mardi, 27 février 2007
1500 Euros ?
1500 Euros titre Yahoo en grand, quand je l'allume, le minimum vital (pour une personne). Je n'ai rien contre. On pense toujours aux chômeurs. Mais moi, j'ai trimé presque sans interruption depuis l'âge de 22 ans et à 56 ans, je me demande de quoi sera faite ma retraite et j'envisage de travailler jusqu'à 65 ans pour avoir une retraite correcte, c'est à dire presque complète.
J'ai du calculer que ma retraite de prof bi-admissible à l'agrégation, si j'arrête de travailler à 60 ans pour faire de la place aux jeunes devrait culminer entre 800 et 900 euros sans retraite complémentaire. Ce qui veut dire, que ayant trimé presque toute ma vie, si on inclue des études qui ne sont pas des plus faciles, je n'aurai même pas, étant âgée, le minimum vital par personne, et mon mari aura encore moins que moi, sans avoir jamais arrété de travailler.
Le minimum vital pour une personne, on l'atteindra à deux personnes, donc on aura la moitié du minimum vital chacun.
Après avoir trimé toute notre vie. Avec parfois en période de bulletins des pointes à 105 heures par semaine, car je fais partie des professeurs qui ne comptent pas la peine qu'il se donnent pour les élèves. Le minimum quand je travaillais en lycée et BTS était de 70 heures par semaine.
Et je n'aurai pas d'enfants pour m"aider à m'offiir un séjour dans une maison de retraite.... Parce que quand on fait ce métier là, si on met des enfants au monde, on n'a pas le temps de s'en occuper. D'ailleurs, il y a de plus en plus d'enfants de profs qui posent des problèmes à leurs parents. C'est pour cela qu'on a pas eu d'enfants.
Si je n'ai pas d'enfants pour m'offrir un séjour dans une maison de retratie tant mieux. Au moins je resterai chez moi. Et personne ne décidera pour nous ce que nous avons à faire.
domino
13:35 Publié dans "J'accuse", Zola | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : retraite, minimum vital
Commentaires
Bonjour,
Tu penses à l'avenir comme moi. J'ai deux enfants mais je ne sais pas s'ils seront là pour s'occuper de nous quand nous serons très âgés. Et puis, je n'aime pas demander de l'aide. Mes parents sont toujours chez eux à 85 et 79 ans. Tous leurs enfants sont loin, mon frère est le plus proche mais il vit dans la région parisienne et ne vient qu'une ou deux fois par an. Mes parents ont une aide ménagère deux heures par semaine. Ma mère est sortie une fois depuis le 2 juillet : c'est moi qui l'ai tenue par le bras pour l'aider à marcher afin de pouvoir nous rendre tous les 5 au restaurant vendredi dernier. C'était donc sa première sortie depuis juillet et quand nous sommes arrivés à la maison elle s'est exclamée : "mais il y a des fleurs là" en voyant ses crocus et perce-neige fleuris le long de sa maison. Elle est restée un moment à les regarder, tenue par moi. Qui va l'aider à marcher dans la rue maintenant que nous sommes revenus chez nous ? Personne. J'ai mal au coeur souvent et je voudrais pouvoir les aider, mais il y a 975 kms à parcourir....
Écrit par : elisabeth | mardi, 27 février 2007
Quand ma mère a quitté la maison, sous la forte influence de mon frère et de ma tante, elle savait encore bien marcher. Elle était tombée une fois dans l'escalier de la cave, sans se faire beaucoup mal, mais mon frère s'est affolé, il a inventé une histoire de responsabilité vis à vis d'elle. Maintenant il vient de m'écrire que dans la maison de retraite, elle serait tombée 4 fois. Je me demande s'il ne confond pas avec moi, parce que je lui avais dit dans un mail que, il y a deux ou trois ans, jétais tombée 2 fois dans le même mois au lycée, après j'ai changé de chaussures et je ne suis plus tombée ! Ma mère marche sur des talons aiguille à 86 ans, vas tu t'étonner qu'elle tombe? Avec le moindre talon haut, personnellement, je me tors les chevilles, ma mère marche sur ses hauts talons en se faisant des croche-pieds à elle même parce qu'elle se tord les chevilles avec, elle a en effet moins de force que quand elle était plus jeune. Et mon frère écrit : "La santé de maman se dégrade, elle est tombée 4 fois en quelques semaines". Dans sa maison de retraite, il feraient bien de lui dire de mettre des chaussures plus plates. Je lui ai dit, mais elle ne m'écoute pas. Ma mère se plagnait quand elle était chez elle d'être trop seule. Elle avait une aide ménagère quatre heures par semaine, une dame venait voir le midi si elle mangeait bien parce que elle ne mangeait plus assez (elle n'a jamais mangé beaucoup). Ses voisines venaient la voir plusieurs fois par jour, et elle allait leur rendre visite, elle allait faire elle même les courses dans les magasins du quartier, et certaines de ses amies disaient qu'elle marchait vite. Actuellement elle sait encore danser. Je me dis quelquefois qu'elle est plus en forme que moi. Actuellement elle va toujours de sa maison de retraite dans son groupe d'action catholique et chez ses anciennes voisines.
