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samedi, 30 janvier 2010

Doofie ne peut plus étudier sur Internet

Doofie écrit dans son journal :

Ce matin, j'ai voulu me connecter sur mon ENT et sur le site de l'académie (pour voir si je n'ai pas un remplacement, l'autre jour j'ai découvert que j'avais un remplacement commencé sur i-prof, on ne m'avait prévenue ni par lettre, ni par téléphone.

Et bien, si j'ai un remplacement lundi, je n'en sais rien, mon i-prof ne s'affiche plus.

Je voulais travailler mes langues rares sur le site de l'université et mes ressources ne s'affichent plus non plus.

Parce qu'en fait,on m'a sanctionnée mes espaces éducation et université pour avoir défendu Bêtie, interdite d'univeristé à tout jamais pour avoir eu un jour de retard pour le renouvellement du prêt d'un livre. Mais Bêtie n'est plus de ce monde.

Au début de l'année, un étudiant de première année d'allemand est tombé dans les pommes sur le palier juste un étage en dessous de la bibliothèque d'allemand, je me demande s'il ne s'est pas suicidé, on ne l'a plus jamais revu. Il venait peut-être de regarder son ENT et avait peut-être vu ce message (voiir 2 lignes en dessous) à cause d'un retard pour rendre un livre.

Combien d'étudiant ont quitté l'université ou sont carrément passé dans les pays de l'autre côté, pour avoir vu ce message en rouge sur leur ENT.

Il n'y a plus beaucoup de monde dans la section d'allemand. Combien ne veulent plus venir à cause de ce message. Il y a eu environ 18 à 20  candidats à l'agrégation interne d'allemand, seuls 3 ou 4 suivent des cours à l'université, les autres sont au CNED. Quand on voit la teneur de ces messages générés automatiquement à chaque retard pour renouveler ou rendre un livre, on les comprend. Car les professeurs ne sont pas toujours libres pour venir porter le livre le jour J, car ils habitent loin. Ils ont presque tous compris en voyant ce message qu'ils étaient renvoyés définitivement de l'université.

Les professeurs d'allemand de l'université se plaignent de ne plus avoir assez d'étudiants. Depuis que l'université est informtisée, le nombre d'étudiant en CAPES agrégation d'allemand a diminué d'une façon incroyable. L'année où j'ai été admissible à l'agrégation interne (la première fois), nous étions 60 dans la salle des cours magistraux communs CAPES agrégation, on devait ajouter des chaises pour que tout le monde puisse s'asseoir.

L'année suivante, c'était pareil. 60 étidiants environ en CAPES-Agrégation d'allemand, en agrégation interne, on était bien une quinzaine sur les 25 qui s'étaient présenté cette année-là. dans l'académie. En général il y avait encore 5 admissibles et 2 ou 3 admis par an dans l'académie.

L'année suivante, j'ai commencé à être rejetée par les profs. J'étias devenue TZR et j'avais perdu mon poste en lycée, et on a cru que j'étais devenue auxilaire. On avait voulu me faire avoir un remplacement de CPE, et les profs ont considéré, alors que j'avais rattrapé le mémoire de maîtrise d'allemand l'année précédente, pour compléter mon C2 de maîtrise des années 70. J'étais belle et bien inscrite à l'université (sous mon nom de jeune fille, inconnu alors de tous les professeurs) et vers Décembre, j'ai reçu une lettre à mon nom marital disant en substance :

- Que je n'étais pas inscrite à l'université (j'étais inscrite sous mon nom de jeune fille ou de naissance, d'ailleurs c'est obligatoire pour les isncriptions universitaires, une femme peut changer plusieurs fois de nom d'usage dans sa vie, alors que son nom de naissance reste toujours, c'est pourquoi les diplômes sont établis à leur nom de naissance). 

- Que je me livrais dans l'université à des activités, dont la nature ne convenait pas à ce lieu (Tout ce que je faisais était m'asseior à une table, prendre des notes, participer, rendre des copies en bonne et dûe forme, arrivant à avoir régulièrement des notes entre 10 et 12 en version notée en "externe", je faisais aussi des exposés, et la nature de mes interventions ne convenait pas à ce lieu, pourtant les professeurs avaient des évaluations plutôt positives de mes exposés).

Je ne bois jamais d'alcool par principe, je n'ai jamais fumé, je n'ai jamais pris de substance illicites (d'ailleurs sachant que je ne fume pas et que je ne bois jamais de boissons alcoolisées, on ne m'en a jamais proposé, les trafiquants auraient trop peur d'être dénoncés).

En fait, j'ai une ligen de conduite très droite et parce que je fais une crise ou des crises de nerf quand je reçois des lettres comme celle-là, et que j'ai envie de mourrir quand je reçois des lettres comme celles-là, je suis toujours déconsidérée, mise à mal, prise à parti, harcelée par les profs et les autres étudiants.

(C'est d'ailleurs en général par des fumeurs que j'ai été harcelée sur Haut et Fort, mais c'est vrai que si tout le mode était comme moi, les débits de tabac fermeraient et les viticulteurs pourraient se recycler dans la vente du raisin et la fabircation du jus de raisin sans alcool. Et la France predrait son prestige de pays du bon vin).

