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mardi, 06 octobre 2009

Bonheur et Malheur...

La vie -de Doofie, mon héroïne de roman-théâtre est ainsi faite, que Doofie ne peut jamais jouir d'un bonheur entièrement. A chaque fois qu'il lui arrive un bonheur à propos duquel elle devrait crier de joie, il lui arrive un malheur quelques heures plus tard qui viennent assombrir le bonheur. Voyez plutôt son journal d'aujourd'hui.

Chère Fanny,

C'est déjà à toi que j'écrivais il y a bien longtemps, il y a environ 45  ans, alors que j'étais adolescente. Toi, mon amie fictive, tu ne m'as jamais repondu, mais je savais que tu étais là et que tu lisais chacune de mes lignes bordée de mes rires et de mes larmes avec attention, et cela me suffisait pour traverser sans trop de dégâts, les affres de l'âge ingrat, avec joies et peines, rires et larmes.

C'est encore à toi que je m'adresse aujourd'hui, car mes rires et mes sourires sont bordés de larmes.

Je suis depuis la mi-septembre les cours de l'université, j'y prends beaucoup de joie et mes professeurs sont sympas. J'ai commencé ces 15 premiers jours sur les filières non sélectives, habituelles,, plus deux langues rares, dont j'ai besoin pour mes comités de jumelage et dont j'ai besoin aussi pour connaître les réactions de mes élèves lors de leur apprentissage en l'éprouvant sur moi-même et en plus cela me sera utile pour les recherches que je veux faire pour ma filière sélective, car mes recherches ont aussi une partie qui touche la didactique des langues. Tout en étant dans une filière de recherche classique.

J'apprends jeudi que je suis acceptée pour cette 5ème année d'université, sur dossier et projet. Sur le moment, je laisse éclater ma joie. Mais voilà....

Hier, après mon cours de langue rare, une dame qui suis l'un des mêmes cours que moi et porte le même prénom qu'une collègue inscrite en agrég interne, et qui est en congé formation et lui ressemble en tous points sur le plan du look, de la coiffure, de la teinte de cheveux, on voit juste  au visage que ce n'est pas la même personne, et je me demande si cette personne qui déclare être PLP 2 d'anglais, en congé parental et je me suis demandée en voyant la ressemblance, si ce n'était pas quelqu'un qui était venue pour faire jouer la confusion avec ma collègue. Moi, j'ai déjà eu le même tour.

Cette PLP2 d'anglais, en congé parental, qui suit les cours de langue rare, et un Master 1 d'anglais ou de français, se demande si elle va pouvoir passer ses examens en Mai, car elle va reprendre le travail. Mais en attendant, elle me pose un tas de questions sur ma situation à moi, et finit par extoiquer le fait que je suis TZR sans remplacement. Vu ce qui suit, Je me suis demandée, si ce n'était pas une indicatrice du rectorat chargée de dénicher les profs sans remplacements qui suivent des cours à l'université. Par ailleurs, comme nous somme deux adultes dans ce cours de langue rare qui contient une dizaine d'étudiants pour la plupart jeunes, je me suis demandée si cette personne n'était pas jalouse de moi, car elle ne pouvait pas accaparer à elle seule en tant qu'adulte, l''attention du professeur, d'ailleurs très sympathique (ce n'est pas la même adulte que celle que j'ai rencontrée dans mon jumelage et qui suis des cours de la même langue à un niveau plus élevé. Cette personne là m'a posée elle des questions sur le jumelage, mais je me suis rendue compte que c'était parce qu'elle se demandait tout comme moi, où elle m'avait déjà vue).

La suite ne se fait pas attendre : probablement "dénonciation" au rectorat d'une TZR sans remplacement, et hop... Alors que je devrais crier de joie parce que j'ai eu aujourd'hui, la fiche me permettant d'ajouter à mes inscriptions ma filière sélecive, voilà que j'ai ce soir un message laconique : remplacement à Trifouillis les Andouillettes desservi par les corbeaux, le genre de bled où, bien qu'il soit dans ma zone de remplacement, il faut prendre un train et deux bus pour y aller, situé environ à 35 km de chez moi, comme mon collège de rattachement, mais sans train pour y aller. Environ 1/2 de la sortie de la maison jusqu'à la gare, plus 1/2 heure de train, plus 3/4 d'heure de bus, soit un trajet qui en temps risque d'être plus long que le trajet pour université située à 100 km, et surtout plus cahoteux, car sur les routes, les bus dont je ne peux même pas enfiler les ceintures de sécurité parce qu'elles ne sont pas assez longues pour entourer mon embonpoint (après avoir maigri de 10 km, je peux enfiler maintenant sans problème celles de voitures, dans lesquelles j'étais saussissonée sans pouvoir bouger, l'an dernier).

Dans les autobus j'ai du mal à passer entre les sièges, ça coince de chaque côté, dans les trains parfois aussi, et pourtant, j'ai maigri de 10 kilos depuis l'an dernier.

Dans le statut des TZR, il n'est pas précisé qu'ils doivent avoir leur permis et une voiture. Jusqu'ici, j'ai toujours eu des remplacements en ligne direct de train.

Dans ces bus qui, s'ils roulent suffisamment tôt le matin, m'enmenneront vers mes élèves, je risque d'être bien secouée, et mon dois qui ne me fait plus souffir depuis deux ans, risque de nouveau de se manifester!