L'histoire du saignement de nez de ma mère, je me suis toujours demandé si ce n'était pas un coup monté pour qu'on aille la voir plus souvent. Deux ans avant j'avais saigné du nez chez elle et la goutte qui était sur le seuil de la porte venait de moi et pas d'elle. Et on m'a fait croire qu'elle venait d'elle. Le seul mouchoir qu'on a trouvé dans la poubelle n'était pas fort tâché. Ils ont vraiment exagéré. Ce n'est pas dégoûtant ce que j'écris, moins dégoutant que les photos que certains mettent sur leur blog et sur les photos qu'on trouve sur les livres de SVT de collège.
Le jour où elle a oublié de mettre la flamme au gaz, c'est mon mari qui s'en était rendu compte, c'était de notre faute parce qu'on lui a parlé au moment où elle allait le faire, et pas d'un oubli à elle. Mon mari est très bavard et si tu travailles pendant qu'il parle, tu peux tout faire à l'envers. Cela ne s'est passé qu'une fois, et ils en ont fait une généralité.
Tu me diras que mon mari a enterré sa mère 30 ans avant sa mort. Au début des années 70, il la voyait morte dans l'année et elle est décédée 30 ans plus tard. Peut-être qu'il fait la même chose quand il parle de moi à l'extérieur. Mon frère fait un peu la même chose avec ma mère, peut-être que tous les hommes sont comme cela.
Dans les années 70, la mère de mon époux devait avoir 50 ans à peine, elle était plus jeune que moi maintenant, je travaille encore, et elle ne travaillait pas, elle n'avait plus qu'un fils 15 ans plus jeune que mon mari à la maison, quand j'y pense, ça me fait rire. C'est difficile de vivre avec des gens pessimistes, on devient soi-même pessimiste.
Écrit par : Doom | mardi, 27 février 2007
J'ai fait deux fautes d'expression ci-dessus du au fait qu'avec des lettres aussi petites, je ne domine pas bien mon travail.
Ce que je voulais dire c'est que comparativement à moi, tu ne vois pas souvent tes parents. J'habite à 100 km de chez ma mère. Qiuand je me déplace pour les cours d'agrégation, les cours commencent avant que j'arrive, et finissent à 6h du soir, je rentre vers 8-9h du soir chez moi, je ne peux donc pas faire le crochet en métro pour aller la voir, d'autant plus que la station de métro peut être déserte, car mon mari n'a pas les mêmes jours de congé que moi. Ma mère a sa maison de retraite sur le chemin de travail de mon frère, de mon neveu et de ma nièce, mais ils ne s'arrêtent pas souvent pour la voir, alors pourquoi devrais-je faire des choses plus dangereuses qu'eux (ils sont en voiture). Ils vont toujours la voir en famille à 4 ou à 6 avec les deux tourteraux jeunes mariés, ses petits enfants ne vont jamais la voir seule. Quand j'habitais là-bas mes grand-parents vivaient encore, et j'allais les voir toute seule. Parfois ils m'invitaient à manger et ma grand-mère me cuisait un festin. Elle avait dans les 80 ans. J'adorais être toute seule avec eux. Ils étaient très fiers de leur future prof. C'était encore mieux que d'être institutrice. Pour eux j'étais une idole, la professeuresse comme disait ma grand-mère en patois.
Là tu vois, quand ma mère a été malade avec ses saignements de nez réels ou imaginaires (?), j'allais là-bas deux fois par semaine, l'année dernière j'ai sacrifié mon agrégation à elle, comme j'avais sacrifié mon CAPES (que j'ai réussi plus tard) en 72-73 pour une maladie d'estomac qu'elle avait eu. Tout en préparant la maîtrise et le CAPES, j'avais été pendant 4 mois environ (août septembre et février-mars, la bonne à tout faire de la maison. Il fallait que le repas soit près le biftek de mon père bien saignant dans l'assiette (beurk!) à 12h10, les jours où je n'avais pas d'université. Mon père mettait les pieds sous la table, mon frère aussi, mon père ralait si j'avais du retard. Ma petite soeur m'aidait parfois à faire le repassage (elle avait 12 ans), elle repassait torchons et serviettes quand je faisais les chemises de mon père, et il fallait qu'il n'y ait pas un pli de travers. J'ai fini mon C2 de maîtrise dans l'année, j'ai eu le CAPES trois ans plus tard et j'ai rattrapé la maîtrise complète beaucoup plus tard.
Donc, ma mère tombe toujours malade aux moments cruciaux de mes études. On dirait qu'inconsciemment elle ne veut pas que je réussisse.
