vendredi, 31 août 2007
La paix... dans la cour de récréation...
Avez-vous remarqué que dans votre rue, près de chez vous des enfants jouent en groupe sans jamais se battre. C'est ainsi devant chez moi, il y a une espèce de grande place sur laquelle les enfants tournent à vélo, en petite voiture, rient, parlent, mais c'est rare qu'ils se disputent. Et pourtant j'habite dans un quartier populaire.
Or, une chose est certaine, dans les cours de récréation, les élèves, surtout les garçons, mais de plus en plus aussi les filles, se battent.
Les surveillants sont souvent à l'autre bout de la cour quand ça se passe et traversent toute la cour pour les sanctionner.
Dès que les élèves ont passé la porte du collège, il se peut qu'il s'en passe encore dans les bus qui sont spéciaux pour eux et où ils ne sont pas mélangés avec le reste de la population, mais ceux qui rentrent à pied, rentrent souvent par petits groupes de deux à cinq élèves, en marchant rapidement tout en devisant, parlant de ce qu'ils vont faire ce soir, de leur travail et de leurs loisirs, de leurs parents, de leurs profs, etc... mais ne se battent plus.
Alors je me suis posé une question : pourquoi des enfants et des ados qui sont "sages" par ailleurs, font des bêtises à l'école? Tout simplement parce qu'ils ont face à eux des adultes dont c'est le métier de les surveiller. Il faut bien leur donner du travail, cette phrase doit être inconsciemment ancrée en eux.
Se battre en faisant croire qu'ils croient ne pas être vu, car ils le font derrière le dos des surveillants, mais sachant qu'ils sont vus quand même, c'est ce qu'on appelle de la provocation.
Certes, il y aura toujours les petits qui sont embêtés par les grrands, mais cela s'est fait de tout temps, même dans les familles les grands frères embêtent les petites soeurs. Moi aussi, quand j'étais petite les grands m'embêtaient,mais il ne me faisait pas mal physiquement. D'ailleurs si on m'avait touchée, j'hurlais tellement fort que toutes les mamans du quartier ouvraient leur porte pour regarder si ce n'était pas leur enfant. Ma voix m'a protégée.
Mais les grandes soeurs protègent généralement les petits.
C'est la même chose à l'école, si vous laissez des sixièmes avec de troisièmes, en général, les garçons sortiront en disant "Ah que les sixièmes sont casse-pieds, ils posent toujours des questions." Alors que les filles de trosième diront "Ah! Que les sixièmes sont trognons, et elle chercheront à les aider."
Mais, si un jour les surveillants ne faisaient plus attention aux élèves dans la cour, ou feraient semblant de ne plus faire attention, se contentant de surveiller discrètement par les fenêtres sans se faire voir des élèves, est-ce qu'on verrait le nombre de bagarres diminuer. Il est vraisemblable que lui, car parfois les jeunes se battent unisquement ou font seulement semblant de se battre pour se faire remarquer des adultes.
domino
16:15 Publié dans i-grimoire de l'enseignement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enseignement, éducation
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