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mardi, 30 septembre 2008

Commencé

Mon remplacement a commencé ce matin dans mon collège de rattachement, je commençais à 9 heures, mais la semaine prochaine je commence à 8 heures pour finir une heure plus tôt et aller à Grande Métropole Régionale où je suis mes études.

Tout d'abord, j'ai eu peur parce que mon horaire sur mon procès-verbal d'installation est de 18/36ème, rassurée j'ai vu que j'y étais bien bi-admissible (comme il n'y a pas de bi-admissible  de documentation, vu que l'agrégation de cette matière n'a existé que durant une seule session, on verra quand-même que je ne suis pas documentaliste!

Est-ce à dire qu'un documetaliste travaillerait 36 heures, j'ai entendu dire que leur horaire véritable était de 28 heures + 4 qui se font à la maison ou à l'extérieur pour les achats de livres.

Je pensais que la durée maximale de travail était d e35 heures maximum.

On m'a dit que je serais payée quand-même à temps plein. On verra, mais dans le cas contraire je déposerai plainte, car j'ai besoin des années complètes pour ma retraite.

Une autre année, j'avais eu  un remplacement de 3 heures, plus 3 heures informelles pour des redoublants de  3 LV2, car ce collège n'avait plus qu'une classe d'allemand, une 4ème LV2  (dans une ville qui avait jadis des classes d'allemand florissante avec 8 profs d'allemand au lycée quand j'y étais). le principal m'avait bien dit qu'il ne pouvait pas me donner les heures de documentation que faisait la MA d'allemand que je remplaçais; j'ai été payée à temps complet et même plus, puisque j'ai eu l'indemnité de ZEP prévention violence. Mais pas de frais de déplacement, parce que c'était dans la même ville que mon rattachement, à 20 kilomètres de chez moi. (vous allez dire que je devrais la remburser parce que je ne faisais que six heures.... Je n'ai jamais eu d'ancienneté comptée pour mon salaire pour mes trois années d'auxiliaire (contractuelle) et cette ancienneté n'est pas comptée dans mon ancienneté totale, alors imaginez tous les rattrapages d'échelon que l'on me doit... J'ai commencé ma carrière de certifiée à 25 ans avec trois ans d'auxiliariat en arrière, qui n'ont jamais été compté dans mon ancienneté, donc j'étais quand j'ai eu mon CAPES au premier échelon (alors que j'aurais dû être au deuxième ou au troisième échelon), c'était il y a plus de trente ans. Autrement dit, j'ai commencé ma carrière de certifiée en étant roulée financièrement.

Bon, pour les 36 heures, je vais vous dire pourquoi le rectorat essaie d'imposer 36 heures aux TZR de matière et seulement 28 heures aux documentalistes. C'est parce que les TZR de matière n'auraient qu'à faire rentrer les élèves dans le CDI, à les aider un peu pour réaliser les travaux que donnent les autres professeurs... Donc, ce qu'ils feraient seraient des heures d'études et non de documentation. Mais s'est-on déjà rendu compte (je suis bien placée pour en parler puisqu'il y a deux ans, j'ai fait de la documentation dans le même collège) que lorsqu'on reçoit des élèves dans un CDI, avec ordre de les aider dans leur travail, on fait avec les élèves un travail très accaparant, puisqu'on doit répondre dans la même heure à des questions dans plusieurs matières, dont beaucoup ne sont pas de l'allemand! Par ailleurs, on ne peut s'empêcher de trier et ranger le courrier qui s'amoncelle sur la table, de ranger et répétorier les nouveaux livres... etc... Et il y a deux ans, on faisait les prêts et les rendus. L'année dernière cela a dû être fait aussi puisque j'ai trouvé dans l'amoncellement de courrier accumulé sur le bureau, une feuille récapitulant les livres non rendus en fin d'année, avec les noms des élèves à coté.

