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vendredi, 02 décembre 2011

Ce que j'aimais de la vie..

Ce que j'aimais de la vie...

c'était le souffle doux des soirs de printemps et d'été,

c'était les pétales de fleurs qui jonchaient le sol,

Les coeurs de Marie, les muguets,

Et aussi les pâquerettes que je cueuillais en juin et que je tressais dans mes cheveux..

J'aimais le soufflle du vent sur les crêtes de montagnes...

J'aimais la brise entre le bois des sapins,

Leur odeur de résine parfumer l'air des cîmes,

Les paysages lontains que l'on découvre là-bas,

Le roulement des vagues sur la plage de sable déserte,

L'anneau d'émeraude autour du lac autrichien,

La limpidité des eaux turquoises...

Le roulis des vagues sur le sable mouillé,

Mes pieds qui poussaient les feuilles d'automne sur les avenues de la ville aux hauts arbres altiers,

Le soleil qui brillait au travers des rideaux,

Le rayon d'or qui se posait sur ma peau à la fin de l'hiver,

J'aimais sentir la vie, la vie qui bruissait légèrement dans les bruits lointains de la ville..

J'aimais sentir la pulsion de la vie, le roulement de la vague, le bruissement des feuilles..

Et les chants d'oiseaux, quand ils étaient encore si nombreux..;

Et regarder les étoiles quand on les voyait encore..

 

J'aimis le son des instruments à cordes pincées, J'aimais le contact de mes doigts sur les cordes,

Et le son doux des flûtes et des flûtiaux,

Le son des voix ineffables qui chantaient l'indicible,

J'aimais promener mes doigts sur la touche de pallissandre ou d'ébène,

J'aimais enfoncer les cordes et les faire sonner...

J'aimis les harmoniques aux sons si cristallins,

J'aimais les voix des femmes, leurs voix de crystal velouté,

J'aimais de la vie ce qui vibre, et qui bruisse et qui chante..

J'aimais le son mélodieux..;

 

J'aimais le son et la couleur..

La couleur des aurores, des aurores bleues, des aurores roses, des aurores rouges,

Les clochers des villages se détacher dans le levant,

La couleur des crépuscules, des crépuscules roses, des crépuscules oranges, des crépuscules rouges, ds crépuscules pourpres...

J'aimais la couleur des crépuscules

Les clochers des églises qui se détachaient sur le couchant..

J'aimais tout cela..

J'aimais de la vie les sons et les couleurs,

Les couleurs et les sons et la vie..

La vie tout simplement..

 

J'aimais voir jouer le petit enfant,

J'aimais voir le grand enfant satisfait et souriant d'avoir appris quelque chose aujourd'hui,

J'aimais entendre les histoires que racontaient les vieux

Les histoires du temps ancien

Qui ne sont pas écrites dans les livres d'histoire,

Qu'ils me racontaient leur vie, leurs peines, leurs amours d'antan..

J"aimais quand des amis me racontaient leur vie

Mais mes amis m'ont abandonnée,

Et pourtant je ne les ai jamais trahis,

J'aimais de la vie le son doux des confidences,

J'aimais de la vie le son doux des chants,

j'aimais les couleurs du levant et du couchant,

J'aimais les couleurs, les sons et la vie tout simplement,

La vie toute simple, savoir que je respire

L'air du soir sur la terrasse en été

Qui m'apportait des effluves d'un ailleurs oublié

Cet ailleurs du fond des âges,

Cet ailleurs du passé, de l'avenir encore présent,

Cet ailleurs de mondes oubliés,

Cet ailleurs de mondes inconnus,

Cet ailleurs du monde qu'ont vécu mes ancêtres illustres ou inconnus,

Cet ailleurs de mondes à venir

Ailleurs du présent, du passé,

de l'avenir alors encore présent,

Ailleurs d'un monde qui existait encore pour moi,

Des ailleurs que je ne connaîtrais jamais

De contrées que j'aurais voulu visiter,

De contrées que je ne connaîtrais jamais,

Ailleurs, cet ailleurs des chants des montagnes et des plaines,

Cet ailleurs que m'apportaient des airs de musique

Ou des images dans les livres

Des images dans les films

Cet ailleurs qui était cet ailleurs de la condition humaine

Loin de l'ailleurs qui me tends maintenant les bras

Loin de ce grand gouffre noir inconnu

Sans savoir s'il y a quelque chose d'aussi beau à l'autre bout du tunnel

Que cet infini de la condition humaine

Où nous sentons palpiter le divin, dans la brise, dans la douceur d'un vent chaud,

Dans le roulis des vagues et le chant des oiseaux...

Ailleurs, ailleurs, où allons-nous quand on n'a plus d'avenir?

 

domino

(écrit aujourd'hui vers 4 heures du matin)

 

 

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