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mercredi, 16 août 2006

Une vie privée pour les profs ?

  Voilà, je disais dans ma note précédente : Rien de tel pour les professeurs ...

 En effet, pour les professeurs, il est souvent impossible de séparer sa vie professionnelle de sa vie privée.

  Déjà, il y a les préparations de cours et les corrections qui envahissent le temps privé et l'espace privé. Il faut de la place pour stocker documentations en tous genres concernant la matière. Les profs ont souvent chez eux d'immenses bibliothèques contenant

tous les livres avec lesquels ils ont étudiés et étudient encore,

les livres avec lesquels ils enseignent et ont enseigné,

des tonnes et des tonnes de classeurs contenant des cours préparés.

Ne croyez pas que tout ceci leur est payé : avant les profs avaient 20 francs environ (l'équivalent de 3 euros environ) pour leur papeterie, cette subvention personnelle a disparu. Contrairement au fonctionnaire qui travaille dans un bureau, à la poste ou aux impôts par exemple, le prof doit se payer tout son matériel, de la moindre feuille de papier jusqu'à l'ordinateur (j'en suis à mon deuxième en 14 ans, un collègue qui dirigeait plus ou moins les commissions de BTS au niveau académique avait insisté pour que je m'équipe, juste avant l'apparition d'Internet, c'était en 92, j'avais un ordinateur hyper-rapide pou l'époque avec 4 RAM de mémoire ! C'était mon premier ordinateur qui ne pouvait contenir Internet. Avec une imrprimante à aiguilles, qui imprimait bien les stencils pour la machie à polycopier qui écrivait en mauve, mais mal les textes en noir et blanc. La préhistoire, quoi ! 11 000  francs (1600 euros) de dépenses pour mon premier ordinateur. 900 euros avec l'imrpimante pour mon portable actuel.

  Bon, il n'y a pas que le matériel scolaire et universitaire qui envahit la maison.

 Il y a aussi les collègues qui envahissent votre vie privée. Les jeunes profs sortent ensemble. La plupart du temps, quand ils arrivent d'une autre région ou d'un autre coin de la région, ils ne connaissent que "leurs collègues profs". Ce sont leurs seuls amis. Ils sortent ensemble formant des petits groupes, ceci tant qu'ils sont célibataires et n'ont pas d'enfants.

  Ensuite, ils se marient entre eux et ont des enfants de profs qui suivent leurs études secondaires dans leur lycée ou leur collège et sont le fils ou la fille de M. Un Tel ou de Mme Une Telle. Ils ont un statut particulier parmi les élèves et les profs. Considérés comme des espions par les deux. Pour les élèves, ils sont les espions de leur parents, si un parent est prof dans la classe, on a peur de se confier à eux. Pour les profs, ils sont les espions des collègues. Si quelque chose ne va pas dans le cours, pourvu qu'ils ne le racontent pas à leurs parents, si les parents vont moufter à l'administration.

  Puis, il y a les collègues plus âgés, dont je fais partie. Personnellement, je protège de plus en plus ma vie privée des collègues, je me suis laissée envahir par les collègues pendant 20 ans.

  Pendant des années, j'ai reçu et jai aidé assistantes et collègues.

 J'ai reçu les assistantes de langues étrangères, pour des repas entre amis, j'ai emmené celles-ci dans mes activités musicales quand elles étaient musiciennes, chorales, orchestres, j'ai reçu les colègues étrangers quand il y avait des échanges scolaires, même quand j'habitais dans un petit appartement 2 pièces/cuisine avec mon époux. On laissait notre lit et on dormait dans le divan dans la salle de séjour. On leur concoctait de bons repas. On dépensait plus que d'habitude pour la nourriture. Et on aimait recevoir. Ils ne se plaignaient pas et nous non plus... Ils ne se plaignaient pas devant nous du moins, de l'étroitesse des lieux. Avant les échanges, pour les préparer, on appelait les collègues de notre téléphone. Tous frais non remboursés.

  Et on recevait aussi les collègues. Au début, ils déboulaient chez nous à tout propos. Parfois les parents d'élèves aussi. Surtout lors des jumelages : "La peitite allemande ne shabitue pas chez nous, Qu'allons-nous faire?" Voilà ce que c'était d'habiter  trop près de son collège (4 km quand même). Chose extraordinaire : A l'époque contrairement à maintenant, rien ne disparaissait chez moi. 

