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mardi, 08 août 2006

Où serais-je à la rentrée ? TITULAIRE BI-ADMISSIBLE A L'AGREGATION, je ne sais pas....

Je répète la question que j'ai posée au mois de juin. Titulaire, certifiée depuis 30 ans , bi-admissible à l'agrégation interne récemment, je ne sais toujours pas où je serai à la rentrée. Syndiquée, mais éternelle oubliée des commissions paritaires, ancienne titulaire de poste-établissement, je suis devenue depuis 3 ans, titulaire en zone de remplacement à cause de la pléthore de profs dans ma matière. L'année dernière, 20 nouveaux TZR sont arrivés d'autres académies dans notre académie excédentaire en profs d'allemand.

Mon époux, titulaire du même poste depuis des années, connait déjà son emploi du temps pour la rentrée. Il a fait le parcours : auxiliare devenu AE, AE devenu certifié.

Lui, voudrait partir en vacances, mais moi j'attends depuis début juillet le papier sur lequel il sera écrit : rattachement tel établissement, telle ville, alors on attend, et en attendant on ne part pas, même pas en Allemagne ou en Autriche, ce qui serait nécessaire pour moi (lui, bilingue de naissance, n'en a pas besoin). Quand j'avais un poste établissement, j'avais mon emploi du temps à la rentrée, mais je savais quand même où j'allais être et enseigner toute l'année.

Moi, j'ai été plus méritante que lui, j'ai fait le parcours suivant : de l'âge de 22 ans à 25 ans auxiliaire (lui ayant 3 ans de plus que moi a fait ses études en même temps que moi : il est entré comme auxilaire dans l'enseignement à 25 ans, âge où j'avais déjà mon CAPES). CAPES à 25 ans, certifiée titulaire de poste établissement à 26 ans jusqu'à l'âge de 51 ans, où,

- alors que j'étais jury de BTS dans trois académies

- alors que l'on recevait dans les écoles d'hôtellerie fin Mai, au moment des interrogations la petite certifiée d'allemand sur poste fixe en lycée général et technologique (classique + tertiaire + hôtellerie) avec des salamalechs,

- alors que l'on me recevait au rectorat avec petit café matin et après-midi les jours de commissions de choix de sujets,

- alors que l'on me recevait un peu partout avec café et biscuits pour les interrogations orales de baccalauréat (j'ai même interrogé les TC LV1 du lycée le plus performant de mon académie et plusieurs années de suite, à l'époque où il y avait encore des TC et où ils passaient encore un oral, 

- alors que tout cela,

un inspecteur est venu dans ma classe et a dit ...(C'était la cinquième fois de ma carrière que j'étais inspectée...comme titulaire certifiée...

(deux mois plus tard, j'ai encore dirigé la commission d'harmonisation de notes en allemand pour le BTS hôtellerie dans 3 académies, le collègue chargé de la commission dirigeant la partie organisation),

- l'inspecteur m'a dit :"Vous ferez mieux de vous réorienter, il l'a écrit sur mon rapport, ajoutant : "Mme "domino", refusant une réorientation" -et on refuserait à moins, et à cette époque je n'écrivais pas de blog, j'étais toujours gentille et souriante avec tous -, "je lui fournirai une tutelle pédagogique".

Je venais d'avoir participé 5 ou 6 années de suite qux groupes Recherche-Action, réussite au lycée, je ne signais pas les travaux que j'amenais en les exposant aux autres, mais j'en ai vu repris à peu de choses près dans des manuels.

Je commence une année qui s'annonçait super bien et voilà que l'inspecteur revient en Septembre, 15 jours après la rentrée, par pour m'inspecter, mais pour faire le point sur la "tutelle pédagogique".

Un professeur titulaire ne peut légalement pas avoir de "tuteur pédagogique" (à mon époque, on disait un conseiller pédagogique, mot de loin préférable), il ne peut avoir qu'un accompagnement et ceci seulement dans les trois premières années de sa carrière. Donc, je ne le savais pas, mais légalement, je pouvais déjà attaquer mon inspecteur pour avoir écrit le mot "tutelle" sur mon rapport d'inspection. Alors que mon année s'annonçait super bien avec les élèves et les étudiants, je me retrouve brusquement, brutalement déprimée parce qu'il y mettait tant d'insistance, et me voici l'année suivante en zone de remplacement.

Adieu les jurys de BTS, de bac, etc... Pendant deux ans pour me redonner de l'amour-propre, je parviens à m'intégrer aux équipes de surveillances de bac, constituées de professeurs, je fais des suppléances en collège.

 J'ai le même rattachement pendant 3 ans. Le proviseur arrivé depuis 2 ans, met des avis défavorables pour la Hors-Classe. si je l'avais demandée il y a cinq ans, je serais déjà en Hors-Classe, et de mauvaises appréciations à ma note administrative qu'il gèle.. Il se base uniquement sur les suppléances en collège et du fait que j'ai refusé de faire une suppléance de CPE (inférieure à mon statut actuel de bi-admissible à l'agrégation) . Il refuse obstinément pour la Hors-Classe de tenir des 12 meilleures années de ma carrière. Celles qui ont précédé ma mise en TZR.

