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vendredi, 28 juillet 2017

Le frère de Doofie

Roman-théâtre

(Doofie et Dummie sont sur la camping où l'on voit la mer scintiller là-bas entre deux collines...)

Dummie : Qu'y-a-t-il, Doofie? Des larmes dans tes yeux? Des mauvaises nouvelles? (Doofie repose son portable sur la table du petit déjeuner).

Doofie : Mon frère serait mort!! Mon frère avec lequel j'ai grandi.. dont j'ai partagé la chambre jusqu'à l'âge de dix ans...

Dummie  (pâlit, parce que c'est son cousin) : Ah!

Doofie : Tu sais, je trouve cela bizarre... J'ai l'impression qu'on l'a tué... Tu te souviens de ma première session d'examens pour des UE du semestre cinq des licences dont j'avais encore à passer cette année. ... Il y a eu trois décès du côté de Schnelly sur cette semaine-là de janvier...

Dummie : Oui, je m'en souviens... Tu es même rentrée à la maison en cours de session... 

Doofie : Mais ce n'était pas pour cela, c'était à cause d'un vol dans l'hôtel. Et après, je n'ai pas pu revenir, il y avait eu une tempête de neige et il n'y avait plus d'électricité pour faire marcher les trains. 

Dummie : Mais trois morts sur la semaine...

Doofie : Oui, le lundi, sur la route, Schnelly explique que l'un de ses anciens collègues retraité depuis environ 6 ou 7 ans, est décédé. L'enterrement était le lendemain, je lui demande s'il veut y aller (il pouvait y aller tout seul, je le connaissais aussi, mais moins que lui...C'était un collègue d'origine espagnole, très sympathique). Schnelly répond que non, en plus, Schnelly ne pleurait même pas... il n'en avait pas l'air affecté. 

Dummie : Oui, c'est vrai..

Doofie : Oui, Schnelly est devenu bizarre concernant les décès et les morts, parfois, il rit quand il est  à un enterrement. 

Dummie : Ma petite sœur aussi, elle a rit à l'enterrement de mon grand-père, c'est le premier enterrement qu'on a fait ensemble, elle était à côté de moi et avait attrapé le fou-rire, j'en étais très gênée. Elle a fit à l'enterrement de notre mère, en fait, sa petite fille, l'arrière-petite-fille de ma mère faisait rire toute la rangée de devant à gauche de l'église où était la famille de ma sœur. A droite, il y avait mon frère et sa famille et ma tante, sérieux comme des papes, et moi et mon mari, on n'avait même pas trouvé de place au premier rang, on était au troisième rang. 

Doofie : Mais c'est injuste, ta mère a vécu longtemps, elle s'ennuyait, alors que mon frère, bien que retraité depuis peu, peut-être même pas un an, était très actif sur internet, et il venait de s'acheter un petit avion en maquette téléguidé quadrimoteur qu'il avait l'air d'affectionner beaucoup si j'en crois ses vidéos. 

Dummie : Il avait certainement envie de vivre longtemps. Mais quel est le rapport avec tes examens?

Doofie : Oui, il y a beaucoup de bizarreries... Tiens, pendant cette fameuse semaine de janvier, une autre personne est morte, de notre association de jumelage, d'environ 50 ans, un homme qui avait été à mes cours d'allemand du samedi avec sa fille. 

Dummie : Plusieurs personnes de cette association de jumelage sont mortes cette année : une autre dame est morte il n'y a pas longtemps, elle faisait partie d'une chorale où nous avions été, et de l'association de jumelage.

Doofie : Je ne sais pas si elle était dans celles qui avaient parlé avec moi sur un banc en attendant le car, sur le parking du camp de Buchenwald il y a quelques années. Au moins deux dames qui ont parlé avec moi sur ce banc sont mortes : la femme d'un de mes élèves du samedi, dont les parents étaient morts dans ce camp, et une autre dame qui aimait chanter des chansons polonaises et allemandes dont elle cherchait les paroles sur internet. 

Dummie : Si vous étiez à quatre sur le banc et que trois sont mortes, je crains pour toi aussi, ma pauvre Doofie..

Doofie : Ne parle pas de malheur, j'ai beaucoup de choses à dire, à écrire, beaucoup de musique à faire... il faut absolument que je vive longtemps. 

Dummie : Ton frère était grand-père, et avait trois enfants et trois petits enfants en bas âge. 

Doofie : Bon, tu vois, la troisième personne qui est morte cette semaine-là, c'est le beau-frère de mon mari..

Dummie : Donc, un beau-frère à toi aussi... 

