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mercredi, 13 novembre 2013

Stackanovisme

Dans le livre dont je fais la fiche de lecteur pour demain (presque 600 pages et je ne suis qu'à la page 200), on voit des ouvriers allemands, et non juifs,  dans Berlin aux prises avec leurs chefs en 1940. C'est un roman.

L'un d'entre eux, un peu ivrogne et renvoyé pour sa fainéantise par sa femme et vit tant bien que mal chez d'autres femmes ou dans des hôtels quand quelque bonne âme lui donne de l'argent. Il est en congé maladie au début du livre, il s'est fait porter pâle, sans raison vraiment valable. Entrainé par un aussi paumé que lui dans un cambriolage dans l'appartement d'une juive qui se cache ailleurs et dont le mari est en prison pour soi-disant détournements de fonds, il est rossé par un jeune SS des jeunesses hitlériennes. Il prend alors la décision de travailler sérieusement. A son arrivée dans l'usine, il est convoqué au bout d'une heure de travail dans un bureau, on lui reproche : son aspect physique (il a été rossé, a des bleus dans le visage et fait un peu débraillé), sa lenteur au travail (depuis qu'il a été rossé, il se sent faible et ne retrouve pas facilement ses anciens gestes), sa paresse, et on crie sur lui très fort.On le menace de camp de concentration, s'il ne travaille pas plus vite.  Finalement il a le droit de reprendre le travail, mais c'est assez difficile.

Un autre, chef d'atelier allemand, et non juif, est convoqué à une réunion, il a toujours refusé d'adhérer au Parti (Parti est écrit avec un grand P, comme pour le parti communiste), pour des raisons qu'il dit finacières : il faut payer l'adhésion et une fois qu'on y est participer à des oeuvres charitables. Au début, c'est un sympahtisant, mais son opinion change lorsque son fils est tué au front. Dans la réunion, il est le seul à ne pas avoir l'insigne du parti nazi et ion parle de cadences de travail : il faut améliorer absolument le rythme des atelies de menuiserie qui produisent non plus des meubles, mais des caisses pour contenir les bombes. Il est le seul à prendre la parole : il faut davantage de machines, dit-il. On lui dit qu'il sera convoqué pour les machines, qu'on verra cela avec lui, mais juste après on le démissione de sa place de responsable du Front du Travail, mais il garde sa place de chef d'atelier. On donne le poste de responsable du Front du Travail à l'ouvrire adhérent du parti nazi qui a été en même temps critiqué par lui lors de la réunion : cet ouvrier passe son temps dans les toilettes à fumer des cigarettes.

Une factrice, allemande non juive aussi, la femme du cambrioleur de tout à l'heure, veut démissioner du parti nazi, depuis qu'elle a appris que l'un de ses fils, sur le front polonais, adhérent des jeunesse hitlériennes, a maltraité un enfant juif polonais et s'en était vanté dans un café en exhibant la photo où il maltraitait l'enfant. Elle ne veut plus entrendre parler de ce fils, et veut se retirer du Parti, bien qu'elle y adhérait par devoir, pour garder son poste de factrice. Le jour où elle pose sa démission du parti nazi : tout d'abord, sa démission est refusée, ensuite elle passe devant une commission où elle doit expliquer ce geste, elle dit que c'est pour une raison personnelle, et par conséquent est suspendue de ses foctions de factice.

D'emblée, dans le livre, on dit que les gens qui adhèrent au parti nazi ont tous les bons postes, et les autres ont du mal à garder leurs postes et sont mis sur des postes subalternes.

Quand tu ne travaillais pas assez vite ou que tu étais rénégat du parti nazi, c'était la même chose, on te menaçait de camp de concentration. Les camps, c'était aussi pour les travailleurs trop lents et les rénégats du parti, et ils s'étendaient de plus en plus, la novelle était cnnue en 1940 des ouvriers berlinois. On allait leur apprendre le travail, là-bas à Saschsenhausen.

On n'est pas sans remarquer une certaine continuité avec la RDA, en ce qui concerne les conditions de travail dans les usines : le stakhanovisme, les primes au meilleur ouvrier, à l'ouvrier qui a le meilleur rendement, c'est un peu cela.

Les convocations devant une commisssion si le travail ne va pas bien. Pour quelles raisons... etc..? (On pense aussi à l'éducation nationale actuellement vis à vis des professeurs).

En RDA, ceux qui avaient les meilleurs postes étaient ceux qui étaient au Parti, la SED.

Si tu quittais la SED, tu devais expliquer pourquoi, tu étais alors rétrogradé.

D'un côté ou de l'autre la notion de rénégat du parti était le même. Même si en RDA, il y avait la paix en plus et qu'on n'agressait pas les pays étrangers. C'était la grande différence.