  On fait aussi des réunions de parents dans les supermarchés. "Bonjour, Madame, ah! Vous savez, mon fils/ma fille en allemand..." "Mais que donne ma fille en allemand, elle ne me raconte rien ?" C'est tout juste si on n'épie pas l'heure à laquelle vous irez faire vos courses pour vous contacter dans le magasin.

  On fait aussi les réunions d'anciens élèves dans la rue, ou lors de fêtes communales ou de festival organisé dans la ville où vous avez travaillé. On arrive vers vous avec un grand sourire "Ah, Madame, on ne vous a jamais oubliée.". ça fait chaud au coeur. "Vous jouez toujours de la guitare ?"  Vous vous demandez : "Ces visages là ? C'étaient des lycéens, pas des collégiens? Dans quel lycée ? Dans quelle classe ? "Vous vous souvenez de nous, Madame?" Je suis franche (ils ont vraiment changé physiquement et en maturité aussi) "Moi, je suis un tel et lui un tel!" Si vous les avez eu dans un laps de 1 à 7 ans, vous savez encore leur nom. Si vous les avez eu il y a 10 à 30 ans, vous vous grattez la tête, vous vous souvenez de l'établissement, vaguement de la place où ils étaient assis, et quand ils vous disent leur nom, tout revient.

 Ceux-là, je les ai eu il y a de 5 à 7 ans en 2nde :

   'Je suis étudiant en pharmacie, Madame, lui est en médecine... mais on a redoublé tous les deux notre première année"

   Ces deux là, je les ai eu en TS (eux disent, en 1S), il y a 13 ou 14 ans :

  "Je suis prof de physique à l'université, Madame, Lui, ils est psychiatre".

  Ils ont fait leur chemin.... Et pourtant en classe, ce n'étaient pas les lumières de l'allemand. Les filles étaient souvent bien meilleures.

  Ces deux là, mariés, que je rencontre à la caisse d'un hypermarché,  les ai eu en section hôtellerie. Et ils nous disent : 

  "On a un restaurant dans les Ardennes Belges.... l'allemand, ça nous sert, à apprendre le néerlandais, parce que ça ressemble beaucoup au néerlandais et on a beaucoup de clients qui parlent néerlandais"

Vous descendez à l'hôtel et le receptionniste vous dit :" Ah ! Bonjour, Mme domino ! Quelles nouvelles ? Depuis le temps où je vous ai eue comme prof"..

Vous rentrez dans un fast-food et la dame qui est au comptoir vous dit : "Tiens ? Mme domino ?  Que faites-vous ici ? Vous vous souvenez de moi ?" Bref, c'est le revers de la célébrité...

  On fait aussi des réunions d'anciens élèves ou entre collègues pendant les grandes vacances. Tenez, quand on était jeune on a rencontré sur la digue de Port-Navalo (c'est loin de Petite Ville du Nord !)  un élève de mon mari, un collègue à moi, et le couple de secrétaires qui géraient mon établissement.

  Puis, les choses se sont un peu calmées. On ne recevait plus les collègues que sur invitation. Et plutôt les anciens collègues que les collègues actuels. Il faut éviter de parler des élèves chez soi.

Quand on reçoit des collègues, on parle toujours de travail, et des anciens collègues, d'ancien travail.

 "Ah! Tu te souviens de tel ou tel élève que nous avons eu en telle ou telle année , Ah! Oui!  Cette année-là ? c'était dans cette classe. Mais non, une telle, sais-tu ce qu'elle est devenue ? Non... et bien... je l'ai rencontré il n'y a pas longtemps et ..."

  Et tu te souviens qu'un jour, tu as dit ça à une élève ? Ah, non... Mais si, tu me l'avais raconté...

  Et il y a les anciens collègues qui se souviennent de tout. Ceux qui vont raconter en salle des profs tout ce que vous faites, où vous êtes allés en vacances, que vous faites partie de telle chorale, que vous avez rencontré l'un des plus grands guitaristes du monde,

 (il a lui même rencontré le pape Jean-Paul II, plusieurs fois, mais en salle des profs dans un établissement public, je n'irai pas moufter.

Il a même deux tantes qui sont religieuses, mais comme il est en poste dans un établissement public, je n'irai pas le balancer.

