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samedi, 12 avril 2014

L'horloge parlante

Du journal de Doofie

Schnelly a le don de toujours dire l'heure : c'est une horloge parlante.

Déjà deux heures avant de partir, même pour une demi-journée, il prépare les sacs. Ensuite, il commence à demander : "Alors, à quelle heure on s'en va? Fixe une heure!"

Il le répète 50 fois. Et d'un ton rude.

Ensuite, une fois que j'ai fixé une heure, il commence à dire 50 fois : "N'oublie pas que l'on s'en va dans une heure... Tu te prépares?"

"N'oublie pas que l'on s'en va dans une demi-heure..." "dans vingt minutes....".... "dans dix minutes"

Une fois prête, il me fait poireauter devant la porte pendant 10 minutes, pour vérifier qu'il a bien tout fermé dans la maison et aller aux toilettes, alors que je n'ai pas eu le temps d'y aller. Il se fâche si je vérifie après-coup qu'il a  vraiment fermé la porte de la rue!!

En fait, si mis à part pour mes obligations professionnelles où je suis toujours à l'heure, je suis en retard ans mes loisirs et activités associatives, c'est de sa faute, je serais prête beaucoup plus vite, s'il ne me disait pas constamment l'heure. Quant il me dit constamment l'heure, je finis par avoir un comportement d'adolescente, qui fait le contraire de ce que dit son père, je trouve mille autres choses importantes à faire avant de partir. Parce que sinon,  j'ai l'impression, alors que c'est moi qui avait décidé de sortir, qu'il commande, et j'ai horreur de me faire commander. J'ai horreur qu'on me dise ce que je dois faire.

Si je lui fait la remarque de se taire, il fait des yeux comme s'il allait me tuer.

Quand j'étais chez moi, mon père rappelait rarement l'heure, on était réglé comme des horloges pour le départ de la maison à l'école; la seule fois où il rappelait l'heure, c'était pour le départ en vacances, parce que l'heure de départ était écrite sur l'itinéraire que j'avais conçu en collaboration avec lui.

Par contre, ma mère, nous disait doucement l'heure, elle frapait à la porte de la chambre ou pour le repas, elle frappait le gong placé dans l'entrée. S elle frappait doucement à la porte, elle disait, sans annoncer le chiffre de l'heure, "il va bientôt être l'heure d'aller au judo", avec une voix douce et chantante...  D'ailleurs, on frappait toujours à la porte de la chambre de notre frère ou de notre soeur, une fois qu'on a été dans la nouvelle maison, et qu'on a eu chacun notre chambre. On n'allait jamais dans la chambre de nos parents, à moins que ma mère nous y invitait pour montrer quelque photo ancienne qu'elle avait dans son placard. Depuis notre enfance, c'était rare que l'on avait le droit d'entrer dans cette antre secret. On n'y allait même pas en cachette; par contre ma mère entrait dans note chambre quand on était pas là, pour faire le ménage et lire en secret mon journal et mes livres, en les remettant bien à leur place.

Excusez moi, Messieurs et Mesdames, si je suis en retard, mais c'est de la faute à Schnelly, qui me rappelle toujours l'heure. Si j'organisais ma vie moi-même je serais à l'heure et ma maison serait bien rangée.

Doofie

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pour Doofie,

domino

 

 

 

 

 

 

 

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