Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 02 mars 2010

Le téléphone.... sonne quand il est là...

C'était vers le mileu de la deuxième  moité du vingtième siècle , dans la première moitié des anées 70, que je devins prof.

Mes parents venaient seulement d'avoir le téléphone, que l'on a jamais possédé durant mon enfance et mon adolescence, tout comme on n'avait pas de télévision, parce que "ça nuisait aux études des enfants", disait mon père.

Au début je n'étais pas encore mariée. J'avais une chambre dans l"établissement, sans téléphone, mais comme j'étais toujours là, même le week-end et sauf le mercredi et le jeudi où j'allais en fac préparer mon CAPES, on n'avait pas besoin de me téléphoner chez moi, on frappait tout simplement à ma porte pour me les dire ou faire dire par des messagers improvisés ou me demandait de descendre, par exemple, si mes parents m'appelaient au téléphone.  Il était dans la salle des profs, deux étages au dessous.

Puis à la fin de la première année d'enseignement Schnelly 2 et moi, on s'est mariés. (Shnelly 1 est le mari de Doofie, mon personnage de théâtre!).

On n'a pas eu le téléphone tout de suite, loin s'en faut.

Dans notre premier appartement, celui où j'habitais pendant mes deux années d'enseignement suivant et pendant le stage de CAPES (on 'n'avait pas jugé opportun de déménager pendant celui-ci, ne sachant pas où je serais nommée ensuite). nous n'avaons jamais eu le téléphone, mais des canaris apprivoisés qui prenaient leur douche sous le robinet et se posaient sur nos mains et me becqottaient comme ils le faisait à la Lotte de Werther. Depuis nous avons toujours eu des canaris juqu'à il y a  deux ans, quand le dernier est mort.

J'ai fait mon stage de CAPES et mes six premiers mois de carrière de certifiée (en prenant le bus d'un LEP, car je n'avais ni permis, ni téléphone!) sans téléphone.

Quand on habitati dans cette petite ville entourée de campagne, pour téléphoner, il fallait aller à la poste, où deux grosses cabines antiques attendaitent les amateurs de dialogues à distance. Mon mari allait tout seul téléphones aux parents, le samedi matin, tant que la poste était ouverte, et moi, je n'utilisais le téléphone qu'en cas de besoin urgent. On n'avait pas de téléphone mais ce fut peut-être l'une des plus belles préiodes de ma vie.

Au milieu de ma première année de prof certifiée titulaire on a démanagé pour un autre appartement, situé à 4 km de mon collège et nous rappochant du travail de Schnelly 2 , qui pu à partir de ce moment rentrer ous les soirs.

Pour téléphoner, il fallait aller à la poste en semaine ou à une cabine, le dimanche soir. c'était Schnelly 2 qui allait le dimanche soir téléphoner de la cabine à mes parents et aux siens, puis au bout de trois ans, à ma mère toute seule. La cabine était à environ 1 km de la maison.

On n'a jamais eu le téléphone pendant mes deux premiers postes (fixes et ministériels) après mon CAPES. Le téléphone n'est apparu  chez Schnelly 2 et moi, qu'au milieu des années 80. Bien sûr, les téléphones portables n'existaient pas encore.

Et ce téléphone me faisait peur. Mis à part le dimanche, quand ma mère téléphonait et qu'on entendait "Allo! Coucou! C'est moi! Maman!" (J'avais même enregisté sa voix mais les archives de la messagerie ont disparu). Il me fasait peur, car dans le troisième collège où j'étais en poste fixe, il servit par exemple à une rentrée, à faire le siege du rectorat pour savoir où j'étais, car on m'avait accordé une délégation rectorale* dans un bon lycée, qu'on m'a enlevée le jour de la rentrée car le poste était demandé par quelqu'un qui était influent dans cette ville. Si bien que j'étais d'une part remplacée par un MA sur mon poste ministériel, sans être malade, et quelqu'un  m'avait brûlé la politesse sur la délégation rectorale. J'ai dû faire le sièce du téléphone du rectorat pendant toute la journée de prérentrée, pour me retrouver finalement dans le collège où j'étais l'année précédente.

A partir de ce moment le téléphone, que nous n'avions que depuis quelques années, me faisait toujours sursauter. Et encore maintenant, il me fait sursauter.

Tout cela pour vous dire, qu'on peut faire la moitié d'une carrière de professeur sans téléphone!

domino

*délégation rectorale : Une faveur que l'on pouvait obtenir d recteur, pour enseigner dans un collège ou lycée plus proche des chez soi que son poste ministériel, par exemple.

Les commentaires sont fermés.