C'est un proviseur qui a été jusqu'à mettre des "médiocres" à de jeunes professeurs qui allaient souvent voir les CPE pour leurs élèves. Lors de ma deuxième année d'enseignement en 1978-79, j'avais trois TB. Un changement de principal (jétais en collège à l'époque et je me payais des échanges scolaires -je veux dire j'organisais des échanges scolaires, à 30 allemands + 30 français) et la médisance d'une collègue ont fait passer mes mentions à TB, AB, AB.

Tout ce que je sais maintenant, c'est que, je n'ai toujours pas obtenu de retrouver un poste fixe, dans la zone géographique où travaille mon époux et où nous avons acheté notre maison .Lui a 58 ans, moi 55 ans, on n'a pas envie de tout recommencer à zéro  concernant l'achat d'une maison. Les banques n'assureraient même plus nos crédits.pour avoir toutes ses années pour la retraite, mon époux qui a commencé sa carrière à 25 ans doit travailler jusqu'à 65 ans.

Il y a trois ans, l'inspecteur voulait que je change de métier, alors qu'il m'avait inscrite à la formation à l'agrégation interne d'allemand.... Il y a vraiment là une contradiction... J'étais dans mon lycée, celle qui suivais le plus, parmi les profs d'allemand de formations, on m'a dit que je n'étais pas assez formée. Je n'étais pas responsable de matière non plus, donc , je ne pouvais pas comme celle qui refusait les BTS parce qu'elle était agrégée et littéraire, dire aux autres ce qu'ils devaient faire, ils me répondait "Oh ! Ce qu'on dit aux stages, cela ne sert à rien" et ils faisaiet leur petite   cuisine à l'ancienne. Donc, pas moyen de faire la vulgarisation des pédagogies modernes que j'étais sensée faire. D'ailleurs, quand je commençais à les appliquer en classe, les parents rappliquaient :"mais, nous on a pas appris  l'allemand comme ci et comme çà, on récitait tous les jours les déclinaisons, on faisait dès la deuxième année le subjonctif et le  conditionnel. Pardon, messieurs-dames; le conditionnel, linguistiquement parlant, n'a jamais existé en allemand, on dit le subjonctif I et le subjonctif II." D'ailleurs cela existait déjà à mon époque, dans les années 60, sur la grammaire Chassard et Weil en cinquante tableaux, mais quel âge ont-ils ? Ce sont les grands-parents ou j'ai des  élèves enfants de vieux ? Ou  bien, ils ont eu des profs d'allemand rétrogrades et alors, ce n'est pas de leur faute...

Il y a deux ans, je faisais une suppléance dans un collège. Ma collègue présente, certifiée par liste n'a jamais suivi de stage formation initiale, au contraire de moi; je lui ai demandé ce qu'elle a suivi comme stage... Elle m'a répondu : "Ah ! L'année  dernière on a fait un stage sur la liaison collège-lycée (je suivais le stage de préparation au concours de l'agrégation interne, j'avais fait un stage initial, suivi une vingtaine de stages de 2 ou 3 journées par an, les groupes de recherche-action, et j'ai continué depuis, etc... etc...) . Tu as fait un seul stage, lui ais-je dit ! et bien oui,  ça suffit non ? Et ayant suivi un stage moins récemment que moi, elle ne manquait pas de me prodiguer des conseils....

Nos élèves de collègesn même en section européenne, ne sont pas des lumières, tu leur en demande de trop.

"Oui, mais je les prépare à suivre les cours des trois collègues du lycée que je connais, je sais que dès le début de la seconde, ils demandent çà et çà, en dix ans de fréquentation, je les connais par coeur. Je les prépare pour qu'ils aient le niveau requis et demandé par mes collègues et pour qu'ils aient de bonnes notes en seconde..." "Oui, mais quand même, les parents trouvent que tu leur donne  trop de choses à apprendre et d'exercices à faire, de préparations, etc.." J'avais apparemment àffaire à une bande de fieffées paresseuses (gentilles, cette qualité à elle toute seule  ne fait pas forcément le bonheur d'un/d'une prof) . Ou alors, la section européenne était trop dure pour elles.

Je me suis demandée un moment, si l'inspecteur ne m'avait pas confondue avec une MA qui était au LP du même lycée et qui devait être réinspectée l'année où les quatre agrégés et certifiés ont été inspectés, Elle avait été inspectée par un autre inspecteur l'année précédente, et son allemand teinté d'accent ch'timi,  n'avait rien à voir avec le mien.

Quand même, une de mes anciennes élèves vient de réussir son CAPES d'allemand, un autre, après avoir fait un BTS trilingue réussi brillamment, après une terminale STT où il avait eu 20/20 en allemand LV1 (il avait commencé l'allemand en 4ème) (dans la classe où j'ai été inspectée), a fait une dauxième et une troisième année de licence et va entrer en préparation de CAPES cette année. Tous mes collègues avaient prévu qu'il n'aurait jamais son agrégation d'allemand parce qu'il était en STT. C'est pour cela qu'il est allé en BTS et a perdu un an d'études. Je savais qu'il avait été mal orienté après la seconde. Avec les notes qu'il avait en allemand et en anglais, il aurait pu avoir une mention en L avec LV1 renforcée (il aurait eu un coeff. 8 en allemand et un coeff 4 en anglais). Je l'ai eu en première et en terminale.

