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mardi, 14 novembre 2006

le désespoir

 La petite pixie m'a dit :

"Ce soir

C'est le désespoir

Pas pour Eliot

Ni pour moi

Mais pour les notes

Sans commentaires

Terre à terre

Maman pleure

depuis tout à l'heure

Son e-mail

N'écrit plus

Son i-grimoire

Notoire

Ne prend plus

les réponses

et les annonces

en dessous

des bijoux

de poèmes

et de rhèmes,

Maman pleure

Et j'ai peur

Qu'elle clique

Où il faut pas

Comme un faux pas

Technique

Moi et Eliot

On a peur

De mourir

Et pire

Avec toutes les notes.

Dans tous les aéroports

Du nord

Nos larmes coulent

Et s'enroulent

Aux larmes de maman.

Que le firmament

Nous entende

Et que l'atmosphère

amère

Se détende "

domino

(poème de la petite pixie n°14)

Commentaires

Le firmament t'a entendue petite pixie et je n'ai pas fait le faux-pas technique qui vous aurait fait tomber, toi, ton cher Eliot et ta soeur jumelle. Et tous tes petits bijoux de poèmes sont toujours là. J'ai résolu le problème en changeant un peu l'othographe de ma signature.
Fais de beaux rêves, petite pixie et ta jum' et Eliot aussi !

Écrit par : dooomiiinooo | lundi, 20 novembre 2006

Bonsoir. C'est très bien. Tout est bien qui fini bien. Maintenant, un petit air de guitare sur ce poème ???

Écrit par : elisabeth | lundi, 20 novembre 2006

Je suis allée sur ton blog Petite ville du Nord ... et environs.
J'ai la même photo du panneau en bois de la Forêt de Mormal, prise en 1985, avec mon mari et mes 2 enfants. C'est pas loin de Landrecies. Hachette : on y a fait des camps de guides et des sorties avec le patronnage quand j'étais petite.
Avesnes sur Helpe : c'est là que vivait mon grand père Valère dont je parle sur mon blog dans mes souvenirs.
Bonne soirée.

Écrit par : elisabeth | lundi, 20 novembre 2006

Tu peux commenter aussi mes blogs de petite ville du Nord. Il y a trois fonctions dans les commentaires, les utilisateurs Bl... (il faut avoir alors un blog chez eux, ce qui n'est je pense pas ton cas), les "autres", tu mets ton prénom (tu n'es pas obligée de mettre ton site web), et aussi "anonyme"? Dans tous les cas, tu dois taper des lettres et le commentaire n'apparaît pas tout de suite parce qu'il faut que je le valide, soit à partir de mon mail, soit à partir de l'interface d'administration. Avec mon rythme, cela peut prendre une journée.

Écrit par : doominoo | mardi, 21 novembre 2006

J'ai tellement d'i-grimoires que j'ai activé la modération des commentaires sur les i-grimoires de petite ville du Nord et d'allemand. Ainsi, je vois sur mon mail si des comentaires sont arrivés et cela simplifie la surveillance au cas où des spams arriveraient

Écrit par : dooomiiiiiiiiino | mardi, 21 novembre 2006

Sur les i-grimoires de petite ville du Nord et d'allemand, j'ai activé la modération des commentaires parce que j'ai beaucoup d'i-grimoires, en allant sur mon mail, je vois les commentaires qui sont arrivés et je les valide alors. Cela simplifie la surveillance de tant d'igrimoires.

Écrit par : lajouuunaliiiste | mardi, 21 novembre 2006

Mon pseudo avec lettres redoublées ne passe plus... Je signe maintenant comme l'a dit la petite pixie laa jouuurnaaliste ou quelque chose d'approchant.

Écrit par : laa journaaliiste | mardi, 21 novembre 2006

Bon, je n'arrive pas à écrire qq chose sur le blog "agreg", alors je tente ici..
Bravo!! Suis toute émue, moi qui ai cette année quasiment définitivement renoncé, après deux admissibilités externe-1986,2006- et une interne-2003, et des "milliers" de tentatives, inscrite sans bosser programme, ou inverse...
Mais je suis "addict", et je viens qd même de resigner pour un an, seule inscrite d'ailleurs de mon académie...
En copié/collé, si ça marche, qq petits textes...

Le jour où j’ai su lire en allemand.


J’ai dix ans.