Cependant il en parle aux collègues... En catimini... Tout le monde le sait, mais personne ne le dit tout haut)

  En catimini, il ne parle pas que de lui. Tout le monde sait

qu'il est venu chez vous Samedi Soir, avec tel et tel autre collègue, que vous avez mangé ci et ça,

que lui a bu tel vin, mais pas vous, parce que vous ne buvez pas d'alcool, mais vous en servez aux autres, on ne peut pas faire autrement,

qu'il y a un nouveau meuble dans votre salle de séjour et un bibelot en plus (D'ailleurs quand on va chez lui, il nous montre ses nouveaux bibelots qu'il va acheter chez les Compagnons d'Emmaüs),

et que vous avez été chez ses parents,

que vous avez chanté avec votre guitare pour sa mère,

que sa mère a dit que vous avez la même voix qu'Anne Vanderlove (d'autres disent la même que Barbara, des références!).

  Mais, officiellement, il ne raconte rien...

 Il n'y a pas que lui... il y a la collègue

qui voudrait que vous l'aidiez à devenir la plus grande chanteuse du monde et

qui squatte votre appartement et votre accompagnement de guitare quatre heures par semaine,

fait jouer ses relations pour faire les deux seuls et uniques concerts de sa carrière de chanteuse ;

se fait photographier avec vous, fait mettre la photo dans le journal, qu'un principal mal intentionné découpe attentivement, mettant l'article dans votre dossier, ce qui vous fera passer 20 ans plus tard pour quelqu'un qui porte deux casquettes. A cause de celle qui se voyait déjà brûlant les planches de l'Olympia (ce n'était pas une prof d'allemand).

  Il ya celle, plus discrète, qui vient faire des duos de guitare alternativement chez vous et chez elle, mais régulièrement tous les mardi soirs, les années où ni l'une, ni l'autre n'avons de cours le mercredi. Et qu'on a le temps de préparer ses cours et de corriger ses copies le mercredi. On n'a jamais fait de concerts ensemble,

elle a trop le trac, dit-elle, elle n'a jamais essayé de jouer en public,

et elle est la modestie même.

Et elle ne boit qu'un jus de fruit,

ne goûte même pas aux petits biscuits.

(C'est une prof d'allemand...)

C'est un secret d'état. Même monsieur je-sais-tout-ce-qui-se-passe-dans-le-lycée ne le sait pas.

  Et notre belle amitié de guitariste est taxée quelques années plus tard,

alors que je ne suis plus titulaire du poste-établissement , mais titulaire d'une zone,

alors que je suis devenue inférieure, par ma position de titulaire qui n'est que remplaçante,

alors que mon étoile est  descendue dans la société et au firmament de l'enseignement,

de rapport conflictuel....

Voilà ce qu'est la vie privée de prof...

domino

 

 

 

 

Commentaires

Oui, c'est vrai que les profs se marient entre eux. C'est une communauté. On ne peut pas faire autrement.
Tu dis vrai domino. Ta note sonne vrai.

Écrit par : elisabeth | mercredi, 16 août 2006

Encore une fois, ma note ne devait pas être finie quand tu l'as lue... reviens lire la suite. Tu as du t'arrêter au premier paragraphe.

Écrit par : domino | mercredi, 16 août 2006

C'est donc comme ça que je vais finir... :-)
Je reconnais ma mère dans déjà pas mal de points ! D'ailleurs, on vient de faire un repas, il n'y avait que des profs ! Moi, pendant les vacances, je n'ai pas envie de voir mes profs !!!

J'ai déjà dit à ma mère de se déconnecter un peu de son travail en ayant d'autres amies que des profs ! (C'est vrai que c'est dur car dans le village il n'y a que des profs !). Mais je regrette que ma mère n'ait pas davantage pensé à ses enfants ! A la rentrée, ma prof de philo sera celle à qui j'ai donné une saucisse le jour du 15 août. Vous trouvez ça sérieux vous... ?

(Bon, je pars pleurer car là, je suis dé-ses-pé-ré).

