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vendredi, 22 juin 2007

A propos de tout cela...

A propos de tous les articles que je vous ai écrit hier, je dois simplement dire qu' à tout cela il y a une solution simple : me changer d' établissement de rattachement, administratif,  puisque si je n'ai réellement pas obtenu satisfaction pour ma mutation, et que je garde la même zone de remplacement, pour m'ôter des griffes de ma principale, au lieu de me mettre en congé maladie pour un an, il vaut mieux trouver quelque part un principal ou un proviseur plus conciliant. Et qui a  moins d'oeuillères, et ne pas lui donner le négatif de mon dossier qui influence tous les proviseurs et principaux négativement à mon propos avant même que je n'arrive, et bien lui faire comprendre que je suis bi-admissible à l'agrégation d'allemand et pas documentaliste.

La principale avait un a-priori positif sur moi au départ, et lorsqu'elle a lu mon dossier de TZR où l'on a tenu compte comme la plupart du temps dans l'enseignement que du mauvais et pas du positif, le mauvais concernant la plupart du temps des rapports faits par les agents de service sur mes départs tardifs, sur des choses vexantes que je leur aurais dites... etc... Et aussi des rapports de collègues sur moi,.... Personnellement, je n'ai jamais écrit de rapports nominatifs sur mes collègues, ni fait écrire des élèves contre eux, comme ce fut le cas pour une prof principale dans Lycée Où Je Suis Restée Dix Ans, qui a profité de la préparation des conseils de classe pour dire à tous les élèves de la classe "Ecrivez tout ce que vous avez à redire sur Mme domino", cela m"avait été rapporté par des élèves qui m'aimaient bien, et qui à la fin de l'année m'ont écrit des poèmes pour s'excuser d'avoir du écrire du négatif sur moi (c'était des secondes).

Ceci dit cette année, je pense n'avoir eu aucun problème avec les élèves. Ils ont juste râlé pour les fiches de lecture et pour les fiches de recherche sur ordinateur à remplir, parce que ça leur prenait 2 minutes par heure sur leur temps de CDI, mais ce sont surtout les élèves qui venaient "faire des jeux" ou "lire des BD" qui râlaient. On peut bien évaluer là leur sérieux. Je leur ai appris à chuchoter pour les travaux de groupe; plutôt que de parler tout haut en se gênant mutuellement, et en ayant la tête grosse comme une citrouille à la fin de l'heure; et à la longue c'est devenu un jeu de chuchoter plutôt que de parler tout haut, car on avait l'impression qu'ils n'avaient jamais chuchoté de leur vie, et qu'ils découvraient cette façon de parler, et que jusqu'ici ils s'étaient toujours exprimé en parlant fort.

Peu à peu d'ailleurs, tout le collège devenait plus silencieux.

J'ai du au début de l'année, remettre les élèves de ma gentille jeune collègue à leur place, parce qu'ils lui répondaient (au sens négatif du terme) pendant les cours de français qu'elle donnait dans le CDI. Elles prenaient des demi-groupes de classes de collègues qui pendant ce temps là se trouvaient soulagés de la moitié de leur classe. Les deux premiers trimestres elle criait sur les élèves et les faisait sanctionner beaucoup par la CPE. Ensuite, elle a peut-être appris de moi que la douceur était plus payante, et comment on pouvait s'en sortir sans donner une seule sanction de l'année (j'ai du seulement renvoyer en permanence d'où ils venaient un ou deux élèves par trimestre, et pourtant j'avais au moins deux fois par jour le Vendredi où les surveillants me fourguaient parfois tous leurs élèves, des classes réputées difficiles, mais je m'en sortais bien avec eux).