Je suis dans le jardin de mes grands-parents allemands, à Duisbourg. Plus grand port fluvial d’Europe, cœur de la Rhénanie industrielle, armadas d’usines crachant, en ces années de plomb, des myriades de fumées plus noires les unes que les autres, mais, pour moi, un paradis…

J’adore la grande maison pleine de recoins et de mystères, la cave aménagée où m’attendent chaque été la poupée censée voyager en avion tandis que nous arrivons en voiture-en fait, la même que chez moi, en France !-, la maison de poupées datant de l’enfance de ma mère, avec ses petits personnages démodés, les magnifiques têtes en porcelaine, la finesse des saxes accrochés dans le minuscule salon…J’adore les tapis moelleux, la « Eckbank », ce coin salle à manger comportant une table en demi lune et des bancs coffre, les repas allemands, les mille sortes de pain, les charcuteries, les glaces que l’on va déguster « chez l’italien » avec mon arrière-grand-mère…J’adore les trajets dans la quatre cent quatre familiale, les maisons qui changent d’allure, les briquettes rouge sombre remplaçant peu à peu notre brique toulousaine et la pierre, les seaux de chocolat Côte d’or achetés à Liège, les petites barrières en croisillon de bois, les longues formalités à la Douane- c’est surtout au retour que mon père cachait des appareils Grundig et le Schnaps !

J’adore les promenades au bord du Rhin, voir défiler les immenses péniches, entendre ma grand-mère se lever à cinq heures pour inlassablement tenter de balayer sa terrasse toujours et encore noircie de scories avant d’arroser les groseilliers à maquereaux et les centaines de massifs…J’adore cette odeur d’herbe fraîchement coupée qui, le reste de ma vie durant, me rappellera toujours mon grand-père qui tond à la main cette immense pelouse et que j’aide à ramasser le gazon éparpillé…J’adore nos promenades au « Bigger Hof », ce parc abondamment pourvu de jeux pour enfants, regorgeant de chants d’oiseaux et de sentes sauvages, auquel on accède par un magnifique parcours le long d’un champ de blés ondoyants…C’est là tout le paradoxe de ces étés merveilleux, passés dans une immense ville industrielle mais qui me semblaient azuréens et vastes.

Je parle allemand depuis toujours, puisque ma mère m’a câlinée dans la langue de Goethe tandis que mon père m’élevait dans celle de Molière. Ce bilinguisme affectif, langagier, culturel, me fonde et m’émerveille. C’est une chance inouïe que de grandir des deux côtés du Rhin…J’aime les sombres forêts de sapins et les contes de Grimm, mais aussi les lumières de cette région toulousaine où je vis et les grandeurs de cette « école de la République » dont je suis une excellente élève, éduquée à l’ancienne avec des leçons de morale, les images d’Épinal de Saint-Louis sous son chêne et tous les affluents de la Loire…Ma maman a gardé toutes les superbes traditions allemandes concernant les fêtes, nos Noëls sont sublimes et délicieux, et elle allie cuisine roborative du sud-ouest et pâtisseries d’outre-Rhin pour notre plus grand bonheur, tandis que même Luther et la Sainte Vierge se partagent nos faveurs, puisque ma grand-mère française me lit le Missel des dimanches et ma mère la Bible pour enfants, ce chiasme donnant parfois lieu à quelques explications orageuses…

Bien sûr, il y a les autres. Les enfants ne sont pas toujours tendres avec une petite fille au visage un peu plus rond que la normale, parfois même habillée en « Dindl », ce vêtement traditionnel tyrolien, qui vient à l’école avec des goûters au pain noir et qui écrit déjà avec un stylo plume- je serai je pense la première élève tarnaise à avoir abandonné l’encrier…Un jour, on m’appellera « Hitler » et, inquiète, je commencerai à poser des questions…Bientôt, vers onze ans, je lirai le « Journal d’Anne Franck » et comprendrai que coule en moi le sang des bourreaux, avant de me jurer qu’un jour, j’accomplirai un travail de mémoire, flirtant longtemps avec un philosémitisme culpabilisateur et avec les méandres de l’Histoire…Ma sœur et moi sommes de plus persuadées qu’un portrait du Führer trônait dans les toilettes de la maison de Duisbourg, tout en sachant fort bien que mes grands-parents n’avaient pas « la carte », que mon grand-père adoré était rentré moribond de la campagne de Russie, que ma mère a encore aujourd’hui peur des avions et des bombes ; peut-être ce portrait n’était-il là que par dérision ?