C'est l'année où j'ai reçu cette lettre que j'ai eu ma deuxième admissibilité à l'agrégation d'allemand, et que ma bi- admissibilité a été validée par le rectorat et le ministère à partir du 1er septembre 2005. Ce qui m'a fait monter en grade. Personne au niveau de l'université ne connaisait mon nom de jeune fille, quand la liste des admissibles a été affichée, on m'a demandée "Tu le connais celui-là?'" en montrant mon nom suivi de mon prénom mixte, c'est pourquoi on disait celui-là et non celle-là.... et je souriais en répondant "Je ne sais pas..." et jamais personne ne m'a félicité pour ma deuxième admissibilité. C'était trop drôle, on me montrait mon nom en me demandant si je me connaissais!!!!

Bon, revenons en au nombre des étudiants en allemand. L'année suivante j'étais encore là, il y avait toujours 6 ou 7 étudiants d'interne (le nombre avait diminué de moité en 3 ans). Si d'autres TZR avaient reçu le genre de lettres que j'ai reçu, cela ne m'étonne pas qu'ils ne sont plus venu. J'ai eu un accident style Diana deux jours avant la proclamation des résultats de l'admissibilité de l'externe. Le bruit a couru que j'avais eu un accident. Certains étudiants non salariés qui faisait encore beaucoup de fautes d'allemand ont été admissibles et pas moi. Une MA s'était présenté à l'agrégation interne et était la favorite de la prof de thème alors qu'elle ne remplissait pas les conditions (elle passait le CAPES en même temps que l'agrégation interne alors que je suppose qu'il faut le CAPES ou un concours analogue pour passer l'interne). Elle faisait beaucoup plus de faute que moi, mais comme c'était une ancienne étudiante de l'université on la chouchouait (Moi aussi, je suis une ancienne étudiante de cette université, mais des années 60-70 et tous les profs qui m'ont connu alors sont soit retraités quand ils étaient encore jeunes à l'époque, soit morts et entérrés).

Puis j'ai fait une pause d'un an. Pendant laquelle j'étais inscrite au CNED. Mais je n'ai plus été admissible depuis. Pourtant, il y avait plus de cndidats que maintenant.

Quand je suis revenue l'année suivante, il y avait, alors que j'avais été très appréciée sous mon prénom par les jeunes étudiants durant les deux-trois premières années. On me surnommait  même "la conférencière" tant mes exposés ressemblaient à des conférences, une autre Doofie était arrivée et se rendait sympathique auprès de tous, en s'oocupant des cours pour les absents et un tas de chose comme cela. Elle remuait beaucoup d'air autour d'elle, bavardait quand elle était derrière moi, était mère de trois enfans et sans diplômes et a eu son CAPES la deuxième fois, alors qu'elle faisait encore beaucoup de fautes d'allemand, et tout le monde la connaissait sous son prénom. Il fallait payer des droits en plus pour avoir droit à des polycopiés pendant les cours, je les avais payé mais ne les ai jamais eu, car les profs lui donnait toujours ces polycopiés devant moi, en disant "Voilà pour Doofie". Elle a fait son stage dans une autre académie et on ne l'a jamais revue. Je me suis demandée si elle n'était pas là pour qu'on me confonde avec elle, parce qu'elle faisait des fautes, et passait son CAPES sans diplôme.

En fait, je me demande pourquoi, soudain, il y a eu une concentration de Doofie dans l'UFR d'allemand, alors que jusque là, j'avais rencontré très peu de femmes qui portent le même prénom que moi. Peut-être trois ou quatre dans toute ma vie. En ce moment, je ne rencontre plus d'hommes qui portent le même prénom que moi.

Une autre Doofie suivait les cours d'agrégation. Elle était retraitée et ne passait pas l'agrégation et était déjà agrégée. Et retraitée. Là, rien à dire sur le niveau, c'était une ancienne agrégation des années 70, une agrégée comme on n'en fait plus. Elle était même très forte en version. Elle ne venait qu'à un cours de version et à un cours de littérature. Et avait payé ses droits complets. Et râlait quand un prof était absent, ou avait changé son heure de place, car alors, elle ne pouvait pas venir à cause de ses petits enfants qu'elle gardait.

Je me suis demandée si elle n'est pas venue exprès pour qu'on me prenne pour une retraitée. Pour le niveau rien à dire, elle était du même niveau que moi. L'année dernière, j'étais devenue aussi bonen qu'elle en version qui était visiblement sa matière préférée,celle où il faut très bien connaître le français et ses subtilités. Parfois d'ailleurs les professeurs de langues vivantes sont meilleurs en français que les professeurs de français, car dans les versions, on nous cherche plutôt la petite bête, la virgule qui manque, l'accent circonflexe, le petit inexact... rien à voir avec le texto de certains sites de profeseurs de français.

Si on me prend pour une retraitée, on ne me donnera plus l'agrégation, et c'est ce qui s'est produit depuis, même si plusieurs profeseurs m'on dit qu'ils ne comprennaient pourquoi je n'étais plus admissible ou même admise.

A l'univesité, on a d'ailleurs à cette époque cessé de m'appeler par mon prénom, on m'appelait Madame Dummheit, et un prof m'appelle  par mon nom de jeune fille Madame Foolness. Celle qu'on avait dans l'esprit en tant que Doofie était la non diplômée qui avait eu son CAPES (agée de 45 ans environ).