Doofie : Oui, mais du côté de mon mari... Le mari d'une de ses sœurs. On a appris sa mort juste quand j'allais reprendre le train parce que j'avais une UE que j'avais bien travaillée le samedi après-midi. Finalement, je n'y suis pas allée, le samedi matin, il était complètement hors de question d'aller quelque part après cette nouvelle, mais Schnelly n'est pas allé à l'enterrement, il n'avait pas la carte d'identité nécessaire pour l'Allemagne, avec leurs histoires de carte renouvelée 5 ans, mais seulement pour la France et pas pour l'étranger. 

Dummie : Et ensuite...

Doofie : Il n'y a plus eu d'annonce de mort dans la famille, peut-être  encore une amie du comité de jumelage. Dans ce comité de jumelage ce sont toutes les personnes entre 50 et 69 ans qui meurent, les plus âgées restent là et les plus jeunes aussi, ce sont les retraités récents qui meurent généralement. 

Dummie : Oui, ils coûtent trop cher aux caisses de retraite...

Doofie : Mais voilà ce qui me fait penser que tout cela est un coup monté : La veille de la deuxième session du même semestre (donc de la reprise du semestre que je n'avais pas pu passer en janvier), Schnelly me dit, il y a eu un accident à Loucheville, un homme est mort en versant avec sa voiture dans un fossé (c'est une ville plate avec des petites routes bordées de deux grands fossés tout autour). 

Dummie : Et c'est là que tu as dit : pourvu que ce ne soit pas mon frère... 

Doofie : Oui, j'ai dit cela à Schnelly... mais on n'a jamais su qui était cet homme. 

Dummie : Et tu as passé tes examens... C'était vers le début juin... 

Doofie : Oui, sans savoir que mon frère était tombé malade, d'après ma nièce qui m'a annoncé le décès, il était malade depuis un mois et demi ce qui correspond au début de mes examens. 

Dummie : Les vandales ont peut-être cru que c'était ton mari et que tu allais devoir le soigner... ces vandales te connaissent sous ton nom de jeune fille. 

Doofie : Mais quel intérêt ils ont à me faire échouer à mes examens, ce ne sont pas des concours, donc, je ne prends pas la place de quelqu'un d'autres. Ils doivent être contre le fait que des retraités passent des examens. 

Dummie : Oui, c'est pour cela que moi, je ne passe plus rien... tu es courageuse. 

Doofie : J'ai commencé à m'inquiéter quand j'ai vu que mon frère n'écrivait plus sur internet. D'habitude il met des vidéos en lien sur son Trombi-Livre. Et sa femme aussi. Il a mis des vidéos en lien jusque vers le 7 juin et le jour de son anniversaire plusieurs personnes le lui ont souhaité sur Trombi-Livre. Mais il n'a pas répondu, c'était juste au début de ma semaine et demi d'examen (une semaine pour le semestre 5 que je n'avais pas pu passer et une demi-semaine pour le semestre 6 que j'avais déjà réussi en bonne partie. La première session du semestre pair, est apparemment passée inaperçue chez les tueurs. 

Dummie : Ne sois pas parano... 

Doofie : Bon, je vais te raconter encore... je m'inquiétais donc de ne plus rien voir sur internet, depuis que Schnelly m'avait annoncé un accident arrivé à un homme à Loucheville, et il y a deux nuits j'écris sur son mur sur Trombi-Livre : Comment ça va? C'est sa femme qui me répond, M.P., je ne sais pas ce que cela veut dire... mais je découvre un mot d'elle dans le chat : Ton frère a un cancer du poumon qui se généralise... et il est dans un hôpital, à Grande Métropole Régionale,  elle me donne même le numéro de la chambre. Je lui réponds en disant que c'est étonnant : si vite... il était pourtant en forme il y a un peu plus d'un mois, d'après internet... il mettait des vidéos en lien, mettait des "J'aime" sur ce que je publiais sur Trombi-Livre et sur Gogol Moins. J'étais contente qu'après un long silence après le décès de ma mère et le mariage de mon neveu, ils aient repris contact ainsi avec moi. 

Dummie : Et puis vlan.. Tout est foutu en l'air...

Doofie : Oui, tu ne peux pas savoir comme mon frère m'étais cher, c'était l'une des personnes qui m'étaient le plus cher au monde, la seule personne qui ait réellement partagé mon enfance... depuis que ma mère n'était plus là, ma sœur était plus petite, j'ai partagé son enfance, mais elle n'a partagé que mon adolescence. Mon frère c'était tous des souvenirs communs qu'on aurait pu encore partagé et qu'on était les seuls à connaître. C'étaient aussi des choses que j'aurais voulu connaître sur ma petite enfance, dans l'espace de temps entre ma naissance et mes trois ans, où les souvenirs sont encore flous et où les siens ne l'étaient déjà plus. Je voulais encore savoir des choses sur moi-même grâce à lui et sur mes parents dans ma petite enfance et sur ce qu'il savait en plus de moi sur mon père pendant la guerre, parce qu'il était plus grand pour écouter leurs récits. 