Cet été là, je suis donc une fois de plus immergée dans mon paradis germanique, me gavant de saucisses fumées et de dessins animés en allemand, et je me suis cachée dans la petite cabane de jardin, abritant des hordes de nains de jardin à repeindre et les lampions de la Saint-Martin. J’ai pris dans l’immense bibliothèque « Le livre de la jungle » en allemand, richement illustré, et je compte en regarder les images. Dehors, l’été continental a déployé son immense ciel bleu, certes jamais aussi limpide et étouffant que nos cieux méridionaux, mais propice aux rêves des petites filles binationales…Le «Brunnen », la fontaine où clapote un jet d’eau, n’attend plus qu’un crapaud qui se transformerait en prince pour me faire chevaucher le long du Rhin et rejoindre la Lorelei. Je m’apprête à rêver aux Indes flamboyantes d’un anglais nostalgique…

Je jette un coup d’œil distrait à la première page du livre et, soudain, les mots se font sens. Comme par magie, les lettres s’assemblent et j’en saisis parfaitement la portée. Moi, la lectrice passionnée depuis mon premier « Susy sur la glace », moi qui ruine ma grand-mère française en « Alice » et « Club des cinq », qui commence aussi déjà à lire les Pearl Buck et autres Troyat et Bazin, je me rends compte, en une infime fraction de seconde, que je LIS l’allemand, que non seulement je le parle, mais que je suis à présent capable de comprendre l’écrit, malgré les différences d’orthographe, les trémas et autres « SZ » bizarroïdes…

Un monde s’ouvre à moi, un abîme, une vie. C’est à ce moment précis de mon existence que je deviens véritablement bilingue, que je me sens tributaire d’une infinie richesse, de cette double perspective qui, dès lors, ne me quittera plus jamais, même lors de mes échecs répétés à l’agrégation d’allemand…Lire de l’allemand, lire en allemand, c’est aussi cette assurance définitive que l’on est vraiment capable de comprendre l’autre, son alter ego de l’outre-Rhin, que l’on est un miroir, que l’on se fait presque voyant. Nul besoin de « traduction », la langue étrangère est acquise, est assise, et c’est bien cette richesse là qu’il faudrait faire partager, très vite, très tôt, à tous les enfants du monde. Parler une autre langue, c’est déjà aimer l’autre.

Je ne sais pas encore, en ce petit matin, qui sont Novalis, Heine ou Nietzsche. Mais je devine que cette indépendance d’esprit me permettra, pour toujours, d’avoir une nouvelle liberté, et c’est aussi avec un immense appétit que je découvrirai bientôt la langue anglaise, puis le latin, l’italien…Car l’amour appelle l’amour. Lire en allemand m’aidera à écouter Mozart, à aimer Klimt, mais aussi à lire les auteurs russes ou les Hai Kus. Cette matinée a été mon ode à la joie.
Mais où est passée Lili Marleen?