Les deux années suivantes, je suis allée à l'univesité quand mes remplacements m'en laissaient le loisir...  Le nombre des étudiants de CAPES et d'agrégaton  inscrits à l'université a diminué, diminué comme une peau de chagrin. Une ou deux en agrégation externe, trois ou quatre en interne, et cinq ou six en CAPES, là où il y en avait entre 40 et 50 il y a 6 ans.

A mon époque on était 400 en première année, 80 en CAPES-AGREG, maitenant les professeurs sont contents quand ils ont 20 étudiants en première année. Il y a des langues rares qui ont plus de première année que l'allemand.

Evidemment, si dès qu'un étudiant rend un livre avec une demi-journée de retard, si on lui envoie un mesage en rouge comme celui que j'ai eu sur mon ENT, ce n'est pas étonnant qu'il n'y ai plus de germanistes dans cette université.

Dans une toute petite ville, j'ai autant d'élèves dans mon cours du samedi après-midi dont certains ont un niveau de bilingue, et font moins de fautes que des étudiants admissibles à l'agrégation, qu'il y a d"étudiants d'allemand en première année dans la plus grande université régionale.

Doofie

 

Pour Doofie, domino

 

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Les petits pixies sanctionnés???

On avait besoin d'eux pour nous dire la météo, en particulier ce matin car on doit prendre la route cet après-midi et le ventsouffle et la neige a saupoudré un peu la route et le trottoir.

Mais voilà.... domino, en voulant défendre Bêtie, qui à l'heure qu'il est ne doit plus être de ce monde et ne devait déjà plus l'être quand Doofie a reçu des mails racontant son histoire avec l'niversité, domino  a été sanctionnée par celle-ci : le site de l'université n'est plus visible de son ordinateur familial, le site du rectorat et celui du ministère de l'éducation nationale non plus (les sites éducations nationales et ceux de l'université sont les seuls sites qui ne s'affichent plus sur son ordinateur), et de plus on a fait disparaître les petits pixies alors qu'on a tant besoins d'eux.

Et vous savez que domino est triste sans ses petits pixies et qu'elle pleure de ne plus les voir.

Un malheur n'arrive jamais seul, la mort de Bêtie, son amie, la disparition (on espère momentanée et brève) et qu'ils ne sont pas mort, ça serait dommage de les tuer pour sanctionner encore plus Bêtie qui elle est morte, mais domino a été sauvée). des petits pixies.

 

domino

 

 

 

Bêtie a de gros ennuis (2)

Doofie continue son journal (suite de la note précédente) :

Voici ce que Bêtie avait trouvé dans son ENT. Elle n'a pas compris, elle est toujours sage comme une image, participe aux cours. Elle a payé régulièrement ses droits à l'université. Plus de 300 Euros. Pour faire une chose pareille, on aurait dû faire un conseil de discipline, mais pourquoit? A part n'avoir pas pu trouver un ordinateur, un jour de concours, pour renouveler l'emprunt d'un livre à la bibliothèque de son UFR, Bêtie n'avait rien fait de mal...

Il s'était passé des choses bizarres Mardi et Mercredi. Lundi ou Mardi c'est un classeur à Bêtie qui avait disparu dans son cartable. Bêtie l'a retrouvé au milieu de sa cuisine. Elle ne sait pas comment il est arrivé là. Avant, elle avait perdu deux heures à le chercher dans l'université. Son mari se souvient qu'elle l'avait près de son cartable le matin (elle l'avait posé là pour le mettre dedans, donc, elle était persuadée l'avoir) et comme il pensait qu'elle n'en avait pas besoin, il l'a mis dans la cuisine, et elle après, elle a cru qu'elle l'avait déjà mis dans son cartable.

Pour ses clefs c'est autre chose. Doofie a deux trousseaux de clefs et l'un d'entre eux avait disparu. Elle s'en est rendu compte pendant un cours qui avait lieu dans une salle attenante à la bibliohèque de son UFR. Elle avait eu une prémonition soudain sur un trousseau de clefs qui manquait et en effet il en manquait un! Elle a fouillé pendant le cours tout son cartable, tout son sac à main, toutes ses poches, en essayant de faire le moins de bruit possible, toutes ses poches dont celles de son manteau, qu'elle avait fouillé à fond jusqu'à les retourner : rien! Bêtie qui habituellement ne perd jamais ses clefs, a eu peur. Elle a cherché, cherché, rien. Elle se voyait déjà avec le serrurier, changer les serrures, tout! Elle pensait de nouveau que c'était son mari qui lui avait pris les clefs. Elle voulait divorcer, deux fois de suite, cela fait de trop et cela me fait predre un temps fou! Elle avait à peine dit aux étudiants qui étaient là et la voyaient chercher quelque chose qu'elle voulait divorcer, qu'elle est allée pour téléphoner à son mari qui a pris une engu.... dans le couloir, et là sur l'appui de fenêtre, juste en face de la bibliothèque il y avait une bague. vouloir divorcer, une bague? Quelqu'un l'avait-il mis là exprès? Elle s'est dit que si la bague restait là quelqu'un la volerait peut-être, alors, elle a porté la bague au bureau de la bibliothèque  où officiait une étudiante et a donné sa bague à la monitrice. Qui a dit qu'elle la donenrait à la bibliothécaire.