Quand on reçoit les élèves en même temps que l'on fait le CDI, on doit toujours être aux champs et à la ville en même temps : répondre aux questions des élèves, les guider, les surveiller, ce n'est pas comme dans une bibliothèque municipale ou universitaire, où tout le monde marche sur la pointe des pieds et où l'on entend que des bruissements de feuilles de papier dans un silence opressant. Cela devrait être comme cela, mais les collégiens sont ce qu'ils sont et laissent fuser soit leur enthousiasme, soit leur mécontentement, ou leur ennui, car nombreux sont ceux qui viennent au CDI parce qu'ils ont fini leur travail et à ceux-là, il faut leur trouver des activités. Il y a deux ans, j'ai fait remplir des papiers pour voir ce que les élèves font au CDI et les raisons pour lesquelles ils viennent, les réponses qui revenait le plus souvent :

- parce que je m'ennuyais en permanence,

- parce que c'est plus tranquille au CDI, il y a moins de bruit,

- parce que j'ai fini mon travail et je ne sais pas quoi faire,

(Alors, messieurs et mesdames mes collègues profeseurs : donnez plus de travail!)

Je trouve que dans ce cas là, il vaudrait mieux que les surveillants préparent des activités à faire en permanence (feuilles de soutien, etc...) et que ne  viennent aux CDI que les élèves qui ont besoin d'utiliser le matériel. Mais depuis que l'on a des ordinateurs, ils ont tous besoin des ordianteurs! Et s'inventent des recherches données par tel ou tel prof, pour utiliser les ordinateurs. Il y a deux ans, il y avait meme une élève qui s'inventait un exposé à faire dans chaque matière, pour que les autres ne lui prennent pas l'ordinateur.

Bon, je reviens à mes moutons, peur à cause de ce 18/36ème et que mes heures soient considérées comme des heures d'étude, alors que je bricole aussi un peu en documentation.

Une formation en doc, je n'accepterais jamais, d'ailleurs je continue mes études d'allemand le plus haut possible pour rester professeur d'allemand.

Car depuis un peu plus de deux ans, je ne suis plus professeur d'allemand que sur le papier, et le mot allemand disparaît le plus souvent des papiers que je dois signer, de mes avis d'affectation, etc...

Je n'accepterai pas d'inspection en documentation, même pour une bivalence.

En effet, quand on devient professeur de quelque chose, c'est parce qu'on aime la matière concernée. Je suis devenue prof d'allemand parce que j'aimais la langue allemande et l'Allemagne et mes amis (correspondante et famille) allemands. On est souvent lié à une langue que l'on enseigne d'une manière très affective. Même mon époux avait au temps où elle vivait encore, une mère allemande, et a encore une soeur qui vit en Allemagne. Ses deux autres frère et soeur vivant en France. Quand je me suis liée avec lui, je le considérais comme un allemand, même s'il est uniquement de nationalité française, parce que il avait passé son enfance et sa jeunesse en Allemagne et y vivait encore pendnat les vacances quand je l'ai connue.

Donc, pour une bi-valence il faut une deuxième matière à laquelle on est liée affectivement, je suis liée affectivement au français que je poétise à mes heures, à l'anglais dans lequel je chante, et par ma chanteuse préférée, qui redevient soudain célèbre (grâce à qui? tous les journeaux musicaux font des gorges chaudes de la reine du folk, et elle fait même une couverture de magazine en Allemagne), je suis liée affectivement à l'espagnol pour la guitare .... mais pas à la documentation.

Cela veut dire qu'un/une allemande qui enseignerait l'allemand en France, parce qu'il/elle  y a été assistant(e) à une époque oiù il voulait devenir prof de français en Allemagne, peut-être, ou perfectionner son français pour travailler dans le commerce, par exemple, et qui serait devenu prof d'allemand en France, parce qu'il lui fallait gagner sa croûte et qu'il s'était marié avec un français ou une française ce/cette professeur là  fait un boulot alimentaire ...

(à moi su'il/elle ait fait des études de Germanistik et non de Romanistik, dans ce cas là, il aimerait au moins la littérature allemande, et ferait un boulot affectif).

Mais  moi, en étant prof d'allemand, je fais un boulot affectif.

Si le/la prof d'origine allemande aurait enseigné le franaçs en Allemagne, il aurait enseigné la langue qu'il aimait à l'époque où il était assstant en France, et aurait fai taussi  un boulot affectif.

Faire un boulot alimentaire n'est pas le cas de mon mari, qui, si au début, a fait des études d'allemand parce qu'il avait besoin rapidement d'un métier, est devenu par la suite un militant de l'enseignement de l'allemand (pour augmenter son nombre d'élèves).

Pour, moi, être prof d'allemand est un boulot affectif!

