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samedi, 07 juin 2008

Mon mari change...

J'ai remarqué que mon mari change....   Jadis, il était  gentil, toujours gentil, ne montait jamais le ton....  De nos jours il devient grognon, grincheux, parle fort, comme un prof, même à la maison, même à moi toute seule...

Jadis, il était patient... De nos jours, il est impatient, pas avec les autres, mais avec moi, l'heure! L'heure! Et on fait tout dans la précipitation. Puis, une fois qu'on s'est précipité, il me fait attendre.

Je pense que c'est l'andropause, il paraît que les hommes changent de caractère à l'andropause.

Hier soir, il m'a appris la mort d'un de ses collègues...  Un collègue avec lequel il s'entendait bien. Et il n'y avait nulle tristesse dans sa voix et son regard. Et une minute après, il riait.

C'est un de mes anciens élèves du samedi. Il n'était venu que la première année, faisait ses annonces pour son lycée à lui au début de mes heures nous volant un temps précieux, il connaissait déjà l'allemand. C'est vrai que la première année la présidente de l'association de jumelage n'avait pas voulu que l'on fasse deux groupes, elle faisait partie des élèves débutatnts et trouvait qu'on allait trop vite, mais les élèves plus avancés tiraient pour aller plus vite, et posaient des questions qui étaient trop difficiles pour les débutants. L'année suivante, j'ai fait deux groupes, et maintenant j'en ai trois.

A la fin de l'année très gentillement et très dynamiquement il avait participé à la fête de fin d'année et avait bien joué dans les pièce de théâtre, nous construisant une cuisinière en carton, pour faire une cuisine factice et nous amenant un gâteau au fromage, fait avec le fromage blanc local, que mon mari a mangé avec délices, alors que je le trouvais "ungenieBbar". Pour faire le gâteau au fomage allemand, il faut du Quark allemand, sinon ça ne fonctionne pas...

C'est un bon souvenir que j'ai de lui...

Sinon, je ne le connaissais pas davantage, mais mon mari, lui, depuis vingt ans, me parle souvent de lui,  et il ne semble pas éprouver de chagrin.

Alors je me pose la question de savoir si, si je venais à trépasser avant mon époux, s'il aurait quelquess larmes pour moi.

Il dit toujours, que si cela se produisait, il me suivrait de près !

Tu parles! Leeres Gerede! Paroles vides! Il rirait autant que pour moi.

Heureusement qu'il n'était pas libre pour l'enterrement de ma tante...  Sinon, il n'aurait pas fait une tête d'enterrement. Et aurait pu choquer la famille...

Un jour où nous avions été à l'enterrement d'un vieux monsieur d'une de nos associations de jumelage, il se tenait à l'écart au cimetière avec l'une de nos connaisances et devisait en riant, alors que tout le monde pleurait par dessus la tombe....

Alors, parfois, je me dis que mon mari n'est plus mon mari, mais son clône... Ou qu'on a enlevé mon vrai mari et qu'on l'a remplacé par un sosie....

Bon... Je ne pense pas quand même que c'est un autre mari, mais je finis par me poser la question...

domino

Commentaires

Je pense, mais cela ne regarde que moi, que plus on avance en âge, plus on est pressé : ce n'est pas de la faute aux personnes mais à la vie que l'on mène. On doit faire beaucoup de choses dans une journée...
Pour le collègue de ton mari qui est décédé, ce n'était qu'un collègue, il n'éprouvait pas spécialement quelque chose envers lui. Pour toi, si tu meurs, ce ne sera pas pareil car il t'a choisie. On ne choisit pas ses collègues de travail, c'est pour cela qu'on n'éprouve pour certains, suivant leur personnalité, pas grand chose.

Écrit par : elisabeth | samedi, 07 juin 2008

Pour le collègue, il est allé à l'enterrement ce matin, il a trouvé la cérémonie religieuse qui a duré 1h 30 émouvante, des hommages lui ont été rendus. Il y avait les élèves, la direction, les profs (collègues du défunt), et la famille venue de Haute-Savoie. Ses cendres vont être apportées chez ses parents qui habitent maintenant en Haute-Savoie. Moi, la crémation me choque. Je ne suis pas allée à l'enterrement, car j'avais d'autres occupations importantes.

Écrit par : domino_ | lundi, 09 juin 2008

Oui, pour moi aussi, quand on parle crémation, cela me fait tout drôle.

Écrit par : elisabeth | lundi, 09 juin 2008

Moi, non seulement ça me fait drôle, mais encore ça me fait penser auix camps nazis avec les fours crématoires, j'ai visité Buchenwald, j'en ai plus mangé de viande quand j'ai su que là-bas on mettait les gens morts dans des fours. Je n'ai pas pu regarder un morceau de viande cuite pendant des années.
Fours crématoires ou crémation, c'est la même racine. Alors je pense que c'est dans les dictatures qu'on brûle les morts.

Écrit par : domino_ | mardi, 10 juin 2008

De plus en plus de gens y pensent. Le secrétaire de l'association dans laquelle je travaillais de 1983 à 1998 a choisi ce mode d'enterrement, si on peut dire, en 1998...

Écrit par : elisabeth | mercredi, 11 juin 2008

Quand on brûle un corps, on ne l'enterre pas... Ce n'est donc pas un enterrement. J'imagine toujours le présumé mort en train de se réveiller quand on le met dans le feu et crier, puis on dit :""Tiens, il est réssussité" Mais imagines qu'il ait déjà des brûlures, c'est encore pire que de se réveiller dans sa tombe. Moi, je suis foncièrement contre ce genre d'inhumation. On devrait aussi attendre au moins deux semaines avant d'enterrer les morts pour être sûrs qu'ils sont bien morts. Il parâit qu'on a retrrouvé des squellettes avec les mains en l"air en train d'essayer d'ouvrir le cercueil. Atroce de toute façon !

Écrit par : domino_ | jeudi, 12 juin 2008

Depuis que j'ai parlé de cela j'entends des bruits dans ma maison et à proximité, bizarre, comme des bruits d'eau atténués, etc... Mon mari dort, il est en haut, j'ai peur!

Écrit par : domino_ | jeudi, 12 juin 2008

Maintenant, j'entends les mêmes bruits chez les voisins qui viennent de rentrer, et mon mari qui émet des grognements en dormant, on dirait Knut, l'ours polaire.

Écrit par : domino_ | jeudi, 12 juin 2008

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