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mercredi, 29 août 2007

Du respect vis à vis des collègues agés... (1)

J'ai entendu à la radio une intervention de notre ministre disant qu'il veut améliorer la situation des professeurs, en particulier la place qu'ils tiennent dans la société, et la considération dont ils devraient faire l'objet, vu les études qu'ils ont faite et le fait qu'ils travaillent souvent loin de chez eux.

Notre ministre a ajouté "améliorer surtout la condidération dont jouissent les jeunes professeurs".

Mais les professeurs qui ont dépassé la cinquantaine (quinquagénaires)  sont-ils seulement respecté par les professeurs plus jeunes?

La première fois que j'ai eu à souffrir du manque de respect d'une jeune professeure, c'était au début des années 2000. Mais j'étais bien condidérée par les professeurs de mon âge ou plus âgée.

.Nous devions  dans ce lycée rendre les moyennes 48 heures à l'avance.

Le conseil ayant lieu un Jeudi soir, j'avais jusqu'au mardi soir pour rendre les moyennes, seulement une jeune professeure en charge de petits enfants voulait avoir les moyennes avant le lundi soir pour les faire le mardi matin, sa demi-journée de congé, parce que elle devat s'occuper de ses enfqnts le mercredi.

Je ne savais pas que le mardi matin était sa demi-journée de congé et n'étant pas arrivée à faire mes moyennes avant (c'était des moyennes de seconde avec une trentaine de notes aux coefficients très compliquées parce que je contais des coefficients différents selon qu'ils s'agissait de DS, d'interrogations écrites, d'interrogations orales, de participation, etc..) , je me suis dépéchée d'arriver le mardi matin à 7 heures du matin pour lui mettre ses moyennes dans son casier.

La prof arrivant à 13 heures s'est ruée sur moi disant que je ne lui aurais pas donné ses moyennes, elle habitait à deux pas du lycée, alors que j'habitais à 15 km et elle n'avait même pas été voir le matin si les moyennes étaient dans son casier. Son mari travaillait le matin au lycée et il n'a pas non plus regardé le casier de sa femme. Elle s'est ruée sur moi en hurlant "Et mes moyennes?", comme je lui répondais que ça faisait environ 6 heures qu'elles étaient dans son casier, au lieu d'aller voir dans son casier et de faire rapidement ses moyennes, elle a continué à me faire la morale pendant une demi-heure, perte de temps suprême pour elle.

Comme j'avais une heure de trou l'après-midi, j'ai fait les bulletins et j'avais encore deux ou trois heures légalement pour les faire, puisque nous avions eu un mot dans le casier 48 heures avant. Alors que j'étais en train de remplir SES bulletins, et il n'y en avait pas beaucoup, puisque j'avais des élèves de quatre classes différentes dans le groupe d'allemand où était SA classe, cette jeune collègue s'est ruée sur moi en hurlant sur moi "Tu fais mes bulletins! Oui! Ha! Tu les fais, il est grand temps" (deux autres profs n'avaient pas encore rempli SES bulletins). Et cinq minutes plus tard de revenir à la charge en hurlant :"Alors, tu te dépêches!" Je suis partie, les larmes aux yeux, finir les bulletins dans une autre pièce. Et quand je les ramenés les yeux pleins de larmes, je me suis fait encore "enguirlandée comme du poisson pourri", comme on disait à l'école quand j'étais petite. Et cette collègue de maths à qui il fallait cinq heures pour faire 30 moyennes avec 13 notes coefficientées, avec un ordinateur, alors que je pouvais calculer ses moyennes dont les notes individuelles étaient arrondies à l'entier, presque de tête, avait vingt ans de plus que moi.

A remarquer : Cette collègue s'est acharnée sur moi, alors qu'elle avait à ce moment là, dans le trou que nous avions en même temps, le temps de faire ses moyennes ! Donc, deux pertes de temps pour elle... J'ai aussi été professeure principale (dans les années 80, après on n'a plus eu des classes entières en allemand), et je faisais alors mes moyennes en une heure environ avec des coefficients. Je trouve qu'elle a vraiment exagéré.

Cette collègue n'a jamais été sanctionnée pour la rage qu'elle a eu contre moi, elle s'est excusée vaguement un an après. Mais sans citer mon nom, lors d'une réunion informelle sur les élèves "auprès des collègues sur lesquels elle se serait énervées". Elle n'a jamais été convoquée à la médecine du rectorat parce qu'elle s'était énervée. Je ne l'ai jamais dénoncée non plus, et le collègue agé  qui a été témoin de la scène non plus.

Quand j'étais jeune, j'ai toujours respecté mes collègues plus agés et je les ai toujours vouvoyé. Encore l'an dernier, j'ai dénombré dans mon collège deux collègues plus agés que moi (tous les autres étant à mon avis plus jeune, ils n'ont pas de cheveux gris comme moi), je les ai vouvoyé aussi et je n'ai tutoyé les jeunes que lorsqu'ils me tutoyaient eux-mêmes. Mon principal adjoint étant un ancien collègue que je connaissais de longue date, et le prof d'allemand (je n'étais que TZR d'allemand travaillant en documentation, et pourtant je suis ancienne jury de BTS, et ceci pendant un temps assez long) étant un ancien plus jeune collègue, je les tutoyais également. Toute l'administration sauf la gestionnaire et la directrice de la SEGPA était plus jeune que moi.

D'ailleurs elle était petite fille d'un ancien  proviseur et en tant que petite fille de proviseur ayant fait ses études dans ce lycée et n'ayant quitté ce lycée que pour faire ses études universitaires, elle avait tous les droits. Ce qui est la preuve que tous les jeunes collègues ne travaillent pas loin de chez eux.

domino

P.S. J'estime que l'on devrait demander tout d'abord aux jeunes professeurs de respecter leurs collègues agés, que leurs collègues agés  soient originaires du lieu ou d'ailleurs, A mon époque être déraciné à 100 km de distance, même dans le même département comme ce fut le cas pour moi était une grande affaire. De ma famille, c'est moi qui suis partie travailler la plus loin, mes frères et soeurs sont au maximum à 20 km de leur lieu d'origine. Mes parents gémissaient de me voir "si loin", surtout qu'à l'époque le téléphone fixe n'était pas encore très répandu (mes parents venaient de l'avoir et je ne n'ai pas eu de téléphone pendant les 10 premières années de ma carrière, on allait téléphoner à mes parents le dimanche soir d'une cabine située à 10 minutes à pied de chez nous, c'était le plus proche téléphone, et il n'était pas question de mobiles, ni de portables). Et je n'étais pas TZR, j'étais sur un poste établissement que j'ai du quitter cinq ans plus tard, victime de la médisance d'une collègue.

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