Et puis soudain à la fin d'un cours, les clefs sont réapparues dans sa poche. Cette fois-ci, ce ne pouvait pas être son mari qui les avait rendues. Il faisait cours à 130 km de là! Il ne pouvait avoir fait l'aller-retour, c'est quelqu'un donc parmi les germanistes puisqu'il n'y avait eu qu'eux autour d'elle ce jour-là. En effet, elle avait déjà fouillé à fond sa poche en enlevant toutes les affaires qui était dedans, et pas de clefs. les slefs sont revenus dans cette poche de manteau, alors qu'elles n'y étaient pas avant. Elle a dit à un collègue plus âgé : 'C'est quelqu'un d'ici qui les avait pris. Est-ce que cela a  été mal pris?

Ce matin, son mari a pris la carte code de la chambre d'hotel et l'a rendue à l'accueil, cet après-midi, Bêtie a penser avoir oublié de la rendre. Elle a regardé dans son sac, elle n'était plus là. Après les épreuves, elle a téléphoné à son mari, c'est lui qui avait pris la carte!

Bon, ceci dit, cet après-midi, Bêtie eu celà sur son espace universitaire.  (voir plus bas, en grosses lettres rouges sur l'espace univesitaire).

 Doofie

Pour Doofie , personnage de roman-thâtre

domino

 

Vous êtes interdit d'inscription à l'université de....

Pour le détail de cet interdit, consultez sur ce site dans votre application "Scolarité Etudiant" dans votre "Dossier" le menu "Dossier administratif" en sélectionnant le sous menu "fiche individuelle".

Sur fiche individuelle : interdiction d'inscription : situation irrégulière à la biblothèque d'allemand.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi, 29 janvier 2010

Bêtie a de gros ennuis

Doofie, mon personnage de théâtre, écrit dans son journal :

En ce moment mon amie Bêtie a de gros ennuis, elle n'a pas pu renouveller l'emprunt d'un livre à l'université sur son ENT, parce qu'elle n'a pas rencontré d'ordinateur le jour où elle devait le faire et elle n'est pas rentrée chez elle ce soir-là (elle pouvait le faire chez elle jusqu'à minuit), parce qu'elle dormait à l'hôtel pour ne pas arriver en retard le lendemain matin.

Quand elle a repris contact avec un ordinateur, elle a trouvé son ENT (espace numérique de travail) de l'université bariolé de grosses inscriptions en rouge, du style "inscription annulée pour cette année, en raison d'un problème UFR de ... bibliothèque. Et son inscription est annulée non seulement dans cette UFR, mais aussi dans une autre UFR où elle faisait ses langues rares et au bureau des Masters, alors qu'en raison de son activité professionnelle du 1er semestre, on lui avait donné des délais pour rendre ses travaux.

Bon, Bêtie (c'est pas la même que l'autre jour, car celles qui avait reçu des menaces du rectorat, elle est morte sous un train vous vous en souvenez, c'est une deuxième amie dpnt le prénom porte malheur).

Bettie s'est déjà occupé du Centre de Documentation et d'Information d'un collège, pendant un an avec une collègue TZR d'une autre matière comme elle et ensuite pendant un mois toute seule. Quand les élèves avait du retard, elle leur mettait un renouvellement rétroactif, à condition qu'il s montrent le livre. Cela évitait de faire reclamer les livres par la CPE, mais là encore il y avait une lettre pour les parents demandant de ramener le livre le plus vite possible, mais sans renvoi du collège, car si on renvoyait les élèves qui lisent, déjà qu'ils ne sont pas nombreux, où va-t-on?

Bêtie, lorsqu'elle a vu cela a vu sa vue se brouiller, elle a failli tomber dans les pormmes, puis elle est sortie de l'espace internet où elle se trouvait en disant à l'homme qui faisait la fermeture que c'était sans doute la dernière fois qu'il la voyait, qu'elle était renvoyée de l'université, qu'élle était en train de se tuer (ce qu'elle avait commencé à faire déjà), mais il a grommelé quelque chose, car il a cru qu'elle se mettait en colère contre lui et n'a pas cherché à la consoler.

Ensuite Bêtie est allé à la grande bibliothèque plaider sa cause, il est écrit sur les conditions de prêt, qu'en Master on peut garder les livres depuis 3 semaines et celui-là, elle ne l'avait que depuis 15 jours. Mais le monsieur a dit que ce n'était pas un livre à eux, mais à la bibliothèque d'UFR.

Doofie est sortie en hurlant, elle n'avait pas le livre sur elle, puisqu'elle n'avait à faire qu'un renouvllement en cliquant sur un logo dans son espace, et ce clic en retard, lui coûte son année universitaire.

Bêtie a hurlé longtamps, puis elle  a senti une immense force d'auto-destruction monter en elle, elle a pris ses lunettes dans sa main, les a broyé avec cette immense force. Ne demandez pas à Bêtie d'aller où que ce soit en voiture, elle n'a plus de lunettes et ne peut pas conduire avant d'avoir fait mettre d'autres montures à ses verres incassables.

