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mardi, 24 juin 2008

Au théâtre ce matin (2)

Oeuvre de fiction

(C'est au rectorat le pot de fin d'année pour les proviseurs et principaux.)

Le recteur (au futur proviseur d'un lycée qui va s'ouvrir à la rentrée) : Ah! Monsieur Rapporteur, au fait, mais, comment va-t-il donc s'appeler votre nouveau lycée?

Le futur proviseur (qui est un pince-sans-rire) : Et bien, tout compte fait, nous avons bien réfléchi, et vu la mentalité de la population, après concertation avec les enseignants des collèges et lycées de la ville et en accord avec la mairie, nous avons trouvé un nom qui lui conviendra très bien et que la population de la ville acceptera volontiers...

Le recteur : Ah Bon! Dites un peu!

Le futur proviseur : Et bien, le nom que nous avons trouvé est le lycée Commère-Ragot.

Le recteur: Comère Ragot, cela sonne bien! Mais qui était-ce donc? Un homme célèbre, un inventeur, un physicien, un chimiste, un écrivain, une personnalité locale?

Le futur proviseur: Et bien, je crois que c'est une personnalité locale, vous savez, un ancien maire ....

domino

 

Quand ce qu'on écrit se retourne contre nous...

J'ai senti que à cause de ce que j'ai écrit, les blâmes vont pleuvoir concernant les profs médisant sur leurs collègues... Peut être aussi sur moi...

 Tenez, un prof dit :" Regarde cet i-grimoire, une note d'intitule

"Autre sorte de ragots..."   "

Ah!, répond le proviseur, un bloggueur qui ragotte, fait intervenir le CNIL pour savoir qui est le bloggueur, en l'occure:nce ici, la blogueuse ou i-grimoirienne.

Et me fait mettre un blâme parce que j'aurais ragotté, alors qu'au contraire, j'avais fustigué les ragots. Mais le proviseur en question n'avait pas lu la notre jusqu'au bout.

Ou, sans faire intervenir le CNIL, dit, j'ai lu dans un blog qui'l ne fallait pas ragotter (en l'occurence, c'est mon i-grimoire à moi, mais il ne le sait pas...) et dit : "Tiens, Madame domino a dit ceci (un truc anodin, sans danger pour personne), elle ragotte, blâme!"

domino

Autres sortes de ragots...

Dans l'enseignement, il n'y a a pas uniquement des ragots concernant la santé et violant le secret médical, ceux  dont j'ai parlé dans la note précédente. D'autres types de ragots concernant la carrière antérieure des professeurs existent aussi. Et parfois en parlant d'un ou d'une collègue qui va arriver, on se trompe même de collègue... parce qu'un autre porte le même nom.

Voici une collègue TZR d'allemand agrégée qui arrive dans un collège dans le courant de l'année pour faire un remplacement.

Au bout de deux séances, une élève commence à bavarder avec ses copines autour d'elles.

La prof lui fait vertement remarquer qu'elle n'est pas là  pour bavarder.

Et l'élève lui répond tout de go :

"De toute façon, la prof d'anglais, quand on lui a dit que vous vous appeliez "Mlle Comme çà" (la prof est une dame mariée), elle a dit que vous n'êtes pas prof d'allemand, mais prof de français, et que quand elle vous a eu comme prof il y a une dizaine d'années dans le lycée Commère-Ragot, vous étiez chahutée."

La prof répond : "Appelez-moi Madame, ce serait plus proche de la réalité, et ne vous en faites pas, j'ai toujours été prof d'allemand (c'était une prof très appréciée dans un autre lycée et qui a été vicime d'une suppression de poste due à la "baisse démographique"*), et je n'ai jamais enseigné au lycée Commère-Ragot."

- Que, moi, la journaliste alternative,  je n'aurais jamais enseigné au lycée Commère-Ragot serait encore à vérifie, mais ce n'était pas le même que dans l'exemple précédent, car tous les lycées sont des lycées Commère-Ragot. -

Ce n'est pas vrai, répond l'élève, qui a entièrement confiance à sa prof d'anglais certifiée, parce que, elle, au moins, ce n'est pas une remplaçante.