Écrit par : max | jeudi, 17 août 2006

Pauvre enfant de prof ! Comme je le disais plus haut. Moi, je n'ai pas d'enfants, mais j'ai des neveux, qui heureusement n'habitent pas dans le coin où j'enseigne. Maintenant, ils sont presque tous entrés dans la vie professionnelle (ils ne sont pas profs), mais quand ils étaient élèves, mon époux leur posait la sempiternelle question que j'évitais de leur poser et qui semblait les agacer : "Et à l'école? Qu'est ce que tu fais ? Et tes notes? Tu as un bon bulletin? " Question de prof par excellence (la question, pas le prof). Souvent leurs parents répondaient pour eux. Et maintenant que le petite dernière a eu son bac, la prochaine question va être celle de l'orientation. Le frère de mon mari nous appelle souvent pour l'orientation de sa fille... Les profs travaillent même dans leur famille.
Bon, ne désespère pas. Tu feras sans-doute un autre métier que prof, d'après ce que j'ai compris, et tu auras des amis d'un autre milieu. Nous, on a des amis d'autres professions par l'intermédiaire des associations dont nous faisons partie. Ce qui nous ouvre d'avantage d'horizons.
Un village où il n'y a que des profs? C'est où? c'est un village de vacances.
Un jour, dans une de mes classes, il y avait un élève qui n'avait aucun lien de parenté avec mon époux, mais avait le même nom de famille que nous. Il paraît qu'il me ressemblait, et tous les élèves pensaient que c'était mon fils. Il rougissait jusqu'au oreilles à chaque fois qu'ils disaient "Pouquoi vous ne voulez pas dire que c'est votre fils, Madame ?" . Le démenti était formel des deux cotés, mais rien à faire, ils pensaient tous que c'était mon fils. Le pauvre !

Écrit par : domino | jeudi, 17 août 2006

Exactement, c'est tout à fait ce qui se passe. Mon frère, lui, fait une allergie et au lieu d'être motivé par cette quantité d'aide qui nous entoure, il est découragé. Il a déjà redoublé sa quatrième et refuse d'aller en lycée général. Et ça, c'est depuis que notre mère a été sa prof de français. Le principal, malgré les nombreuses demandes de ma mère pour que mon frère soit changé de classe, n'a jamais voulu faire le nécessaire pour mettre fin à ce "carnage". Quant à moi, je ne le vis pas si mal que ça. J'aime beaucoup les profs mais je ne veux pas voir MES profs (ceux de mon lycée qui est un lycée différent de celui dans lequel enseigne ma mère) pendant les vacances. Après, je n'ai plus l'impression d'être un élève "normal" (et je crois que ce n'est pas qu'une impression). Sinon, je suis étonné que vous avez dit : "Tu feras sans-doute un autre métier que prof, d'après ce que j'ai compris" parce qu'en fait, je veux aussi être prof... :-) mais je tenterai dès le début de ne pas passer mon temps avec des prof (même si je pense que c'est difficile pour la raison que vous évoquez dans l'article).
J'espère que le jeune homme qui portait votre nom de famille n'était pas persécuté par ses camarades et que ça ne l'a pas traumatisé ! Je pense que le fait que vous soyez une bonne prof lui a évité le pire... .

Écrit par : max | jeudi, 17 août 2006

PS : j'ai visité les blogs que vous avez créés pour vos élèves et je trouve que c'est une bonne idée ça. Mon prof d'allemand de collège (de la sixième à la troisième, le même) avait créé de petits logiciels pour nous permettre de réviser la grammaire mais je crois qu'un blog qui nous aurait permis d'avoir accès à des points de grammaire eût été plus efficace (ou les deux alors !).

Écrit par : max | jeudi, 17 août 2006

J'aurais même voulu que les élèves mettent des commentaires ou posent des questions sur mes blogs d'allemand, mais ils ne l'ont pas fait. Il faut que je revoie la modération des commentaires, ils préfèrent peut-être rester anonymes et ne pas s'enregistrer. Quant aux logiciels, je ne sais pas les faire, mais on nous a appris à créer des exercices que l'on peut mettre sur ordinateur (questions à choix multiples/richtg/falsch, etc...)
domino

