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samedi, 30 janvier 2010

Doofie ne peut plus étudier sur Internet

Doofie écrit dans son journal :

Ce matin, j'ai voulu me connecter sur mon ENT et sur le site de l'académie (pour voir si je n'ai pas un remplacement, l'autre jour j'ai découvert que j'avais un remplacement commencé sur i-prof, on ne m'avait prévenue ni par lettre, ni par téléphone.

Et bien, si j'ai un remplacement lundi, je n'en sais rien, mon i-prof ne s'affiche plus.

Je voulais travailler mes langues rares sur le site de l'université et mes ressources ne s'affichent plus non plus.

Parce qu'en fait,on m'a sanctionnée mes espaces éducation et université pour avoir défendu Bêtie, interdite d'univeristé à tout jamais pour avoir eu un jour de retard pour le renouvellement du prêt d'un livre. Mais Bêtie n'est plus de ce monde.

Au début de l'année, un étudiant de première année d'allemand est tombé dans les pommes sur le palier juste un étage en dessous de la bibliothèque d'allemand, je me demande s'il ne s'est pas suicidé, on ne l'a plus jamais revu. Il venait peut-être de regarder son ENT et avait peut-être vu ce message (voiir 2 lignes en dessous) à cause d'un retard pour rendre un livre.

Combien d'étudiant ont quitté l'université ou sont carrément passé dans les pays de l'autre côté, pour avoir vu ce message en rouge sur leur ENT.

Il n'y a plus beaucoup de monde dans la section d'allemand. Combien ne veulent plus venir à cause de ce message. Il y a eu environ 18 à 20  candidats à l'agrégation interne d'allemand, seuls 3 ou 4 suivent des cours à l'université, les autres sont au CNED. Quand on voit la teneur de ces messages générés automatiquement à chaque retard pour renouveler ou rendre un livre, on les comprend. Car les professeurs ne sont pas toujours libres pour venir porter le livre le jour J, car ils habitent loin. Ils ont presque tous compris en voyant ce message qu'ils étaient renvoyés définitivement de l'université.

Les professeurs d'allemand de l'université se plaignent de ne plus avoir assez d'étudiants. Depuis que l'université est informtisée, le nombre d'étudiant en CAPES agrégation d'allemand a diminué d'une façon incroyable. L'année où j'ai été admissible à l'agrégation interne (la première fois), nous étions 60 dans la salle des cours magistraux communs CAPES agrégation, on devait ajouter des chaises pour que tout le monde puisse s'asseoir.

L'année suivante, c'était pareil. 60 étidiants environ en CAPES-Agrégation d'allemand, en agrégation interne, on était bien une quinzaine sur les 25 qui s'étaient présenté cette année-là. dans l'académie. En général il y avait encore 5 admissibles et 2 ou 3 admis par an dans l'académie.

L'année suivante, j'ai commencé à être rejetée par les profs. J'étias devenue TZR et j'avais perdu mon poste en lycée, et on a cru que j'étais devenue auxilaire. On avait voulu me faire avoir un remplacement de CPE, et les profs ont considéré, alors que j'avais rattrapé le mémoire de maîtrise d'allemand l'année précédente, pour compléter mon C2 de maîtrise des années 70. J'étais belle et bien inscrite à l'université (sous mon nom de jeune fille, inconnu alors de tous les professeurs) et vers Décembre, j'ai reçu une lettre à mon nom marital disant en substance :

- Que je n'étais pas inscrite à l'université (j'étais inscrite sous mon nom de jeune fille ou de naissance, d'ailleurs c'est obligatoire pour les isncriptions universitaires, une femme peut changer plusieurs fois de nom d'usage dans sa vie, alors que son nom de naissance reste toujours, c'est pourquoi les diplômes sont établis à leur nom de naissance). 

