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lundi, 02 novembre 2015

Arbres coupés

Roman-théâtre

Doofie et Dummie se rencontre en salle des profs. Dummie dit à Doofie : Tu as l'air maussade, Doofie!

 

Doofie : Oui, on a coupé presque tous les arbres devant chez moi, dans la rangée perpendiculaire.

Dummie : Coupés, abattus?

Doofie : Non, Dummie, transformés en balais de WC! comme dit Schnelly, et encore, ils n'ont même plus de branches,; juste au moment où c'est le plein automne et qu'ils avaient de magnifiques frondaisons multicolotes!

Dummie : Oui, c'est dommage...

Doofie : C'est à cause de la voisine qui se plaint. C'est comme cela que l'on habite ici, une paire de dames au foyer qui n'ont que cela à faire, se plaignent des feuilles à ramasser en automne. C'est aussi pour cela que la voisine voudrait que nous coupions tous nos arbres. Elle voudrait que tout le quartier soit chauve car la moindre feuille  d'automne sur sa  pelouse ou sa terrasse la dérange.

Dummie : C'est comme la voisine de ma mère. On l'aime bien quand même et le quartier était très vert parce que la municipalité n'a jamais accepté de transformer ses quartiers verts en déserts, ils ont juste remplacé les cerisiers du japon qui avaient de magnifiques fleurs roses tous les ans que ma mère photographiait et dont elle faisait des gorges chaudes, par des arbres sans floraison parce que la voisine se plaignait des pétales de fleurs qu'il fallait balayer au printemps. Mais les gens n'étaient pas bêtes, ils balayaient les feuilles une fois toutes les pétales tombées. Pareil pour les feuilles, ils attendent la fin de la chute des feuilles pour les balayer

Doofie : Et la voisine de ta mère... Elle ne venait pas de la campagne?

Dummie : Si... Le week-end, elle allait chez ses parents et ceux de son mari... Elle prenait un bol d'air là-bas, alors que nous n'avions que les jardins et les parcs pour respirer. Mais il y a des rues passantes pas loin des parcs et il y a du CO2 quand même. Quand il avait le temps, mon père nous emmenait en voiture à la campagne le dimanche après-midi ou bien toute la journée à la mer, respirer soit l'iode, soit l'oxygène.

Doofie : Ah ! L'iode, on a besoin aussi pour la thyroïde!

Dummie : Quant à la voisine de ma mère, elle a fait couper tous les sapins de ma mère, elle en a fait enlever deux et élaguer le troisième, ils étaient pourtant à plus de deux mètres de chez elle. Par contre son autre voisine, une citadine, laissait tous ses arbres pousser, de belles espèces dont les branches passaient par dessus les haies de ma mère, mais ma mère aimait bien les arbres de cette voisine.J'ai regardé récemment sur la vue aérienne de Glouglou Cartes, les arbres de cette voisine sont toujours là. Mais on voit quelques transformations quand même.

Doofie : Oui, mais la ville de notre jeunesse est bien verte.

Dummie : Oui, il y a l'avenue des cottages près de la mairie et l'avenue qui va au grand parc, là les arbres sont centenaires. Quand j'étais petite j'adorais marcher dans les feuilles d'automne quand  on prenait ces avenues pour aller au parc. Je shootais dans les feuilles.

Doofie : Oui, moi aussi, j'adorais ces avenues. Les arbres sont très haut et les troncs très larges, sans doute des centenaires. Dans le parce de la mairie il y a des arbres remarquables avec des troncs qui font bien deux mètres de large, même plus. Ils sont chouchoutés, on emmaillotte leurs troncs en hiver pour qu'ils n'aient pas froid. Avec des espèces de filets verts. Il y a plein de tilleuls dans la rue adjacente à la mairie où il n'y a plus beaucoup de circulation à grâce à la station de métro.

