mardi, 01 mai 2012
Habillées en noir?
Roman-théâtre
Interview
(Dummie et Doofie étant en passe de devenir des personnages de roman-théâtre célèbres, nous les avons interrogées sur leur habillement, ayant remarqué que dernièrement, elles sont souvent habillées en noir).
La journaliste : Dummie et Doofie, pourquoi ces derniers temps, êtes-vous souvent habillées en noir, nous avons remarqué que vous portez souvent des pantalons noirs, bouffant dans le bas, et une veste de laine noire. Pourtant, à une élève de lycée qui vous avait demandé il y a plus de 20 ans si vous aimiez le noir, vous aviez répondu, il s'agissait d'une élève qui s'habillait en noir, vous aviez répondu, que vous préfériez les couleurs, mais que finalement le noir, assorti d'un petit détail de couleur, ce n'est pas mal non plus..
Dummie : J'ai commencé à m'habiller en noir à la mort de maman, j'avais acheté des habits noirs pour l'enterrement, il fallait bien que je les utilise ensuite...
Doofie : Mais Dummie n'a pas réutilisé sa grande jupe noire. En ce moment comme nous devons souvent faire des longs trajets surtout en train nous portons des pantalons et plus de jupes..
Dummie : Vous voyez aussi que nous portons des détails de couleur : nous portons des écharpes fleuries très pintannières.
Doofie : Et Dummie porte aussi une tunique à fleurettes blanches. Elle met du blanc dans son noir.
Dummie : Vous savez, le noir, c'est élégant...
La journaliste : Par contre, vos chaussures ne sont pas très élégantes.. et vous portez toujours les mêmes...
Doofie : Les seules qui vont à nos pieds actuellement, pointure 42,5, ce n'est pas que nous chaussons réellement du 42, mais nous sommes des veilles dames qui avons les pieds qui gonflent facilement.
Dummie : Nous n'aimons pas les haut talons et les talons étroits, même bas, car on se tort les pieds avec... et on peut faire des chutes.
Doofie : Nous n'aimons pas les bouts pointus car les doigts de pieds rentrent les uns dans les autres..; Et puis nos chaussures sont des chaussures de marques, d'une marque allemande faite pour les vieilles dames... Et elles ne sont pqs noires.
Dummie : Seuls quelques détails sont noirs.
Doofie : Elles ont des trous qui facilitent la transpiration et l'évacuation des odeurs, au moins, on ne sent pas les pieds...
Dummie : En plus ce sont les seules avec lesquelles nous savons marcher.
Doofie : Souvent des gens regardent nos chaussures dans la rue, car elles contrastent, déjà par la couleur avec le reste de notre habillement. mais surtout ici, dans la région de Bêtie, où nous sommes remontées pour la deuxième semaine des vacances..
Dummie (en révant): C'est chouette d'avoir des vacances début mai... les vacances de printemps sont de plus en plus tardives...
La journaliste : Veuillez rester dans le thème de notre intevew, Dummie, nous parlons d'habillement, pas de vacances.
Doofie : J'ai remarqué que nos collègues d'allemand ont tendance à porter du noir assorti au beige, elles portent souvent des vestes beiges...
Dummie : Nous aussi, nous avons une veste beige, mais elle est plus sportive, moins habillées, nous nous habillons avec de la laine norie à volants.
Doofie : Pour le moment, nos élèves trouvent ces vestes très chouettes, mais ils n'aiment pas nos chaussures.
Dummie : Ils prennent nos chaussures de veilles dames pour des chaussures de sport.
La journaliste : Outre le fait qu'il y a 20 ans, cette élève avait cru que vous ne l'aimiez pas parce qu'elle s'habillait en noir...
Dummie : Mais non, elle se l'imaginait seulement, mais, nous l'aimions bien quand même...
Doofie : Elle aimait bien Dummie, ses parents (ceux de l'élève) avaient un magasin de vêtements, et à partir du moment où Dummie lui a parlé de petits détails de couleur, l'élève a porté des pettis détails de couleurs comme des écharpes ou un revers de poche contrasté, avec une couleur que Dummie portait la vieille ou ecore ce jour-là. Elle avait le souci de plaire à sa prof.
Dummie : Il y parait qu'il y a même des élèves qui ont plusieurs tenues dans leur sac, et qui les changent selon les profs qu'ils ont...
Doofie : Tu rigoles, ou quoi? Ils courent se changer aux toilettes entre chaque cours et arrivent toujours en retard?
La journaliste : Vous avez déclaré que ceux qui votent pour Océane Laplume sont habillés en noir. Vous avez votré pour Océane Laplume*?