- Que je me livrais dans l'université à des activités, dont la nature ne convenait pas à ce lieu (Tout ce que je faisais était m'asseior à une table, prendre des notes, participer, rendre des copies en bonne et dûe forme, arrivant à avoir régulièrement des notes entre 10 et 12 en version notée en "externe", je faisais aussi des exposés, et la nature de mes interventions ne convenait pas à ce lieu, pourtant les professeurs avaient des évaluations plutôt positives de mes exposés).

Je ne bois jamais d'alcool par principe, je n'ai jamais fumé, je n'ai jamais pris de substance illicites (d'ailleurs sachant que je ne fume pas et que je ne bois jamais de boissons alcoolisées, on ne m'en a jamais proposé, les trafiquants auraient trop peur d'être dénoncés).

En fait, j'ai une ligen de conduite très droite et parce que je fais une crise ou des crises de nerf quand je reçois des lettres comme celle-là, et que j'ai envie de mourrir quand je reçois des lettres comme celles-là, je suis toujours déconsidérée, mise à mal, prise à parti, harcelée par les profs et les autres étudiants.

(C'est d'ailleurs en général par des fumeurs que j'ai été harcelée sur Haut et Fort, mais c'est vrai que si tout le mode était comme moi, les débits de tabac fermeraient et les viticulteurs pourraient se recycler dans la vente du raisin et la fabircation du jus de raisin sans alcool. Et la France predrait son prestige de pays du bon vin).

C'est l'année où j'ai reçu cette lettre que j'ai eu ma deuxième admissibilité à l'agrégation d'allemand, et que ma bi- admissibilité a été validée par le rectorat et le ministère à partir du 1er septembre 2005. Ce qui m'a fait monter en grade. Personne au niveau de l'université ne connaisait mon nom de jeune fille, quand la liste des admissibles a été affichée, on m'a demandée "Tu le connais celui-là?'" en montrant mon nom suivi de mon prénom mixte, c'est pourquoi on disait celui-là et non celle-là.... et je souriais en répondant "Je ne sais pas..." et jamais personne ne m'a félicité pour ma deuxième admissibilité. C'était trop drôle, on me montrait mon nom en me demandant si je me connaissais!!!!

Bon, revenons en au nombre des étudiants en allemand. L'année suivante j'étais encore là, il y avait toujours 6 ou 7 étudiants d'interne (le nombre avait diminué de moité en 3 ans). Si d'autres TZR avaient reçu le genre de lettres que j'ai reçu, cela ne m'étonne pas qu'ils ne sont plus venu. J'ai eu un accident style Diana deux jours avant la proclamation des résultats de l'admissibilité de l'externe. Le bruit a couru que j'avais eu un accident. Certains étudiants non salariés qui faisait encore beaucoup de fautes d'allemand ont été admissibles et pas moi. Une MA s'était présenté à l'agrégation interne et était la favorite de la prof de thème alors qu'elle ne remplissait pas les conditions (elle passait le CAPES en même temps que l'agrégation interne alors que je suppose qu'il faut le CAPES ou un concours analogue pour passer l'interne). Elle faisait beaucoup plus de faute que moi, mais comme c'était une ancienne étudiante de l'université on la chouchouait (Moi aussi, je suis une ancienne étudiante de cette université, mais des années 60-70 et tous les profs qui m'ont connu alors sont soit retraités quand ils étaient encore jeunes à l'époque, soit morts et entérrés).

Puis j'ai fait une pause d'un an. Pendant laquelle j'étais inscrite au CNED. Mais je n'ai plus été admissible depuis. Pourtant, il y avait plus de cndidats que maintenant.

