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vendredi, 02 décembre 2011

Sur le quai

^Roman-théâtre

Bêtie est allée à son stage de TICE dans le département voixin, elle est revenue par trois trains et deux correspondances. A la deuxième correspondance, il fallait attendre une demi-heure sur le quai tout au bout de la gare.

Un autre train s'arrêt tout d'abord avant et part dix minutes avant celui-là. Il y a deux bancs et du monde sur les bancs, mais Bêtie avait, malgré le froid qui commençait à tomber, trouvé une place au bout du deuxième banc.

Un homme bizzarre et âgé non loin de là, qui ressemblait un peu au père de Rapidy, muni d'un vélo plein de paquets, d'un gilet sur lequel était écrit sécurité, et d'un pantalon resséré à une jambe par un bracelet sur lequel était écrit SNCF, sans doute destiné à éviter que le pantalon ne se prenne dans les pédales du vélo, avait l'air d'attendre aussi le train. Je me demande si c'était un original - il y a pire que mes amies, héroïnes de mon roman-théâtre - - ou vraiment un homme de sécurié.

Toujours est-il qu'il prenait son rôle au sérieux, jusqu'à un certain point seulement... Il alla d'abord fustiguer un jeune qui fumait sur le marchepied du train, jusque là, Bêtie  était d'accord avec lui, puisque tout comme moi, l'auteure de ses jours, elle ne fume pas. Bon, le jeune finit par terminer sa cigarette. L'homme lui avait dit que c'est pour la sécurité du train qu'il n'a pas le droit de fumer, mais je sais pertinemment qu'avant on fumait dans les trains avec des compartiments fumeurs et non fumeurs, et qu'il ne s'agit pas de sécurité, si on a interdit de fumer dans les trains, mais des incommodations provoquées aux usagers non fumeurs. Car même entre les compartiments, surtout dans les trains qui n'en ont plus, la fumée allait jusqu'à l'habitacle des non fumeurs et les gênait, sans compter que parfois pour trouver une place assise, il fallait traverser le compartiment des fumeurs, ce qui était très gênant pour Bêtie et tous ceux qui comme moi sont non fumeurs, surtout en temps de rhumes en hiver.

Après avoir fait la morale au jeune homme, cet homme passa non loin du banc de Bêtie, en allumant, ô le comble, une cigarette et en envoya de pleines bouffées à la figure de Bêtie, avant d'aller s'installer debout à trois mêtres d'elle avec la fumée qui prenant le sens du vent, arrivait droit sur Bêtie. Alors celle-ci ne pu s'empêcher de faire la réflexion : "Monsieur, pourriez vous aller deux mètres plus loin, pour éviter de m'envoyer votre fumée dans la figure, car je suis non fumeuse!"

"Comment cela, mais on n'a pas le droit de fumer dans les trains, mais sur le quai, si!!" "Mais monsieur, je ne vous demande pas grand chose, de seulement vous déplacer de quelques mèters, pour que votre fumée n'atteingne plus mon nez!" "Comment cela, j'ai le droit de fumer ici!"

Alors, Bêtie dit, alors c'est moi qui vais m'éloigner, car je ne peux vraiment pas supporter votre fumée, mais vous m'obliger à me lever pour aller plus loin, alors que je suis aussi âgée!" Et d'ajouter : "Les quais de gare sont des lieux publics".

D'ailleurs j'ai remarqué qu'à grande métropole régionale, il y a des panneaux "Interdit de fumer" sur les quais de la gare, mais ces panneaux n'ont pas encore été apposés dans les petits gares, et à grande métropole régionale plus personne ne fume dans la gare.

Tandis que Bêtie s'éloignait pour se poster debout à l'autre bout du quai, l'homme très galant, qui avait obligé Bêtie à se lever, continuer à crier tout seul "On a le droit de fumer ici, on a le droit de fumer!"

Sur son chemin, Bêtie passa devant un contrôleur et lui expliqua que ce monsieur qui criait là-bas tout seul après elle, avait copieusement grondé des jeunes qui fumait sur le marchepied du train précédent, pour ensuite allumer lui-même une cigarette et m'en envoyer la fumée dans la figure". ça a fait sourire le contrôleur.

Puis l'homme tandis que Bêtie était à l'autre bout du quai, s'approcha  du contrôleur et lui cria : "Hein Monsieur, qu'on a le droit de fumer sur le quai! Hein, monsieur! " et il continua ainsi pendant cinq bonnes minutes, le contrôleur hocha de la tête pour lui donner raison, sans conviction.

Puis, le train arrivant, l'incident fût clos, je ne sais d'aileurs pas si cet original est montré dans le train avec son vélo! Et son bracelet SNCF au pied, qui lui tient lieu d'épingle à vélo. Je me souviens avoir porté des épingles à vélo à mes pantalons pat d'éph, en velours côtelé, quand je faisais 22 km par jour AR à vélo pour aller travailelr, car il n'y avait pas de bus entre l'endroit où nous habitions, jeunes mariés et mon lieu de travail. C'était l'époque où j'étais encore sportive, fine et musclée.

Bon, voilà un épisode amusant que Bêtie a vécu aujourd'hui, ce qui l'a distrait un peu de ses soucis.

domino

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