Dummie : Oui, il faudra que je demande aussi à ma grande sœur...

Doofie : Oui, mais voilà, ce qui est bizarre, c'est que je demande des nouvelles il y a deux jours, on me dit d'aller le voir à l'hôpital, j'hésite et on m'annonce sa mort aujourd'hui. C'est ma nièce qui a environ trente-sept ans qui téléphone, mais je n'ai pas compris comment elle s'est présentée au début, j'ai entendu vaguement parrain, marraine, je suis bien chez mon parrain... (juste avant de prendre le combiné, j'ai dit à Schnelly qui venait de descendre : Pourvu que mon frère ne soit pas mort.. je lui ai parlé seulement hier de ce que j'avais appris de sa maladie il y a deux jours et j'hésitais à le lui en parler... je me suis dit que si je lui en parlais, il arriverait un malheur...et puis, je n'ai plus tenu, je n'arrivais plus à garder ce secret... il n'a pas l'air affecté de sa mort, il est souriant).

Dummie : C'est bizarre, cette histoire-là... Comment elle t'a annoncé cela...??

Doofie : Je me suis demandé si c'était sa voix, je n'ai pas l'habitude de l'entendre au téléphone elle a dit "Papa est parti" et je lui ai dit "Mais ça faisait longtemps qu'il était malade? Je ne l'ai sur qu'il y a deux jours..." Elle a répondu que ça a été très vite, un mois et demi environ, mais elle n'a donné aucun détail sur sa maladie. J'ai demandé quand était l'enterrement (ils habitent assez loin de chez moi... quand il était venu faire signer des papiers pour ma mère, il avait trouvé la route très longue et s'était même perdu en route...),e elle a dit qu'il allait être incinéré. Je suis révoltée contre les incinérations, cela me fait penser aux camps de concentration, quand j'ai vu les fours à Buchenwald, j'avais 24 ans à l'époque, je n'ai plus sur manger de viande pendant plusieurs années. Je pensais que c'était de la viande humaine. Elle m'a dit que c'était son idée de toujours, j'étais vraiment étonnée de savoir cela de mon frère. C'est une famille très catholique et on est plutôt pour les enterrements que pour les incinérations. Pour moi, ce sont les goths, les germains qui sont pour l'incinération, les chrétiens sont pour les enterrements. 

Dummie : Oui, c'est bizarre, je suis aussi étonnée de cette attitude, cela ne leur ressemble pas, des jeunes qui chantaient à la messe dans les chorales chrétiennes, ses enfants, une incinération?? Bizarre... 

Doofie : Je ne connais pas bien leurs nouveaux gendres et brus. Je connaissais bien le premier mari de ma nièce qui chantait avec elle dans la chorale de l'église, mais je ne connais pas le deuxième. Au mariage de son frère, elle chantait encore en petit groupe de filles à trois ou quatre filles. 

Dummie : Oui, c'est bizarre que maintenant l'église catholique serait pour l'incinération, ou alors, ils ne sont plus catholiques. 

Doofie : J'ai demandé à ma nièce s'il y aurait une messe : elle m'a répondu que oui, sûrement, à Loucheville, mais elle ne sait pas quand...  elle nous préviendra... ils ne savent même pas qu'on est dans la dèche : voiture en panne, machine à laver en panne, tout tombe en panne dans notre maison, chauffage en panne en hiver, on vit comme au Moyen-Age. 

Dummie : Moi, ça me semble bizarre, ce cancer galopant. généralement, les cancers vont vite chez les enfants, mais sont plus lents à se développer chez les adultes. Regarde, j'ai une tante (la femme d'un frère de ma mère, donc pas du même sang que nous) qui avait eu un cancer du poumon, mais elle fumait beaucoup et mon frère ne fumait pas du tout), le cancer de ma tante, qu'elle a eu environ lorsqu'elle avait le même âge que lui avait duré longtemps, elle avait été opérée plusieurs fois, on lui avait enlevé des parties du poumon et elle s'en était sorti plusieurs fois. Et cela n'avançait pas vite quand même. Un cancer galopant comme cela, ça m'étonne. 

