mercredi, 23 octobre 2013
Au temps où les estrades existaient...
Roman-théâtre
Du journal de Dummie
(Ma personnage de roman-théâtre, Dummie, est celle qui a le plus les pieds sur terre. De plus, c'est la conseillère pédagogique de Sweetie, qu'elle retrouve au bout de deux ans, dans une autre académie, le hasard fait parfois bien les choses... après que Sweetie ait dû repasser son CAPES parce qu'elle avait râté deux fois son stage de CAPES, mais comme elle est bonne en allemand, elle a réussi le cncours pour la deuxième fois immédiatement).
Je me suis fait une réflexion. Actuelement, la plupart des classes n'ont plus d'estrade. Et je me dis que l'estrade donnait une certaine autorité au professeur,et non seulement cela, lui permetttait d'être plus haut que ses élèves et de superviser mieux ses classes et de voir mieux les élèves du fond.
Voilà,déjà au tableau les petites professeures paraissaient plus grandes. Quand j'étais jeune, j'ai eu pendant plusieurs années de suite une naine comme professeur d'anglais. Elle était vraiment toute petite, mais je peux vous assurer que du haut de son estrade, elle était respecttée. Et qui plus est, grâce à l'estrade elle arrivait à écrire assez haut sur le tableau, elle avait d'ailleurs une très belle écriture en script.
Moi, je suis petite. Si en quatrième, j'ai encore quelques élèves plus petits que moi, souvent des garçons qui se mettent à grandir plus tardivement que les filles, mais deviennent plus grands ensuite, tous mes élèves de troisièmes, filles et garçons sont plus grands que moi (je ne sais pas si c'est moi qui ai rapetissé, mais je vois que dans le métro, beaucoup de femmes même jeunes, sont de la même taille que moi, et par conséquent, je pense que c'est cette génération-là (les actuels collégiens) qui est particulièrement grande), les troisièmes sont tous, filles et garçons, plus grands que moi et souvent les filles me dépassent même d'une tête.
Pourtant, par rapport à ma génération, j'étais considérée comme de taille moyenne (1m 64,5). En fait la taille moyenne de l'époque, est devenue une petite taille pour maintenant. Par rapport à ma mère, sur la fin de sa vie, je la dépasais bien d'une tête. Elle était devenue toute petite. Car ma mère avait rapetissé, mais seulement vers ses 80 ans et pas aussi tôt que moi, si j'ai rapetissé!
Maintenant, certaines élèves mettent peut-être des talons assez hauts (sous forme de talons compensés, ça se voit moins que des haut-talons), alors qu'à notre époque c'était interdit en classe. D'ailleurs tout était interdit : seules les couleurs dans le bleu et le blanc étaient autorisées, pas droit à une ligne rouge dans les chaussettes, les pantalons étaient interdit pour les filles, le maquillage était interdit, ne parlons pas des piercings et autres : cela n'exisait qu'en Afrique, mais pas en Europe. Même les bijoux devaient rester discrets : fines châines de cou, et fins bracelets.
Ceci dit, je voulais simplement vous parler de l'estrade. L'estrade donnait une certaine hauteur au professeur, une certaine distance par rapport à ses élèves, et il était plus respecté! De plus, c'était plus facile pour le professeur d'écrire en haut du tableau, car beaucoup de tableaux n'ont pas été abaissés quand on a supprimé les esstades et les petites femmes, comme moi, n'arrivent plus en haut. Je reigole quand même quand des filles de qutrième,qui ne se rendent pas compte qu'elles ont grandi, veulent monter sur une chaise pour écrire en haut du tableau, alors qu'elles font 1 mètre 70!
Quand on a enseigné longtemps avec des grands de lycée, on est dailleurs embêté quand des petits veulent monter sur une chaise pour écrire la date au tableau.
En fait, on voit que dans les collèges qui accueillent des élèves de taille enfant et des élèves de taille adulte, les meubles sont très mal faits pour les petits.
Dans les écoles primaires, il y a généralement des meubles plus petits pour les CP que pour les CM2, car les élèves restent la majorité du temps dans leur classe. Alors que dans les collèges les meubles sont mal adaptés aux sixièmes. Les agentes spécialistes dans les néttoyages de surface (on ne peut pas dire "femme de ménage") laissent généralement les chaises sur les tables après le ménage et le matin les petits sixièmes doivent les remettre par terre et alors j'en vois qui maninpulent ces chaises plus grandes qu'eux avec une certaine difficulté et j'ai toujours peur qu'ils se fassent mal.
Ces chaises sur les tables sont d'ailleurs une source d'accident : il peut même arriver que des grands élèves, cognent un voisin sans le vouloir en remettant la chaise en place surtout quand les rangées sont serrées.
Comment faisait-on le ménage à l'épqque des bancs; quand j'étais en classe, encore en seconde on avait des pubpitres à deux places, qui formaient comme des petits bateaux. Les sièges étaient soudés aux tables par des barres de fer, et formaient comme des petites barquettes. A l"école primaire on était assis sur des longs bancs de bois accrochés aux tables à chaque bout de la rangée. Les pupitres avaient des trous pour les encriers. Régulièrement, on allait en file au robinet de la cours nettoyer nos encriers. Et atention, si on faisait un pâté sur le cahier, la note de soin diminuait!
Enfin, l'avantage de l'estrade c'était que il nous permettait de mieux superviser la classe en restant à notre place, et de faire cours assis en dominant les élèves.
Par ailleurs, les élèves savaient que c'était le domaine réservé du professeur et ne montaient pas sur l'estrade quand ils venaient poser une question en fin d'heure.
L'inconvénient étant que l'on se prenait parfois les peds dans le bord de l'estrade, ce qui fasait trébucher et provoquait imanquablement un éclat de rire chez les élèves alors attention où l'on met les pieds!!!
Actuellement, il arrive parfois que les tables des élèves sont collées au bureau du professeur et alors gare à vos affaires. C'est là que des copies peuvent être échangées dans vos tas, par des copies préparées d'avance, les carnets de correspondances que vous avez demandé aux élèves retournent discrètement à leur possesseur pendant par exemple que vous écrivez au tableau. Des noes qui changent sur votre cahier de note (mais généralement, ça se voit!)
La position surélevée du bureau du professeur par rapport à ceux des élèves pourrait éviter cela.
Bien sûr, la donne est différente dans les cours d'adultes où je travaille à la même grande table qu'eux autour de laquelle, nous sommes assis comme des convives à un banquet. Le talbeau est derrière un grand espace vide et je me lève pour écrire au tableau. C'est d'ailleurs mieux quand les tables sont réunies en une seule que lorsqu'elles sont en cercle ou en U. Car cela intimide alors moins les élèves, car les élèves adultes sont généralement (à l'heure actuelle) plus timides que les élèves de collège.
Par contre, à l'étranger, comme à l'université française, j'ai remarqué qu'en langue débutant, les professeurs s'approchent de l'élève pour lui poser une question personellement, par exemple quand ils font le tout de la table et personellement, ça me fait peur quand le professeur, souvent une femme, se trouve juste devant moi et me questionne en parlant dans sa langue, peur de ne pas comprendre, de répondre à côté, de faire une faute, et obligation de répondre. C'est pour cela que je ne réponds pas tojours tout de suite et qu'il me faut un temps de réflexion.
Bref, aller au devant de l'élève : de temps en temps... mais avec un grand groupe assez jeune, rester sur son estrade, bien planté en haut ne serait pas si mal non plus...
Dummie
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Pour Dummie,
domino
09:51 Publié dans enseignement (3) | Lien permanent | Commentaires (0)
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