Bêtie sait qu'avec ce qu'elle a fait en sortant de l'espace d'ordinateur, elle mourra la nuit prochaine d'insuffisance respiratoire, la nuque lui fait mal et elle n'a plus voix.

Nous sommes demain, Bêtie est morte. Pour un clic manqué parce qu'elle n'avait pas d'odinateur ce jour-là.

Doofie

Pour Doofie, mon personnage de théâtre,

 

domino

 

 

mardi, 26 janvier 2010

Savoir faire la différence...

Doofie a parlé dans la note précédente de la RDA.

Il faut bien faire la différence entre la RDA et les autres pays de l'EST dans leur rapport à l'URSS.

La RDA était une partie de l'Allemagne vaincue, une Allemagne qui avait commis une faute historique: comme à l'Ouest en ce qui concerne les Américains et le Plan Mashall, où les Américains s'étaient posés en amis du peuple allemand repenti, l'URSS s'était proposée de devenir l'amie et même la grande soeur de la RDA, en l'aidant à quitter son facisme, le facisme qui l'avait opposé à l'URSS, ce qui est assez surprenant lorsque l'on sait que jusqu'au milieu des années 50, nous avions affaire à une URSS staliniste, donc didactoriale.

Mais cependant les calicots rouges qui fleurissaient les bâtiments publics et les usines, rouges avec des slogans en lettres blanches, parlaient de "la grande soeur, l'URSS", "l'amie de la RDA, l'URSS".  Avec l'aide de l'URSS, la RDA devait réaliser le plan quinquennal, mais non seulement cela, mais elle devait aussi lutter pour la Paix (celle de l'internationale communiste) et contre le facisme (le facisme allemand de la seconde guerre mondiale). Vers 1975, c'est-à-dire 30 ans après la fin de la guerre, a lutte contre le facisme figurait en bonne place parmi les slogans les plus lus sur les calicots rouges aux lettres blanches.

Les mémoriaux contre le facisme, comme celui de Buchenwald, étaient très visités. Ils faisaient partie des visites officielles obligatoires pour qui participait à un programme linguistique ou à un jumelage par exemple. L'allée des Nations de Buchenwald, une grande allée contenant les stèles des nations qui avaient eu des morts à Buchenwald, allée tracée en balcon en haut de la collinne qui domine Weimar, était très fleurie et constellée des drapeaux des différentes nations, des gerbes des anciens déportés et résistants. J'y suis retournée au début des années 2000, les mauvaises herbes poussaient un peu partout, ça sentait mauvais, et les fleurs et les drapeaux de l'Allée des Nations avaient pratiquement disparus.

On visitait ces mémoriaux avec les jeunes allemands de l'Est, on y voyait les chemises bleu roy de la FDJ (Freie Deutsche Jugend, la jeunesse libre allemande) et les foulards des plus jeunes pionniers.

Bon, mais je reviens à mon point de départ. Si la lutte contre le facisme était si présente en RDA, et soutenue par l'URSS, c'était pour que la jeunesse ne puisse pas refaire une guerre comme celle de ses parents (et par conséquent ne pas attaquer l'URSS?). On se demande si l'URSS y trouvait un intérêt ou si c'était par idéalisme politique que l'on insistait tant sur ce point, même auprès d'une jeunesse qui n'avait pas connu la guerre.

De toute façon, les allemands de l'EST, ces DDR-Bürger, n'en rougissait pas. Ils étaient aussi idéalistes, et ont perdu leurs idéaux à la chute du mur. Ils n'avaient peut-être pas le Schuldgefühl (le sentiment de culpabilité) comme à l'Ouest, car ils étaient là pour créer un monde nouveau et pacifiste. 

Bon, maintenant la RDA, ce n'était pas non plus les autres pays de l'ESt parce que grâce à son Mark qu'elle échangeait à 1 pour 1 avec le D-Mark de l'Est, elle avait une économie plus forte que celle des autres pays dits "de l'Est" (Milan Kundera vous apprendra qu'il s'agit non pas de l'Europe de l'Est, mais de la Mitteleuropa, de l'Europe Centrale, car c'est la Russie qui est à l'Est de l'Europe...).

Bon, la RDA était après l'URSS le pays le plus riche du Pacte de Varsovie. Certes certains de  ses citoyens louchaiient vers l'Ouest par l'intermédiaire du petit écran aux couleurs grises, mais il ne louchaient que vers la RFA, qui elle était vraiment beaucoup plus riche, mais aussi beaucoup plus riche que le reste de l'Europe de l'Ouest, et surtout plus riche que la France. Ce qui revenait à dire que le niveau de vie en RDA était ves 1975 l'équivalent de celui de la France d'alors. Car la RFA qui était entre les deux pays, faussaient la vue que les citoyens de RDA se faisaient de l'Ouest, un Eldorado, une Terre Promise. 

En RDA, il n'y avait pas de chômage, pas de sans-abris, tout le monde avait un toit et un feu pour se chauffer en hiver ou des radiateurs. Il y avait des Altersheime pour les vieux et des crêches pour les petits.

On se sentait en sécurité, il n'y avait pratiqument pas de délinquance. Comme dans tous les pays on voyait dasn la rubrique des Faits Divers quelques crimes passionnels, des crimes d'amour. Mais  aucune bande de malfaiteurs n'écumait la RDA.