Doofie : Je pense qu'il a peut-être eu une infection s'il s'est mis à tousser, on peut avoir des bronchites l'été, j'en ai eu une la première fois que je passais l'oral de l'agrégation externe, je l'avais attrapée sur un remplacement du mois de juin, la principale adjointe était fort enrhumée et je lui avais parlé plusieurs fois et j'avais aussi attrapé froid sur un arrêt de tramway. Pour mon frère, il a plutôt eu une bronchite ou une pneumonie et on aurait dû lui donner des antibiotiques, plutôt que de la soigner pour un cancer. Un cancer ne peut pas se développer aussi vite chez un homme âgé, tout cela me semble cousu de fil blanc...

Dummie : Il n'est peut-être pas mort, ils font peut-être semblant... Regarde son Trombi-livre, il avait mis des vidéos sur les matières nocives dans les aliments. C'est vrai qu'ils combattaient un peu pour cela, pour une alimentation saine, pour les animaux, etc..

Doofie : Oui, mais à l'heure qu'il est, c'est peut-être mal vu... En tout cas, parler me fait du bien.. il n'est peut-être pas mort, ce n'est pas possible, regarde : nous on est complètement fatigués et boiteux depuis plusieurs années, moi, je me traîne, j'ai marché pendant deux ans avec des cannes, Schnelly marche avec une canne, il ne sait plus faire sans... cela dure depuis deux ans aussi... parfois, je n'ai plus de forces dans les jambes, on ne va jamais chez le médecin et on est toujours là... Schnelly est allée une fois chez notre ancienne femme-médecin pour sa sciatique. C'était très bizarre, d'après ce qu'il m'avait raconté, il y avait une rhumatologue avec elle dans son cabinet. Je lui ai dit : 'Mais comment cette rhumatologue a su à l'avance que tu venais pour des rhumatismes et qu'elle était dans la cabinet du médecin  généraliste?' Il n'a pas répondu, il a juste dit, elle était là et elle a dit que je devais faire des examens et me faire opéré. On n'a pas donné suite, s'il s'était fait opéré, il ne serait peut-être plus là...

Dummie : Oui, et toi tu as toujours mal aux genoux..

Doofie : Je prends mon mal en patience, j'ai moins mal qu'il y a deux ans... 

Dummie : Il paraît que ceux qui ont des rhumatismes vivent vieux, j'ai une grand-mère qui avait des rhumatismes, elle a vécu jusqu'à 87 ans, pour l'époque, ce n'était pas mal. 

Doofie : J'ai l'impression que l'on vit moins longtemps qu'avant... l'espérance de vie doit avoir diminué...

Dummie : Je pense que tu n'es pas parano, il est tombé malade entre les deux tours d'élection... comme tes inspections... Il y a beaucoup de Laplumistes dans la région. 

Doofie : Mais mon frère ne faisait pas vraiment de politique... C'était un scientifique.. il avait la tête dans les étoiles... il était intéressé par Mars, par l'informatique, par les maquettes, par l'électronique (cela avait été son métier), il a un site d'informatique sur les langages informatiques, très spécialisé. Il avait déjà ce site aux débuts d'internet. Il a travaillé sur la fibre optique. Il avait des brevets d'invention. C'était vraiment quelqu'un de bien, mais ces derniers temps les vidéos qu'il mettait en lien - sans qu'il les fasse lui-même - étaient plus politiques. Je ne sais même pas s'il votait et ce qu'il votait, pas Laplumiste, c'est sûr. Il était pour les logiciels libres.. 

Dummie : Comme Open-Office que presque toute l'éducation nationale et les universités emploient!!! On ne peut pas lui en vouloir pour cela. 

Doofie : Il utilisait Linux, bien qu'il avait été formateur Microsoft et avait un diplôme Microsoft. Il avait travaillé en télé-travail avec une entreprise de Paris. Pour moi, c'était un grand scientifique. Quant on allait encore souvent chez eux, il venait nous chercher à la gare de Grande  Métropole Régionale, et sur la route, il me racontait ce qu'il faisait, ses dernières inventions, que la fibre optique, ce serait l'avenir et tout et tout...

Dummie : Alors, pourquoi on aurait pu lui en vouloir? Des origines du Nord avec un grand-mère alsacienne, une famille bien pensante, un peu scientifique et écolo sur les bords. Une maison des années 70, assez simple dans un quartier où toutes les maisons sont pareilles... trois enfants bien éduqués et sages dont les deux premiers mariés et des petits-enfants... Pourquoi on aurait pu lui en vouloir...? C'est révoltant! Tu as raison Dummie, c'est révoltant.. Il était retraité depuis un an environ... 

Doofie : Et s'il est mort, que va faire ma belle-soeur, elle était mère au foyer. Elle va devoir se faire verser sa pension de reversion, elle n'aura pas grand-chose pour vivre, je crois.  Il n'avait que 69 ans, elle en a 59. Schnelly est cinq mois plus âgé que lui. 