Écrit par : domino | jeudi, 17 août 2006

Tu vis le même problème que les habitants des villages. Les gens s'y connaissent tellement que tous faits et gestes sont racontés et déformés.
Pour ma part, je chantais dans la chorale de la paroisse comme mon père et mon grand père avec mes soeurs.
J'y retrouvais une copine de ma cousine et également deux soeurs plus âgées de 4 ans ou 6 ans que moi. L'une d'elles avait fait les Beaux Arts à LILLE. Et, un jour, au Lycée, en première, j'ai eu comme prof de dessin celle qui avait fait les Beaux Arts. Bien sûr, quand elle passait à côté de moi dans la classe pour regarder mon dessin du cours, elle me tutoyait et parlait tout bas en me donnant des conseils plus qu'aux autres puisque nous nous retrouvions toutes les semaines à la chorale. J'ai eu aussi un prof de maths une année qui était très ami avec ma grand mère paternelle et avec mon père. Je n'ai compris que plus tard pourquoi il m'appréciait. Car mon père, à l'époque ne m'avait pas expliqué que la famille de ce prof de maths et ma grand mère étaient originaires de la même ville, à la frontière du Nord et du Pas de Calais.

Écrit par : elisabeth | jeudi, 17 août 2006

@Domino : je ne sais pas si les élèves oseraient poser des questions. Mais est-ce que vous mettez les leçons que vous écrivez pendant les cours ? J'ai peur que ça encourage les élèves à ne plus noter rigoureusement le cours mais vous y avez sûrement pensé. En tout cas, pour les élèves absents, rien de tel qu'un blog qui répertorie ce qui a été fait (comme une sorte de cahier de textes virtuel) parce qu'il est rare qu'un élève soit capable de rapporter avec précision ce qui a été fait pendant une voire deux voire trois journées de cours...

@Elizabeth : Et une fois que vous avez compris pourquoi votre prof de maths vous appréciait, vous avez réagi comment ? C'est ça qui me gêne un peu, on n'a pas presque pas d'effort à faire pour être apprécié, tout est déjà fait grâce (à cause !) des relations qu'entretiennent les profs avec les parents profs (ou autres).

Écrit par : max | vendredi, 18 août 2006

A Max :
sur les blogs, je n'ai mis que des compléments de cours, que tous les élèves du lycée peuvent utiliser, même s'ils ne sont pas avec moi. Ils sont en lien sur le site du lycée.

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Pour répondre à Max, je n'ai su que beaucoup plus tard pourquoi mon prof de maths d'une seule année m'appréciait. C'était à la mort de mon grand-père : ce prof a fait un discours élogieux, vraiment élogieux sur mon grand-père. Et puis au moment de faire mon arbre généalogique, mon père m'a expliqué que ce prof de maths était du même coin que ma grand-mère. J'ai d'ailleurs eu la femme de ce prof de maths comme institutrice de CM2 (j'avais 10 ans), à l'époque où Sheila chantait "que la vie est belle quand on a 16 ans". Et j'étais 8ème sur 32 élèves.... .... J'avais donc confiance en moi. Je ne pense pas qu'elle me préférait aux autres car elle ne faisait pas de distinctions. Je n'ai pas senti à l'époque qu'elle me préférait.

Écrit par : elisabeth | vendredi, 18 août 2006

Je dois dire aussi à MAX, Domino le sait déjà, que mon père a été prof d'histoire au Collège de Fourmies dans le Nord, juste avant de se marier avec ma mère. Cela a encore fait monter l'estime que ce prof de maths avait pour moi.

Écrit par : elisabeth | vendredi, 18 août 2006

Domino : est-ce que je pourrai, à la rentrée, si j'ai l'occasion de revoir ma prof d'allemand (qui tente certainement au moment où je parle de trouver le bouton qui permet d'allumer l'écran de l'ordinateur), lui donner l'adresse de ces blogs ?

Elizabeth : Eh bien, peut-être que ces relations familiales avec les professeurs vous ont permis d'être à l'aise à l'école. Je sais que quand je connais le professeur qui fait cours, je ne me sens pas aussi stressé que quand je ne connais pas du tout le professeur (en début d'année, surtout puisqu'après on apprend à connaître les professeurs).

Écrit par : max | vendredi, 18 août 2006

Vous pouvez aussi la critiquer : elle a écrit un manuel d'allemand avec des collègues (...) et il y a peut-être des choses à redire. ;-) Elle a l'air d'être chaleureuse avec ses collègues. ;-)

Écrit par : max | vendredi, 18 août 2006

Pour montrer mes blogs d'allemand à ta prof d'allemand, je ne sais pas. Elle va peut-être me critiquer.... Je suis timide encore... Je vais voir. Elle est gentille ?

