samedi, 06 mars 2010
Des nombres et des expressions...
Je trouve que régulièrement, on devrait faire le tour des expressions de la langue française qu'employaient régulièrement nos parents, mais qu'on n'emploie plus guère et que les jeunes ne connaissent plus guère que par la lecture ou grâce au capitaine Haddock pour la premère que je vais citer ici :
"Voir trente-six chandelles"
Avoir un étourdissement en se cognant (ça arrive souvent au capitaine Haddock, on le voit dans les bulles), ou en tombant sur la tête.
"Attendre cent-sept ans" ou "Attendre le dégel".
Ma mère employait souvent l'expression "Bon, je ne vais pas attendre 107 ans" et à l'école l'institutrice disait "Je ne vais quand même pas attendre le dégel", ce qui faisait rire quand on était en plein été! Cela signifiait que l'enfant n'allait pas assez vite et qu'on l'attendait, mais ça se disait aussi à des plus âgés.
Ma mère disait : "Regarde, elle est sur son trente et un!" Ou alors, demain, on va chez M. ou Mme UnTel, il faudra se mettre sur son trente et un!"
En fait 'se mettre sur son trente et un" signifie "Bien s'habiller, s'endimancher". En effet, à l'époque on portati des vêtements différents en semaine et le dimanche, ou pour "aller en visite", encore une expression qu'on n'emploie plus guère. la plupart des jeunes disent "Faire une viste."
Dans mon enfance et mon adolescence et même encore quand j'étais étudiante, on faisait aussi, mais c'est dans un autre registre "la promenade du dimanche", tradition peut-être propre aux bords germanisés de la France (Alsace, et Nord) car il paraît que la promenade du Dimanche qui existe an Allemange,et probablement aussi en Belgique et en Hollande, n'existe pas ailleurs. On faisait aussi la promenade du dimanche chez ma correspondante allemande.
La promenade du Dimanche consistait, à une époque où la motorisation commençait, à aller à la campagne en voiture, puis on s'arrêtait près d'un chemin et on marchait une ou deux heures avant de rentrer au bercail en voiture, histoire de s'oxygénér ("prendre un bol d'air")quand on vivait en ville. Ou bien, on allait à la mer, à 70 kilomètres. Quand j'étais toute petite, et que mon père n'avait pas encore de voiture, on allait au parc ou on allait le long du canal, jusqu'à la guinguette, avec mes grand-parents paternels, oncle, tante et cousin et là-bas, mes parents dansaient au son du musette pendant que nous jouions sur les petits manèges et balançoires.
domino
11:44 Publié dans Linguistique i-grimoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expressions, langue franaçaise, littérature, français, langue