Doofie : Révoltant de tuer mon frère, parce que je fais des études à l'université. Déjà on m'a mis des bâtons dans les roues pour un diplôme de langue de niveau A2  en me mettant toujours des cours à faire tardivement, les jours où j'avais cours, j'ai fini par le réussir grâce à un prof qui faisait cours le mercredi soir... et maintenant, alors que je suis retraitée, des  bâtons dans les roues pour réussir quelques licences.. on a failli tuer mon frère pendant la deuxième session pour que je n'ai pas ce semestre 5, puis on m'a fait croire qu'il était malade, parce qu'il a dû faire le mort pendant cette période-là... Tu as raison, il n'est peut-être pas mort..

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domino

dimanche, 23 juillet 2017

Pensée du soir

Le terme mathématique googol ou gogol en français désigne le nombre 10 100 et pourtant quand l'on sait que chez nous les gogols sont plutôt les élèves faibles en mathématiques....!!!!

vendredi, 21 juillet 2017

Doofie n'est pas morte

Roman-théâtre

(Non, Doofie n'est pas morte, rassurez-vous et son auteure domino non plus!)

(Sur le camping où l'on voit la mer entre deux collines, scintiller dans les lointains, tout là-bas...)

(Dummie se dirige vers Doofie qui s'est installée dès six heures du matin sur la terrasse en rebord de la piscine, sur son transat dans son sac de couchage à fentes latérales. Elle voulait continuer la généalogie interrompue hier soir par son malaise. Ses doigts sont posés immobiles sur le clavier, elle est couchée, ses yeux sont clos.)

Dummie : Doofie! Doofie! Oh! Pourvu qu'elle ne soit pas morte!

Doofie (ouvre les yeux) : Oh! Tu exagères, tu m'as réveillée en sursaut. Je faisais un beau rêve, je voyageais dans un beau paysage de montagne avec des beaux pâturages, je faisais une belle randonnée et je n'avais même pas mal aux genoux!

Dummie : Oui, dans les rêves, c'est parfois mieux que dans la réalité, mais ici, Doofie, c'est beau aussi, regarde là-bas, au loin, la mer scintiller entre deux collines. 

Doofie : Ah, c'est vrai, nous sommes en vacances! Ah! Ma généalogie, où en étais-je déjà... dit Doofie qui saisit en même temps l'un des vieux grimoires posés à côté d'elle. 

Dummie : Mais c'est l'heure du petit déjeuner, Doofie, il est huit heures, viens avec nous à la table Doofie se lève, elle s'installe à table avec ses copines devant un bol de café bien fumant, à l'odeur magnifique du café en grains qui n'est pas du tout l'odeur du café soluble que Scnnelly fait durant toute l'année. 

Dummie : Mais tu exagères, Doofie, tu sommeilles déjà devant ton bol de café...

Sottie : Tu te souviens à la fac, Dummie, il y avait dans notre classe de langue ancienne un infirmier anesthésiste bien sympa, il parlait souvent à Doofie..

Dummie :Chut! Tu vas rendre Schnelly jaloux... 

Foolie : C'est parce qu'il avait vu que Doofie s'endormait souvent, un infirmier anesthésiste assis à côté d'une dormeuse, il n'y avait rien de plus normal. 

Doofie : Oh, tu exagères, je n'ai été qu'une ou deux fois à coté de lui, il était dans le fond de la classe et je préfère m'asseoir devant parce qu'avec toutes les grandes perches de garçons qui étaient devant moi, je n'y voyais rien, j'étais obligée de me tordre le cou pour voir le tableau. 

Dummie : C'est vrai qu'avec l'âge on rapetisse! 

(Bon, laissons-là nos amies à leur conversation et laissons Doofie dormir souvent, il vaut mieux qu'elle sommeille plutôt que de mourir...)

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domino

Trois morts le même jour!!

Roman-théâtre

Sur le camping, où l'on voit la mer scintiller entre deux collines :

Trois heures de l'après-midi :

Schnelly, son smartphone à la main passe rapidement à côté des filles : 

Hé! YA une chanteuse qui est morte dans un festival, elle a été électrocutée...

Doofie (s'inquiète de savoir si ce n'est pas l'une de ses idoles...) : Une chanteuse, Qui?

Schnelly : Je ne sais pas, j'en ai jamais entendu parler, un petit festival dans le centre de la France...

Dummie : Qui çà? Qui çà? 

Sottie tapote sur son clavier d'ordinateur, tape les mots clefs : chanteuse, électrocution, mort, festival... tout de suite un nom s'inscrit, la chanteuse, personne ne la connaît parmi les copines de Doofie et Dummie... Bon, on tape son nom sur Votre Tube Cathodique, on regarde les vidéos. Elle chantait bien dit Dummie, cela faisait un peu brechtien. 