L'enseignement de l'allemand se meurt! Lentement, mais sûrement, les classes ferment les unes après les autres, les professeurs enseignent à des poignées d'élèves survivants, les inspecteurs se désolent...Cette discipline est bel et bien en train de devenir une "langue morte", et ce problème, véritable pandémie culturelle, est bien antérieur aux récents projets de suppressions d'options!
Le président Chirac et le Chancelier Schröder ont même créé une commission face à cette inexorable désertification linguistique, perceptible aussi, en sens inverse, de l'autre côté du Rhin...
L'Education Nationale doit faire face à un véritable mystère: d'une part, l'allemand demeure la deuxième langue économique après l'anglais, la deuxième langue sur Internet; nos deux pays, moteurs de la réconciliation européenne, marchent d'un pas serein et confiant vers cette Europe fraternelle et forte, héritiers des De Gaulle et Adenauer, des Schumann et Heinrich Mann qui rêvèrent et construisirent cette utopie fondatrice. L'allemand reste la langue qui fera la différence lors d'un entretien d'embauche, et des centaines d'entreprises allemandes sont implantées en France, tandis que des milliers de jeunes profitent des échanges "Erasmus" ou "Socrates" et des bourses Brigitte Sauzay pour découvrir les horizons croisés de nos deux cultures, à la fois proches et différentes...Sans oublier une récente étude d'orthophonistes démontrant que l'apprentissage de l'allemand peut s'avérer profitable pour des élèves en difficulté ou dyslexiques, la prononciation utilisant toutes les lettres, et la fameuse grammaire "à tiroirs" permettant de mobiliser la logique et la mémoire...
D'autre part cependant, les postes aux concours fondent comme neige au soleil, tandis que, de Roubaix à Bordeaux, de Brest à Montpellier, sauf peut-être dans notre province "commune", l'Alsace-Lorraine, les élèves ne choisissent pratiquement plus l'allemand, qui est passé derrière l'italien en tant qu'LV2!
Alors, réagissons! Car si les enfants blonds de Göttingen oublient de sourire à Marius et Jeannette, si l'ennuyeux Derrick s'allie à la médiocrité d'un Loft, si l'Allemagne redevient, aux yeux de Monsieur Dupont, un pays où la langue de Goethe est éructée par des soldats nazis vus et revus dans des grands vadrouilles , et non plus ce pays des penseurs et des philosophes, où Erich von Stroheim et Pierre Fresnay fraternisaient dans une magnifique "Grande Illusion", alors la ligne Maginot de l'incompréhension risque, un jour, de refaire surface...Il faut dire aux parents que les nouvelles méthodes d'enseignement rendent l'étude de l'allemand ludique et accessible, il faut raconter aux élèves que "Schumi" et Claudia sont allemands!
Les fantômes de Romy et de Marlene nous sourient, tandis que l'Ange des Ailes du Désir nous convie, toutes ailes déployées, à venir croquer le Bretzel et déguster les "forêts noires", à plonger dans la première gorgée de bière de l'Oktoberfest de Munich et à venir débusquer l'Or du Rhin...
Du pays de Cocagne à la Lorelei, il n'y a qu'un pas! Les allemands nous disent "heureux comme Dieu en France"..."Ils savent mieux que nous je pense l'histoire de nos rois de France...Hermann Peter Helga et Hans...Dieu que les roses sont belles, à Göttingen..." Tendons la main à ces enfants blonds, il est encore temps.


Sabine Aussenac,
Professeur d’allemand.

PROJET DE CAMPAGNE EN FAVEUR DE L’ALLEMAND





Depuis quelques années, la langue allemande connaît une désaffection grandissante au sein de l’enseignement français. Les postes d’enseignants ferment les uns après les autres, les classes se vident de leurs effectifs, et ce malgré tous les efforts des professeurs et des pouvoirs publics pour promouvoir cette langue- engagements lors de la « semaine franco allemande », postes de « bilangue », classes européennes, mobilisation auprès des enseignants du primaire…Et cette situation est la même dans la France entière.

Le paradoxe de ce désengagement est que la langue allemande demeure la deuxième langue du marché du travail après l’anglais, que les partenariats économiques, politiques et culturels sont plus nombreux que jamais, et que l’apprentissage de cette langue réputée « difficile » est justement prôné par les orthophonistes, car l’allemand aurait la capacité de structurer l’esprit et d’aider les élèves en difficulté…

Notre région de Midi-Pyrénées se trouve à la pointe des partenariats économiques avec l’outre-Rhin, les industries et entreprises bi nationales et européennes faisant justement notre force. Airbus, EADS, Siemens…sont les fleurons de notre économie, et c’est bien dans un esprit de partenariat européen que nous pouvons envisager l’avenir.
Car la communication ne peut passer exclusivement par la langue dite « universelle », l’anglais. Pour comprendre « l’autre », il faut aussi savoir pénétrer l’esprit d’une nation, ses paradoxes, ses richesses secrètes. Pour adhérer à un projet commun, pour travailler main dans la main, et non pas en concurrence, il faut pouvoir être capable de déchiffrer les émotions et les blocages, afin de se mettre à la place de son partenaire, comme ont pu le démontrer les enseignements de la PNL, souvent appliqués en entreprise…

C’est pourquoi un monde où l’universalité linguistique anglaise permettrait une communication lisse et définitive est totalement utopique. Preuve en est l’étude de plus en plus « tendance » des langues autrefois dites rares –chinois, russe…-, porteuses elles aussi d’un formidable potentiel. Les futurs salariés des grandes entreprises européennes, nos actuels élèves et/ou étudiants, ne peuvent donc pas faire l’économie de l’apprentissages des langues.

