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lundi, 27 juillet 2009

La Censure

Beaucoup  de blogueurs s'auto-censurent.

Parce qu'ils ne peuvent pas dire : Tel prof (avec son vrai  nom), je ne l'aime pas, par exemple, pour les jeunes.

Bon, voilà, mais il y a d'autres moyens de dire les choses, par exemple, parler de quelqu'un en lui donnant un nom qui n'existe par, en faisant comme ci ce n'était pas nous, et en se donnant à soi-même, en faisant semblant que c'est une autre personne, un nom qui n'existe pas.

Bon, il arrive que certains puissent vous reconnaître, même sous votre pseudo, le pseudo du personnage de roman, parce qu'ils sont le personnage qui n'existe pas et dont on parle dans le blog, bref, je veux dire, ils existent réellement, mais se reconnaisse sous un pseudonyme, en se disant, tiens, c'est moi qui ai fait cela. Mais au moins, ils savent ce que vous avez ressenti, quand ils ont fait cela, même si vous parlez d'eux ou de lui, ou d'elle, sans qu'on le sache.

Cette façon de vous anonymer vous-même et d'anonymer vos vis à vis, est une forme d' auto-censure. Car si vous teniez un journal intime écrit à la maison, vous ne vous cacheriez pas derrière un personnage de roman. Et si votre journal intime est découvert un jour, et que vous êtes devenu un écrivain célèbre, aïe! Vous pourrez toujours vous défendre, en disant que vous ne saviez pas que votre journal serait découvert. Mais généralement, on ne retrouve que les journeaux intimes que des morts. A moins qu'il existe un traitre chez vous, dans votre propre famille.

Bon, l'auto-censure sous pseudo ou écrits publics anonymes a existé de tous temps.

Sous Louis XIII et Mazarin, les chansonniers envoyaient déjà leurs chansons en Hollande (aux Pays-Bas) qui toujours, ont été plus libéraux que la France, car en France, leurs chansons ne pouvaient être imprimées, car les imprimeries étaient soumises à la censure, et c'étaient les imprimeries hollandaises qui imprimaient les chansons françaises critiquant parfois d'une manière détournée, le pouvoir, et également les écrits politiques, ceux-ci, anonymes étaient (un peu comme les tracts politiques), distribués anonymement par des colporteurs, qui vendaient ces petits livres et ces feuilles volantes (fliegende Blätter, en allemand), contenant ces chansons, dont le nom de l'auteur n'est pas parvenu jusqu'à nous, et donc restées anonymes. Ceci fut le cas sous toutes les royautés, en particulier, jusqu'au XIXème siècle pour la France.

Il n'y a pas que la France où étaient colportées ces chansons anonymes critiquant le pouvoir, mais également l'Allemagne, et de nombreuses chansons du passé, anonymes mais politiques, telles que "Die Gedanken sind frei", ont été publiées de cette façon, en particulier durant les périodes de restauration (du pouvoir des princes en Allemagne , ou impérial en Autriche).

domino