Il est 7 heures du soir, on prépare le repas du soir, Schnelly arrive de la forêt : Eh! Les filles! Encore quelqu'un qui est mort : le chanteur d'un groupe.. Vous connaissez ce groupe là, mesdames?

Le nom du chanteur, non, mais le nom du groupe me dit quelque chose, dit Bêtie. 

Il est minuit ou presque, Doofie veille dans le chalet en tapant ses dernières trouvailles généalogiques sur son ordinateur, elle a très chaud, l'impression que la température monte beaucoup : Oh, Mince, se dit Doofie, pas moi quand même, ça devient tout blanc, sa tête tourne.. ça revient, ça redevient tout blanc, Doofie se met à crier : Schnelly, réveille-toi, je vais mourir. 

Schnelly se réveille en sursaut : Quoi? Qu'est-ce qui se passe. Entretemps, Doofie a ouvert la porte du chalet.. elle respire un peu d'air frais, ça va mieux, ouf, je ne suis pas morte, se dit-elle...

Schnelly voyant que Doofie va mieux reprend la conversation...

Tu sais qui est mort?

Non, non, et non, arrête de me parler de mort quand je viens d'avoir failli mourir, tu te fous de moi ou quoi, profète de malheur!!!! Doofie qui a failli mourir,  se fâche.. Il exagère, Schnelly. Non, franchement tu exagères, toute la journée, tu annonces des morts...

Je viens de taper le nom de mon premier directeur sur mon smartphone, dit Schnelly, il est mort il y a deux semaines...

Quel hasard! Il y a deux semaines??  Il dit vrai, ou quoi? Il se moque de moi! J'ai déjà découvert sur internet la mort d'amis qui étaient partis deux ou trois ans avant, mais deux semaines avant, tu tapes un nom et tu apprends que la personne vient de mourir, c'est bizarre quand même!!!

Et puis, l'abbé qui nous a marié il y a plus de 40 ans, il est à la retraite depuis deux ans, ajoute Schnelly. 

Et il est mort aussi, demande Doofie...

Non... dit Schnelly...

Et moi, je suis à la retraite depuis un an, tu crois que j'ai envie de mourir ou quoi???? J'ai envie de faire un tas de choses, un tas de projet.. Déjà mes genoux qui font mal... Ta sciatique... ça empêche pas mal de choses... ça empêche de voyager, de faire un tas de choses... Alors , que j'aurais tant envie, maintenant d'aller voir la mer ou la montagne, de sortir un peu plus du trajet études-domicile, et ce camping, d'où on arrive même plus à faire des randonnées, à cause de ta sciatique et de mes genoux. 

J'ai encore un tas de morceaux de guitare à jouer, des textes et des textes à écrire.. regarde ma mère, elle était en forme physiquement, jusqu'à plus de 80 ans, et elle s'ennuyait à cent sous de l'heure. Elle voyageait pour faire plaisir à une sœur ou à ses copines, montrait des photos dont elle ne savait même pas exactement où elle les avaient tirées. Et moi et toi, Schnelly, on voudrait profiter de notre retraite et on ne sait plus marcher. Tu crois que c'est drôle. 

Ma mère s'ennuyait, elle se trouvait seule, alors qu'elle  avait beaucoup d'amies, ses sœurs, trois enfants qui lui rendaient quand même visite assez souvent, des petits enfants...

Et nous, quand on est à la maison,  on est là dans notre solitude à deux, encore lui, il parle un peu aux commerçants, rencontre des gens, mais moi, je suis là dans ma solitude avec quelqu'un qui ne peut me communiquer que des annonces de décès. 

En espérant que Doofie ne meurt pas et que vous continuiez à entendre parler d'elle...et que Schnelly arrête de faire le hérault, avec son tambour, boum badaboum boum, tu sais qui est mort???? Et un jour il criera à la ronde : Vous savez qui est morte? Non, devinez un peu... Doofie, Dummie, Bêtie, Sottie, Foolie, laquelle? 

Personne à la date d'aujourd'hui, à cette heure du moins... Bon Doofie, Dummie, Bêtie, Sottie, Foolie, et compagnie n'ont pas envie de mourir et leur auteure domino non plus...

Pour mes amies Doofie, Dummie et Cie

domino

 

 

mardi, 18 juillet 2017

Chercher ses clefs...