Et pourtant la prof d'allemand a raison, elle a un nom très courant, et il existe réellement dans le coin une prof de français qui porte le même nom de famille qu'elle.

Mais à cause de la stupidité d'un ragot non fondé, d'une prof envers les élèves, son remplacement a bien mal commencé...

C'est pourquoi, on devrait apprendre aux jeunes collègues, et aussi aux plus agés, aux chefs d'établissements, et à tous les personnels, mais aussi aux parents et aux élèves plus âgés à ne pas ragoter à propos de tel ou tel prof, même pas à la maison devant les petits frères et petites soeurs. Sinon, c'est empêcher les professeurs de progresser en autorité. Et en notoriété.

De même lorsqu'un Monsieur Je sais Tout pense que tel blog ou i-grimoire doit être celui d'un/d'une de ses collègues parce que le contenu ressemble vraiment beaucoup à des choses ayant réellement existé dans son établissement, ou parce que Un Tel auquel le prof avait confié l'adresse, croyant pouvant lui faire confiance, et avec la recommandation express de ne pas divulguer l'adresse du blog, a cru bon de le montrer à Monsieur Je Sais Toiut, qui somme toute est un homme qui inspire confiance, puisqu'il recueille les confidences de toutes et de tous, lorsqu'un collègue donc  pense que tel blog appartient à tel ou telle collègue, ne le colportez pas plus loin, cela pourrait nuire à l'auteur du blog ou de l'i-grimoire, par exemple si l'auteur d el'i-grimoire y parle de son dernier rhume, et Monsieur Je sais Tout doit aussi apprendre à se taire.

Bien sûr, si on découvre des choses très graves sur un i-grimoire, par exemple un prof qui serait harcelé par ses collèges ou son administration, il vaut mieux alors en parler à un syndicat qui est tenu par le secret professionnel, plutôt qu'aux collègues.

domino

Flicage des malades... par les collègues

En salle des profs, il n'est pas rare d'entendre tel collègue dire :

"Ah! Une Telle, si elle n'est pas là, c'est qu'elle a un cancer du sein..."

"Ah! Un tel, s'il n'est pas là c'est qu'il a un cancer du poumon..."

"Ah! Un tel, s'il n'est pas là, c'est qu'il a une cyrrhose du foie", vous claironne le collègue qui lui-même n'hésite pas à boire de temps à autre une bonne bouteille.

"Ah! Une telle, si elle n'est pas là, c'est qu'elle a une grossesse difficile", vous sussure le collègue dans l'oreille, en prenant l'air mystérieux que prend un homme célibataire qui ne connaît rien aux femmes, dans ce cas précis de la grossesse et de la santé féminine... et aurait bien envie d'être enceint lui-même.... (S'il a choisi le plus beau métier du monde, c'est qu'il aimait les enfants...)

A la vérité, je vous le dis, ce n'est pas pour cela qu'il a choisi ce métier, c'est parce que ayant étudié une matière littéraire ou une langue, il ne savait pas quoi faire d'autre.

"Ah! Une telle n'est pas là, je suppose qu'elle a mal dans le dos... Tu sais, elle a souvent mal au dos", dit le collègue qui ignore pour lui-même tout des douleurs et de la maladie, car il n'est JAMAIS malade.

"Vous savez", dit-il aux élèves, "une Telle sera sûrement absente cette année, parce qu'elle est maladive et a souvent mal dans le dos".

"Ah! Et une telle,  elle a l'air pas bien en ce moment, tu sais, elle a des ennuis avec les élèves, elle doit faire de la dépression...."

Et j'en passe et des meilleures.

Souvent c'est toujours le même collègue qui vous raconte à mi-voix les malheurs des autres collègues, soutire vos propres confidences et va les chuchoter aux oreilles des autres collègues....

"Monsieur Je sais tout" n'est pas dans chaque lycée et collège, mais presque....

Et il y a deux types de "Monsieur Je sais tout", le collègue célibataire qui s'étonne des maladies féminines et vous les raconte d'un air mystérieux, désirant savoir si vous en savez plus.

