertes, à parler normalement, et alors là, dans leur conversation, une phrase m'a surprise : "T'as aussi la trisomie 21, toi?" Si, si c'est véridique, il a dit cela, comme si'il s'agissait d'une maladie comme le SIDA ou le cancer. J'étais éberluée parce que la pesonne que je connaissais dans mon enfance et dans ma jeunesse, n'a jamais pris conscience qu'elle était anormale, alors qu'eux, ils le savent parfaitement! J'en étais éberluée!

Doofie

 

Pour Doofie, domino