Roman-théâtre

 

Tiens, il y a des bruits de scie à métaux sur le camping aujourd'hui, se dit Doofie. Ils font des travaux. Doofie sort discrètement de son chalet, les yeux ensommeillés. Elle cherche les clefs du chalet qu'elle trouve dans son sac, elles devraient être près des clefs de la maison qu'elle a emmenées avec elle et dont elle est la gardienne, parce que Schnelly a la spécialité de perdre les clefs. En effet, Doofie a dû changé son Newman parce que Schnelly avait déjà perdu trois clefs de sa voiture à elle. Elle lui avait prêté une clef pour qu'il puisse s'installer dans la voiture garée à l'extérieur du lycée où elle a travaillé dix ans, pendant qu'elle finissait ses cours et son trravail. Il a perdu la première clef on ne sait où et a réclamé la deuxième. Il a perdu la deuxième, paraît_il, dans le train en allant aux toilettes, elles serait tombée de la poche de son pantalon dans le trou des toilettes. Puis, elle ne pouvait pas lui prêter la troisième puisqu'elle roulait avec, mais un jour qu'elle était pressée de prendre la train, il a gardé la clef parce qu'il a mis plus longtemps qu'elle a soirtir de la voiture et le soir en rentrant, elle n'avait plus la troisième clef qu'il avait encore perdue en la suivant dans la train. Elle a dû appeler le garagiste qui a mis sa voiture sur la dépanneuse et la mise dans son garage en attendant que la commande du novueau Newman arrive. Depuis Doofie ne prête plus ses clefs de voiture à Schnelly. 

Aujourd'hui, rebelotte, Doofie pense au réveil qu'elle s'est servie du seul trousseau de clef de maison, avant de quitter celle-ci pour partir au camping des vacances et les a mises dans son sac à main. Ele est persuadée qu'elles sont dans son sac à main et se matin, elle ne les trouve plus. Elle fouille le chalet à la recherche de ses clefs quelquefois que Schnelly les aurait cachées pour les mettre en sécurité : rien... Et Schnelly revient du dehors : tu cherches quoi? Les clefs de la maison... Maintenant, mais tu n'en as pas besoin... Mais si, je les avais mises dans mon sac, et elles n'y sont plus... Ce n'est pas moi qui y ai touché, rugit Schnelly... et il commence sa scène habituelle, à dire que lui n'a rien touché, qu'il est innocent.. Doofie lui fait remarquer qu'il n'a pas un comportement d'adulte, qu'il devrait garder son calme et l'aider à chercher calmement. Que si'il dit que ce n'est pas lui, comme un collégien de sixième ou de cinquième ou même plus âgé qui vient d'être pris en flagrant délit d'avoir fait un bêtise. Evidemment, le ton monte, et ils se disputent. Schnelly commence à dire : Puisque c'est comme ça, je m'en vais. Oui, mais avant de partir, retrouve les clefs, dit Doofie, tu ne partiras pas tant que je n'aurai pas retrouvé les clefs. 

Il dit : Va voir dans la deuxième pièce, elles y sont peut-être. Doofie a laissé son ordinateur dans la chambre, elle cherche dans la chambre et devant lui ouvre son étui d'ordinateur, cherche bien : Rien! Elle retourne dans la pièce devant, Schnelly va dans la chambre.. Le fait que Doofie a cherché dans sa housse d'ordinateur, ça lui a donné une idée... il ramène l'ordintaeur et crie vicorieusement : elles sont là tes clefs. Pourtant j'ai bien regardé, dit Doofie.. Mais non, là, en montrant les clefs coincées contre le métal de l'ordinateur. Tiens, je ne les aurais jamais mises là, se dit Doofie. A la rigueur, j'aurais pu les mettre dans la poche extéreiure ou dans l'une des petites poches intérieures, mais certainement pas comme çù contre l'ordintateur.

Puis Doofie se dit : Ces bruits de scie à métaux que j'ai entendu en me levant, ont cessé quand j'ai parlé des clefs, et qu'il s'est discrètement retourné, mais j'ai deviné qu'il tapait quelque chose sur son smartphone. Quelqu'un doit avoir peut-êtrre, s'il a eu le temps de les faire, le double de mes clefs sur le camping. 

Pour Doofie 

domino

 

lundi, 17 juillet 2017

Mère porteuse au XVIIème siècle...?

Roman-théâtre

(Sur le camping où l'on voit la mer scintiller au loin.. là-bas.. entre deux collines... notre amie Doofie est à moitié couchée sur son transat, dans son duvet avec des fentes sur les côtés pour que les bras puissent tapoter les touches de l'ordinateur, mais elle semble soucieuse et s'énerve un peu..)

Dummie : Tu as l'air soucieuse, Doofie, il y a quelque chose qui ne va pas..

Doofie : Oui, je fais l'arbre généalogique de Schnelly, et ce Matthias Spitz, pas moyen de savoir qui est sa mère...