Toi, tu dis, tu vas voir tes parents une fois par an, ton frère pareil, et moi je dis, mon frère s'occupe des papiers de ma mère, ma soeur qui habite de l'autre coté de la frontière mais pas très loin y va une fois tous les quinze jours, j'y allais à toutes les petites vacances plusieurs fois, et parfois on passait deux ou trois nuits chez elle, ce que frère et soeur n'ont jamais fait, parce qu'ils habitent près. L'année dernière pendant 3 mois, je suis allée la voir deux fois par semaine, puis 1 fois par semaine quand ça commençait à aller mieux, et c'est là que mon frère et ma tante -dont on n'entend plus parler maintenant-, l'ont mise en maison de retraite. Et la maladie d'Alzheimer quelle aurait soi-disant, je n'y crois pas beaucoup parce que sa "maladie" depuis un an et demi n'a pas du tout évolué en mal, elle a certes des pertes de mémoire dues à la veillesse, mais ce n'est pas si terrible qu'on le décrit, elle est surtout perturbée par ce qu'on dit d'elle. Depuis qu'elle a un autre médecin, elle a arrété de dire qu'elle n'avait pas de mémoire, chose qu'elle faisait avant comme pour s'en persuader. Et en persuader les autres.
JE trouve que franchement mon frère a vraiment exagéré, ou mon mari quand il est allé voir le CCAS de sa ville pour augmenter le nombre d'heures d'aide ménagère. Je pense que ma mère aurait été plus heureuse en restant chez elle et si on avait arrété de lui dire qu'elle n'avait plus de mémoire, et si on ne lui avait pas fait un drame de son saignement de nez. Ils avaient peur de la retrouver le matin baignant dans son sang, alors qu'elle n'a même plus saigné du nez depuis. ma mère s'ennuie en maison de retraite, elle ne sourit presque plus, sauf quand elle nous embrasse, elle dit "oui, ici, je vois du monde, oui, ici, on s'occupe de moi..." Mais elle me demande à moi 'Tu crois que je pourrais rentrer un jour chez moi?" "Alors, je ne vais plus habiter dans ma maison?" Elle n'ose pas en parler ni à mon frère ni à ma soeur, et elle le demande à moi parce que je suis la seule qui l'écoute, et selon mon frère elle était soi-disant enthousiaste d'être dans cette maison de retraite !
Écrit par : Doom | mardi, 27 février 2007
Le problème avec les parents âgés maintenant, c'est qu'ils ont aussi des enfants déjà assez agés, de la famille je suis la plus abimée physiquement, et ils veulent toujours m'en demander beaucoup, les petits enfants, les enfants de mon frère et de ma soeur pourraient aussi y mettre un peu du leur, surtout ceux qui ont fini leurs études, ont un métier où ils ont fini leur travail à 5h du soi, et sont céliataire. Mais ils ne font que venir dire bonjour à leur grand-mère, et ne font rien pour l'aider. Alors qu'ils sont en pleine forme.
Écrit par : Doom | mardi, 27 février 2007
Mensonges ! Gros mensonges !
70H00 par semaine ???
105 heures par semaine ???
Tu dormais dans les locaux de l'education nationale ?
A qui comptes tu faire croire ces fadaises ?
Aux imbéciles patentés qui gobent come des ânes ton discours victimaire ?
Écrit par : allegre | mercredi, 28 février 2007
Non, c'est vrai, je ne dormais qu'une heure par nuit du dimanche au lundi, du lundi au mardi, du mercredi au jeudi, du jeudi au vendredi et un peu plus les nuits des jours où je n'avais pas cours. J'étais dans un lycée avec section hôtellerie et un internat et le lycée restait ouvert la nuit pour que les BTS considérés comme adultes, puisse rentrer de leurs sorties en ville, et j'en profitais pour partir quand le veilleur de nuit arrivait vers 8 ou 9 heures du soir, puisque c'est lui qui en faisant sa tournée fermait la salle des profs. C'était un lycée public. Dans ma jeunesse, avant d'avoir mon CAPES, j'avais travaillé dans un lycée privé où j'avais une chambre (avant mon mariage), je travaillais sur place le samedi et le dimanche dans ma chambre ou au réfectoire où je m'installais. J'avais la clef de l'établissement.
Écrit par : Doom | mercredi, 28 février 2007
Monsieur Allègre, avec les commentaires "méchants" que vous faites, on ne votera pas pour votre parti.
Écrit par : Doom | mercredi, 28 février 2007
bonsoir ...il est vrai que les retraités sont maintenant loin d'être , comme le prétendent certains , des privilégiés ....c'est lamentable ..
le pouvoir d'achat baisse continuellement et la situation financière de beaucoup se dégrade de plus en plus ..
bonne soirée quand même
Écrit par : bernard | mercredi, 28 février 2007
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