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mardi, 03 juillet 2007

Trop mignons....

Trop mignons,

Sous le "bruit,

Doux de la pluie",*

Sous leur parapluie,

Eliot et la petite pixie,

"Un ptit coin d'parapluie,

Contre un coin d'paradis",*

la petite pixie et Eliot

Ont quelque chose des anges....*

 

domino

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Mais maman, on est virtuel, c'est pour cela qu'on est sage comme des anges.

(domino pour...) la petite pixie

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C'est vrai que vous êtes sages

Sous les gros nuages

Et vos parapluies

Sur lesquels bruisse la pluie....

domino

* (première citation, Verlaine, deuxième citation, Brassens).

* (procédé poétique de l'intertextualité)

lundi, 02 juillet 2007

O bruit doux....

On n'a plus l'habitude...  Pendant la première moitié du printemps, on ne l'avait plus entendu, ce bruit qui envahit tous les pores de la maison, son toit, ses gouttières, les terrasses, le balcon, les murs, les persiennes, les coins des fenêtres, les vitres .... On l'avait oublié ce bruit....

Ce bruit qui tient à la fois du roucoulement du pigeon, de la roulade du rossignol et du crépitement du feu.

La première fois qu'on l'a entendu quelques secondes, puis une minute, on s'est dit... : "Mais qu'est-ce que c'est? Un chat qui se frotte sur la persienne? Un oiseau qui frôle le toit de ses ailes?" Puis le petit crépitement s'est tu.

C'est arrivé plusieurs fois, le bruit était souvent accompagné de quelques bruits plus forts qui nous donnaient à croire que quelque feu d'artifice était tiré dans le coin, et de quelques lueurs rapides et blanches.

Puis le bruit est arrivé ce soir, tenace, long, fort, le bruit qui amène l'apaisement après la chaleur, quand dans mon enfance le temps se faisait si lourd qu'on ne savait plus rien faire, et que les lumières et les roulements de tambours passés, en Juillet, le bruit s'installait pour trois jours d'affilée.

Le bruit est venu, persistant, fort, il a apporté avec lui quelques frissonements qui font que la peau devient granuleuse et se hérisse dans ses pores, comme si notre peau répondait à l'humidité qui semble envahir notre coquille de briques rouges, comme si la fraîcheur de l'air perçait la peau de notre maison, pour caresser la nôtre. Et alors, le bruit des goutières gargouillantes, des tuiles dégoulinantes, des cheneaux débordants, des balcons s'égouttant, des vitres lustrées par des ruisseaux transparents, des portes humectées par des battements de salves aqueuses, le bruit va s'amplifiant, puis perdure, et dure, et dure encore, des flots qui feront déborder les rivières se déversant sur des contrées naguére humides, et qui sans le bruit risqueraient de se déssécher.

Et alors, je me souviens de flots qui humectaient la maison des vacances, du bruit qui battait sur le jardin fleuri, après les mi-août de mon enfance.

Je me souviens, pas assez longtemps... Le bruit qui jadis durait trois jours, parfois une semaine est parti, le bruit doux,

"O bruit doux de la pluie,

Par terre et sur les toits,

Pour un coeur qui s'ennuie,

O le chant de la pluie",

récite en mon coeur, par coeur, mon contemporain des siècles passés*.  Et le bruit est parti et déjà

"Le ciel est par dessus les toits,

Si bleu, si calme,"*

et déjà l'été revient, après un élan automnal, l'été et sa chaleur, qui nous donne la torpeur, tandis que le bruit doux et humide résonne encore en écho dans notre mémoire et nous apporte un peu de tiédeur.

domino

*Les vers sont de Verlaine, 19ème siècle, le texte en prose est de moi, domino.