Doofie : Vous parlez sans nous connaître, Nous? Voter pour Océane Laplume? Jamais!
Dummie : Nous avons parlé d'une génération qui a suivi la nôtre et qui portait des vêtements. noirs Nous, nous avions des beaux pantalons de velours côtelé, comme on n'en voit plus pour les dames, ou de velours uni comme on n'en voit plus guère, des Manchesterhosen comme on dit en allemand, nous en avions des bordeaux, des violets, des marrons, des bleus, des noirs.... Ici, dans le coin de Bêtie où nous sommes maintenant pour la 2ème semaine des vacances, les jeunes de la génération suivante, un peu plus âgés que nos élèves de l'époque, donc, qui étaient lycéens quand on était étudiantes, portaient des vêtements tout noir et allaient aux concerts new wave, avec des synthétiseurs, et hard-rocks, avec des musiques tellement fortes que tu les entendaient bien de l'extérieur, et tu n'étais même pas obligé d'entrer dans la salle pour écouter. Nous avec nos pantalons de velours, et nos tuniques brodées comme les habits folkoriques d'Europe de l'Est, on contrastait fot, on était déjà des vieilles.. et on avait que 30 ans..
La journaliste : Et le fait que vous portiez des vêtements noirs maintenant..
Dummie : Rien à voir, c'est presque un hasard on s'habille avec ce qu'on trouve, nous nous sommes ahceté des tuniques fleuries pour le printemps...
Doofie : Oui, c'est cela, vous allez voir les baba cools grandes tailles sortir bientôt...
La journaliste : Merci beaucoup pour cet interview, Doofie et Dummie
Doofie (dans l'oreille à Dummie) : Mais, qui c'était cette journaliste, certainenment pas "domino", notre auteure, elle est trop méchante pour être domino.
Dummie : Mais pourtant, elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau...
Doofie : Tu crois que c'est "domino", regarde elle a un pantalon comme le notre et un T-shirt noir, elle retranscrit déjà notre intervieuw sur son ordinateur....
Doofie : Ah, il n'y avait pas d'ordinateur, quand nous étions minces, jeunes et belles, et que nous portions des pantalons de velours côtelé ou unis et de jolies tuniques brodées.
Dummie : J'avais une tunique bleu preque ciel, avec une encolure carrée, brodée de fleurs rouges et jaunes et un jour je me suis rendue compte que ma petite soeur qui n'habitait plus avec moi, puisque j'étais mariée avait acheté la même.
Doofie : Et moi, pareil, j'avais une longue jupe en madras écossais, le motif était de biais, il y avait des volants en bas et elle allait presque jusqu'à terre. Un jour, je me suis rendu compte que ma petite soeur avait acheté la même sur un catalogue de VPC. Et pourtant, vu son âge elle aurait dû faire partie de la "No future generation".
Dummie : Oui, mais comme elles étaient les benjamines, elles imitaient leurs ainées, c'était une autre génération encore, parallèle à celle dont je t'ai parlé.
Doofie : Ma petite soeur qui fait un métier comme secrétaire, elle est habillée très BCBG* maintenant, presque toujours en beige. Avec des mini-jupes et des chemisiers BCBG, mais elle est mince, alors qu'étant jeune, elle était plus ronde que moi, mais elle a fait attention tout de suite et est restée très mince.
Dummie : Oui, les temps changent, pourtant, on était modernes à notre époque...
Doofie : A notre époque...
domino
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* Personnage apparu déjà depuis plusieurs années dans notre roman-théâtre feuilleton.
* BCBG n'est pas un sigle étucation nationale, mais signifie "Bon chic, bon goût".
12:53 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mode, doofie, dummie, vêtements
lundi, 23 juin 2008
Il n'y a plus de mode...
"A ch'teure ya pus d'mode"
Voilà ce que disait ma mère en vrai français ('Maintenant, il n'y a plus de mode...)... au début des années 70 quand on a vu des jupes qui allaient jusqu'à terre succeder aux mini-jupes et que l'on portait indifféremment les unes ou les autres.
Alors, comme on me fait souvent le reproche de m'habiller n'importe comment.... et de ne pas être à la mode (comment voulez-vous vous habiller à la mode quand vous faites taille 56 et qu'il n'y a rien à votre taille dans les magasins?)....
... je n'ai plus qu'à répondre ceci : "Ya plus de mode...." et à continuer à porter les sempiternels vieux vêtements, qui commencent à être usés jusqu''à la corde, parce qu'il n'y a rien de beau à ma taille dans les magasins, rien qui me plaise, il n'y a à cette taille là que des robes de grand-mère, et encore...
