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lundi, 22 juin 2009

Je ne pourrai plus remonter mon cache-nez

Bonjour,

Je suis matinale aujourd'hui, juste pour vous dire un truc que j'ai entendu à la radio :

On ne va plus pouvoir remonter nos écharpes devant notre nez en hiver.

Vous savez, moi, j'ai l'habitude en hiver de porter des cache-nez et des bonnets de laine bien chaud.

En principe avant, dans mon enfance dans les années 50 par exemple, les cache-nez portaient vraiment leur nom. On les passaient deux fois autour du cou, en mettant le milieu devant le nez, puis on les croisait derrière et on faisait un gros noeud devant la gorge. Comme cela, les éléments de notre corps sensibles aux refroidissements (et la  grippe apparaît plus facilement en hiver qu'en été, et après un refroidissement, c'est ce qu'on appelle un virus sensible au froid), les éléments de notre corps sensibles aux refroidissements, étient bien protégés, le bonnet ou le passe-montagne couvrant lui bien les oreilles. Je vous assure que dans le terrible hiver 56 (l'une de mes belles soeurs est née en février de cette année là faisant sauter le jour de sa naissance toutes les tuyauteries de la maison de ses parents, atteintes par le gel!) toutes ces protections n'étaient pas inutiles.

La mortalité infantile était encore très forte à cette époque et les bébés du printemps mourraient parfois en hiver d'une affection saisonnière.

J'ai découvert avec stupéfaction dans le cimetière où sont enterrés mes parents, les tombes de deux enfants portant le nom de mes voisins d'alors. Comme ils venaient du midi, je suppose qu'ils étient les seuls dans la ville à porter ce nom là.  Un bébé né une semaine après mon frère,en juin,  une petite fille je crois, est morte en janvier ou février 49, donc vers l'âge de 7 mois et dans la même famille un autre bébé est né un an avant ma naissance et mort aussi vers janvier février soit un avant mon otite hivernale qui avait tant inquiété mes parents.

Actuellement, je sais que quand j'ai un rhume, mon nez fait énormément mal quand je sors dans le froid, et que si je remonte mon écharpe, pour le protéger de la bise, cela va tout de suite mieux.

Tiens, je me pose des questions sur la bises, à non! C'est un diminutif de baiser... parce que sinon, ça vouudrait dire que les bises sont une façon froide de se dire bonjour et au revoir.

Ah! Oui! Il paraîtrait qu'en Angleterre, on aurait interdit aux amoureux de s'embrasser sur les quais des gares parce que cela retarerdait le départ des trains.

(Parenthèse : Aujourd'hui ce sont nos noces de rubis, 35 ans, un bail, je peux vous dire que la 35ème année a été la plus dure, alors chapeau, ceux qui arrivent aux noces d'or à 50 ans de mariage).

Bon, ceci dit, c'était vraiment une parenthèse.... Parce que voilà :

Va-t-on m'interdire de remonter mon écharpe quand dans le métro une personne grippée m'envoie son haleine brûlante dans le nez.

Va--ton m'interdire de porter un masque contre la pollution et un autre coontre les épidémies dans les transports en commun?

Et quand je serai célèbre, va-t-on me permettre de remonter mon cache-nez ou mon écharpe pour ne pas être photographiée (comme le font les stars, hi hi!)

Et ne va-t-on pas vouloir stopper la propagation de la grippe A par le port de masques dans les transports en commun?

 

Alors, tous à vos cache-nez (écharpes) et à vos masques.... Aux masques, citoyens, protégions-nous des épidémies en nous voilant le visage!

domino

 

 

lundi, 28 avril 2008

Le foulard....

Quand j'étais petite, dans les années 50, j'étais dans une famille bien catholique où l'on portait souvent des couvre-chefs.

On ne mettais jamais de bonnets de laine, car ils n'étaient pas à la mode. On a commencé à porter des bonnets de laine dans les années 60 avec la popularisation des sports d'hiver.

Par contre, nous mettions toute sorte de couvre-chefs variés, souvent fort décoratifs.

Pour sortir le dimanche ou aller à la messe, nous mettions des chapeaux. A grands bords pour les femmes, plus petits pour les petites filles.

En été les chapeaux étaient de paille, mais on ne les mettaient pas que le Dimanche, on les mettaient aussi à la plage. En hiver, ils étaient fait de diverses matières plus chaudes et étaient souvent décorés de fleurs en tissu.

A partir de la sixième, j'ai du porter pour les jours de fête à l'école un béret bleu marine, avec l'insigne de ma vénérable institution dessus.

Et avant la sixième? J'étais dans une autre école dans laquelle on s'habillait comme on voulait.