Sans compter que je ne vais peut-être pas suivre mes séminaires transversaux et de matière secondaire (un séminaire inclus dans ma matière principale, mais que je ne fais pas en recherche et sur lequel je dois faire un devoir) .Les titres des séminaires transversaux portent des noms qui me montre que si je veux faire efficacement le devoir qui s'y rapporte, je dois y assister. Ils sont en soirée pour les gens qui habitent à Grande Métropole, mais pour moi qui enseignerai à 120 ou 130 kilomètres de grande métropole, je ne sais pas si l'horaire que je prendrai du/de la collègue que je remplace (un remplacement de congé maladie dont je ne connais pas la durée, comme je suis remplaçante de courte ou moyenne durée, il ne devrait pas excéder 6 mois)me permettra d'arriver à 16 heures à Grande Métropole.

J'avais pris toutes ces inscriptions, parce que en fait, en deux ans, je n'ai eu qu'un mois de véritable remplacement, et que je pensais que cette année, ce serait pareil. Si au moins, j'avais eu ce remplacement au deuxième semestre! Car j'ai beaucoup moins d'heures de cours en deuxième semestre qu'au premier, pour la filière que je suis habituellement, les cours sont remplacés par des colles facultatives à partir de février mars, et pour ma filière sélective, il y a un seul type de séminaire au deuxième semestre, contre trois types de séminaires au premer qui dure jusqu'en janvier (Quatre gros devoirs de 10 à 20 pages à rendre en janvier)

Je suis très respectée dans mon collège de rattachement, il n'y avait pas un papier par terre, quand j'ai fait mon remplacement, j'espère qu'au moins, là-bas où j'irais en sacrifiant une partie de mes études, les élèves seront aussi gentils et respectueux que dans mon collège de rattachement. Parce que je me dis que si une collègue beaucoup plus jeune que moi est en congé maladie, ça ne doit  pas être triste.

Je ne peux pas partir sans ordre de mission du rectorat, pour aller à ce remplacement, car sinon, si j'ai un accident sur la route de l'aller -on peut toujours, même à pied, ou en train ou en bus, avoir un accident, il ne serait pas considéré comme accident du travail.

Je n'ai pas le choix de mes horaires, ce n'est pas comme un prof titulaire du poste-établissement qui peut demander à avoir tel ou tel jour pour suivre des études. Donc, moi, contrairement au prof titulaire du poste, je vais devoir sacrifier la qualité de mes études au service. Et c'est la première fois et peut-être seule fois de ma vie, où je suis admise dans cette année sélective, je ne sais pas si on me laissera une deuxième chance en cas d'échec ou de mention insuffisante pour entrer en sixième année, pour laquelle il y a une nouvelle sélection. A cause de la réforme LMD, il y a beaucoup plus de cours qu'avant, et je vais entrer dans les D en UV capitalisables et à semestre en sixième année! On pourra dire que depuis ma jeunesse où j'ai inauguré en seconde les sections A et C (en même temps et durant la même année scolaire!), j'aurais eu droit à toutes les réformes!

C'est sur la route qui mène dans ce Trifouillis les Andouillettes, que la belle-fille d'une de mes amies a eu un accident mortel. Un jeune qui roulait complètement à gauche l'a embouti en haut d'une côte. C'était une de mes anciennes élèves de lycée où j'ai travaillé dix ans ou sa soeur. Elle avait réussi son concours de professeur des écoles un an auparavant.

J'ai d'ailleurs déjà plusieurs des élèves de lycée où j'ai été prof à part entière dix ans, dans les années 90, qui sont déjà morts.

Même à pied, ce n'est pas forcément mieux. Est-ce que tu, te souviens, Fanny, qu'après la mort de maman, j'ai failli être renversée trois fois par des voitures, dans le quartier de la gare à quatre kilomètres d'ici! Dans la rue piétonne, lorsqu'une voiture y est entrée en trombe en roulant complètement à gauche, il était moins une, elle s'est arrêté à un mètre devant moi dans un grand bruit de freins.

C'est aussi sur cette route, que nous avons remarqué un soir, quelque chose de bizarre, alors que j'étais en voiture avec Schnelly, nous avons vu une lucarne éclairée sur la gauche. Schnelly m'a dit rassurant, c'est une lucarne de maison. Le problème étant que la lucarne de maison nous à suivi sur plusieurs centaines de mètres...

Sur la route qui mène plus près d'ici, alors que je revenais avec Schnelly dans ville où nous travaillions tout deux, il y deux ans et demi environ, alors qu'il faisait déjà noir vers 18 heures 30, nous avons vu une météorite dix fois plus grande que la lune tomber derrière l'horizon. Schnelly a dit que c'était un hélicoptère de la gendarmerie qui surveillait la route : un hélicoptère avec des montages et des cratères?

Sur autoroute qui vient de grande métropole alors que nous revenions Schnelly et moi de chez feu maman, nous avons vu des boules orangées se transformer en avions avec lumières de couleur non clignotantes. Deux soirs en suivant. Alors, moi, les routes de nuit, même avec Schnelly, je préfère les faire  dans les transports en commun où il y a du monde.

Le matin d'un des deux soir, il y avait un arc en ciel qui occupait un quart de la voûte céleste, en largeur....

Non, nous n'avions pas bu, nous ne buvons jamais de boissons alcoolisées...

Doofie

Voilà, ainsi est ainsi faite la vie de Doofie, après un mois de septembre assez calme pendant lequel Doofie découvre les joies des langues de l'Est, et complète sa formation dans sa matière, après la joie d'être accueillie dans une filière où Doofie va découvrir beaucoup de nouvelles choses, voici la douche froide, un remplacement à trifouillis les andouillettes qui va lui dérober en partie son statut de nouvelle chercheuse. Tiens, et si Doofie faisait un mémoire sur les OVNI pour changer, non, ça ne serait pas sérieux...

domino