Le deuxième type, c'est la commère, celle qui colporte les ragots.

- J'ai entendu ce type de ragot en Allemagne, lorsque lors d'échanges scolaires, j'étais hébergée par des collègues, je me souviens d'un Kaffeetrinken chez une collège allemande, Kaffeetrinken mémorable, pendant lequel on avait donné tous les détails de la maladie d'une de leur collègue.

"Na, wisst ihr? Die Kollegin So und So, das ist schlimm, wirklich schlimm, was die hat..."

(Savez-vous, la collège Une Telle, c'est vraiment grave, très grave, ce qu'elle a....)

Mais au fond, collègue célibataire épris de santé féminine ou commères autour du café,  c'est la même chose.

Et puis, il y a les "Monsieur" et "Madame Je sais tout" qui ont une influence étendue, qui, lors des stages PAF, donnent des nouvelles des collègues qui ne font pas le même stage qu'eux, toujours sur le ton de la confidence :

"Tu sais, une telle, qui était avec moi en Recherche Action en 1995, et bien, actuellement,.... on ne sait pas trop ce qu'elle fait... Il paraît qu'elle fait des remplacements.... Elle serait devenue auxiliaire (faux!), parce que il y a 6 ans environ, elle aurait été malade.. L'année dernière, elle avait même trouvé une planque en documentation", (Tu parles d'une planque!).

Si quelqu'un lui demande : Et au fait, ta collègue, qu'est-ce qu'elle fait en ce moment? Il raconte alors tous les ragots qu'il a récolté sur elle depuis qu'elle a obtenu sa mutation....

"Et tu sais le collègue qui est parti dans le midi, j'ai eu des nouvelles de lui par Un Tel, et bien, il semblerait qu'il soitt tombé malade et que...""

Et toute la France est au courant de la maladie de Monsieur Un Tel.

Mais, savez-vous que tous ces ragots arrivant aux oreilles des administrations, celles-ci font des vérifications, pour savoir si Un Tel ou Une Telle est encore apte à remplir ses fonctions.

Et comme les médecins du rectorat sont généreux, d'un seul coup Un Tel ou Une Telle se retrouve éloigné pour un temps indescriptible du plus beau métier du monde, et il lui faudra lutter pour reprendre le travail, si tel est son désir.

C'est pourquoi je pense que les médisances et persiflages d'ordre médical ne devraient pas exister dans les salles des profs et encore moins auprès des élèves et des parents.

De même, si on suit une formation et qu'un professeur de la formation trouve un professeur-étudiant fatigué, ce qui est normal quand on fait de longues routes, il n'est pas nécessaire qu'il en parle à des responsables de l'enseignement secondaire. Ce serait lui nuire administrativement.

Et le fait que les personnels des lycées et collèges qu'il soient profs ou autres personnels, ne doivent pas parler de la santé de leurs collègues en salle des profs, aux parents, aux élèves et aux administrations, doit être appris aux jeunes professeurs. Le secret médical est pour tout le monde et surtout vis à vis des administrations qui finissent toujours par apprendre les ragots de  salles des profs.

De même, si on est invité chez un collègue, on ne doit pas raconter comment est rangée sa maison, surtout si elle est mal rangée.

Si j'étais chef d'établissement, j'irais mettre des avertissements et des blâmes aux professeurs et autres personnels qui parlent de la santé de leurs collègues ou divulguent leur vie privée en salle des profs ou auprès des parents d'élèves ou des élèves eux-mêmes. Pour divulagation de secrets médicaux et divulgation de la vie privée, pouvant nuire au collègue.

On devrrait apprendre aussi aux chefs d'établissement qu'ils ne doivent pas écouter les ragots et l'exagération étant inhérente à ce genre de commérage, leur apprendre qu'ils doivent en prendre et ne laisser dans ce que racontent les collègues sur leurs collègues.

Et il faut apprendre très vite aux élèves à ne pas ragotter sur les autres et en particulier sur les profs.