Dummie : C'est grave? 

Doofie : Oh oui, il a deux mères... 

Dummie : Ce n'est peut-être pas le même..

Doofie : Si, regarde ici sur les arbres que j'avais consultés, il s'appelait Johann Matthias Spitz et ici, sur les vieux grimoires de cette ville moyenâgeuse située au centre d'un petit massif volcanique, il y a Matthem Spitz...

Dummie : Tu crois que c'est lui? 

Doofie : Sûrement, il est né la même année, décédé le même jour au même endroit et surtout, il a la même femme...

Dummie : Ah! Alors qu'est ce qui ne va pas...

Doofie : Le père semble être le même, on ne connaît pas sa date de naissance, ni le lieu de naissance, seulement, il s'est marié dans deux endroits différents, avec deux femmes différentes... et les deux femmes sont la mère de Matthias. 

Dummie : Il y avait peut-être deux Matthias.. Matthias et Matthem. Le père aurait eu deux épouses et chacune d'entre elle a eu un Matthias. 

Doofie : Mais non, Matthias et Matthem ont tous les deux la même épouse et les mêmes enfants...

Dummie : Et où ils sont nés?

Doofie : Les pères sont nés dans deux endroits différents, l'un a été baptisé dans la chapelle du château de cette ville et l'autre est né dans une petite ville où a vécu Goethe et dont le nom se termine aussi par -nau. Pour le lieu de naissance , il y a peut-être une erreur de lecture, c'est dommage parce que Schnelly aurait bien aimé avoir un ancêtre né dans la ville où Goethe avait l'une de ses maisons de chasse (Jagdhaus), et que nous avons visitée quand nous étions jeune. 

Dummie : C'était un petite pavillon de chasse...???

Doofie : Non, c'était une grande maison, presque aussi grande qu'un petit château. Environ 7 fenêtres de large si mes souvenirs sont bons et une porte-porche au milieu. 

Dummie : Ah! Et la chapelle du château de l'autre ville... ?

Doofie : ça l'intéresse aussi, il a vu la photo du château sur internet et a été tout de suite intéressé...

Dummie : Ah! Il a la folie des grandeurs. C'était son ancêtre, le prince? 

Doofie : Pas du tout... Il y avait un village autour du château et tout les enfants du village étaient baptisés dans la chapelle du château. 

Dummie : Alors, entre les deux mères, celle de la ville de la maison de chasse de Goethe et celle de la chapelle du prince, il faut choisir. 

Doofie : Mais comment veux-tu que je choisisse... Si c''est comme pour la branche maternelle, la mère que j'avais initialement trouvée, était en réalité la grand-mère.... les épouses d'un père et d'un fils qui avaient le même prénom. 

Dummie : Il y a une autre solution, Doofie, c'est qu'il avait deux mamans...?

Doofie : Deux mamans/ Mais ce n'est pas possible...

Dummie : Si, Doofie, une vraie mère et une mère porteuse...

Doofie : Mais Doofie, c'est à cheval sur le XVIIème et le XVIIIème siècle. A l'époque de Louis XIV! Comment veux-tu qu'on utilisât alors  cette technique qui n'était pas connue.?

Dummie : Oh! Ils en savaient plus que tu ne croies.

Doofie : Bon, je vais essayer de tirer cela au clair, cela doit être la grand-mère!! Mais le correspondant qui m'a fourni ce grimoire (du moins sa reproduction électronique), n'a pas eu accès au grimoire que je recherche...Oui, bon, je vais profiter de la soirée pour remettre tout cela à jour...

Dummie  : Je t'en prie, Doofie. profites-en... (Elle s'éloigne... puis revient...) Mais  Doofie, tu n'as pas des ancêtres aussi dans cette ville...??

Doofie : Dans cette région, mais ce n'est pas forcément la même  ville, je n'ai pas encore trouvé exactement. Pourtant j'avais été le chercher loin mon Schnelly, et il est possible que nous ayons deux branches communes, une au XVIème et une au XVIIème siècle, mais ce n'est pas encore prouvé, pourtant il vivait à 400 kilomètres de chez moi quand je l'ai rencontré... et je ne savais même pas que j'avais des ancêtres allemands, je me suis déjà trouvé trois branches allemandes, dont deux à partir de l'époque de Napoléon. Je me suis toujours demandé pourquoi j'ai bien aimé l'allemand dès le premier cours... 

Dummie : C'était logique... 

Doofie : La prononciation était plus facile qu'en anglais... Mais surtout... j'avais sans la savoir des ancêtres allemands... Bon laisse-moi résoudre ce problème... je n'y crois pas à tes mères porteuses du XVIIème siècle...

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domino