Le proviseur de Lycée Où Je Suis Restée Dix Ans, m'a reproché tout d'abord de ne pas punir suffisamment, donc j'ai commencé à punir plus et à en perdre un peu d'autorité, ensuite il m'a reproché de trop punir et de ne pas avoir d'autorité "naturelle". Puis quand il est venu dans ma classe le jour de l'inspection du 22 mars 2002, il m'a dit ensuite que finalement il était satisfait de l'inspection (l'inspecteur pas), qu'il ne m'avait pas imaginé comme "cela" avec les élèves.Par comme cela, il parlait de mon aisance dans mes rapports avec eux. Il avait imaginé que je faisais cours d'une façon timide, ce qui était loin d'être le cas. Je faisais même cours sans filet, c'est à dire avec ma préparation posée sur la table, sans que je ne la regarde jamais, car je savais ce qu'il y avait dedans, et en regardant toujours les élèves plutôt que ma préparation, alors que je sais que au moins mes deux collègues femmes faisaient cours d'une manière très directive, papier de questions en main. Ce que j'appelle un manque d'adaptation à la situation. Car si on pose des questions d'après un papier et pas d'après les besoins qui se font sentir momentanément dans la classe, c'est que l'on est complètement en dehors de son enseignement, que l'on fait cours pour soi-même et pas pour les élèves. Ou que l'on a pas suffisamment d'assurance et d'aisance dans sa matière pour quitter son papier. Seulement le problème est que si vous ne gardez pas votre préparation en main, certains élèves s'imaginent que vous ne préparez pas les cours, or c'est le contraire, arriver à se détacher de sa préparation et parler sans filet, en faisant quand même le cours complètement demande de dominer davantage son sujet ou son texte.

J'ai des collègues qui écrivent systématiquement sur leur préparation les mots du texte avec leurs articles et leurs pluriels de peur d'oublier les articles et les pluriels, qui en salle des profs demandent systématiquement : "Qu'est ce que cela veut dire, en montrant une expression simple comme par exemple "Siehste?"  (langage parlé) à la place de "Siehst du?" Pourtant il ne faut pas être grand prophète, pour en deviner le sens que l'on comprend d'emblée en l'entendant dire en Allemagne. Ils demandent l'article de mots en -ung ou en -schaft et sont profs d'allemand en lycée ! Abominable !

Voilà ce que je veux expliquer, que je ne suis pas un personnel "en difficulté', ni au niveau de la discipline, ni  au niveau linguistique. Mais on dirait toujours que les administrations essaient de me casser pour que j'aie ensuite moins d'assurance. On dirait qu'ils veulent se débarasser à tout prix des professeurs qui ont de la personnalité.

Dans mon ancien lycée de rattachement, la secrétaire du proviseur adjoint (les secrétaires avaient beaucoup de pouvoir là-bas), qui m'avait connue dans l'autre lycée au début des années 90, me confiaient beaucoup de missions (dans l'autre lycée au début des années 90, j'avais "donne toute satisfaction" comme appréciation. Que ne suis-je restée là-bas ! En fin d'année, elle me confiait des surveillances de bac, et elle m'a confié une surveillance de baccalauréat à faire dans une prison d'homme en deux demi-journées alors que je suis une femme. Je n'étais d'ailleurs pas obligée d'accepter, certains professeurs ne voulant pas y aller, parce qu'ils avaient peur, d'autres professeurs ne voulant pas y aller parce qu'ils étaient contre les prisons. Mais moi, je leur ai expliquer que faire passer le bac en prison, c'était aider le prisonnier pour sa réinsertion professionnelle.

Je suis d'ailleurs restée seule à surveiller le prisonnier pendant 4 heures, puis pendant deux heures. Dans la petite salle de classe au dessus de la cour où l'après-midi des prisonniers jouaient au foot. Une  secrétaire m'a expliqué que si les sirènes se mettaient en route on pouvait rester bloqués pendant toute une nuit. Imaginez un peu que les sirènes aient retenti le matin et que je ne puisse pas sortir à temps pour aller chercher les sujets de l'après-midi, on aurait du retarder ou reporter les épreuves du bac pour un seul prisonnier !

C'ette année, une ou deux élèves sont venues me rapporter que dans la cour de récréation, des élèves surtout garcçons se moquaient de mon embonpoint, mais ils n'ont jamais osé le faire devant moi, c'est ce que j'ai répondu aux élèves "S'ils ne se moquent pas ouvertement de moi, c'est qu'ils n'osent pas le faire, et donc qu'ils me craignent quand même."

domino

 

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