mardi, 12 mai 2009
Blocage : Je suis contre...
Le blocage, je suis contre et pour cause ...
Quand sur 20 000 étudiants d'une université 1000 étudiants seulement participent à un vote à mains levées ou par passage entre des portes (tout le monde voit ce que l'étudiant vote...) le vote n'est pas représentatif. Où sont les 19 000 étudiants qui n'ont pas participé au vote?
Quand après les vacances de printemps seulement 250 étudiants d'une université qui en compte 20 000 participent à un vote pour ou contre le blocage et que le blocage l'emporte de 30 voix, est-ce un vote représentatif (de plus il s'agit d'un vote à mains levées avec peut-être un mauvais comptage).
Que font alors les 19 750 étudiants qui n'ont pas participé au vote.
La plupart des étudiants de cette "majorité silencieuse" font ceci :
- On les voit travailler dans la bibliothèque universitaire.
- Ils sont chez eux penchés sur leurs livres ou sur leurs ordianteurs... en train d'étudier les cours que leurs profs leur envoie par mails.
- Quand ils préparent des concours nationaux, ils passent librement les piquets de grève pour aller en cours.
- Parfois ils vont même chez les professeurs suivre des cours collectifs qui regroupent la quasi-totalité de leur groupe de TD ou de leur année pour les matières à faibles effectifs (J'en ai entendu parler dans ma famille).
Alors quand on voit que l'université de ces même 19 000 et plus d'étudiants sérieux, suspend les examens de la session, il y a de quoi s'insurger.
Est-ce qu'une toute petite poignée d'étudiants (une vingtaine au maximum à contrôler les entrées multiples d'une si grande université), peut ainsi tenir les autres en otage extérieur?
Voici un élément représentatif de cette majorité silencieuse :
La famille d'une étudiante ne lui laisse que 3 ans après le bac passé à 18 ans pour faire ses études universitaires. Pour ne pas faire de différences avec sa soeur qui est entrée dans la vie professionnelle scientifique avec un DUT (Bac + 2) à l'âge de 21 ans et gagnait déjà comme stagiaire presque autant que moi qui avait alors 25 ans d'ancienneté dans l'enseignement.
Profil : bac scientifique réussi avec mention. Etudes de lettres classiques, latin, grec et sanskrit.
Deux premières années (malgré les grèves de novembre décembre 2007) Tour réussi avec le niveau mention Bien.
1er semestre de cette année : réussi.
2ème semestre : cours pris chez l'habitant avec ses camarades, examens supprimés.
Le diplôme de Deug ayant été supprimé et cette étudiante entrant dans la vie professionnelle, pour ne pas perdre de temps dès juillet, elle a fait trois ans d'études pour rien, sortant de l'université, après des études brillantes, sans aucun diplôme universitaire.
Et tout cela à cause de 50 votes 'pour le blocage" qui empêche 19 000 étudiants de travailer.
Un an de vie active en moins pour redoubler pour avoir quand même les examens = un an de retraite en moins pour plus tard (c'est le calcul que fait le père).
A moins que les examens ne se tiennent aussi en secret "chez l'habitant"?
Deuixème cas de figure : Les adultes en formation continue et en congé formation.
Que se passe-t-il si en raison du blocage ils ne peuvent donner de certificats d'assiduité?
Leur congé formation se trouve annulé, et ils doivent rembourser une partie de leur congé, perdant leur salaire pour leur famille, etc...
Comme ces congés formation sont donnés au compte-goûte, ils ne rencontreront peut-être plus de telles occasions durant toute leur carrière.
Les bloqueurs se rendent-ils compte des drames personnels et familiaux qu'ils provoquent chez ces personnes sérieuses, en raison de la non tenue des cours et des examens?
Voilà tel personne en congé formation qui a besoin d'un meilleure salaire, d'une promotion qu'il pourrait obtenir grâce à un diplôme supplémentaire. Adieu, veaux, vaches, cochons, grâce aux bloqueurs, il n'obtiendra jamais la promotion tant convoîtée et le salaire plus élévé dont sa famille a besoin.
Un article de réaque? Pourquoi pas? Après tout, on cherche surtout son propre intérêt et celui de ses jeunes proches...
Sans compter que parmi les jeunes inscrits à l'université, tous, loin de là, ne passeront pas des concours d'enseignement. Pusique la grève est à propos de la réforme de ces concours.
domino
01:23 Publié dans Dummie et Cie à l'université | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : université, blocage, réforme universitaire, examens universitaires
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