En Fance, pour les fonctionnaires, et surtout les professeurs, c'est aussi un peu cela. Si tu n'es pas syndiqué, tu as des ennuis. Si tu es syndiqué dans le mauvais syndicat pour ton chef d'établissemnt ou pour le recteur, tu as des ennuis. Si tu as plus de 60 ans et que tu essaies d'avoir ton taux complet, gare à toi aussi, les syndicats sont pour la retraite à 60 ans, alors tu enlèves ton adhésion et tu as tous les ennuis possibles : horaires sur cinq jours, classes minables, empêchement de suivre des cours à l'université et d'y passer des examens, etc..  Donc, empêchement de préparer en même temps une retraite dans un autre domaine. On esaie quand tu as plus de 60 ans de te faire passer l'envie d'enseigner. Il n'y a que où tu es bénévole que ça fonctionne bien, car tu ne demandes pas de salaire et au déjà de 60 ans, on doit faire du bénévolat! Hoaraire sur 5 jours, car tout ce qu'on te demande de faire après 60 ans doit être impossible: les routes impossibles, si t'es une femme en plus et que tu n'aimes pas conduire, que si tu conduisais tous les jeunes te klaxonneraient avec impatience sur la route, te doublerait en te faisant presque verser au fossé alors, gare, on te donne des choses impossibles à faire en bus, des parcours en train + bus + cars + pieds, des classes difficiles dans des collèges difficiles, tout cela pour te faire paser l'envie d'enseigner, des postes sur plusieurs établissemens avec pas de moyen de transport entre les deux, et te mettre en retraite avant ton teux complet, etc.;

Si t'es une femme, de plus de 60 ans qui essaie d'avoir son taux complet avant de prendre sa retraite, pour avoir autant de retraite que ton mari et  en pas être considérés comme inférieure par lui, si tu es une femme de plus de 60 ans et que tu as quitté les syndicats (depuis le début de ta carrière, tu en as essayé plusieurs, mais aucun ne t'as donné réellement satisfaction, aucun ne t'a défendue comme il le fallait), si en plus tu as le malheur d'être T2R, alors, on te met des élèves difficiles, des routes impossibles à faire, des postes sur plusieurs établissements, quand tu as plus de 60 ans et que tu essaies d'avoir ton taux complet, de retraite,  parce que tu es une rénégat des syndicats qui veulent que tu prennes ta retraite à 60 ans, et que alors tu es prise entre deux feux, alors on te fait la vie dure, on te fait des menaces téléphoniques si tu ne vas pas en classe immédiatement, même sans avoir préparé tes cours. 

C'est ce que vit mon personnage de roman-théâtre, Bêtie, convocations devant les principaux, au rectorat...  avec l'inspecteur.. un vécu atroce pour une fin de carrière.  Qui avait eu son apogée dans les années 90 avec les commissions dechoix de sujet en BTS (quatre professeurs pour trois académies) et qui redecend en flêche au fur et à mesuer qu'elle accumule les diplômes.  Les profeseurs titulaires des postes de collège qui la critique auprès des élèves (l'une d'entre elles à meme insisté auprès des élèves l'an dernier pour leur dire de façon erronée qu'on n'écrivait jamais Ich weiß, mais toujours ich weiss. Alors qu'elle était en train de faire le remplacement. par contre depuis la réforme de l'orthographe on écrit Ich muss, mais la collègue avait appliqué la réforme de l'orthographe trop largement en supprimant tous les ß.

Bref, quand vous êtes une femme TZR, de plus de 60 ans, on essaie de vous dégoûter de l'enseignement , en vous mettant sur plusieurs établissements, avec des routes impossibles à faire entre les établissements, des élèves difficiles et potentiellement dangereux, même si vous avez été pendant quinze ans professeur de lycée et de BTS, on ne vous donne plus jamais de lycée lors les  remplacements. Même si vous êtes d'un statut entre certifié et agrégé, bi-admissible à l'agrégation Même sii vous êtes apprécié de vos élèves adultes qui savent reconnaître vos mérites. Des collègues plus jeunes que vous se mettent en congé exprès pour vous embêter. (Donc si Bêtie se met un jour en congé maladie, il faudra la remplacer par une pesonne de plus de 62 ans, pour la remplacer pour une plus âgée qu'elle qui sera ennuyée).

A ce rythme là, on aura bientôt le faire part, ci-git Bpetie, ancienne prof d'allemand, compositeur, chanteuse du niveau d'un rossignol, écrivaine, Mozarte morte trop tôt soit d'un accident de car, de train ou de taxi, soit d'être tombée dans les escaliers du collège (c'est déjà arrivé, l'un de ces collèges là justement, elle a même reçu sur elle une échelle dans les toilettes, mais elle n'est pas morte), soit pour avoir reçu quelque projectile à un endroit vital, elle a dit d'ailleurs qu'elle irait désormais faire cours avec un casque d'escrime et Rapidy veut bien lui en acheter un. Il déteste la voir rentrer avec des coups et des bosses.

domino, pour Bêtie

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