Bon, pourquoi la RDA était si sûre : grâce à ses frontières tant critiquées. Le seul fléau qui existait était l'alccolisme, surtout dans le Nord du pays. Un fléau qui existait déjà avant la création de la RDA. Et même si certains aficionados fumaient les cigares de Cuba (pas moi, je ne fume pas...), on n'y rencontrait pas d'autre toxicomanie.

La RDA vivait presque en autarcie. economiquement, on jouait la carte de la proximité pour l'alimentation, pour économiser des frais de tranports et on mangeait les fruits et légumes de la région immédiate. La RDA exportait beaucoup, vers l'Ouest et vers Moscou, mais elle improtait peu.

La différence avec les autres pays de l'Est n'était pas qu'économique, mais aussi politique. Si l'URSS occupait la RDA parce que la RDA faisait partie d'une Allemagne qui avait commis la guerre et avait commis une faute, l'URSS occupait les autres pays de l'ESt d'une autre façon. Car les autres pays de l'Est n'avaient rien demandé à personne et n'avaient pas commis la faute. Pour eux, l'occupation russe, sans doute stratégique, l'URSS ne voulant pas trop que l'Ouest s'approche de son térritoire, les pays dits de l'Est formaient une espèce de bouclier sur lequel pouvaient tomber les bombes occidentales, qui alors n'iraint pas plus loin et ne tomberaient pas sur l'URSS.

Les pays de l'Est, eux, n'avaient pas perdu la guerre, mais ils devaient supporter quand même l'occupation soviétique qui était alors ressentie comme une injustice. Si bien que ceux qui ont vécu dans ces pays avant la Chute du Mur, ont toujours considéré lla présence de l'URSS comme une occupation injuste.

Alors que cette présence était diffremment ressenti en RDA. L'armée soviétique était très discrète, On les voyait le dimanche dans les lieux de loisirs estivals, comme les plages des lacs, faire trempette en famille.

Sinon, la population savait où étaent les casernes russes (tranformées depuis en blocs d'appartements spacieux). mais on n'avait pas le droit d'y aller, les soviétiques restaient entre eux, seuls les enfants pénétraient parfois dans les casernes russes grâce à des petits copains russes du même âge qu'eux.

On voyait, tout comme à l'Ouest pour les camions américains ou anglais, tout au plus, les camions militaires sur les routes.

On se sentait en sécurité parce qu'il n'y avait pratiquement pas de délinquance juvénile. Et par ailleurs, les frontières étaient tellement bien surveillées que la RDA ne connaissait pas les problèmes de toxicomanie de l'Ouest.

Ce que la RDA pratiquait vis à vis d'elle-même etait le protectionnisme par excellence, pas seulement économique, mais aussi humain.  

Les frontières fermées ne laissaient passer aucun fléau occidental. Et la RDA était un pays tranquille et où il ne se passait jamis rien. Sauf de la politique! Et des médailles olympiques.

les votures ne roulaient qu'à 80 à l'heure sur les routes et à 100 maximum sur les autoroutes. Les villes, quasiment sans voitures étaient tranquilles. Calmes. A côté des mêmes villes maintenant, je trouve que, ce que l'on éprouvait avant tout, dans ce pays où il ne se passait jamais rien  c'était le CALME.

 

domino

 

lundi, 25 janvier 2010

Doofie est triste...

Aujourd'hui Doofie était heureuse, elle commence à avancer dans son travail... elle a bien travaillé ses langues rares... Doofie était heureuse.

Et puis voilà, d'un seul coup, elle ne trouve plus son classeur le plus important avec plein de papiers pour ses études, des devoirs entamés qu'elle doit finir, des papiers administratifs importants et tout et tout... Doofie quand elle s'en apreçue que son classeur n'était plus dans son cartable a fondu en larmes.

Elle se dit qu'il est peut-être resté à la maison, que Schnelly l'a peut-être emporté par erreur ou qu'il l'a mis à un autre endroit au moment de partir parce qu'il pensait qu'elle en avait pas besoin aujourd'hui...

Doofie a pris vite le train au lieu de continuer son travail en bibliothèque quand elle s'en est rendu compte. Schnelly était déjà arrivé à gare d'arrivée, il avait doublé le train, s'était fait "conduire", en taxi. Doofie sait que Schnelly dépense trois fois plus d'argent qu'elle et qu'il dépense la moitié de son salaire à elle. Il prend souvent le taxi pour ne pas être en retard, et c'est Doofie qui travaille pour payer son taxi. Qui fait des remplacements pour payer son taxi. Alors là, elle sait comment il  a fait 70 km pour doubler son train, encore 40 ou 50 Euros de partis.

En fait, le classeur était dans la maison, mais dans un endroit inhabituel, par terre, dans la cuisine, sous deux sachets en plastique vides. Ce n'est pas Doofie qui l'a mis là. Schnelly a dit, que le matin pressé, il l'avait enlevé de devant la porte. Mais le classeur, là où il était sensé être, d'après Schnelly, ne génait pas l'ouverture de la porte. Alors on se demande vraiment pourquoi Schnelly l'a déplacé en dernière minute. Avant de rentrer dans la maison Doofie a retourné tout le cartable de Schnelly pour voir si  son classeur n'était pas dedans. Et il n'y était pas...