Mais dans la vie tout est ragot... Le journalisme n'exiterait pas si les journalistes ne pouvaient ragoter sur le dos des dirigeants et autres hommes politiques...

domino

lundi, 23 juin 2008

Pensée du soir

A ch"t"heure, y'a pus d'mode!

 

Traduction : A cette heure, il n'y a plus de mode. Interprétation : De nos jours, il n'y a plus de mode.

 

domino

Il n'y a plus de mode...

"A ch'teure ya pus d'mode"

Voilà ce que disait ma mère en vrai français ('Maintenant, il n'y a plus de mode...)... au début des années 70 quand on a vu des jupes qui allaient jusqu'à terre succeder aux mini-jupes et que l'on portait indifféremment les unes ou les autres.

Alors, comme on me fait souvent le reproche de m'habiller n'importe comment....  et de ne pas être à la mode (comment voulez-vous vous habiller à la mode quand vous faites taille 56 et qu'il n'y a rien à votre taille dans les magasins?)....

... je n'ai plus qu'à répondre ceci : "Ya plus de mode...." et à continuer à porter les sempiternels vieux vêtements, qui commencent à être usés jusqu''à la corde, parce qu'il n'y a rien de beau à ma taille dans les magasins, rien qui me plaise, il n'y a à cette taille là que des robes de grand-mère, et encore...

Tiens, il y a deux jours, alors que je passais devant une  animation de la fête de la musique avec me guitare au bout de mon bras, une jeune fille m'a hélée :"Et, grand-mère, tu nous prêtes ta guitare?"

Alors, je dirais aussi comme ma maman :

"Ah! Ces jeunes, ils n'ont plus le respect de rien!"

Non, elle ne disait pas ça pour nous, mais elle nous prenait à témoin quand on avait entre 30 et 40 ans, pour la jeunesse qui nous a succédé et qui doit avoir maintenant elle-même trente à quarante ans.

Et puis... Je ne lui ai pas prété ma guitare...

Primo, parce que je n'avais pas le temps, j'allais au parking reprendre ma voiture pour rentrer chez nous.

Secundo, parce que je n'avais pas envie qu'elle me l'abîme, vu que c'est une belle guitare d'étude d'un bon rapport qualité-prix à l'époque (Vintage de 1994).

Tertio, parce que vu l'état dans lequel étaient ces jeunes qui écoutaient un concert à la terrasse d'un café....

Bon, vlà que j'fais comme ma mère, je critique la jeunesse....

Mais je critique la jeunesse  qui boit.

Et puis, je n'ai pas eu pour une fois le sens de la répartie - mais pour l'avoir j'aurais du crier puisqu'elle était de l'autre coté de la rue- j'aurais du lui dire d'aller demander la guitare du chanteur, il était plus près, mais sans-doute pas prêt.... à le faire.

Et puis non, je n'ai pas joué à la fête de la musique, je ne suis plus invitée.... comme quand j'étais élève d'une école de musique.

Je pensais que la fête de la musique était faite pour que les gens qui le veulent sortent devant leur porte avec leur instrument, ou leur voix et qu'ils se mettent à chanter et à jouer dans les rues.

Et qu'on allait installer ce jour là des podiums d'expression musicale libre pour les chanteurs et musiciens amateurs du cru qui avaient envie de se faire connaître des gens de leur ville ou de jouer pour leurs voisins.

Initialement, la fête de la musique avait été prévue pour et comme cela.

Mais les municipalités ont voulu réglementer la fête de la musique, on a fait jouer dans divers coin de la ville, les orchestres municipaux, les chorales, les classes des écoles de musique, puis on a dépensé l'argent municipal à payer des groupes professionnels pour venir jouer sur des podiums et faire des animations.

Alors pour les petits musiciens isolés, pas moyen de participer à la fête de la musique, pas moyen de se faire entendre, de faire entendre sa voix mélodieuse ou ses mélopées guitaristiques qui chavirent le coeur.

Voix d'une chanteuse dans un train (enregistrée par moi-même...). Non, ce n'est pas un trucage, c'est un vrai train... mais on dirait un avion.

(je cherche le bon format de fichier)

(Balades traditionnelles anglaises dénommées Child Ballads).

 

 

domino