Quand je suis revenue l'année suivante, il y avait, alors que j'avais été très appréciée sous mon prénom par les jeunes étudiants durant les deux-trois premières années. On me surnommait  même "la conférencière" tant mes exposés ressemblaient à des conférences, une autre Doofie était arrivée et se rendait sympathique auprès de tous, en s'oocupant des cours pour les absents et un tas de chose comme cela. Elle remuait beaucoup d'air autour d'elle, bavardait quand elle était derrière moi, était mère de trois enfans et sans diplômes et a eu son CAPES la deuxième fois, alors qu'elle faisait encore beaucoup de fautes d'allemand, et tout le monde la connaissait sous son prénom. Il fallait payer des droits en plus pour avoir droit à des polycopiés pendant les cours, je les avais payé mais ne les ai jamais eu, car les profs lui donnait toujours ces polycopiés devant moi, en disant "Voilà pour Doofie". Elle a fait son stage dans une autre académie et on ne l'a jamais revue. Je me suis demandée si elle n'était pas là pour qu'on me confonde avec elle, parce qu'elle faisait des fautes, et passait son CAPES sans diplôme.

En fait, je me demande pourquoi, soudain, il y a eu une concentration de Doofie dans l'UFR d'allemand, alors que jusque là, j'avais rencontré très peu de femmes qui portent le même prénom que moi. Peut-être trois ou quatre dans toute ma vie. En ce moment, je ne rencontre plus d'hommes qui portent le même prénom que moi.

Une autre Doofie suivait les cours d'agrégation. Elle était retraitée et ne passait pas l'agrégation et était déjà agrégée. Et retraitée. Là, rien à dire sur le niveau, c'était une ancienne agrégation des années 70, une agrégée comme on n'en fait plus. Elle était même très forte en version. Elle ne venait qu'à un cours de version et à un cours de littérature. Et avait payé ses droits complets. Et râlait quand un prof était absent, ou avait changé son heure de place, car alors, elle ne pouvait pas venir à cause de ses petits enfants qu'elle gardait.

Je me suis demandée si elle n'est pas venue exprès pour qu'on me prenne pour une retraitée. Pour le niveau rien à dire, elle était du même niveau que moi. L'année dernière, j'étais devenue aussi bonen qu'elle en version qui était visiblement sa matière préférée,celle où il faut très bien connaître le français et ses subtilités. Parfois d'ailleurs les professeurs de langues vivantes sont meilleurs en français que les professeurs de français, car dans les versions, on nous cherche plutôt la petite bête, la virgule qui manque, l'accent circonflexe, le petit inexact... rien à voir avec le texto de certains sites de profeseurs de français.

Si on me prend pour une retraitée, on ne me donnera plus l'agrégation, et c'est ce qui s'est produit depuis, même si plusieurs profeseurs m'on dit qu'ils ne comprennaient pourquoi je n'étais plus admissible ou même admise.

A l'univesité, on a d'ailleurs à cette époque cessé de m'appeler par mon prénom, on m'appelait Madame Dummheit, et un prof m'appelle  par mon nom de jeune fille Madame Foolness. Celle qu'on avait dans l'esprit en tant que Doofie était la non diplômée qui avait eu son CAPES (agée de 45 ans environ).

Les deux années suivantes, je suis allée à l'univesité quand mes remplacements m'en laissaient le loisir...  Le nombre des étudiants de CAPES et d'agrégaton  inscrits à l'université a diminué, diminué comme une peau de chagrin. Une ou deux en agrégation externe, trois ou quatre en interne, et cinq ou six en CAPES, là où il y en avait entre 40 et 50 il y a 6 ans.

A mon époque on était 400 en première année, 80 en CAPES-AGREG, maitenant les professeurs sont contents quand ils ont 20 étudiants en première année. Il y a des langues rares qui ont plus de première année que l'allemand.

Evidemment, si dès qu'un étudiant rend un livre avec une demi-journée de retard, si on lui envoie un mesage en rouge comme celui que j'ai eu sur mon ENT, ce n'est pas étonnant qu'il n'y ai plus de germanistes dans cette université.

Dans une toute petite ville, j'ai autant d'élèves dans mon cours du samedi après-midi dont certains ont un niveau de bilingue, et font moins de fautes que des étudiants admissibles à l'agrégation, qu'il y a d"étudiants d'allemand en première année dans la plus grande université régionale.

Doofie

 

Pour Doofie, domino

 

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