Cependant, c’est vers l’avenir européen que devraient porter nos efforts de synergie linguistique. Et c’est en ce sens que pourrait s’orienter une véritable « campagne de publicité et de presse » en faveur de la langue allemande, et, par extension, de l’Allemagne. Car, et c’est bien dommage, ce pays ne fait bien sûr pas partie des destinations de vacances favorites des Français ! Trop souvent, l’Allemagne a encore mauvaise presse. Les vieilles rancœurs ne sont pas loin, les poncifs de l’Allemand « perfectionniste » et du Français « laxiste » ont encore de beaux jours devant eux, même au sein de la « culture d’entreprise » …

Car l’apprentissage d’une langue passe aussi par la transmission de savoirs et de paramètres culturels…L’Allemagne, par exemple, ce n’est pas seulement les déclinaisons, le nazisme et la fête de la bière ! Un jeune salarié qui aura entendu parler des Lumières, de la philosophie des idées de Fichte, de la musique de Mahler, des poèmes de Rilke, du mythe de la Lorelei, de la vision « protestante » du monde, aura une bien meilleure compréhension de ses interlocuteurs, sera moins porté à émettre des jugements à l’emporte pièce.

Ce qu’il conviendrait donc de faire, c’est de sensibiliser l’opinion, sous une forme visuelle et auditive, en offrant un véritable espace publicitaire à l’allemand. Pensons aux campagnes en faveur des destinations touristiques de l’Espagne (« L’Espagne, ça me gagne »…) ou de la Tunisie…Si l’Allemagne et la langue allemande s’affichaient sur les abris bus, les panneaux publicitaires, dans les encarts publicitaires des journaux, si des slogans passaient dans les radios- on pourrait là aussi imaginer de « cibler » les publics, en utilisant un langage « jeune » pour des radios comme NRJ ou Le Mouv…-, si des clips publicitaires étaient diffusés sur les chaînes de télévision, et tout cela dans un esprit non pas de propagande au sinistre souvenir, mais de modernité, d’humour, d’ouverture européenne, alors peut-être assisterions nous à un renversement des tendances…
En effet, si les parents d’élèves étaient véritablement sensibilisés par les médias, si les élèves, si sensibles à la « pub », étaient « matraqués » par cette idée phare, cela aurait sans nul doute un autre impact que toutes les réunions et manifestations en faveur de l’allemand que s’escriment à organiser en pure perte les chefs d’établissements et les enseignants.

Ce qu’il conviendrait de faire, c’est de « casser » cette image négative de l’allemand comme langue difficile et élitiste. Tout simplement, l’apprentissage l’allemand devrait redevenir une « mode », comme cela a été le cas à une époque où fleurissaient les jumelages et partenariats entre municipalités et établissements scolaires, lorsque, portées par les accords de l’Elysée, la France et l’Allemagne avançaient dans l’esprit obligatoirement fraternel de l’après-guerre, ayant compris à l’époque tout le poids positif de l’entente linguistique et de la « fraternisation » des générations nouvelles.

Nous aimerions donc trouver des financements pour cette campagne publicitaire. Nous nous tenons à votre disposition pour un entretien plus précis, pour rencontrer des annonceurs, pour définir des objectifs et élaborer des stratégies de communication. Nous avons déjà quelques idées de « slogans » ou d’images à proposer…

Si ces projets se concrétisaient, alors notre région deviendrait peut-être celle où, pour la première fois depuis longtemps, les effectifs des classes d’allemand « remonteraient » ! Ce serait notre plus belle victoire, et la preuve flagrante que le monde de l’entreprise et de l’enseignement sont étroitement liés et destinés à un partenariat de plus en plus étroit.

Sabine Aussenac.
Professeur d’allemand.

0650647238

Écrit par : Rose | mardi, 21 novembre 2006

Merci beaucoup pour ce long commentaire qui me fait chaud au coeur. Je répondrai plus longuement car pour le moment je risque de râter mon train pour aller à ma préparation d'agrèg. Je suis également une militante du franco-allemand et je fais partie de deux comités de jumelage. Nous allons faire bientôt une après-midi de Noël pour les enfants.

Écrit par : doomino | jeudi, 23 novembre 2006

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