Dummie : Ici, ils coupent les branches au ras des troncs. Au printemps, les feuilles ont du mal à repousser et les arbres ont de drôles de formes. Ceux de la rangée d'en face ont été coupés il y a trois ans, ils recommençaient seulement à avoir une forme normale.

Doofie :Tiens, regarde dans le roman de domino, ta réplique s'est mise en gras, sans qu'elle n'y fasse rien, automatiquemetn, ta réplique doit être très importante!

Dummie : C'est vrai que c'est une réplique très importante, c'est le thème principal de notre conversation!

Doofie : Oui  c'est bizarre! Mais très utile, ces automatismes d'internet qui mettent en relief automatiquement ce qui est important.

Dummie : Mais j'ai remarqué une chose : ce sont généralement les gens de la campagne qui n'aiment pas les arbres. Ici, on est à moitié à la campagne, cela s'appelle ville, mais c'est le village... Quand ma mère venait ici, elle disait "Ah! On est à la campagne!" Même dans l'appartement d'une ville  où j'ai habité onze ans, elle disait : "Ah! On est à la campagne ici, parce qu'il y avait une pâture en contrebas, mais avec une usine dans le fond.

Doofie : Oui, il faut dire que nos mères sont nées à Lutèce, elles ont grandi dans la banlieue pavillonnaire du Sud, puis notre grand-père est retourné dans sa région, dans sa ville natale,  quand me mère avait treize ans. Dans la banlieue pavillonnaire, il y avait aussi beaucoup d'arbres. Et des jardins autour des maisons. Plus ensuite dans ma ville natale, mais la verdure était dans les jardins derrière les maisons. Dans la maison de mon enfance, il y avait des lilas. Le jardin était tout petit, mais bien cinq ou six lilas étaient alignés le long du grand mur de côté. Et un autre était au milieu du jardin. Sur un mur qui était celui de la cuisine des autres voisins, cuisine qui était plus longue que la nôtre, il poussait une vigne qui donnait un raison sûr. Chez mes grand-parents qui avaient un jardin plus grand, il y avait aussi une vigne autour d'un puits.

Dummie : Du côté de mes autres grand parents, ils avaient une petite cour triangulaire pleine de jolies fleurs avec des rosiers tiges. On faisait le tour du triangle de fleurs par une allée et dans le fond, il y avait la baraque à oiseaux un baraque transformée en volière à canaris.Mon grand-père gagnait un tas de concours de chant canari. J'ai eu longtemps leurs descendants chez moi, mais maintenant, ils sont tous morts.

Doofie : Moi, il y a une autre chose qui me chagrine, il me faudrait une maison trois fois plus grande pour être à l'aise avec tous mes livres.... et Schnelly ne veut rien savoir, il ne veut pas acheter d'autres maisons, même dans le quartier. Si j'avais plus de place, je pourrais mieux faire mon ménage, car tout ne serait pas l'un sur l'autre...

Dummie : Dans le quartier où j'habitais quand j'étais petite, les gens avaient agrandi les maisons par derrière, ils construisaient des cuisines, des salle de bains, installaient des baraques dans le fond pour ranger les outils ou avoir l'impression d'être dans le jardin, même quand il pleuvait, par exemple on jouait aux cartes dans la barque des voisins   derrière, on jouait avec eux, cette baraque avait des vitres de style verrière vers le jardin juste en dessous de leur cerisier qui dépassait au dessus de notre jardin. C'étaient des petits jardins, mais nous on était petits et on voyait cela très grand.

Doofie : Bon, il est l'heure de reprendre! J'espère qu'ils ne vont pas continuer à enlever les arbres automnaux face à chez toi!

Dummie : Oui, si ça tombe, quand je vais rentrer ce soit, toutes les belles frondaisons dorées auront disparu. Justement qu'il y a deux jours, je me suis dit : Tiens l'automne commence, que c'est beau! Et voilà que l'on enlève tout! Ils le font exprès, ou quoi?

Pour Doofie et Dummie

domino

 

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