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Domino, voudriez-vous bien supprimer le nom du manuel dans mon commentaire précédent. Je me plains toujours d'être découvert sur le Net mais je laisse en permanence des indices (mon honnêteté sûrement...) ! Désolé. :-(

Écrit par : max | vendredi, 18 août 2006

Je vais le faire, mais peut-être que ton commentaire va être considéré comme "rejeté". Il y a des choses que j'aime bien dans "W..", en particulier les pages sur la formation des mots.

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Peut-être qu'elle sera contente si je fais un blog (ou plutôt trois blogs, un pour chaque niveau) sur ... . Comme cela elle pourra en tenir compte dans l'édition suivante.

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Oui, je vois ce que vous voulez dire par l'appelation "rejeté" mais ça ne change rien en fait sur le blog. Une fois, je me souviens avoir corrigé, sur mon blog hautetfort, l'orthographe d'un commentaire et il était écrit "rejeté" mais en réalité, il apparaissait sur le blog comme je l'avais modifié.

Je dois dire qu'on a très peu utilisé le livre. Elle nous a même dit de ne pas acheter le workbook enfin le cahier d'activités (je ne sais plus comment on appelle ça !). De toute façon, elle n'était pas souvent là : entre ses cours à l'IUFM, ses inspections dans les écoles primaires (et peut-être collèges et lycées, je ne sais pas), ses réunions pour les échanges scolaires, ses problèmes de santé, les oublis de ses affaires, ses problèmes de mémoire (des fois, elle croyait que nous n'avions pas cours alors forcément elle ne venait pas), les problèmes de salles (qu'elle ne cherchait pas à résoudre), etc. Mais sinon, très gentille. :-)

Écrit par : max | vendredi, 18 août 2006

Je suis très timide aussi je n'étais pas trop à l'aise au collège. Peut être plus à l'école mais cela ne venait pas de l'institutrice car je ne savais pas à l'époque qu'elle connaissait bien ma famille. Quant aux profs, certains nous mettent plus à l'aise que d'autres. J'ai eu un prof d'anglais, en 6 ème qui me faisait peur quand j'allais au tableau. Ma mère le voit toujours au Club des Ainés. Mais elle le trouve trop rigide et elle ne l'apprécie pas. Il était trop tatillon et peu souriant. Il n'a pas changé depuis 1963..

Écrit par : elisabeth | vendredi, 18 août 2006

Oui, certains professeurs sont très forts pour mettre mal à l'aise. Je garde de très mauvais souvenirs de mes cours de sport de sixième qui étaient pour moi un calvaire. La prof (de la vieille école) faisait tout pour nous faire peur et nous mettre la pression. C'est d'ailleurs la seule année où je faisais des contrôles écrits d'EPS et que nous devions tenir un cahier d'EPS... depuis, je suis traumatisé par le sport. A vrai dire, je préfère avoir été traumatisé par le sport que par une matière importante.

Mais dans le cas de votre prof d'anglais, c'était apparemment sa nature donc c'est autre chose. Il ne rentrait pas dans un personnage pour les besoins de ses cours. En tout cas, ce genre de comportement peut avoir de mauvaises conséquences...

Écrit par : max | vendredi, 18 août 2006

A Max : ta rpof devait être débordée par ses activités. C'est pour cela qu'elle oubliait le n° des salles. Les jurys d'agrégation interne font souvent partie de ce club à cheval sur lycées et collèges, inspections et IUFM, alors ne critiquons pas... J'ai une amie qui a participé à d'autres manuels "W...n" et à "P....t...D...h" en lycée et une autre qui a participé à K....t en lycée et en collège. Je crois même qu'elle est devenue directrice de l'IUFM de mon académie. J'ai eu beaucoup de stages de formation continue avec la première, l'autre a fait une thèse en Sciences de l'Education et pas en allemand. Elle n'a pas participé aux K...t de Première et Terminale, elle trouvait que les livres prenaient une orientation pédagogique qu'elle n'aimait pas. Comme quoi, les auteurs de manuels ne sont pas tous d'accord entre eux.
A Elisabeth :
C'est moi qui suis timide, car on ne sais jamais qui sont les auteurs de manuel, j'en connais certains, mais pas tous (ou plutôt toutes, car celles que je connais sont des femmes). Mon ancien inspecteur que j'aimais bien a aussi patronné beaucoup de manuels. Je n'étais pas timide avec lui, il avait été mon conseiller pédagogique dans les années 70.
(madame ) domino