Tiens, il y a deux jours, alors que je passais devant une animation de la fête de la musique avec me guitare au bout de mon bras, une jeune fille m'a hélée :"Et, grand-mère, tu nous prêtes ta guitare?"
Alors, je dirais aussi comme ma maman :
"Ah! Ces jeunes, ils n'ont plus le respect de rien!"
Non, elle ne disait pas ça pour nous, mais elle nous prenait à témoin quand on avait entre 30 et 40 ans, pour la jeunesse qui nous a succédé et qui doit avoir maintenant elle-même trente à quarante ans.
Et puis... Je ne lui ai pas prété ma guitare...
Primo, parce que je n'avais pas le temps, j'allais au parking reprendre ma voiture pour rentrer chez nous.
Secundo, parce que je n'avais pas envie qu'elle me l'abîme, vu que c'est une belle guitare d'étude d'un bon rapport qualité-prix à l'époque (Vintage de 1994).
Tertio, parce que vu l'état dans lequel étaient ces jeunes qui écoutaient un concert à la terrasse d'un café....
Bon, vlà que j'fais comme ma mère, je critique la jeunesse....
Mais je critique la jeunesse qui boit.
Et puis, je n'ai pas eu pour une fois le sens de la répartie - mais pour l'avoir j'aurais du crier puisqu'elle était de l'autre coté de la rue- j'aurais du lui dire d'aller demander la guitare du chanteur, il était plus près, mais sans-doute pas prêt.... à le faire.
Et puis non, je n'ai pas joué à la fête de la musique, je ne suis plus invitée.... comme quand j'étais élève d'une école de musique.
Je pensais que la fête de la musique était faite pour que les gens qui le veulent sortent devant leur porte avec leur instrument, ou leur voix et qu'ils se mettent à chanter et à jouer dans les rues.
Et qu'on allait installer ce jour là des podiums d'expression musicale libre pour les chanteurs et musiciens amateurs du cru qui avaient envie de se faire connaître des gens de leur ville ou de jouer pour leurs voisins.
Initialement, la fête de la musique avait été prévue pour et comme cela.
Mais les municipalités ont voulu réglementer la fête de la musique, on a fait jouer dans divers coin de la ville, les orchestres municipaux, les chorales, les classes des écoles de musique, puis on a dépensé l'argent municipal à payer des groupes professionnels pour venir jouer sur des podiums et faire des animations.
Alors pour les petits musiciens isolés, pas moyen de participer à la fête de la musique, pas moyen de se faire entendre, de faire entendre sa voix mélodieuse ou ses mélopées guitaristiques qui chavirent le coeur.
Voix d'une chanteuse dans un train (enregistrée par moi-même...). Non, ce n'est pas un trucage, c'est un vrai train... mais on dirait un avion.
(je cherche le bon format de fichier)
(Balades traditionnelles anglaises dénommées Child Ballads).
domino
18:42 Publié dans quotidien i-grimoirien | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mode, pensées, pensée, fête de la musique
lundi, 28 avril 2008
Le foulard....
Quand j'étais petite, dans les années 50, j'étais dans une famille bien catholique où l'on portait souvent des couvre-chefs.
On ne mettais jamais de bonnets de laine, car ils n'étaient pas à la mode. On a commencé à porter des bonnets de laine dans les années 60 avec la popularisation des sports d'hiver.
Par contre, nous mettions toute sorte de couvre-chefs variés, souvent fort décoratifs.
Pour sortir le dimanche ou aller à la messe, nous mettions des chapeaux. A grands bords pour les femmes, plus petits pour les petites filles.
En été les chapeaux étaient de paille, mais on ne les mettaient pas que le Dimanche, on les mettaient aussi à la plage. En hiver, ils étaient fait de diverses matières plus chaudes et étaient souvent décorés de fleurs en tissu.
A partir de la sixième, j'ai du porter pour les jours de fête à l'école un béret bleu marine, avec l'insigne de ma vénérable institution dessus.
Et avant la sixième? J'étais dans une autre école dans laquelle on s'habillait comme on voulait.
Mais il y a eu dans mon enfance et mon adolescence une constante : le foulard en tissu, également appelé "fichu" par ma mère, mais c'est peut-être un régionalisme. On disait aussi une pointe. Ou un carré (que l'on plie en deux pour former un triangle).
Aujourd'hui, on n' ose plus guère le porter qu'autour du cou. Il évite les mots de gorge (oh! Pardon, les maux de gorge....) et cache le double-menton, si on le relève un peu.
