lundi, 30 juillet 2007
Des feuilles....
Les feuilles
Il y a les feuilles d'automne,
T'étonnes ?
Celles qui tombent
Sur les tombes
En tournoyant
Dans le vent
De septembre
A novembre.
Et les feuilles d'hiver
En verre
De glace
Qui las !
Sont absentes en janvier,
Mais bourgeonnent
En février,
Puis les feuilles de printemps
Qui annoncent autant
De fraîcheur en fleur
De tièdeur des heures,
Des soirs d'été
Ou le vert foncé
Des maronniers
Des cours d'école
Abandonnées
Sous les éols
D'orage
Et d'éclairages
Qui fulgurent
En l'azur.
Et des feuilles
Qui s'effeuillent
Sur mes feuilles
Jaunies
Par le temps
D'antan,
Gribouillées
De grimoires
Sans " i-"
Allanguis
Sous des tonelles
Et des treilles
Sur des tables
Affables
Aux arabesques
dantesques.
Et les feuilles
De la vie
Qui s'effeuille
A l'envie
Attendant
La veillesse
Sous des fresques
Antiques,
Et des portiques
Croulant
Sous les fruits
De l'Esprit.
domino le 30/7/07, un peu avant et après 18 heures.
lien vers Elisabeth (et Ambroise)
18:05 Publié dans poésie i-grimoiresque de 2007 - 1 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, saisons, feuilles
mardi, 03 juillet 2007
Dix secrets inavouables
Pour l'inspiration, cliquez ici.
J'aime le ciel bleu, mais je n'aime pas les fortes chaleurs,
J'aime le bruit de la pluie, mais je n'aime pas l'humidité,
J'aime le vert des plantes, mais je n'aime pas les orties qui me piquent,
J'aime les abeilles et le miel, mais je n'aime pas qu'elles me piquent,
J'aime la mer, mais je n'aime pas me noyer,
J'aime le soleil, mais je n'aime pas les coups de soleil,
J'aime la neige, mais je n'aime pas rouler sur les routes enneigées,
J'aime les animaux, mais je n'aime pas la viande,
J'aime les élèves, mais je n'aime pas les chefs d'établissement,
J'aime être en bonne santé, mais je n'aime pas les médecins.
domino
08:50 Publié dans La Philosophie de l'i-grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, poèmes, poésies, goûts
lundi, 02 juillet 2007
O bruit doux....
On n'a plus l'habitude... Pendant la première moitié du printemps, on ne l'avait plus entendu, ce bruit qui envahit tous les pores de la maison, son toit, ses gouttières, les terrasses, le balcon, les murs, les persiennes, les coins des fenêtres, les vitres .... On l'avait oublié ce bruit....
Ce bruit qui tient à la fois du roucoulement du pigeon, de la roulade du rossignol et du crépitement du feu.
La première fois qu'on l'a entendu quelques secondes, puis une minute, on s'est dit... : "Mais qu'est-ce que c'est? Un chat qui se frotte sur la persienne? Un oiseau qui frôle le toit de ses ailes?" Puis le petit crépitement s'est tu.
C'est arrivé plusieurs fois, le bruit était souvent accompagné de quelques bruits plus forts qui nous donnaient à croire que quelque feu d'artifice était tiré dans le coin, et de quelques lueurs rapides et blanches.
Puis le bruit est arrivé ce soir, tenace, long, fort, le bruit qui amène l'apaisement après la chaleur, quand dans mon enfance le temps se faisait si lourd qu'on ne savait plus rien faire, et que les lumières et les roulements de tambours passés, en Juillet, le bruit s'installait pour trois jours d'affilée.
Le bruit est venu, persistant, fort, il a apporté avec lui quelques frissonements qui font que la peau devient granuleuse et se hérisse dans ses pores, comme si notre peau répondait à l'humidité qui semble envahir notre coquille de briques rouges, comme si la fraîcheur de l'air perçait la peau de notre maison, pour caresser la nôtre. Et alors, le bruit des goutières gargouillantes, des tuiles dégoulinantes, des cheneaux débordants, des balcons s'égouttant, des vitres lustrées par des ruisseaux transparents, des portes humectées par des battements de salves aqueuses, le bruit va s'amplifiant, puis perdure, et dure, et dure encore, des flots qui feront déborder les rivières se déversant sur des contrées naguére humides, et qui sans le bruit risqueraient de se déssécher.
Et alors, je me souviens de flots qui humectaient la maison des vacances, du bruit qui battait sur le jardin fleuri, après les mi-août de mon enfance.
Je me souviens, pas assez longtemps... Le bruit qui jadis durait trois jours, parfois une semaine est parti, le bruit doux,
"O bruit doux de la pluie,
Par terre et sur les toits,
Pour un coeur qui s'ennuie,
O le chant de la pluie",
récite en mon coeur, par coeur, mon contemporain des siècles passés*. Et le bruit est parti et déjà
"Le ciel est par dessus les toits,
Si bleu, si calme,"*
et déjà l'été revient, après un élan automnal, l'été et sa chaleur, qui nous donne la torpeur, tandis que le bruit doux et humide résonne encore en écho dans notre mémoire et nous apporte un peu de tiédeur.
domino
*Les vers sont de Verlaine, 19ème siècle, le texte en prose est de moi, domino.