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Oui, elle avait en tout cas l'air très débordée. Elle courait sans cesse partout. Avec la partie de ma classe qui faisait allemand renforcé, elle était même obligée de partir avant la sonnerie pour pouvoir être à l'heure à l'IUFM... Par contre, je pense qu'on aurait dû nommer un autre prof pour la remplacer lors de ses très nombreuses (je n'exagère pas) absences.

Je suis toujours timide avec les personnes (qui ont l'air) intelligent(es). Donc surtout avec les profs d'allemand. :)

Écrit par : max | vendredi, 18 août 2006

Ah bon, les profs d'allemand ont l'air intelligents, ils sont intelligents tout simplement, mais quelquefois ils n'en ont pas l'air. Par exemple, les gens qui ne savent pas que je suis prof d'allemand, me prennent pour une trisomique parce que j'ai de l'embompoint...
Comme quoi, il ne faut pas juger sur la mine....
Une année, il y ades élèves qui pensaient que j'étais souvent absente, parce que j'avais un tas de réunion précisément les 2 jours où ils avaient cours. Je ne le faisais pas exprès, mais toutes mes réunions tombaient sur les heures de cette 1ère L : le lundi, ils avaient cours de 4 à 5 : c'était l'heure des conseils : en mars, j'ai eu : les conseils pendant 2 semaines, et juste avant en février des interrogations de bac blanc. Les jeudis des mêmes semaines, j'avais soit un stage de formation continue, soit une réunion de jury de BTS (pour préparer les examens), soit encore autre chose (je ne m'en souviens plus). Je leur donnais du travail à faire en permanence (sauf pour les conseils, le CPE m'avait dit : si tous ceux qui vont au conseil faisaient comme vous, on ne pourrait plus les surveiller (la moitié du lycée aurait été en perm), et les élèves disaient :"Madame, vous êtes souvent absente, on passe nos heures d'allemand à faire des exercices en permanence !" Mais franchement, ce n'était pas de ma faute, toutes mes absences étaient "professionnelles". Mais avec ces absences "professionnelles", je n'ai pas vu les élèves pendant trois semaines et les parents se mettaient aussi à râler. Fianlement pour les conseils, il faudrait dégager des plages horaires par niveau de classe, et faire en sorte que les profs qui enseignent dans ces classes soient libres à ce moment là, ou faire terminer les élèves plus tôt tous les jours, de façon à pouvoir faire les réunions de profs arpès les cours ou pas pendant, il doit bien y avoir un moyen d'organiser cela autrement, c'est l'EN qui organise mal les horaires des élèves et des profs.
domino

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

J'ai eu une prof de sport qui m'appréciait car j'ai toujours aimé le sport et j'étais toujours 2ème en course de 60 mètres. J'aimais le saut en hauteur aussi. Comme nous habitions dans la même petite ville, elle voyait ma mère qui était voisine de la gardienne de ses enfants et en parlait. L'autre prof de sport était fiancée à un cousin éloigné et donc elle m'appréciait également de plus fort. Mais ce prof d'anglais me terrorisait. Il le disait quand il voyait ma mère au club des ainés : "qu'est-ce qu'elle était timide Elisabeth !".

Écrit par : elisabeth | vendredi, 18 août 2006

Lire : "un tas de réunions" (au pluriel)
et "fianlement".