Alors Doofie a ouvert la porte elle-même a regardé dans l'entrée où elle a fait son cartable qui n'a jamais été dans la cuisine, il n'y était pas... Et c'est Schnelly une fois rentré qui la retrouvé. Doofie n'a pas cherché à savoir s'il n'était pas caché dans le jardinet devant si quelqu'un l'aurait amené. Elle a bien regardé dans le classeur et n'a pas constaté de mpdifications dans ses papiers, même son 14/20 en version y était encore.

Bon, ceci dit, Doofie s'était dit sur la route, que c'est parce qu'elle a dit qu'elle n'avait peut-être pas son master qu'on a cherché à lui enlever son classeur de Master.Car la "prise au mot" est une forme de harcèlement moral.

Doofie est triste aussi pour ceci :

Elle se souvient que dans les années 70, le mouvement folk en Allemagne était plutôt une affaire de gauche, soutenue par les Linksdruck ou le Verlag Pläne. Malheureusement les chansons que chantaient les groupes folks allemands des années 70 ont été reprises par le mouvement goth. Ce qui donne maintenant une mauvaise impression de chanson et fait passer politiquement Doofie qui chante les chansons folk des années 70 et jusqu'à il y a un an, ne savait même pas ce qu'était le mouvement goth (rien à voir avec ses ancêtres royaux qui d'ailleurs n'étaient pas goths, mais francs, à l'origine de la France, ce n'est pas la même peuplade!)

Alors Doofie se demande vraiment bien pourquoi, parce qu'elle chante les chansons yiddisch des groupes folks allemands (des chants juifs, donc), parce qu'elle chante des chants comme "Zogen einst fünf wilde Schwäne", un chant populaire de Lithuanie contre la guerre (against war, pour les anglais, car le traducteur automatique ne sait pas traduire le mot contre) , parce qu'elle chante une chanson folklorique plutôt d'amour anodine, mais à la joli mélodie, comme "Es dunkelt schon in der Heide", qui a le malheur de venir de Prusse Orientale (un  pays qui a réellement existé bien avant 1933), ou des chansons de l'époque sombre de la guerre de 30 ans, qui comparent la guerre à un lour nuage noir, comme "Es geht eine dunkle Wolk' herein", ou "Ach, bittrer Winter", plein de chansons dont les français ne comprennent pas les paroles, et qu'ils assimilent par erreur à la péride 33-45, Doofie se demande vraiment pourquoi, dans la mesure où elle chante des chants folkloriques allemands qui sont contre la guerre et pour la paix, on l'assimile avec cette engeance là, goth ou semblable... rien à voir avec les idées de Doofie qui est une douce-dingue qui croit encore à la Paix dans le Monde, à la belle colombe blanche, etc... rien à voir avec les idées dont on affuble Doofie, dont le papa français a été prisonnier pendant la seconde guerre mondiale, pendant 5 ans, dans des camps très durs, dont elle vous a déjà entretenu ici, Doofie dont le grand-oncle alsacien enrôlé de force dans l'armée de l'empereur d'Alleagne Guillaume II pendant la  première guerre mondiale, n'a pas pu continuer à vivre en France où il aurait subi des vexations et s'est battu contraint et forcé contre son grand-père français, tombé dans les tranchées de Verdun. Doofie dont toute la famille a souffert de la guerre, et des guerres du XXème siècle, Doofie, on va l'affubler d'idées qu'elle n'a pas, peut-être qu'on va la traîner devant les tribunaux parce qu'elle a aimé le folk allemand des années 70, celui qui était soutenu par la gauche... très à gauche, presque pro-RDA (en RDA on luttait aussi contre ces tendances noires de la seconde guerre mondiale, si, si, on y fêtait le 8 Mai en grande pompe, la victoire contre le facisme, RDA-Revue à l'époque en faisait des pages complètes, du 8 Mai, la victoire contre le facisme. Pour les néophytes la RDA, c'était à l'Est.

En RDA, on chantait contre le facisme, l'hymne de RDA qui parlait de liberté et de fraternité, d'une Allemagne nouvelle qui avait été reconstruite sur ses cendres et ses ruines, aurait fait pour l'Allemagne un bien plus belle hymne que le Deutschlandlied dont on a dû interdire 2 strophes avant de le reprendre comme hymne. Cependant leurs livres de chants étaient plein de ces petites chansons aux mélodies adorables, comme "Es dunkelt schon in der Heide" ou 'Hab mein Wage vollgelade" ou "Muß i denn zum Städtele naus", tandis que les Linksdruck rassemblaient les chansons de femmes au travers des âges, que les Zupfgeigenhänsel rassemblaient toutes les chansons de l'histoire démocratique de l'Allemagne, celles de l'époque de la révolution avortée de 1848 et du parlement de la Paulskirche de Frankfort.