Mais il y a eu dans mon enfance et mon adolescence une constante : le foulard en tissu, également appelé "fichu" par ma mère, mais c'est peut-être un régionalisme. On disait aussi une pointe. Ou un carré (que l'on plie en deux pour former un triangle).

Aujourd'hui, on n' ose plus guère le porter qu'autour du cou. Il évite les mots de gorge (oh! Pardon, les maux de gorge....) et cache le double-menton, si on le relève un peu.

A cette époque, on le mettait en pointe sur la tête. C'est à dire plié en deux Et on le nouait soit derrière la tête, soit sous le menton. Je me souviens avoir eu divers foulards dont un rouge à pois blancs que j'avais vers l'âge de cinq, six ans et que je portais avec la robe assortie. Ainsi, je ressemblais à Martine à la ferme. Mais je ne sais pas si c'était voulu.

De toute façon, à chaque fois qu'il y avait du vent, ma mère portait son "fichu" ou son "foulard" qui n'avait rien d'un signe religieux.  Et m'obligeait à en mettre un. En disant que sinon, j'allais avoir froid... Comme j'avais eu une otite quand j'étais petite, il fallait faire attention à mes oreilles. D'ailleurs les foulards couvraient bien les oreilles, mieux que les bonnets qui remontaient toujours, et que les chapeaux et les bérets qui ne les couvraient pas. Parfois quand l'hiver était très froid on mettait même un foulard sous un chapeau. Et un pantalon sous sa jupe.

Je  portais encore indifféremment mes foulards autour du cou ou de la tête quand j'étais jeune prof, même dans le public, on ne me disait rien. Avant l'affaire du voile et ¨le rappel de la laïcité, mais pour moi, je veux dire porté par moi ou par ma mère (ma soeur ne voulait pas en mettre),  le foulard n'a jamais été un signe religieux.

C'était en Europe, une tenue habituelle que portait les femmes pendant la guerre, car on ne trouvait plus facilement de chapeaux, et ensuite, pendant toutes les années d'après-guerre.

Personnellement, j'ai encore mis des écharpes sur la tête, jusqu'au milieu des années 80, puis je me suis dit que, malgré mon visage blanc, on commençait à penser que je serais musulmane, alors je n'ai plus mis mes foulards qu'autour du cou.

Quant à ma mère, qui a toujours vécu en dehors de l'actualité, elle portait toujours en hiver, ses manteaux de tissu laineux jusqu'au genou, avec son carré plé en deux sur la tête, noué sous le cou, ou par temps de pluie son plastique transparent plié en accordéon, qu'elle dépliait en forme de foulard et nouait sous le cou dès qu'une averse pointait le bout de son nez. Il fallait d'ailleurs porter aussi ce "foulard en plastique transparent" quand nous allions chez elle, et que nous allions nous promener ensemble sous la pluie. Et ceci jusqu'au milieu des années 90.

Je lui ai expliqué un jour, que maintenant, c'était mal vu de porter un foulard pour les françaises, qu'elle risquait d'être victime de racisme, malgré ses yeux bleus. Au début, elle ne comprenait pas. Mais après le lui avoir expliqué une dizaine de fois, elle n'a plus mis ses carrés pliés en pointe, du moins quand j'étais là.

Alors, je me suis dit, finalement, pourquoi ne relancerions-nous pas la mode du carré plié en pointe et noué sous le coup, qui protégeait si bien les cheveux du sable qui vole sur la plage (Imaginez un peu, si nous étions dans le Sahara, où même les hommes portent des foulards).

Et qui protège si bien les oreilles et les cotés du visage en cas de vent.

Et protège les cheveux de la pluie quand elle n'est pas trop dense....

Alors, grands couturiers et modistes, à l'oeuvre! Prenez vos planches à dessin et dessinez-nous de belles tenues avec carrés pliés en pointe noués sur la tête. Éditeurs de catalogue de VPC, habillez vos mannequins de "fichus" et relancez la mode des années 40-50, cela changera des mini-jupes des années 60!

Et vous qui avez encore des foulards dans vos armoires, sortez-les, nouez-les sur vos têtes, le foulard "fantaisie"  sera de nouveau à la mode en Europe et en Amérique et habillera de nouveau les têtes blondes sans être un signe religieux.

Le fait qu'une femme qui n'est pas musulmane ne puisse plus porter de foulard à cause du "Qu'en dira-t-on?", est aussi un signe d'une société intolérante.

Si les femmes blanches mettent de nouveau des foulards (qui se porte encore dans les campagnes méditerranéennes et de l'Europe de l'Est, alors on ne pourra plus les distinguer des musulmanes et on ne pourra plus rejeter celles-ci à cause du foulard  (bien que nous n'ayons jamais porté de couvre-chef à l'intérieur d'une maison). Ainsi il n'y aura plus de différence.

domino