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Mais, on est tous en train d'écrire en même temps sur ce blog ? Si bien que ma correction se trouve loin du texte qu'elle concerne.
A Elisabeth : Moi, aussi, il y a eu quelqu'un qui m'a terrorisée, c'était une serveillante de l'étude du soir que j'ai eu en 5ème. C'était une femme avec des cheveux noirs, une figure rougeade, et un tablier gris-bleu. Elle était postée là debout devant les élèves de la perm, les bras croisés et elle avait un air si sévère que j'en fondais de peur. Cette année-là, il me manquait un livre qui était épuisé et que l'on n'avait pas trouvé d'occasion "Les mots latins". Mes copines qui le savaient commençaient à apprendre leurs mots latins au début de l'étude pour que je puisse les apprendre ensuite. Les photocopies n'existaient pas et personne n'avait pensé à me dire de copier la leçon pour l'apprendre et moi qui n'avais que 11 ans, je n'y avais pas pensé moi-même. J'observais du coin de l'oeil ma voisine pour voir quand elle allait poser son livre des "Mots latins", on en avait deux ou trois pages à apprendre pour chaque cours de latin ! Quand elle l'avait posé, je levais le doigt (il y avait une place vide entre chaque élève et je ne pouvais pas tirer discrètement sur le livre pour le prendre) et je demandais timidement :"Mademoiselle, puis-je demander à ma voisine le livre des "Mots latins" ? " Après avoir subi un discours parce que j'avais soi-disant encore oublié mes "Mots latins", en fait je passais tous les soirs à la librairie entre 18h30, heure à laquelle nous finissions et 19h, heure de fermeture du magasin, demander si le livre était arrivé et on me répondait :"Non, il est en réimpression!", la surveillante que nous appelilons "le dragon", finissait par accepter que je demande le livre. Alors, je demandais poliment à ma voisine (pour la forme, elle savait que j'attendais le livre) "Peux-tu me prêter ton livre, sil te plaît?" et le livre avançait vers moi et je remerciais et me plongeais dans l'étude des mots latins. Un jour, soit que la surveillante ait refusé, soit que mes voisines n'avaient pas fini d'étudier leur vocabulaire à temps, j'ai été collée pour deux O/10 en suivant en interrogation. En fait, l'année précédente, je voulais être professeur de latin (quand j'étais en 6ème) ou de maths, je ne faisais pas encore d'allemand. Ma vocation de prof de latin a avorté à cause de ce livre manquant et de cette surveillante. Comme j'ai été mise en retenue, ma mère est venue expliquer à la prof principale que je n'avais pas le livre, mais j'avais déjà fait la colle avec un livre prêté pour l'occasion. Ma mère a donc expliqué que comme nous rentrions de vacances tardivement, je n'avais pas été à la "Foire aux Livres" et que le livre était épuisé dans le commerce. La prof principale a alors dit, qu'il fallait copier les pages à apprendre en début d'étude, Je faisais ma communion cette année-là et la messe était encore en latin... je lisais simultanément le texte en latin et en français dans mon missel pendant la messe, donc je ne devais pas être si mauvaise que cela, mais à partir de cette année de 5è, ma future carrière de prof de latin en a pris un coup et en 4ème j'ai eu un coup de foudre pour une autre langue à déclinaisons. Vous connaissez la suite...
domino

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Voilà, j'ai enlevé le nom du bouquin. Comme cela on ne saura pas qui est ta prof...

Écrit par : domino | vendredi, 18 août 2006

Très bien cette après-midi, j'espère que tu as pu aller manger ce soir car ce blog a fonctionné à fond.

Écrit par : elisabeth | vendredi, 18 août 2006

Oui, tellement bien, que j'y ai passé toute l'après-midi ou presque, on ne s'ennuie pas pendant les vacances !
domino

Écrit par : domino | samedi, 19 août 2006

Il faudrait quand même penser à laver les carreaux, épousseter, passer l'aspirateur, la serpillère, nettoyer la cuisine (évier, plan de travail), repasser, ranger le linge propre, mettre en route la machine à laver, et et et et et et .... reprendre sa guitare !!!

Écrit par : elisabeth | samedi, 19 août 2006

J'aime beaucoup lorsque l'on peut parler "en direct" sur un blog et ainsi ne pas ressentir la visite d'un blog comme un moment individuel. :-)

Elizabeth, vous n'auriez pas dû rappeler toutes ces corvées... ce n'est pas très motivant quand c'est présenté sous forme de liste comme ça, au contraire, c'est décourageant. J'ai de la chance, mes activités ménagères sont assez limitées et je force ma mère à ne pas les faire (car elle veut tout le temps nettoyer et je pense que ce n'est pas utile).

Écrit par : max | samedi, 19 août 2006

C'est vrai que quand Elisabeth rappelle toutes les corvées ménagères, on n'a plus envie de les faire. Tu dois être une fée du logis, Elisabeth !

Écrit par : domino | lundi, 21 août 2006

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