Ce n'est pas parce qu'on chante du folklore allemand qu'on est ce que vous pensez.... Les français font une grossière erreur quand ils assimilent tout ce qui est chanson folklorique allemande à des chants de marche de soldats. Même les chants dits de "soldats" en Allemagne,sont souvent de la même veine que celle du pauvre conscrit français qui se plaint de devoir quitter sa contrée et sa belle pour aller faire une guerre dont il ne veut pas, et elles datent souvent de bien avant l'époque à laquelle vous pensez. Doofie ne nomme jamais cette époque parce qu'elle est superstitieuse. Même les chants que les troufions qui défilaient entre les champs français à une certaine époque, contraints et forcés d'être là s'ils tenaient à la vie (ils ne pouvaient donc déserter), n'étaient souvent que des chants à boire, comme ein Heller und ein Batzen ou des chants où ils regrettaient de ne pouvoir voit leur belle au pays (Heimat) et pas ce que vous pensez. Ce sont des témoins de l'époque qui l'ont dit à Doofie. C'était des chants qui les aidaient à marcher comme on chantait nous dans les camps de jeunes "Ma poule n'a plus que 28 poulets" ou "Les pommes faisaient rouli roula" ou "Au pas camarade (j'ai cassé le do de ma clarinette)", etc...  ou des chansons comme celles qu'on chante au carnaval de Dunkerque.

Les allemands seraient obligés de perdre leur folklore à cause de cette période-là?

Et puis Doofie va vous choquer, en vacances dans la "dictature" de la RDA, Doofie qui pouvait se promener à minuit en pleine ville sans être attaquée, se sentait beaucoup plus libre que dans la France actuelle, où l'on a plus le droit de chanter "Muß i denn zum Städtele 'naus" sans être taxé de ce que l'on est pas. Doofie se souvient qu'on passait en groupe de jeunes de tous les pays, entre les Schrebergärten (jardins ouvriers) où chaque famille avait son petit chalet au milieu d'un jardin, petit chalet que l'on garnissait de lampions les samedi et dimanche d'été et aux tables desquels ont chantait tard dans la nuit sous la voûte étoilée, un spectable que Doofie n'oubliera jamais, les Schrebergärten au pied des grands ensembles, avec tous les lampions et les gens qui chantaient et elle qui chantait avec les autres jeunes en déambulant dans les allées.

Et elle ne comprenait pas pourquoi on lui avait dit que quand elle irait là-bas, elle irait dans des villes toutes grises. On ne lui avait pas parlé non plus de l'odeur de l'hiver, cette pollution atmosphérique des villes qui sentaient le Kali (la lignite, une espèce de charbon) brûlée, ce qui faisait dire quand on descendait du train en arrivant : "Es riecht  nach DDR" "ça sent la RDA!" et tout cet humour que les gens de l'Est avait développé à propos d'eux-même et de leur gouvernement. Leurs chansonniers qui mettaient les grands du parti en boîte et la grogne à propos de leurs belles villas sur la Baltique. Celui qui ne comprend pas l'allemand, qui ne l'a pas étudié de façon à le comprendre aussi bien que le français, ne pouvait pas saisir les mille et une nuances de ce pays qui se moquait de lui-meme tout en ayant développé un art de vivre et une solidarité (pour trouver les pièces introuvables) qui lui était propre.

domino

 PS Les chants folkloriques allemands appelés par les folkeux français quel que soit leur origine, "traditionelles" pour faire la différence entre "ce qui est transmis de bouche à oreille" et le folklorique, folklore de représentation pour touristes, sont publiés dans des recueuils tels que die Fanfare, die Munorgel ou Zupfgeigenhänsel avec les chiffrages d'accords de guitare, depuis pour certains de ces recueils, qui contiennent également des chants de Noël et des chants religieux, le début du XXème siècle, voire même l'époque de la République de Weimar, donc bien antérieurement à 1933. Aucune chanson n'a été créée spécialement pour les armées allemandes de la seconde guerre mondiale. Peut-être seulement Lili Marleen qui n'est pas une chanson traditionelle, et est bien vite passée dans les rangs américains, et est devenue l'hymne de tous les soldats de l'époque, quel que soit leur camp. En fait la chanson traditionelle allemande a toujours été très vivante quel que soit l'époque et il serait vain de vouloir affubler certaines de ces chansons d'une idéologie quelquonque. Beaucoup sont des hymnes au pays comme Tirol, Tirol Tirol (chanson autrichienne d'ailleurs) ou "Auf der Lüneburger Heide". Même des chansons comme "Hohe Tannen weisen die Sterne" (à la mélodie très mélancolique, chanson de feu de camp) où l'on dit "Von der Isar wildspringender Flut", sont dans les recueils de chants chrétiens et dans les chants scouts allemand. De là à dire que les armées allemandes défilant sur les routes françaises entre 40 à 46 faisaient du scoutisme, il n'y a qu'un pas! La FDJ ou Freie Deutsche Jugend de RDA aurait-elle fait aussi une espèce de scoutisme? Pour toutes ces chansons qui servaient à encourager le pas de marche pour donner du moral et de l'allant aux troupes qu'elles soient scouts, ou autre chose de plus vilain, savoir pourquoi elles sont passées comme cela d'une époque à une autre, d'un camp à un autre, d'une idéologie à une aure, est un mystère qu'il faudrait élucides par une étude sociologique, mais rien ne permet de dire que les Madelons allemandes soit l'apanage d'une idéologie spécifique. Ce sont les chansons du peuple, c'est tout.