Alors que faire la documentation, c'est un boulot non pas alimentaire, ni affectif. Ce n'est pas alimentaire, parce que, que je fase la doc, ou que je ne travaille pas, je gagne la même chose... (en tant que TZR).

Ce n'est pas un boulot affectif, car je n'en aime pas tous les aspects : le courrier de ce matin, était par certains cotés, rebutant (il y avait aussi de beaux courriers, avec des dessins de couvertures de livres... Je dois regarder l'intérieur des nouveaux livres pour les répertorier, regarder l'intérieur, les palper, humer l'odeur d'imprimerie, mais çà, je le faisais déjà avant pour mes livres personnels ou pour les spécimens d'allemand.

Mais ce n'est pas parce qu'on aime sentir et palper les livres neufs, les regarder, que l'on aime la documentation.... Et j'ai horreur qu'on m'appelle la documentaliste.  Bien sûr, on peut aimer la doc un peu (mais aimer l'allemand passionément, à la folie). Alors pour la bi-valence éventuelle on réclame quand même le choix de la deuxième matière que l'on doit aimer aussi passionément, à la folie.

En Allemagne, des associations courantes sont : allemand et une langue, ou deux langues étrangères (français et anglais par exemple, ou français et espagniol) aussi maths et musique, allemand et histoire, chimie et allemand, .... sport et géographie, etc...

En Allemagne la bivalence est choisie parmi deux ou trois matières que l'on étudie à l'université. a un niveau égal de huit semestres, plus l'éxamen de pédagogie ou Staatsewamen 2 (examen d'état)., qui permet d'enseigner dans l'équivalent de notre second cycle, le Staatseamen 1 étant pour les Realschulen (école se terminant en seconde).

Donc, je n'accepterai ni inspection en documentation, ni formation de documentation (je suis inscrite à un stage d'allemand et j'ai encore postulé pour trois autres stages d'allemand). L'an dernier, je suis allée à trois stages d'allemand, dont le stage long de préparation à l'agrégation interne d'allemand.

Donc, je fais la documentation parce que je veux augmenter ma note administrative (boulot alimentaire) et parce que je n'ai pas eu de remplacement depuis plus d'un an. Mais pas par goût.

Je n'accepterai ni bi-valence en documentation, ni remplacement de mon CAPES d'allemand et de ma bi-admissibilité à l'agrégation d'allemand par un grade de certifiée de documentation. Mais c'est franchement ce que je crains : qu'on m'arrache de force à ma matière, l'allemand, et qu'on m'oblige à faire définitivement quelque chose qui ne me plaît pas.

J'ai 57 ans et je crains fort de ne rien voir d'autres que des remplacements de ce type d'ici la fin de ma carrière.

Heureusement que je peux encore enseigner l'allemand (gratuitement et bénévolement) le samedi dans des associations de jumelage : je suis aussi une militante de l'allemand.

Que je peiux encore avec ma guitar, chanter en allemand sur le web et me lancer à propos des chansons à des discussions passionantes avec des allemands sur les dialectes, les modes anciens utilisés dans les chansons allemandes de l'époque de la guerre de 30 ans, etc...

Heureusement que je peux tomber en pamoison devant une vidéo de Bill Kaulitz et ses congénères de Tokio Hotel.

Heureusement que je peux me mettre au courant de la fine fleurs des covers (reprises de chansons)  fait par de jeunes allemandes, aller félicitér une Liedermacherin de schwytzertüütsch(suisse allemande).

Heureusement que secrètement, je peux encore faire secrètement, tout ce que font les adolescentes qui découvrent l'allemand.

Et encore chanter les Noëls allemands que je chantais en quatrième LV2, à douze ans....

Clic.. clic...

Heureusement qu'on me laisse le mercredi aller écouter des cours savants à l'UFR d'allemand, ce qui m'empêche de perdre en langue allemande. Car quand j'enseignais en lycée, j'avais de meilleures notes à l'agrégation externe que ces dernières années, parce que je faisais de l'allemand pas trop basique à longueur de journée. On perd quand on est en collège, on perd encore plus quand on est en documentation (tiens je vais paler allemand aux élèves, même à ceux qui ne font pas d'allemand). Alors, c'est bon d'aller à l'université pour garder son niveau en langue et essayer de l'augmenter encore plus.

domino

 

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