Et moi, qui ai eu mon bac avec un an d'avance (17 ans dans l'année civile du bac et je ne suis pas née en hiver), avec mention, à une époque où comme je l'ai déjà expliqué dans un de mes articles, il y avait une sélection qui commençait déjà en primaire, et où il fallait déjà suivre un véritable parcours du combattant avant d'arriver en classe de Terminale, je n'ai toujours pas mon agrégation d'allemand.

Voilà, résumé, 3 semaines  avant la rentrée :

Mon époux : auxiliaire à 25 ans, AE à presque 40 ans, certifié vers 50 ans, = emploi du temps déjà connu.

Moi : bac la même année que lui, mais j'étais 3 ans plus jeune, études en même temps que lui, mais j'étais 3 ans plus jeune, auxiliaire de l'âge de 22 à 25 ans, CAPES à 25 ans, certifiée titulaire à 26 ans, bi-admissible à l'agrégation interne à 54 ans,  ancien jury de BTS dans 3 académies pendant 8 ans, je ne connais que ma zone de remplacement et même pas mon rattachement administratif.

On m'a dit que virtuellement, c'est le même que l'an dernier, mais, dans la pratique ?

D'habitude, j'ai le papier officiel, du rectorat, vers la mi-juillet. Le rectorat a presque un mois de retard. Je vais faire comme a fait un proviseur pour un paquet de copie. Je vais convoquer le rectorat chez moi, dans mon bureau et le contraindre à me donner le papier de rattachement dès demain et d'y travailler toute la nuit....

Mon époux a téléphoné au recotrat, on lui a dit, ne vous en faites pas, les rattachements des titulaires ne sont pas encore faits... (Peut-être que ceux des auxiliaires et des contractuels sont déjà faits...)

Je pense que la vérité est la suivante : je suis la seule titulaire à ne pas être servie. Comme pour la hors-classe, on n'a pas fait passer mon dossier de i-prof sur la partie hors-classe du dossier i-prof... (Jai fait aussi un article là-dessus, mais personne n'a réagi).

En attendant, mon époux, qui contrairement à moi est considéré comme professeur méritant, et a droit de partir en vacances, attend pour partir en vacances....Il attend par solidarité avec moi, tous les jours, il court à la boîte aux lettres avant même le passage du facteur voir si le papier est arrivé...

A bon entendeur, salut...

 

Comme d'ahbitude je vais relire après l'enregistrement...

 

Il paraît que les psys soignent un tas de profs en activité, les profs qu'ils soignent disent à 80%, "avec mes élèves, ça va, avec mes amis et mes collègues, aussi, avec ma famille, ça va, mais ce qui ne va pas, c'est mon administration". Supprimez l'administration de 'l'enseignement (une personne pour faire les emplois du temps au début de l'année suffirait) et des secrétaires qui feraient les absences de élèves), supprimez la notation des professeurs, et :

1) les collègues s'entendront mieux entre eux. Ils ne se tireront plus dans les pattes, pour se faire bien voir du proviseur.

2) on pourra construire sur les besoins et les progrès réels des élèves, et non sur une pédagogie décidée d'en haut et qui ne s'adapte pas forcément au terrain.

3) les professeurs seront plus heureux et détendus, et plus heureux et détendus, ils enseigneront mieux.

Car ils n'auront pas toujours cette pensée en tête : eEst-ce que ce que je fais plaira à l'inspecteur, aux parents, au proviseur, au principal", question que je me suis posée durant toute ma carrière et en plein cours, à chaque fois que j'étais vcitime d'une mauvaise appréciation en note administrative et depuis 4 ans en inspection. Questions qui gênent ma vrai progression pédagogique et mon épanouissement de professeur, puisque je suis obligée constamment de me poser non pas la question "Est-ce que cela va aider les élèves?", ce que je fais constamment dans les périodes où je suis bien notée et où je n'ai pas de reproches qui viennent d'en haut, Mais la question due à la mauvaise appréciation : "Est-ce que cette initiative va faire encore empirer ma note et mon appréciation ?".

domino

 

 

 

 

 

mercredi, 02 août 2006

Sagesse de la petite Pixie

Aujourd'hui sous son parapluie, la  petite Pixie m'a dit :

"Sous mon parapluie

Je suis sage

Comme une image,

Sous la pluie

De l'après-midi

Et puis,

Le vent

d'autan

Pousse la pluie

Sur mes joues

Sage

Comme une image

Je travaille

Sans éventail

Aujourd'hui

Sous la pluie

Avec mon parapluie

Jamais je ne joue

Sage

Comme une image

Sous mon parapluie

Sous la pluie..."

domino, dans "poèmes de la petite pixie, n°6"