A cette époque, on le mettait en pointe sur la tête. C'est à dire plié en deux Et on le nouait soit derrière la tête, soit sous le menton. Je me souviens avoir eu divers foulards dont un rouge à pois blancs que j'avais vers l'âge de cinq, six ans et que je portais avec la robe assortie. Ainsi, je ressemblais à Martine à la ferme. Mais je ne sais pas si c'était voulu.
De toute façon, à chaque fois qu'il y avait du vent, ma mère portait son "fichu" ou son "foulard" qui n'avait rien d'un signe religieux. Et m'obligeait à en mettre un. En disant que sinon, j'allais avoir froid... Comme j'avais eu une otite quand j'étais petite, il fallait faire attention à mes oreilles. D'ailleurs les foulards couvraient bien les oreilles, mieux que les bonnets qui remontaient toujours, et que les chapeaux et les bérets qui ne les couvraient pas. Parfois quand l'hiver était très froid on mettait même un foulard sous un chapeau. Et un pantalon sous sa jupe.
Je portais encore indifféremment mes foulards autour du cou ou de la tête quand j'étais jeune prof, même dans le public, on ne me disait rien. Avant l'affaire du voile et ¨le rappel de la laïcité, mais pour moi, je veux dire porté par moi ou par ma mère (ma soeur ne voulait pas en mettre), le foulard n'a jamais été un signe religieux.
C'était en Europe, une tenue habituelle que portait les femmes pendant la guerre, car on ne trouvait plus facilement de chapeaux, et ensuite, pendant toutes les années d'après-guerre.
Personnellement, j'ai encore mis des écharpes sur la tête, jusqu'au milieu des années 80, puis je me suis dit que, malgré mon visage blanc, on commençait à penser que je serais musulmane, alors je n'ai plus mis mes foulards qu'autour du cou.
Quant à ma mère, qui a toujours vécu en dehors de l'actualité, elle portait toujours en hiver, ses manteaux de tissu laineux jusqu'au genou, avec son carré plé en deux sur la tête, noué sous le cou, ou par temps de pluie son plastique transparent plié en accordéon, qu'elle dépliait en forme de foulard et nouait sous le cou dès qu'une averse pointait le bout de son nez. Il fallait d'ailleurs porter aussi ce "foulard en plastique transparent" quand nous allions chez elle, et que nous allions nous promener ensemble sous la pluie. Et ceci jusqu'au milieu des années 90.
Je lui ai expliqué un jour, que maintenant, c'était mal vu de porter un foulard pour les françaises, qu'elle risquait d'être victime de racisme, malgré ses yeux bleus. Au début, elle ne comprenait pas. Mais après le lui avoir expliqué une dizaine de fois, elle n'a plus mis ses carrés pliés en pointe, du moins quand j'étais là.
Alors, je me suis dit, finalement, pourquoi ne relancerions-nous pas la mode du carré plié en pointe et noué sous le coup, qui protégeait si bien les cheveux du sable qui vole sur la plage (Imaginez un peu, si nous étions dans le Sahara, où même les hommes portent des foulards).
Et qui protège si bien les oreilles et les cotés du visage en cas de vent.
Et protège les cheveux de la pluie quand elle n'est pas trop dense....
Alors, grands couturiers et modistes, à l'oeuvre! Prenez vos planches à dessin et dessinez-nous de belles tenues avec carrés pliés en pointe noués sur la tête. Éditeurs de catalogue de VPC, habillez vos mannequins de "fichus" et relancez la mode des années 40-50, cela changera des mini-jupes des années 60!
Et vous qui avez encore des foulards dans vos armoires, sortez-les, nouez-les sur vos têtes, le foulard "fantaisie" sera de nouveau à la mode en Europe et en Amérique et habillera de nouveau les têtes blondes sans être un signe religieux.
Le fait qu'une femme qui n'est pas musulmane ne puisse plus porter de foulard à cause du "Qu'en dira-t-on?", est aussi un signe d'une société intolérante.
Si les femmes blanches mettent de nouveau des foulards (qui se porte encore dans les campagnes méditerranéennes et de l'Europe de l'Est, alors on ne pourra plus les distinguer des musulmanes et on ne pourra plus rejeter celles-ci à cause du foulard (bien que nous n'ayons jamais porté de couvre-chef à l'intérieur d'une maison). Ainsi il n'y aura plus de différence.
domino
22:03 Publié dans la politique de mon i-grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foulard, voile, politique, religion, mode, années 50