19:50 Publié dans Littérature i-grimoiresque | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Verlaine, pluie, météo, prose poétique, poésie, poèmes, poème
samedi, 09 juin 2007
Les météorologues....
La nuit je rêve souvent que je voyage, ou bien j'habite dans des maisons qui ne sont pas la mienne et sont le fruit de l'imagination de mon sommeil paradoxal. Souvent je prends des trains, des autocars ou bien je conduis ma voiture, la plupart du temps dans des paysages de collines, c'est ainsi que fréquemment des trains aux multiples aiguillages partent vers la RDA, les collines de Thuringe au pied de la Forêt du même nom se retrouvent à la place de l'agglomération lilloise et c'est par la voie des champs que j'arrive dans la maison de ma mère, complètement transformée, j'étais plongée ainsi dans un doux rêve ensoleillé avec le ciel bleu où je randonnais sur une côte bretonne plantée au bord du Pas de Calais, quand soudain un grondement se fit entendre dans le ciel bleu, mon oreille gauche, celle qui est du coté de la fenêtre se mit à battre comme une peau de tambour, je me réveillais en sursaut, croyant être malade et pendant un instant mon coeur battait la chamade. Je réveillais mon mari et lui demandais d'allumer la lumière, celui-ci le fit en grommelant, et je me rendis compte que non, mon coeur ne battait pas si fort, j'avais fait un cauchemar au milieu d'un beau rêve et
alors je descendis
et j'entendis
le tonnerre
Et je connus
La raison de mon brusque réveil
Et de mes battements d'oreille,
Et c'est alors qu'au téléphone
La petite pixie m'a dit
(il était preque 5 heures du matin,
et les oiseaux commençaient à chanter),
et c'est alors
qu'au petit matin
Sous l'orage
qui faisait rage,
La petite pixie
M'a dit :
"Aujourd'hui
Sous la pluis
Mon Eliot
Prend note,
de la flotte
De l'orage
Qui fait rage
Du tonnerre
Des éclairs,
Météorologue,
Il en tient
Le catalogue
"Tiens,"
pense-t-il
sous la pluie
de Lille,
"Ma pixie
Sans moi
Se blottit
Dans son abri
A Charleroi,
Elle collectionne
Et ordonne
Les données
Du baromêtre
Et du thermomètre
Et admirable,
Elle met
Son imperméable
Et lit
Ce que lui dit
le pluviomètre
A cette heure
Ma petite pixie
A peur
Et pleure
Mais sous la pluie
ça ne se voit
pas.
Courageuse
Elle relêve
Sans trêve
Sous les éclairs
Et le tonnerre
Et la pluie
Ténébreuse
Les pressions
Atmosphériques
Et les variations
Météorologiques,
Pour que les avions
Atterrissent
Sans risques."
Loin de toi,
mon Eliot,
Sous la flotte
Je pense à toi
J'imagine
Qu'il pleuvine
Doucement
Sans les tourments
Des éléments
Et que tu prends
Doucement
Ma main
Dans l'écrin
De tes doigts fins".
domino, puis domino pour la petite pixie, puis domino pour la petite pixie et la petite pixie pour Eliot, puis domino pour la petite pixie.... (dans poèmes de la petite pixie n° 21 et poèmes d'Eliot n° 5)
11:25 Publié dans Poèmes de la petite pixie n°s 19 à 26 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : petite pixie, Eliot, rêves, orage, météo, poésie, poésies
dimanche, 13 mai 2007
Quand l'orage fait rage...
La petite pixie m'a dit :
Quand l'orage
A fait rage
chez Eliot
Moi grande sotte
J'ai eu peur
qu'il ne meure
A cause des grands éclairs
Tout clairs
Qui tombaient de haut
Sur sa station météo
Quand l'orage
En rage
Enrage
J'ai peur pour Eliot
mon pote.
domino pour la petite pixie dans poèmes de la petite pixie n° 19 à 26 (poème n°20)
19:30 Publié dans Poèmes de la petite pixie n°s 19 à 26 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Eliot, petite pixie, orage, météo, poésie, poèmes
mardi, 08 mai 2007
Rose rose
Rose rose
Et rouge rose
En ce pays
Avait éclose.
Rose rose
Et rouge rose
En cette contrée
S'est fânée.
Rouge rose
Et rose rose
En un temps
De ce printemps
Devait sourire
A l'avenir.
Rose rose
Et rouge rose
En cette contrée
A fâné.
domino
11:38 Publié dans poésie i-grimoiresque de 2007 - 1 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, poésie, poémes, poèmes